Para acabar esta breve aproximación a Les mamelles que tiene por objetivo principal dar un contrapunto más o menos lúdico al tema de la guerra a través del imaginario teatral de Apollinaire, de quien se ha destacado sobre todo su faceta de gran poeta y creador de Alcoholes y Caligramas , retomo la dedicatoria a Howard,
Pueblo de Zanzíbar o más bien de Francia
Hay que dejar el gusto y no perder la razón
Hay que viajar afuera queriendo a su nación
Hay que amar la audacia y buscar la aventura
Hay que pensar siempre en la Francia futura
No esperen descanso arriesguen su haber
Conozcan lo nuevo porque hay que aprender
Si grita un profeta hay que acercarse a ver (111). 8
Dentro de las muchas anécdotas más o menos fundamentadas sobre la vida y obra de Apollinaire, como la de la disputa con su gran amigo Picasso por el robo de la Gioconda del Museo del Louvre, podríamos preguntarnos por qué eligió Zanzíbar el poeta como espacio imaginario de su drama surrealista. La respuesta puede ser simple y complicada, pero igualmente lúdica, y es que ciertamente en Zanzíbar hay «Zanzi» y hay «Bar». Sigamos su consejo y viajemos lejos, pensemos siempre en el futuro, compartamos el «Zanzi» y el «Bar», librémonos por fin de nuestras tetorras, mierrrrrdra , pero señoras, señores, no más guerras.
BIBLIOGRAFÍA
APOLLINAIRE, Guillaume (1972): L’Enchanteur pourrissant suivi de Les mamelles de Tirésias et de Couleur du temps , texto preparado y prefacio de Michel Décaudin, París, NRF/Gallimard.
APOLLINAIRE, Guillaume (2008): El encantador putrefacto. Las tetas de Tiresias. Traducción y nota preliminar de Mariano Fiszman, Buenos Aires, Losada, 2008.
BECKER, Annette (2014): La Grande Guerre d’Apollinaire. Un poète combattant , París, Tallandier/Texto.
CAMPA, Laurence (2009): Apollinaire. La poésie perpétuelle , París, Gallimard/Découvertes.
WINTER, Geneviève (2014): Écrire en temps de guerre . Correspondances d’écrivains (1914-1949) , París, Gallimard/Folioplus.
1He utilizado, sin convicción, la única traducción que hay en español de la obra de Mariano Fiszman, publicada en Buenos Aires en 2008 por la editorial Losada. El texto original dice: «C’était au temps où j’étais dans l’artillerie / Je commandais au front du nor ma batterie / Un soir que dans le ciel le regard des étoiles / Palpitait comme le regard des nouveaux-nés / Milles fusées issues de la tranchée adverse / Réveillèrent soudain les canons ennemis / Je m’en souviens comme si cela s’était passé hier» (111-112).
2«Public attendez sans impatience / Je vous apporte une pièce dont le but est de réformer les mœurs / Il s’agit des enfants dans la famille / C’est un sujet domestique / Et c’est pourquoi il est traité sur un ton familier / Les acteurs ne prendront pas de ton sinistre / Ils feront appel tout simplement à votre bon sens / Et se préoccuperont avant tout de vous amuser / Afin que bien disposés vous mettiez à profit / Tous les enseignements contenus dans la pièce / Et que le sol partout s’étoile de regards de nouveau-nés / Plus nombreux encore que les scintillements d’étoiles» (113).
3«Pour caractériser mon drame je me suis servi d’un néologisme qu’on me pardonnera car cela m’arrive rarement et j’ai forgé l’adjectif surréalisme qui ne signifie pas du tout symbolique (...) mais définit assez bien une tendance de l’art que si elle n’est pas plus nouvelle que tout ce qui se trouve sous le soleil n’a du moins jamais servi à formuler aucun credo, aucune affirmation artistique et littéraire» (93).
4L’idéalisme vulgaire des dramaturges qui ont succédé à Victor Hugo a cherché la vraisemblance dans une couleur locale de convention qui fait pendan tau naturalisme en trompe-l’œil des pièces de mœurs (...). Et pour tenter, sinon une rénovation du théâtre, du moins un effort personnel, j’ai pensé qu’il fallait revenir à la nature même, mais sans l’imiter à la manière des photographes (...). Au demeurant, il m’est impossible de décider si ce drame est sérieux ou non (...). J’ai préféré un ton moins sombre, car je ne pensé pas que le théâtre doive désespérer qui que ce soit (...). J’ai mieux aimé donner un libre cours à cette fantaisie qui est ma façon d’interpréter la nature» (93-94).
5«Il a également pour but de mettre en relief une question vitale pour ceux qui entendent la langue dans laquelle il est écrit: le problème de la repopulation» (94).
6«La morale de la fable est simple, un peuple fort fait des enfants, et des enfants forts. Thérèse, plus patriote que féministe, retrouve l’amour et le désir de procréer. Apollinaire, en concluant sur le retour aux rapports de genre classiques, veut apaiser les angoisses sexuelles des hommes, à commencer par les siennes. Peut-être peut-on expliquer aussi de cette manière son mariage si rapide, le 3 mai 1918, avec Amelia Kolb, dite Jacqueline Ruby». La traducción al español es mía.
7«Vous trouverez ici des actions / Qui s’ajoutent au drame principal et l’ornent / Les changements de ton du pathétique au burlesque / Et l’usage raisonnable des invraisemblances / Ainsi que des acteurs collectifs ou non / Qui ne sont pas forcément extraits de l’humanité / Mais de l’univers entier / Car le théâtre ne doit pas être un art en trompe-l’œil / Il est juste que le dramaturge se serve / De tous les mirages qu’il a à sa disposition (...) / Les sons les gestes les démarches les masses les couleurs» (114-115).
8«Peuple de Zanzibar ou plutôt de la France / Il faut laisser le goût et garder la raison / Il faut voyager loin en aimant sa maison / Il faut chérir l’audace et chercher l’aventure / Il faut toujour penser à la France future / N’espérez nul repos risquez tout votre avoir / Appenez du nouveau car il faut tout savoir / Lorsque crie un prophète il faut que l’alliez voir» (106).
AL MARGEN DE LA GRAN GUERRA
Los adolescentes que escaparon a la masacre
Claude Benoit Morinière
Universitat de Valencia
El tema de la Gran Guerra ha impulsado una ingente producción literaria. En Francia, muchos escritores o simples soldados que participaron en el conflicto tomaron la pluma para revelar sus sufrimientos y contar el horror de sus vivencias: literatura de testimonio, la más numerosa, que comprende las memorias y diarios de guerra o de trincheras como, por ejemplo, Propósitos de infantería de P. Mac Orlan, La mano cortada de Blaise Cendrars, Los del 14 de Maurice Génevoix o Los cuadernos de guerra de Louis Barthas, tonelero , redactados por un soldado raso; obras de ficción, sobre todo novelas inspiradas de la experiencia personal de sus autores como El fuego de Henri Barbusse, Las cruces de madera de Roland Dorgelés, la primera parte del Viaje al final de la noche de Louis-Ferdinand Céline, El tiempo recobrado de Marcel Proust y muchas más. También se publicaron obras poéticas como las de Louis Aragon 1 y de Guillaume Apollinaire 2 relativas a este conflicto mundial que provocó la muerte de nueve millones de individuos, dejó a ocho millones de inválidos y veinte millones de huidos o exiliados.
Pero mientras los adultos movilizados luchaban y morían en el frente, muchos niños y adolescentes vivían otra realidad bien diferente. Ajenos al drama de los combates y las trincheras, no podían representarse la guerra como una tragedia ya que no afectaba negativamente ni a sus vidas ni a sus seres queridos ni a su entorno. Este el caso de los dos escritores que he escogido para analizar los textos que nos han dejado y ver las similitudes y las diferencias de sus respectivas visiones del conflicto mundial en este momento de su vida.
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