Charles Dickens - Les temps difficiles (Édition intégrale)

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Les temps difficiles (Édition intégrale): краткое содержание, описание и аннотация

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Roman social, " Les temps difficiles " a pour cadre la ville fictive de Coketown – image de Manchester, le grand centre textile, et de Preston où Charles Dickens a séjourné durant la grève de janvier 1854 – et montre les difficultés d'adaptation des deux classes sociales , la bourgeoisie d'affaires et les ouvriers , à la nouvelle économie issue de la révolution industrielle. L'auteur y dépeint avec un réalisme dénonciateur une classe ouvrière asservie, misérable et moutonnière, abrutie par le travail répétitif, livrée aux démagogues professionnels, que domine une bourgeoisie pragmatique et utilitariste, avide de profits et de pouvoir, persuadée de la nature quasi divine de ses droits et forte de la bonne conscience qu'elle puise dans les lois de l'économie de marché, mais dont il analyse les alibis et présente les travers avec une ironie mordante.

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Une ville si dévotement consacrée au fait, et si heureuse à le faire triompher sur toute la ligne, devait naturellement se trouver dans un état fort prospère ? Eh bien, non, pas précisément. Non ? Croiriez-vous ça ?

Non. Cokeville ne sortait pas de ses propres fourneaux aussi complètement pure que l’or soumis à l’épreuve du feu. D’abord il y avait là un mystère des plus embarrassants : Qui donc faisait partie des dix-huit sectes religieuses de l’endroit ? Car, quels que fussent les adhérents, les classes ouvrières n’appartenaient à aucune. C’était étrange de se promener par la ville un dimanche matin et de remarquer combien peu d’ouvriers répondaient à la barbare discordance de ces cloches qui carillonnaient à rendre fous les gens nerveux et les malades. Il y en avait bien peu de ceux-là qui quittassent leurs quartiers ou leurs chambres malsaines, ou les coins de rue où ils flânaient, à regarder d’un air ennuyé les fidèles allant à l’église ou au temple, comme si c’eût été là une affaire qui ne les concernait en rien. Et ce n’était pas seulement les étrangers qui remarquaient ce fait, car il existait à Cokeville même une association indigène, dont les membres élevaient la voix, à chaque session de la chambre des communes, demandant, à grand renfort de pétitions indignées, un acte du parlement qui contraignît les gens à devenir pieux bon gré mal gré. Puis venait la Société de tempérance, qui se plaignait de ce que ces mêmes gens s’obstinaient à se griser ; qui démontrait, dans des rapports avec tableaux à l’appui, qu’ils se grisaient en effet, et qui prouvait jusqu’à l’évidence, dans des assemblées où l’on ne buvait que du thé, que nulle considération humaine ou divine (sauf une médaille de tempérance) ne saurait décider ces gens à ne plus se griser. Puis venait l’aumônier de la prison, un très-habile homme, ma foi ! avec encore d’autres rapports et tableaux à l’appui, qui démontrait que ces gens s’obstinaient à fréquenter d’ignobles repaires, cachés aux regards du public, où ils entendaient d’ignobles chansons et regardaient d’ignobles danses, dans lesquelles ils avaient quelquefois l’audace de figurer, et où le nommé A. B., âgé de vingt-quatre ans et condamné à dix-huit mois de réclusion, affirmait lui-même (non qu’il eût jamais mérité d’inspirer une confiance particulière) qu’il avait commencé à se perdre, attendu que ledit A. B. était parfaitement convaincu que, sans cela, il fût resté un spécimen moral du premier numéro. Puis venaient M. Gradgrind et M. Bounderby, qui traversent en ce moment Cokeville, personnages éminemment pratiques, qui pourraient, au besoin, fournir d’autres rapports avec tableaux à l’appui, résultant de leur expérience personnelle et corroborés par des cas à leur connaissance, desquels il ressortait clairement que ces mêmes gens étaient un tas de mauvaises gens, messieurs ; qu’ils ne vous sauraient aucun gré de tout ce que vous pourriez faire pour eux, messieurs ; qu’ils étaient toujours inquiets, messieurs, ne sachant pas ce qu’ils voulaient ; qu’ils se nourrissaient de ce qu’il y avait de meilleur, et n’achetaient que du beurre frais ; ils exigeaient que leur café fût du pur moka et refusaient un morceau de viande, si ce n’était pas un morceau de choix, première catégorie ; sans compter qu’ils se montraient éternellement mécontents et intraitables. Bref, la morale était celle d’une ancienne chanson avec laquelle on endort les enfants :

Il y avait une fois une bonne femme, croiriez-vous cela ?

Qui ne pouvait pas vivre sans boire et manger,

Boire et manger, et tous les jours :

Et encore cette bonne femme n’était JAMAIS contente.

Voyez un peu, n’est-ce pas singulier cette analogie entre l’état moral de la population de Cokeville et celui des petits Gradgrind ? Tenez, je vais vous dire, aucun de nous, pour peu qu’il jouisse de son bon sens et connaisse ses chiffres, n’ignore à l’heure qu’il est que, depuis plusieurs vingtaines d’années, on a, de propos délibéré, cessé de tenir compte d’un élément essentiel dans l’éducation des classes ouvrières de Cokeville. Tout le monde sait que ces classes conservent une certaine dose d’imagination qui demandait à être cultivée afin de se développer sainement, au lieu d’être forcée à lutter et à se faire jour dans des convulsions ; qu’en raison directe de la durée et de la monotonie de leur travail, elles sentent croître en elles le désir de quelque soulagement physique, de quelque délassement qui encourage la bonne humeur et la gaieté et leur permette de l’exhaler au dehors ; de quelque jour de fête reconnu, quand ce ne serait que pour danser honnêtement au son d’un orchestre animé ; de quelque tarte légère (ce n’est pas M. Mac Choakumchild qui aurait mis la main à la pâte) ; et ce désir, il faut y satisfaire raisonnablement, sinon les choses iront mal, tant qu’on n’aura pas réussi à supprimer les lois qui ont présidé à la création du monde.

« Cet homme demeure à Pods End , et je ne sais pas au juste où se trouve Pod’s End, dit M. Gradgrind. De quel côté est ce faubourg, Bounderby ? »

M. Bounderby savait que c’était quelque part dans le bas de la ville ; mais il n’en savait pas davantage. Ils s’arrêtèrent donc un moment et regardèrent autour d’eux.

Presque au même instant, une enfant que Gradgrind reconnut, tourna le coin de la rue, courant à perdre haleine et le visage effrayé.

« Holà ! s’écria-t-il, arrêtez. Où allez-vous ? Arrêtez ! »

Fille numéro vingt s’arrêta alors, toute palpitante, et fit une révérence.

« Pourquoi demanda M. Gradgrind courez-vous ainsi les rues d’une façon inconvenante ?

– J’étais… j’étais poursuivie, monsieur, répliqua la jeune fille d’une voix haletante, et je voulais m’échapper.

– Poursuivie ? répéta M. Gradgrind. Qui donc a pu vous poursuivre ? »

Cette question reçut une réponse imprévue et subite dans la personne de l’écolier incolore, Bitzer, qui tourna le coin avec une rapidité si impétueuse et qui s’attendait si peu à rencontrer un obstacle sur le trottoir, qu’il donna en plein dans le gilet de M. Gradgrind et rebondit jusqu’au milieu de la rue.

« Que signifie une pareille conduite ? dit M. Gradgrind. À quoi pensez-vous ? Comment osez-vous vous précipiter contre… tout le monde… de cette façon ? »

Bitzer ramassa sa casquette que la récente collision avait fait tomber ; puis, reculant et saluant avec son poing fermé, en forme de politesse, se justifia en disant que c’était un accident.

« Est-ce après vous qu’il courait, Jupe ? demanda M. Gradgrind.

– Oui, monsieur, répondit-elle à contre-cœur.

– Non, ça n’est pas vrai, m’sieu ! s’écria Bitzer. C’est elle qui a commencé par se sauver. Mais ces écuyers ne sont pas enragés pour mentir, m’sieu ; ils sont connus pour cela… Vous savez bien que les écuyers ne sont pas enragés pour mentir. » S’adressant à Sissy : « C’est aussi connu dans la ville, ne vous en déplaise, m’sieu, que la table de Pythagore est inconnue aux écuyers. »

Bitzer avait cherché à adoucir M. Bounderby au moyen de cette dernière accusation.

« Il m’a tant effrayée, dit la jeune fille, avec ses vilaines grimaces !

– Oh ! s’écria Bitzer. Oh ! si on peut ! Vous ressemblez bien à vos amis, vous ! Vous êtes bien une écuyère. Je ne l’ai pas seulement regardée, m’sieu. Je lui ai demandé si elle saurait définir cheval demain, et j’ai offert de le lui apprendre, et elle s’est sauvée, et j’ai couru après, m’sieu, afin de lui dire ce qu’elle doit répondre quand on lui demandera sa définition… Faut-il que vous soyez écuyère pour dire de pareilles faussetés !

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