Charles Dickens - Les temps difficiles (Édition intégrale)

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Roman social, " Les temps difficiles " a pour cadre la ville fictive de Coketown – image de Manchester, le grand centre textile, et de Preston où Charles Dickens a séjourné durant la grève de janvier 1854 – et montre les difficultés d'adaptation des deux classes sociales , la bourgeoisie d'affaires et les ouvriers , à la nouvelle économie issue de la révolution industrielle. L'auteur y dépeint avec un réalisme dénonciateur une classe ouvrière asservie, misérable et moutonnière, abrutie par le travail répétitif, livrée aux démagogues professionnels, que domine une bourgeoisie pragmatique et utilitariste, avide de profits et de pouvoir, persuadée de la nature quasi divine de ses droits et forte de la bonne conscience qu'elle puise dans les lois de l'économie de marché, mais dont il analyse les alibis et présente les travers avec une ironie mordante.

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« Thomas, bien que le fait me saute aux yeux, j’ai peine à croire que vous, avec votre éducation et vos moyens, vous ayez entraîné votre sœur à un spectacle pareil !

– Père, c’est moi qui ai entraîné Tom, dit Louise avec vivacité. C’est moi qui l’ai engagé à venir.

– Je suis peiné de l’apprendre. Je suis vraiment peiné de l’apprendre. Au reste cela ne diminue en rien les torts de Thomas, et ne fait qu’augmenter les vôtres. »

Elle regarda de nouveau son père ; mais pas une larme ne coula le long de sa joue.

« Vous ici ! Thomas et vous, pour qui s’est ouvert le cercle des sciences ; Thomas et vous que l’on peut regarder comme des jeunes gens remplis de faits ; Thomas et vous, qui avez été dressés à une exactitude mathématique ; Thomas et vous, ici ! s’écria M. Gradgrind ; dans une position aussi dégradante ! J’en suis abasourdi !

– J’étais fatiguée, père. Voilà bien longtemps que je suis fatiguée, dit Louise.

– Fatiguée ? Et de quoi ? demanda le père étonné.

– Je n’en sais rien ; fatiguée de tout, je crois.

– Pas un mot de plus. Vous tombez dans l’enfantillage, répliqua M. Gradgrind. Je ne veux plus rien entendre. »

Il n’ouvrit plus la bouche qu’après avoir parcouru en silence un demi-mille environ ; alors il s’écria d’un ton grave :

« Que diraient vos meilleurs amis, Louise ? Vous souciez-vous si peu de leur bonne opinion ? Que dirait M. Bounderby ? »

À la mention de ce nom, Louise dirigea sur son père un coup d’œil furtif, profond et scrutateur. Celui-ci n’en vit rien : car, lorsqu’il la regarda, elle avait déjà baissé les yeux.

« Que dirait, répéta-t-il quelques instants après, que dirait M. Bounderby ? » Tout le long de la route, jusqu’à Pierre-Loge, tandis qu’avec une gravité indignée il ramenait les deux inculpés, il répétait par intervalles : « Que dirait M. Bounderby ? » comme si M. Bounderby eût été Croquemitaine.

CHAPITRE IV.

Monsieur Bounderby.

Puisque M. Bounderby n’était pas Croquemitaine, qui donc était-il ?

Eh bien ! M. Bounderby était aussi près d’être l’ami intime de M. Gradgrind qu’il est possible à un homme complètement dépourvu de sentiment de se rapprocher, par une parenté spirituelle, d’un autre homme non moins dépourvu de sentiment. Oui, M. Bounderdy en était aussi près que cela, ou, si le lecteur le préfère, aussi loin.

C’était un homme fort riche : banquier, négociant, manufacturier, que sais-je encore ? Un homme gros et bruyant, avec un regard à dévisager les gens, et un rire métallique. Un homme fabriqué d’étoffe grossière qui semblait s’être étirée à mesure pour se prêter à son développement. Un homme à la tête et au front boursouflés, avec de grosses veines aux tempes, et la peau si tendue sur le visage, qu’elle paraissait lui tenir, bon gré mal gré, les yeux ouverts, et lui relever les paupières. Un homme qui avait toujours l’air gonflé comme un ballon qui va prendre son essor. Un homme qui ne pouvait jamais se vanter assez à son gré d’être le fils de ses œuvres. Un homme qui ne se lassait jamais de proclamer, d’une voix qui semblait sortir d’une trompette d’airain, son ancienne ignorance et son ancienne misère. Un vrai fanfaron d’humilité.

Plus jeune d’une ou deux années que son ami à l’esprit éminemment pratique, M. Bounderby paraissait pourtant le plus âgé. À ses quarante-sept ou quarante-huit ans, on aurait pu ajouter un autre sept ou un autre huit sans étonner personne. Il n’avait plus beaucoup de cheveux. Je croirais volontiers qu’ils s’étaient envolés au vent de ses paroles, et que ceux qui restaient, tout hérissés et en désordre, ne se trouvaient dans un si triste état que parce qu’ils étaient constamment exposés au souffle bouffi de ses vanteries tumultueuses.

Dans le salon symétrique et bien rangé de Pierre-Loge, debout sur le tapis de la cheminée, le dos au feu, M. Bounderby faisait, au profit de Mme Gradgrind, certaines remarques à l’occasion de son propre anniversaire de naissance. Il s’était installé devant la cheminée, un peu parce que c’était une froide après-midi de printemps, bien que le soleil brillât de tout son éclat : un peu parce que Pierre-Loge était hantée encore par la fraîcheur, l’été n’ayant pas encore bien essuyé les plâtres ; un peu aussi parce qu’il occupait là une position avantageuse d’où il pouvait dominer Mme Gradgrind.

« Je n’avais pas de souliers à mes pieds. Quant aux bas, j’en ignorais jusqu’au nom. Je passai la journée dans un fossé et la nuit dans une étable à cochons. Voilà comment j’ai célébré mon dixième anniversaire. Non que le fossé fût un logement bien nouveau pour moi, car je suis né dans un fossé. »

Mme Gradgrind, vrai paquet de châles, petite, maigre, blanche avec des yeux lilas, d’une faiblesse incomparable au moral et au physique, qui passait son temps à prendre des médecines qui ne lui faisaient rien, et qui, dès qu’elle manifestait la moindre velléité d’un retour à la vie, se voyait immanquablement étourdie par la chute de quelque fait bien lourd, que son mari lui lançait à la tête, Mme Gradgrind témoigna l’espérance qu’au moins le fossé était sec ?

« Non ! trempé comme une soupe. Un pied d’eau pour le moins, dit M. Bounderby.

– De quoi donner un rhume à un enfant de deux mois !

– Un rhume ? Mais je suis né avec une inflammation du poumon et, si je ne me trompe, de toutes les autres parties de mon individu sujettes à l’inflammation, répliqua M. Bounderby. Pendant des années, madame, j’ai été un des plus misérables petits êtres que l’on ait jamais vus. J’étais si mal portant, que je ne faisais que geindre et gémir. J’étais si déguenillé et si sale, que vous ne m’auriez pas touché avec des pincettes. »

Mme Gradgrind regarda les pincettes d’un air languissant, c’est tout ce qu’elle pouvait faire en conscience, dans son état de faiblesse.

« Comment ai-je pu résister à tout cela, je n’en sais rien, dit Bounderby. Il fallait que je fusse déterminé. J’ai eu un caractère déterminé tout le reste de ma vie, et je suppose que je l’avais déjà à cette époque. Dans tous les cas, vous voyez ce que je suis devenu, madame Gradgrind, et cela sans avoir personne à en remercier que moi-même. »

Mme Gradgrind espéra humblement et faiblement que la mère de M. Bounderby…

« Ma mère ? Elle m’a planté là, madame ! » dit Bounderby.

Mme Gradgrind, selon son habitude, fut étourdie du coup, retomba dans son apathie et ne dit plus rien.

« Ma mère m’a laissé à ma grand’mère, reprit M. Bounderby, et, autant que je puis m’en souvenir, ma grand’mère était la plus méchante et la plus exécrable femme qui ait jamais vécu. Si, par le plus grand des hasards, il m’arrivait d’attraper une pauvre paire de souliers, elle me les ôtait des pieds et les vendait pour avoir de quoi boire. Combien de fois l’ai-je vue, cette bonne grand’mère, passer au lit la grasse matinée et boire ses quatorze petits-verres d’eau-de-vie avant déjeuner ! »

Mme Gradgrind, souriant faiblement et ne donnant aucun autre signe de vie, ressembla plus que jamais à la silhouette d’une petite ombre chinoise dans une lanterne magique mal éclairée.

« Elle tenait une petite boutique d’épicerie, poursuivit Bounderby, et m’éleva dans une boîte à œufs. Tel fut le berceau de mon enfance ; une vieille boîte à œufs. Dès que je fus assez grand pour me sauver, je m’empressai naturellement de le faire. Alors je devins un petit vagabond ; et au lieu de n’avoir qu’une vieille grand’mère pour me battre et m’affamer, je fus battu et affamé par une foule de gens de tout âge. Ces gens avaient raison ; ils auraient eu tort d’agir autrement. J’étais une gêne, un embarras, une vraie peste. Je le sais parfaitement bien. »

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