Hervé Bazin - Madame Ex

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Madame Ex: краткое содержание, описание и аннотация

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Après les maternités, les paternités difficiles, les révoltes adolescentes, les embarras conjugaux, voici le roman d’un divorce.
Publié par hasard au moment où s’amorce une révision de la loi, ce livre peut accessoirement lui fournir des arguments. Mais son thème n’est pas là. La procédure est une chose. L’état de divorcé(e) en est une autre qui — l’union par l’enfant restant indissoluble — dramatise souvent toute une vie. Aline, devenue Madame Ex, Louis remarié à Odile, leurs enfants divisés en Papiens et Mamiens, leurs parents, leurs amis, leurs avocats — intervenant sans cesse dans une guérilla où la rancune, l’intérêt, l’orgueil, le remords, le souvenir se mélangent — en fournissent ici un exemple tour à tour passionné et douloureux.
Madame Ex, par le ton, le trait, le mouvement, la précision du détail, est un roman typique d’Hervé Bazin et sans doute l’un des plus émouvants dans l’évocation de ce tragique quotidien où se meuvent comme nous ses personnages.

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— Celle-là, hurle Guy, elle est aussi rosse que Maman.

Agathe, outrée, est sur le point de le doubler. Odile s’interpose, néglige Agathe, isole le petit :

— Je ne veux pas que tu parles ainsi de ta mère devant moi. De quoi aurais-je l’air ? Et d’ailleurs pourquoi lui en veux-tu ?

Guy pique du nez, mais n’hésite pas :

— Pourquoi dit-elle toujours que papa est un salaud ? Et toi, une…

Le mot ne tombe pas.

— Tu vois, dit Odile, que nous ne pouvons pas lui rendre la pareille. Tu nous détesterais.

*

Éreintante, quand même, la maternité d’occasion ! Louis répète : Tu as de bons nerfs. Chapeau ! Ou encore : Sacrée belle-doche ! Si tu as voulu m’épater, tu m’épates ! Avec un rien d’inquiétude dans le ton. Se reposer sur la belle-doche, tiens donc ! Il aimerait bien. Mais ce bon père, en fait d’autorité, s’en méfie chez les autres. Holà, Madame légale, ne vous prenez pas trop vite au sérieux.

Le voilà qui rentre, sa toile fraîche devant lui. C’est son troisième glacier : blanc de zinc et bleu de cobalt, devant quoi il sied de se figer.

— J’aime mieux tes portraits que tes paysages, dit Odile.

Louis ne bronche pas, détourne la tête : des pas font crisser le gravier.

— Voilà la smala, dit Odile. Je sers. Va me chercher la cocotte.

Louis semble plus étonné. Il ne le dit pas, mais Odile se souvient d’une remarque : Aline, sur ce point fort bêcheuse, exigeait le transvasement dans le plat creux du service. Cependant Louis va, revient, pose la cocotte sur la table, la hume et de nouveau semble surpris :

— Tu le fais aux patates ?

D’après Aline, sans doute, le haricot de mouton, pour mériter son nom, réclame des flageolets. On change de femme. On en propose, on en impose une autre à ses enfants. Mais de cent petits détails on n’est pas, soi-même, bien divorcé.

31 août 1966

Aline faisait ses comptes.

Neuf cartes d’Agathe, toutes choisies dans la série polychrome des fleurs alpines, caraline, panicaut, aster, martagon, paradisie, cyclamen, rhododendron, arnica, edelweiss, la dernière portant la mention : Pour compléter la collection. Sept de Guy : rien que des marmottes, ironique illustration du reproche : Tu vas te lever, marmotte ? Six de Léon, six de Rose, plutôt portés sur le roc ou la cascade. Les Quatre, qu’on n’avait sûrement pas encouragés à écrire, se montraient finalement de bons enfants. Les textes, d’une intrépide monotonie dans le genre bons baisers, pouvaient faire penser à quelque censure. Tous les envois restaient adressés à Madame Davermelle, sauf un, le dernier, recommandé, destiné à Madame Rebusteau et regroupant sous une même enveloppe deux vues de la chapelle d’Assy, l’une signée Léon, l’autre signée Rose, jointes (évidemment, sans leur aveu) à la lettre de leur père : à cette lettre qui précisément interdisait à une mère de porter désormais le nom de ses enfants.

Aline s’empara de l’enveloppe, se demanda pourquoi elle était libellée de la main de Léon, subodora une ruse de Louis et se mit posément à la déchirer ainsi que son contenu : en tout petits morceaux. Puis elle passa, sereine, au second lot.

Dix cartes-lettres d’Agathe, à timbre imprimé, donc achetées à la poste, écrites à la poste, comme maman le lui avait conseillé. Petits rapports expédiés tous les trois jours. Ils n’avouaient presque rien des incidents qui devaient forcément se produire. Agathe accusait réception des lettres de sa mère, soigneusement numérotées (comme celles de Louis à Chazé : confiance pour confiance). Elle avait reçu le colis de linge et notait qu’ Odile en avait ri. Ri jaune, certainement. Rien ne prouvait que cette femme (qu’Agathe avait tort d’appeler Odile) fût capable d’entretenir correctement les petites. Agathe notait encore : La suscription donnant le nom de l’expéditeur , Madame Davermelle n° 1, n’a pas été appréciée. Papa a grogné : « C’est d’un goût ! » Plus tard, je l’ai entendu qui disait à Odile : « Je ne voulais pas d’histoires ; mais puisqu’elle les provoque, je fais le nécessaire. »

C’était donc le prétexte : une plaisanterie anodine, ne reflétant que la triste vérité ! Ça les gênait, la vérité. Agathe parlait aussi de photos : C’est la nouvelle manie de papa… « Allez ! Tous autour de moi. » Une photo de famille avec Odile dedans, tu vois le genre. Je me défile, si je peux. Si je ne peux pas, quand le déclencheur automatique se met en marche, je remue la tête. Mais Agathe n’était pas toujours à la hauteur. Elle l’avouait elle-même : Bien reçu ton mot (14) ce matin. Figure-toi qu’Odile a eu le toupet de me demander : « Ta maman va bien ? » J’avais envie de lui répondre ; « Elle irait mieux si tu n’existais pas. » Je n’ai tout de même pas osé. Agathe aurait dû. Oui, Agathe aurait dû moucher sa belle-mère ! et au surplus, sans la tutoyer. Elle a été plus finaude en ajoutant : Papa essaie de me gâter ; je ne suis pas dupe. Si son père lui voulait vraiment du bien, il relèverait la pension. Il gâte ses enfants chez lui, pas chez leur mère : comme si ce n’étaient pas les mêmes.

Aline saisit le dernier rapport, daté de la veille, 30 août, en relut l’essentiel : Nous voilà donc rentrés : dans la nouvelle maison à Nogent. Papa reprend son travail après-demain. Odile aussi. Ils ont le droit de nous garder jusqu’à la rentrée. Ça leur posait un problème et j’ai cru un moment qu’ils allaient nous renvoyer à Fontenay. Papa a préféré mobiliser une fois de plus la tante Irma. Tu la connais : elle a avalé une pendule et va toujours faire les provisions à onze heures. Si tu m’appelles vers onze heures et demie…

*

Agathe avait seulement oublié d’indiquer le numéro ! Mais les renseignements ont leurs listes de transferts et un Davermelle y était noté comme venant de s’installer à Nogent… Le cadran tourna sept fois. La langue d’Aline n’eut pas à en faire autant pour trouver des excuses ou des explications. Au bout du fil chantait la voix de mésange :

— Allô ! C’est maman. Tu es seule ?

— Oui, vas-y, il n’y a que Léon.

Que les minutes défilent ! Après tout, dans le même secteur on ne paie qu’une communication. L’exclamatif s’emmêla à l’interrogatif :

— Ce que ça m’a paru long, ma petite fille !

— À moi aussi.

— Tu n’as pas maigri, au moins ?

— Non, j’aurais plutôt pris du poids.

— Je vois ! On t’a fait manger trop de farineux. Mais dis-moi, cette maison de Nogent, comment est-ce ?

— Plutôt grand, presque vide et très délabré. Tout à refaire, quoi !

— Quand même, je me demande où ton père trouve l’argent. Ce qu’il a dû nous en détourner ! Au fait, as-tu pu savoir où travaille ta belle-mère et combien elle gagne ?

— Elle l’a dit devant moi : mille huit cents aux Éditions Ballin. Mais tu sais, ici, ce n’est qu’une location et, à Combloux, ce sont les Milobert qui ont payé.

— Non ! Tu es sûre ? Il se fait entretenir maintenant ! Je ne l’aurais pas cru tombé si bas. C’est sans doute par compensation qu’il se venge sur moi. Tu sais qu’il vient de me retirer votre nom ?

— Je sais, il s’en est vanté. Même Odile en était gênée.

— Gênée, celle-là ! Pures simagrées… Enfin s’il n’y avait que ça, ce serait seulement une épreuve de plus pour moi. Malheureusement il y a pis. Ton père exigeait la vente, tu le sais, et la maison, hélas, a trouvé preneur. D’ici trois mois nous devrons nous resserrer, ma pauvre chérie, dans un appartement. Quatre pièces, au plus ! Ce qui exclut toute chambre individuelle…

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