Caryl Férey - Condor

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Condor: краткое содержание, описание и аннотация

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Condor Condor Condor Caryl Férey vit à Paris. Après s'être aventuré en Nouvelle-Zélande avec sa « saga maorie » (
et
), en Afrique du Sud avec
(récompensé entre autres par le
en 2008 et adapté au cinéma en 2013) puis en Argentine avec
, il nous entraîne avec
dans une exploration sombre du Chili, dans une course-poursuite sanglante transfigurée par l'amour. Le nouveau roman de Caryl Férey nous fait voyager et frémir autant que réfléchir et nous rappelle, s'il le fallait, que l'auteur s'est imposé comme le maître du thriller des grands espaces et de l'ailleurs.

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Porfillo se réfugia derrière le 4 × 4, secoué par le tir du sniper mais toujours en vie. Les détonations retentissaient depuis la rive opposée du lac, des balles de gros calibre qui pulvérisaient la carrosserie, les vitres, un vrai ball-trap. Porfillo vit Busquet qui grimaçait à terre en se tenant la cuisse, les balles fusaient et Schober était pris entre deux feux. Rien à craindre de l’Indienne, recroquevillée contre la Mercedes comme si ses mains pouvaient la protéger. Porfillo évalua en une seconde la position du tireur embusqué, plein ouest, héla Gustavo en lui faisant signe de rappliquer.

— Reste pas là, putain !

Schober se précipita vers le Land Rover quand un projectile lui brisa la hanche. Il fit une brève contorsion et s’affala dans un cri douloureux. Gabriela ne respirait plus, clouée de peur contre le pare-chocs : Esteban se tenait à mi-chemin des deux véhicules, sa chemise blanche pleine de sang qu’il regardait s’écouler. L’auréole grandissait. Il n’avait pas lâché le P38. Schober geignait sous son gros manteau : il voulut ramper vers le 4 × 4 mais deux balles expulsèrent une fine pellicule de sel tout près de son visage. Il était dans la ligne de mire du tireur.

Esteban ne pouvait plus se redresser, ni même lever le bras qui tenait le Parabellum. Le sang coulait sous sa veste noire. Il tangua au milieu des rafales, une brûlure dans le ventre.

— Esteban, attention ! Esteban !

Il vit Gabriela réfugiée contre la Mercedes, son visage rempli d’effroi qui implorait.

— Non !!

Porfillo brandissait son arme. Gabriela pour dernier horizon, Esteban n’esquissa pas un geste de défense. Le tueur lui vida son chargeur dans le corps.

Schober grimaçait toujours entre les deux véhicules, incapable de se relever. Porfillo enfonça un nouveau chargeur dans le Glock, à l’abri du capot. Son doigt blessé s’était remis à saigner. Saloperie. Il se ressaisit vite. Le sniper aussi devait recharger son fusil. Porfillo en profita pour avancer à croupetons jusqu’au pare-chocs. Il avait maintenant douze balles en stock et l’adrénaline en fusion dans ses veines. Il se dressa d’un bond, visa l’Indienne et pressa la queue de détente : Porfillo allait l’abattre quand un nouveau coup le frappa au plexus, si violent qu’il bascula en arrière.

« Le fils de pute ! » pesta-t-il en se réfugiant derrière la carrosserie. Le sniper avait changé d’angle de tir : cinq centimètres plus haut et il n’avait plus d’œsophage. Porfillo tira plusieurs coups en aveugle en direction du lac, vit les pneus crevés du 4 × 4, Busquet affalé contre la roue, une balle en pleine tête. Comment sortir de ce guêpier ?! Son doigt pissait le sang, lui tirant des jurons étouffés, et il n’atteindrait jamais la Mercedes, à supposer que les clés soient dessus. Le sniper les tenait dans sa ligne de mire de l’autre côté de la rive et il ne pourrait pas le déloger, pas avec un simple pistolet et cette douleur affreuse au doigt. Il n’avait pas d’autre solution que de fuir s’il voulait sauver sa peau. En l’état, Schober était intransportable.

— Fais quelque chose, putain ! sifflait le boss.

Porfillo grogna, la main crispée sur la crosse de l’automatique. La frontière : c’était sa seule chance.

Il s’enfuit en courant, plein est.

* * *

Les oreilles de Stefano bourdonnaient. Il était certain d’avoir touché Porfillo au thorax mais le tueur ne s’était pas écroulé. Un gilet pare-balles : voilà pourquoi ses tirs restaient sans effet sur cette vermine. Stefano avait arrosé le Land Rover où il se réfugiait, frappé les cibles à découvert, changé de position pour ouvrir l’angle sans réussir à protéger Esteban. La panique gagnait : une vingtaine de coups de feu avaient été échangés et il ne voyait plus Gabriela.

Plus de cent mètres les séparaient. Coupant au plus court, Stefano traversa les eaux peu profondes du lac, la carabine à la main, sans plus sentir la vieille blessure à sa jambe. Le 4 × 4 lui cachait en partie la vue, mais Porfillo s’échappait en zigzaguant sur la mer de sel : une cible mouvante, trop lointaine pour qu’il ait une chance de la toucher… Le vent gelé cinglait son visage quand Stefano arriva sur les lieux de la fusillade.

Gabriela tenait la tête d’Esteban sur ses genoux, effarée : les jambes, le ventre, la poitrine, il avait au moins huit impacts dans le corps, d’où ruisselait un sang vermeil. Stefano s’approcha de Schober qui, blessé à la hanche, le dévisageait comme un revenant. C’était le cas. Il effectua une fouille rapide, trouva un pistolet automatique qu’il glissa dans la poche de sa veste. Schober geignait de douleur, cramoisi de froid sous ses lunettes de glacier.

— Qui… qui es-tu ?

Stefano ne répondit pas. À deux pas de là, Gabriela caressait le visage d’Esteban, les yeux mi-clos. L’avocat vivait encore, pas pour longtemps… Stefano voulut dire un mot de réconfort mais aucun ne venait. Des larmes muettes coulaient sur les joues de Gabriela. Elle releva la tête vers l’ancien miriste. Désolation, rage, impuissance. Elle désigna la mer de sel où Porfillo s’était enfui, le regard vide absolument.

— Tue-le… Tue-le.

13

Ce bâtard de Roz-Tagle et l’Indienne qu’il traînait avec lui avaient tenté de le piéger. Un troisième larron assurait leurs arrières : le tueur de la villa, forcément… Porfillo manquait d’oxygène. À cinq mille mètres d’altitude, il fallait boire beaucoup d’eau pour irriguer le cerveau, mâcher de la coca, mesurer ses efforts et les réduire au minimum sous peine de collapser. Il avait couru un kilomètre, alourdi par le gilet pare-balles qui l’avait sauvé, d’abord en zigzag pour échapper aux tirs du sniper, avant de ralentir, exténué.

Porfillo reprit son souffle, se retourna encore pour voir s’il était poursuivi : personne. Qu’une étendue blanche et aveuglante malgré le soleil qui se retirait derrière les montagnes. La tête lui tournait et son doigt blessé l’élançait après l’échange de coups de feu. Il saignait toujours sous le pansement imbibé. Porfillo tâcha de garder son calme. Dans son souvenir, la frontière bolivienne était à huit kilomètres à peine, à l’autre bout du salar : il allait se perdre dans la nature… L’ancien militaire marcha d’un pas cadencé, le souffle court. La réverbération brûlait ses rétines, il avait laissé ses lunettes de soleil dans le Land Rover, et chaque pas lui coûtait. Il songea à se débarrasser du gilet pare-balles, renonça : le harnachement pesait son poids mais il le protégeait du vent glacé et il n’était pas sûr d’avoir définitivement échappé au tireur… Roz-Tagle avait son compte mais il avait dû abandonner Schober. Blessé ou pas, les jours de son complice étaient comptés. Les siens aussi s’il ne passait pas la frontière.

Porfillo ne pensait plus à la façon dont on avait pu déjouer sa vigilance, il n’avait pas une goutte d’eau sur lui et les rafales le faisaient vaciller. L’auriculaire arraché lui faisait de plus en plus mal, le sang gouttait de son pansement. Il se retourna de nouveau ; le soleil déclinait derrière les cimes, teintant le sol d’un rose craquelé. Le froid le prenait à la gorge. Trop d’air avalé dans sa fuite. De l’hiver en buée lui descendait, liquide, jusqu’à l’estomac. Ou le manque d’oxygène l’étourdissait. Il pressa le pas, les poumons brûlants. La nuit ne tarderait pas à tomber. D’ici une demi-heure il n’y verrait plus rien. Heureusement que le paysage était plat, la direction facile à suivre. La Croix du Sud lui donnerait le pôle, s’il était capable de la retrouver parmi toutes ces putains d’étoiles.

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