Caryl Férey - Condor

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Condor: краткое содержание, описание и аннотация

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Condor Condor Condor Caryl Férey vit à Paris. Après s'être aventuré en Nouvelle-Zélande avec sa « saga maorie » (
et
), en Afrique du Sud avec
(récompensé entre autres par le
en 2008 et adapté au cinéma en 2013) puis en Argentine avec
, il nous entraîne avec
dans une exploration sombre du Chili, dans une course-poursuite sanglante transfigurée par l'amour. Le nouveau roman de Caryl Férey nous fait voyager et frémir autant que réfléchir et nous rappelle, s'il le fallait, que l'auteur s'est imposé comme le maître du thriller des grands espaces et de l'ailleurs.

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— Allez vérifier si ça vous chante.

Il fit signe à Porfillo de jeter un œil à la voiture. Esteban croisa le regard oblique du tueur sans voir qu’il portait un gilet pare-balles sous sa veste de laine. Porfillo inspecta le véhicule, tenant le Glock à la main malgré son pansement, rassura son patron — personne…

— Bon, reprit Schober, c’est quoi au juste cet arrangement ?

— Un marché, comme je vous l’ai dit au téléphone, répondit Esteban. Muñez et mon silence sur les meurtres, contre certaines explications et une partie de l’argent du trafic.

— Quel trafic ?

— Celui de la cocaïne qui transite par le port de Valparaiso, avant que votre acolyte Porfillo la refourgue à des flics véreux comme Popper ou Delmonte. Ça vous suffit ou vous voulez le nom de l’agent de la DEA chargé des écoutes et de la surveillance électronique ?

Les deux hommes se faisaient face, tanguant dans les rafales. Schober ne réagit pas à la provocation.

— Qu’est-ce que vous voulez, Roz-Tagle ?

— Deux cent mille dollars pour chaque famille des victimes de La Victoria, dit-il tout de go. En liquide évidemment, ce qui ne devrait pas vous poser de problème. Quatre familles ont perdu leur enfant à cause de votre dope, je vous laisse faire le calcul… Une broutille pour vous, pour eux de quoi reconstruire une vie à leur échelle.

Schober ne s’attendait pas à ça. Huit cent mille dollars, il n’y avait qu’à piocher dans le trésor de guerre. Mais il restait un homme d’affaires et n’avait pas confiance.

— Qui me dit que vous ne courrez pas à la police après avoir encaissé l’argent ?

— Pour leur dire quoi ? Vous avez récupéré mon portable avec le message d’Edwards : je n’ai aucune preuve de votre implication dans les meurtres, que mon témoignage quand vos sbires ont tué Luis Villa dans son appartement de Santiago.

Des petits nuages de sel moutonnaient à leurs pieds. Voilà pourquoi Roz-Tagle gardait le silence…

— OK, opina Schober. Vos familles auront leur argent.

— Je veux aussi les réponses à certaines questions : vous avez engagé Edwards comme fiscaliste pour optimiser le montage financier entre Salar SA et Cuxo, votre partenaire américain ?

L’autre secoua la tête.

— Il a pourtant été en contact avec vous, puisque vous l’avez fait assassiner.

— Edwards n’était qu’un porteur de valises, évacua Schober. S’il n’avait pas été trop curieux, rien ne serait arrivé.

— Baratin : jamais Edwards ne se serait mêlé à une histoire de drogue. C’est vous qui avez graissé la patte des flics, Popper, Delmonte, les autres…

Schober ne broncha pas, le visage rougi par le froid.

— Combien d’autres policiers sont impliqués dans le trafic ? reprit Esteban.

— Ce n’est pas vos affaires.

— Celles de qui alors, des agents de la DEA qui détournent la cocaïne saisie vers le Chili ? Vous avez réactivé vos vieux contacts du Condor, des agents américains et des flics corrompus pour acheminer la drogue via vos réseaux maritimes ?

— Ça changera quoi ?

— Le temps que je mettrai à m’endormir sans me poser toutes ces questions. Alors ?

— Alors quoi ?

— À combien s’élève le trafic ?

Schober resta impassible, les mains enfoncées dans les poches de sa veste de peau. Porfillo, Busquet et Gabriela observaient la joute à quelques mètres de là, habités de sentiments contraires.

— Pourquoi prendre tous ces risques ? insista Esteban. Générer du cash ? Je sais que vous avez acquis des terres autour du salar , le pressa-t-il, que des prospections ont été faites malgré le statut inconcessible du site naturel… Vous avez trouvé de l’eau dans les terres de Muñez, dans les autres parcelles aussi ? Pourquoi creuser les puits ?

— D’après vous ?

— Parce que les mines ont besoin d’eau, dit-il. C’est pour ça que votre société d’extraction a acquis les terrains renfermant les nappes phréatiques : une fois l’eau à disposition, la multinationale avec qui vous vous êtes associé apportera la technologie pour exploiter le filon.

Une salve d’écume moucheta leurs pieds.

— Tu n’es pas si abruti qu’on le dit, nota Schober.

— Il y a quoi dans ces sous-sols : de l’or, du minerai ?

— Du lithium.

— Mauvaise nouvelle pour la nature.

— Pas pour les gens qui vont y travailler.

— Il est où, ce gisement ?

Du pied, Schober frappa le sol translucide.

— Là, dit-il.

Le salar de Tara : une merveille de la nature a priori protégée…

— Un gisement important, j’imagine.

— Miraculeux serait plus juste.

— Quitte à saloper un site unique au monde.

— Où broutent des lamas, renchérit l’entrepreneur. Vous êtes bien naïf, Roz-Tagle.

— Et vous bien de votre époque malgré le temps qui passe, lâcha Esteban entre ses dents. Tous les coups sont permis, hein…

Gabriela sentit la tension monter entre les deux hommes. Elle avait filmé plus qu’il ne lui en fallait ; elle se racla la gorge pour lui signifier d’arrêter l’interrogatoire mais Esteban n’écoutait pas. Il venait de comprendre : l’argent de la cocaïne avait servi à corrompre les services chargés de la protection du site naturel, dont la richesse du sous-sol ne figurait sur aucun registre. Salar SA avait commencé à prospecter sans annonce officielle ni autorisation légiférée devant les autorités compétentes. Vu les sommes mises en jeu pour l’exploitation d’une mine, Schober avait obtenu un passe-droit, une faveur au plus haut sommet de l’État.

— Combien vous avez versé aux politiques pour obtenir l’autorisation de prospecter sur un site protégé ? relança Esteban. Ils savent que c’est l’argent de la drogue ?

— Ce n’est pas le genre de question qu’on se pose.

— Le ministère des Mines est dans le coup ?

— Non.

— Pourquoi ?

— Parce que les gouvernements changent, répondit Schober. Et qu’un accord est toujours renégociable…

Qui était au-dessus du pouvoir exécutif ? Le législatif… La Cour suprême… Bien sûr. Esteban avait pris le problème à l’envers : Edwards n’avait pas été engagé par Schober pour optimiser le montage financier entre les sociétés d’extraction, il avait reçu une valise de cash pour corrompre son principal client, Víctor Fuentes. Le père de Vera.

— Le juge Fuentes, dit Esteban d’une voix blanche : une fois nommé à la Cour suprême, il aurait le pouvoir de modifier les textes de loi et autoriser l’exploitation du salar de Tara…

Schober eut un rictus. Quelque chose commençait à ne pas coller dans cette discussion. Roz-Tagle n’avait réellement aucune preuve contre lui.

— Maintenant c’est moi qui vais te poser une question, lâcha l’ancien officier. Qu’est-ce qui m’empêche de vous liquider, toi et l’Indienne ?

— L’homme qui vous tient en joue, en ce moment même, répondit Esteban.

Un piège.

— Putain de connard, marmonna-t-il.

Schober s’écarta brusquement, laissant le champ libre à ses hommes qui n’attendaient que ce signe pour dégainer. Esteban sentit le danger : du coude, il repoussa Gabriela dans son dos, saisit le Parabellum dans le même mouvement. La vidéaste lança le signal à l’intention de Stefano mais Porfillo avait un temps d’avance : il tira deux fois sur Esteban, qui recula sous l’impact, avant qu’un projectile ne frappe le tueur en pleine poitrine.

Porfillo rebondit contre la portière du Land Rover sans lâcher son Glock : le gilet pare-balles venait de lui sauver la vie. Les flamants roses s’envolèrent en hurlant, effrayés par les coups de feu. Esteban mit un genou à terre sous le regard tétanisé de Gabriela. Il porta la main sous sa veste, la ressortit ensanglantée.

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