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Caryl Férey: La jambe gauche de Joe Strummer

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Caryl Férey La jambe gauche de Joe Strummer
  • Название:
    La jambe gauche de Joe Strummer
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Gallimard
  • Жанр:
  • Год:
    2007
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    9782070320141
  • Рейтинг книги:
    3 / 5
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La jambe gauche de Joe Strummer: краткое содержание, описание и аннотация

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Mc Cash, s’il n’est plus flic, reste borgne et dévoré par une colère aussi vieille que son premier concert des Clash, à Belfast, avant les grèves de la faim de Bobby Sand et les victimes du Bloody Sunday… Plus de femme, pas d’avenir, des illusions perdues… Un ophtalmologue l’informe que s’il persiste à soigner par la destruction tout ce qui l’entoure, il sera vite et définitivement aveugle. Belle raison pour en finir d’une lumineuse balle dans la tête ! L’étincelle pourtant viendra d’ailleurs. Une lettre lui révèle qu’il est le père d’Alice. La mère est morte et c’est à lui désormais qu’il revient de veiller sur la petite… À peine Mc Cash est-il arrivé dans le village de sa fille qu’il trouve une autre fillette noyée. Alice vient le voir. Elle est le témoin qui dérange. Lorsque tombent les morts, Mc Cash redécouvre la peur et l’espoir mêlés. Lui qui voulait mourir mesure de plein fouet la valeur d’une vie. Celle de son enfant… Caryl Férey, né en 1967, écrivain, voyageur, s’est imposé comme l’un des meilleurs espoirs du thriller français avec la publication de et (prix Sang d’Encre 2005, prix Michel Lebrun 2005 et prix SNCF du polar 2005) consacrés aux Maoris de Nouvelle-Zélande. Plutôt crever La jambe gauche de Joe Strummer Biographie de l'auteur

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CARYL FÉREY

La jambe gauche de Joe Strummer

À mon vieux frère

Jacques Bouscatié,

et au jeune JB,

strummeriens de première.

« We are accidents

Waiting

Waiting to happen. »

T. YORKE

Garageland

— Ça doit vous faire un mal de chien, non ?

— Contentez-vous de faire votre boulot, répondit Mc Cash.

Il flottait dans la pièce comme un avant-goût d’euthanasie.

— La gestion de la douleur fait aussi partie de mon travail, précisa le médecin.

Les poings serrés sur la table de consultation, Mc Cash laissa le spécialiste inspecter son œil mort. Bonnier, c’était son nom. Le premier sur la liste des Pages jaunes.

Le médecin se munit d’une petite ventouse qu’il colla à la prothèse avant de l’ôter. L’odeur l’avait alerté et le spectacle de l’orbite vide était à la mesure de ses craintes.

Mc Cash ne bronchait pas. Ce type était le premier depuis trente ans à voir son moignon. Un coup de crosse lui avait crevé l’œil. Depuis cet incident, Mc Cash vivait son côté droit comme un angle mort, un endroit d’où le danger pouvait surgir à tout instant. Pour dissuader quiconque d’y stationner, l’Irlandais s’était affublé d’un bandeau de cuir noir et d’une gueule d’enterrement, en guise de deuil.

Son côté droit l’obsédait.

Son côté droit le rendait agressif.

Son côté droit le démangeait, comme un amputé du cerveau. Comme si son identité s’était réduite à un bout de cuir.

Le médecin ophtalmologiste eut une moue de circonstance devant l’ampleur des dégâts.

— Pas joli-joli, dit-il en pinçant ses narines. Depuis quand vous n’avez pas nettoyé votre prothèse ?

— Jamais, répondit Mc Cash.

— On ne vous a pas dit qu’il fallait la désinfecter tous les deux ans ?

— Je devais avoir autre chose à faire.

— Ah oui ? Et vous l’avez depuis quand ?

— 78.

— 78 ? Vous voulez dire que vous portez la même prothèse depuis plus d’un quart de siècle et que vous ne l’avez jamais fait nettoyer ?

— On ne nettoie pas une poubelle, rétorqua Mc Cash.

Bonnier releva sa moustache poivre et sel.

— Il ne s’agit pas à proprement parler d’une poubelle mais d’un globe oculaire. Pourquoi ne vous en êtes-vous jamais occupé ?

— Je vous l’ai dit : j’étais pris ailleurs.

— Eh bien, souffla le spécialiste, si tous les malades étaient comme vous, la plupart des médecins se recycleraient dans les Pompes funèbres !

— Oh oh oh.

Très loin du rire, Mc Cash laissa le médecin récurer son orbite vide. Ça faisait effectivement un mal de chien.

— Je ne sais pas ce que vous fabriquez dans la vie, renchérit Bonnier, mais outre le fait qu’une prothèse se lave tous les deux ans, on est également censé la changer environ tous les cinq ou six ans… Vous cumulez les négligences, monsieur Mc Cash. Fatalement, votre orbite s’est infectée.

— Ça me fait une belle jambe.

— Vous êtes toujours aussi aimable ?

— Rarement en présence d’un médecin.

— Nous sommes pourtant là pour vous soigner.

— Je veux juste arrêter de souffrir.

Mc Cash serra les dents tandis que l’autre extirpait une compresse assez infecte de son trou. Le borgne n’en était pas à sa première crise ; leur durée était variable — cinq minutes pour les plus fulgurantes, dix heures pour la plus longue. Il s’enfermait alors dans la douleur, claquemurait les persiennes comme si d’autres démons pointus pouvaient pénétrer dans son crâne et n’en ressortait qu’abruti de fatigue, neurones fendus, plus mauvais que jamais.

Enfin, le spécialiste réintégra l’œil de verre.

Sur le coup, Mc Cash ressentit une vague sensation de fraîcheur.

— Bon, soupira Bonnier, on a paré au plus pressé. Inutile de vous préciser que vous devez changer de prothèse au plus vite. Je vais vous faire une ordonnance pour un rendez-vous chez l’oculariste. Il prendra l’empreinte de votre moignon pour une nouvelle prothèse. L’opération est indolore, ajouta-t-il comme si cela changeait quelque chose. Vous demanderez ses coordonnées à ma secrétaire en sortant… Passons maintenant à l’autre œil…

Il plongea sur l’iris vert de l’Irlandais, toujours crispé sur la table de consultation, et se redressa bientôt, l’index fouillant sa moustache broussailleuse comme s’il y cherchait un diagnostic.

Bonnier ne fit pas de mystère : la maladie gagnait, Mc Cash avait déjà perdu trois dixièmes sur les neuf qui lui restaient, il fallait désormais abandonner la lentille, qui soit dit en passant ne valait plus tripette (« vous la nettoyez des fois ? ») pour une paire de lunettes… Pas des petites en ronce de noyer, genre luxe discret d’intellectuels parisiens, non : de véritables culs de bouteille, des Duralex de la Sécu avec le numéro au fond !

— Continuez comme ça, conclut l’ophtalmologiste, et vous allez finir aveugle…

Mc Cash tressaillit mais ne dit rien : il enfila son bandeau, remplit le chèque d’une écriture barbare, papier qu’il envoya planer sur le bureau avant de vider les lieux sans un merci, à peine un au revoir. Quant à la secrétaire qui souriait béatement devant la salle d’attente, c’est tout juste s’il lui adressa un regard : elle était plate comme une huître et sa façon de se tenir rappelait le soldat anglais en faction.

Mc Cash ne prendrait pas rendez-vous. Il ne changerait rien. Ni la prothèse, et encore moins la lentille. Il préférait pourrir sur pied plutôt que de se soigner : se soigner pour quoi faire ? ! Vivre à nu, sans bandeau, avec des lunettes comme des téléviseurs à travers la gueule ?

Mc Cash rentra à pied, le cœur comme un pavé en chute libre au fond d’un puits. Les vertus de l’abîme.

Career opportunities

Ce n’est pas parce qu’on méprise son époque qu’on apprécie la solitude. Mc Cash vivait seul au dernier étage d’un immeuble qui donnait sur la rade de Brest, enterré dans sa cervelle. À cinquante et un ans, il n’avait plus de prénom ni de femme. Angélique avait foutu le camp, comme le reste. À force de mutations, Mc Cash avait égaré ses amis, tous ces vieux camarades d’illusions perdues, l’IRA avait officiellement déposé les armes, ses collègues le faisaient chier, sa dernière maîtresse l’avait informé par texto qu’elle se mariait avec un autre et Joe Strummer venait de mourir, le laissant orphelin d’une époque qui, à l’image de son ex-femme, n’en finissait plus de foutre le camp.

Dans son genre, Mc Cash avait pourtant de l’envergure. Les femmes raffolaient de sa belle gueule de loup, de ses bras trop grands pour les laisser si mal aimées, de son sourire d’Apache quand il leur scalpait deux mots d’amour au fond du grand canyon ; ajoutez une lente démarche chaloupée, une énergie de titan cassé et de grandes mains étonnamment douces, et elles se jetaient à ses pieds en le traitant de divin salaud.

Cela n’avait pas empêché Angélique de partir. Quinze ans déjà. Avec le premier venu, un dentiste, un arracheur de dents, ou un vendeur, enfin, elle l’avait quitté pour un homme qui lui avait proposé un avenir. Le sien était bouché.

Comme son œil.

Comme la rade de Brest qui, par la vitre de l’appartement, s’étendait à perte de brumes.

Mc Cash alluma une cigarette, pas meilleure que les autres. Plus bas, on apercevait le port de commerce, ses grues au chômage et ses dockers qui allaient consommer leur divorce avec la société dans les bars où la bière n’excédait pas encore deux euros. Ici on s’achevait à peu de frais. L’avantage de la province.

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