Caryl Férey - Condor

Здесь есть возможность читать онлайн «Caryl Férey - Condor» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2016, ISBN: 2016, Издательство: Éditions Gallimard, Жанр: Триллер, Прочие приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Condor: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Condor»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Condor Condor Condor Caryl Férey vit à Paris. Après s'être aventuré en Nouvelle-Zélande avec sa « saga maorie » (
et
), en Afrique du Sud avec
(récompensé entre autres par le
en 2008 et adapté au cinéma en 2013) puis en Argentine avec
, il nous entraîne avec
dans une exploration sombre du Chili, dans une course-poursuite sanglante transfigurée par l'amour. Le nouveau roman de Caryl Férey nous fait voyager et frémir autant que réfléchir et nous rappelle, s'il le fallait, que l'auteur s'est imposé comme le maître du thriller des grands espaces et de l'ailleurs.

Condor — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Condor», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Avec ta sale gueule et tes mains de boucher, je parie que tu es un ancien barbouze, le provoqua-t-il. Tu étais quoi avant, papy : militaire, flic ?

— Ton associé t’a pas dit ? renvoya l’intéressé.

— Non, il n’a pas eu le temps. Tu dois le savoir puisque c’est toi qui l’as poussé de la falaise.

— Cet imbécile s’est jeté tout seul dans le vide avant qu’on sache la fin de l’histoire, rétorqua Porfillo. C’est pour ça que maintenant tu vas répondre à mes questions. Et ne joue pas au plus fin avec moi, Roz-Tagle, c’est un conseil.

— Je n’ai pas envie de jouer avec toi, gros lard.

— Ah oui ? feignit-il de s’étonner. C’est pourtant ce qu’on va faire…

La radio jouait un air de ranchera. Porfillo déroula une bande de gaffeur, arracha un bout d’une vingtaine de centimètres et le colla solidement sur la bouche d’Esteban. Durán enfonça le silencieux dans sa nuque et, pressant sur ses vertèbres, le força à incliner la tête contre la table. Il s’exécuta, attendant la prochaine question. Esteban ne voyait pas le marteau brandi dans son dos : l’acier s’abattit violemment sur son pouce, posé sur la table. Il étouffa un cri quand l’os se brisa. La douleur lui remonta jusqu’au cœur, dénerva son cerveau.

Une poignée de secondes passèrent, pénibles, avant que Porfillo ne retire un coin de bande adhésive. Esteban expulsa un soupir de douleur intense. Durán vissait toujours le canon sur sa nuque, plaquant sa joue contre le Formica.

— Maintenant tu réponds à mes questions, ou je te casse les doigts un à un… C’est pigé ?!

Un peu de bave coulait sur la table. Esteban vit l’état de son pouce recroquevillé tandis que Porfillo se penchait vers lui, dégageant une forte odeur de déodorant et d’aisselles ruisselantes de stress.

— Tu as eu le message d’Edwards ?

— Non…

Il plaqua la bande de gaffeur sur sa bouche et sans prévenir lui fracassa l’index. Un chuintement jaillit de ses entrailles.

— Je vais te casser les mains, annonça Porfillo. Après on passera aux pieds. À toi de voir.

Esteban ne voyait plus rien sous le rideau de larmes, ni la fenêtre ni le visage des hommes au-dessus de lui. Il respirait avec peine, le regard perdu sur ses doigts fracturés. Porfillo ôta un coin du ruban adhésif.

— Ton associé t’a laissé un message vers minuit, répéta-t-il. Tu l’as eu ?

— Non…

— Pourquoi ?

— Parce que j’étais avec ma cliente, souffla Esteban.

— L’Indienne ?

Son cerveau oublia un instant la douleur qui irradiait sa main — ils savaient tout.

— Oui, dit-il. On est sortis tard ce soir-là, dans les bars… Je n’ai pas eu l’appel d’Edwards… Vous devez le savoir puisque Grazón a volé mon portable cette nuit-là.

— Dans ce cas, comment tu sais qu’Edwards ne s’est pas suicidé ? C’est ce que tu as dit à ton copain flic au téléphone ! fit Porfillo en désignant le cadavre à terre. Vous étiez sur écoute, bande de nazes !

Esteban avait la gorge sèche. Il ne voulait pas parler de Vera, des bribes entendues dans le bureau après leur dispute : ils ne le croiraient pas.

— Alors ?!

— Edwards n’a pas laissé de lettre d’adieux, tenta-t-il. Ça ne lui ressemble pas.

Un animateur surexcité déblatérait à la radio. Porfillo suait à grosses gouttes sous sa chemise.

— Tu baratines, Roz-Tagle.

Il colla le gaffeur. Esteban voulut retirer sa main quand il brandit le marteau mais Porfillo saisit son poignet et, soufflant comme un bœuf, pulvérisa ses derniers doigts valides.

Le plafond tangua dans la cuisine.

— Qui d’autre est au courant de l’affaire ?

— Luis… Luis Villa, répéta Esteban.

La douleur se diffusait jusqu’à son crâne. En proie au vertige, il s’accrocha pour ne pas flancher.

— Qui d’autre ?

— Personne…

— Qui d’autre ?!

— Personne ! dit-il, le corps tendu comme un arc.

— Tu mens, fils de pute ! postillonna Porfillo. Edwards t’a dit pour le Plan Condor, moi, Schober, autrement tu n’aurais pas cherché à récupérer ton téléphone chez Grazón ! Ça aussi tu l’as dit à ton copain pédé !

Condor. Schober. Les mots valdinguaient dans son ciel saturé d’adrénaline.

— Non… (Esteban secoua la tête contre la table où Durán l’acculait.) Non, Edwards ne m’a rien dit de tout ça…

— Tu veux que je casse l’autre main ?!

Esteban serrait les dents devant ses doigts fracturés.

— Oui…

Durán esquissa un sourire, le silencieux toujours planté dans ses vertèbres.

— Putain de connard, siffla Porfillo.

Rageur, il saisit son poignet gauche, qui soudain lui échappa : Esteban planta son coude dans la gorge de Durán, bondit dans le même mouvement, percuta Porfillo d’un violent coup d’épaule et se précipita vers la fenêtre. Durán se tenait la glotte comme s’il s’étranglait, l’arme baissée. Porfillo réagit aussitôt, dans la précipitation cogna son genou contre la chaise, atteignit le Glock sur le frigo au moment où l’avocat se propulsait contre la vitre, qui céda sous l’impact.

Esteban se jeta dans le vide sous une pluie de verre et tomba tête la première du deuxième étage. La fenêtre donnait sur la ruelle ; il rebondit contre un container en acier avant de tomber face contre terre. Le sang afflua sur son visage. Il ne pensait plus qu’à courir, atteindre le bout de la rue avant qu’une balle ne le fauche, mais ses jambes refusaient d’obéir. Il se redressa pourtant, tituba parmi les débris de verre : le sang pulsait contre ses tempes et des étoiles filantes barbouillaient les cieux. Crâne fendu, il ne vit pas le véhicule qui s’était engagé dans la ruelle, une camionnette à la peinture défraîchie qui freina à sa hauteur ; une portière s’ouvrit aussitôt.

— Esteban !

Porfillo hésitait à sauter du deuxième étage, à son âge il risquait de se rompre le cou, il braqua le pistolet à la fenêtre en quête d’une cible. Gabriela enclencha la première tandis qu’Esteban jetait ses dernières forces sur le siège ; elle fit hurler le moteur, renversa les poubelles entassées là et fonça droit devant. Porfillo allait vider son chargeur sur la camionnette mais Durán le retint : le barouf allait rameuter le quartier et ils s’échappaient déjà dans la ruelle.

* * *

Gabriela roulait sur O’Higgins, le cœur à cent à l’heure. Recroquevillé sur le siège, Esteban était dans un sale état ; du sang coulait de sa tête, sa chemise blanche en était inondée, et les mots peinaient à sortir de sa bouche.

— Ça va ? Ho ! Ça va ?

Il émit un râle, qui se perdit sous le bruit du moteur. Gabriela déglutit, les mains crispées sur le volant. La mort de Patricio, d’Edwards, les tueurs à leurs trousses, Esteban qui roulait des yeux sur le siège, tout allait mal. Elle se tourna vers lui, le souffle court.

— Ho ! Tu te sens comment ?

— Je vois… double.

Au moins il parlait. Elle regarda l’avenue.

— Je vais t’amener chez un médecin.

— Non… non.

— Putain, tu as vu dans quel état tu es ? tempêta-t-elle. On va à l’hôpital, Esteban, et je préviens les flics.

— Non… pas l’hôpital… ni les flics… Luis a été tué… On était… sur écoute…

— Je m’en fous !

— Non… non… Ils vont me trouver… pas l’hôpital…

Il tenait ses mains comme des oiseaux qui allaient s’envoler.

— Mais enfin, c’est absurde ! protesta Gabriela.

— Fais ce que je te dis… s’il te plaît.

Son regard flanchait dans son angle mort. Gabriela grogna au volant de la camionnette. La magie blanche de leur première nuit d’amour virait au cauchemar. Elle passa le fleuve Mapocho, suivit Providencia en jetant des regards anxieux à chaque feu rouge, bifurqua à Santa Lucía. L’avenue verdoyante lui fit oublier la Calle Londres, pas le sentiment de panique qui la gagnait. Les gens mouraient autour d’eux, Esteban délirait sur le siège. Bon Dieu, elle ne l’avait pas sorti de ce guêpier pour qu’il lui claque entre les mains !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Condor»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Condor» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Caryl Férey - Plus jamais seul
Caryl Férey
Caryl Férey - Plutôt crever
Caryl Férey
Caryl Férey - Utu
Caryl Férey
Caryl Férey - Mapuche
Caryl Férey
Caryl Férey - Haka
Caryl Férey
Caryl Férey - Zulú
Caryl Férey
Отзывы о книге «Condor»

Обсуждение, отзывы о книге «Condor» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x