Caryl Férey - Condor

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Condor: краткое содержание, описание и аннотация

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Condor Condor Condor Caryl Férey vit à Paris. Après s'être aventuré en Nouvelle-Zélande avec sa « saga maorie » (
et
), en Afrique du Sud avec
(récompensé entre autres par le
en 2008 et adapté au cinéma en 2013) puis en Argentine avec
, il nous entraîne avec
dans une exploration sombre du Chili, dans une course-poursuite sanglante transfigurée par l'amour. Le nouveau roman de Caryl Férey nous fait voyager et frémir autant que réfléchir et nous rappelle, s'il le fallait, que l'auteur s'est imposé comme le maître du thriller des grands espaces et de l'ailleurs.

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— Parle-moi sans crainte.

— C’est-à-dire ?

— Tu as rencontré quelqu’un, non ?

Vera baissa les yeux, en signe d’aveu.

— Quelqu’un qui n’a aucune importance, dit-elle.

— Mais Edwards t’en a parlé ce soir-là.

— Oui… Il était au courant de ma liaison, ajouta-t-elle sans entrer dans les détails. Le ton est monté mais Edwards était trop soûl pour tenir une conversation, encore moins de ce genre… Je t’ai dit, il m’a fait peur. Je ne le reconnaissais plus. Il était devenu quelqu’un d’autre. Je me suis enfermée dans la chambre pendant qu’il tournait en rond dans le bureau… Je m’en veux, Esteban. Je suis partie de la maison en lui disant que je le quittais. J’étais furieuse. Je voulais marquer le coup… Et maintenant…

Vera prit son visage dans ses mains. Un rayon de soleil perça par la baie vitrée, donnant un reflet chamarré à ses cheveux châtains.

— J’ai été dure avec lui, poursuivit-elle. Jamais je n’aurais imaginé qu’il se suiciderait… Je lui ai dit que j’allais chez une amie, qu’il me fallait du temps, mais tout n’était pas aussi… désespéré.

Elle fuit le regard d’Esteban, qui pourtant ne la jugeait pas.

— Tu as un amant depuis longtemps ?

— Non. Non, je t’ai dit, il ne compte pas.

— La police risque de penser différemment. Qui d’autre est au courant de votre liaison ?

— Je ne sais pas… Personne. Mais…

— Quoi ?

— Edwards t’a appelé après notre dispute, tu n’as pas eu son message ? s’étonna-t-elle.

— J’ai perdu mon portable après la garden-party, expliqua-t-il. Tu dis qu’Edwards m’a appelé ?

— Oui. J’ai cru au début que c’était au sujet de mon amant, mais non…

— Je ne comprends pas, fit Esteban. Explique-moi.

— Eh bien, je me suis enfermée dans la chambre après notre dispute, dit-elle, se remémorant l’épisode à mesure qu’elle s’exprimait. Edwards était dans le bureau, je croyais qu’il cuvait, mais en allant me laver les dents, j’ai entendu sa voix derrière la porte. Ça n’a duré que quelques secondes… Comme je ne tenais pas à le croiser, j’ai filé vers la salle d’eau. Je ne sais pas s’il avait conscience de ce qu’il faisait, il balbutiait tellement il était ivre, mais c’est à toi qu’il s’adressait, Esteban…

— Il disait quoi ?

— Ses propos étaient confus… incohérents. En fait, je n’ai entendu que des bribes.

— Des bribes de quoi ?

Vera regardait le pied du canapé comme s’il pouvait aider ses souvenirs à remonter.

— Edwards parlait d’une personne présente à la garden-party, dit-elle. Enfin, c’est ce que j’ai compris. Comme il ne parlait pas de moi, je suis partie me coucher en le laissant à ses délires d’alcoolique. Je lui en voulais d’avoir levé la main sur moi, le reste importait peu.

Esteban tiqua.

— C’était qui, cette personne ?

— Je ne sais pas… Il parlait… d’un type présent à la soirée, répéta-t-elle. Dans son état, ça n’avait ni queue ni tête.

— Un type ?

— Oui… Quelqu’un dont il voulait te parler.

— Un de ses clients ?

— Je n’en sais rien, soupira Vera.

Le grand miroir du salon reflétait l’humeur changeante du ciel. Esteban revoyait Edwards au cabinet quand il était rentré de vacances, ses aveux de mari cocu, puis son visage spectral quand il avait vu le trio qui accompagnait Adriano et le juge près du kiosque à musique…

— Edwards n’a pas donné de nom ? demanda-t-il.

— Non… Non, comme je t’ai dit, je croyais qu’il divaguait, je n’ai pas fait attention.

— Dis-moi la vérité : ton amant était présent à la garden-party ?

— Ça ne risque pas, répondit Vera, c’est mon prof de yoga.

On sonna alors à la grille de la propriété. Elle sursauta, le rimmel mis à mal.

— Ça doit être la police… (Un voile d’inquiétude passa sur son visage creusé de larmes.) Je leur dis quoi ?

— Oublie ton amant.

— C’est déjà fait.

Vera se redressa, de nouveau volontaire, partit accueillir le policier à la porte.

Un mètre quarante-six : le lieutenant chargé de l’enquête avait la taille d’un Inca mais les traits européens. Bergovic, c’était son nom, de drôles d’yeux globuleux dans un visage ovale, une veste beige à coudières et un langage plus châtié que ne le laissait deviner son allure fonctionnelle. Esteban se présenta comme l’avocat et l’ami de la famille. Bergovic compatit avec les mots d’usage, dévisagea ses interlocuteurs sans qu’on comprenne rien à son regard batracien et s’installa avec eux dans le salon.

D’après les premières constatations, Edwards était mort la nuit précédente en se jetant d’une falaise près de Rocas de Santo Domingo, se rompant le cou après une chute de cinquante mètres. Aucune trace de lutte, pas de blessure par balle ou arme blanche qui pourrait évoquer un meurtre. Une voiture était garée sur le terre-plein au sommet du précipice, une Audi noire à son nom, étayant la thèse du suicide. Vera raconta leur dispute, son repli chez une amie, la réaction disproportionnée d’Edwards, l’incompréhension qui la frappait, ses remords.

Le petit homme écoutait d’une oreille attentive, un carnet gris à la main.

— Votre mari était sujet à la dépression ? demanda-t-il bientôt.

— Non… Enfin…

— Oui ?

— Edwards n’a pas connu son père, dit Vera. Sa mère est morte d’un cancer quand il avait trente ans… Il en souffrait mais c’était introverti, plein de pudeur… Le genre d’homme à vous dire que tout va bien quand le bateau coule.

— C’était le cas ? demanda le policier.

— En quinze ans de mariage, c’était la première fois que nous parlions de rupture, affirma Vera.

— C’est vous qui avez pris la décision de le quitter ?

— Il n’y avait rien de définitif.

Bergovic loucha sur son carnet.

— Hum… Votre mari n’était pas ce qu’on appelle un impulsif, plutôt quelqu’un de pondéré, n’est-ce pas ?

— Oui.

— Vous croyez que quelque chose ou quelqu’un a pu provoquer chez lui un burn out ? Une pulsion suicidaire ?

— Je ne sais pas, soupira Vera. Je ne comprends pas…

— Vous dites qu’il n’a jamais connu son père…

— Non. Il était l’aide de camp du général Prats, assassiné en Argentine après le coup d’État. Mon père a joué le rôle du père de substitution auprès d’Edwards… Ils étaient très liés.

— Le juge Fuentes, dit-il pour lui-même.

Il griffonna sur son calepin sous l’œil attentif d’Esteban. Quelque chose semblait chiffonner le policier.

— Votre mari ne vous a pas dit pourquoi il s’est mis à boire ? reprit-il.

Vera secoua la tête.

— Non… Non, c’était récent.

— Hormis l’alcool, son comportement avait changé ces derniers temps ?

— Non… Non…

Bergovic opinait comme pour une enquête de routine. Ses mains étaient minuscules. Il abandonna son carnet de notes et se tourna vers l’avocat de la famille.

— Edwards est votre associé, n’est-ce pas, monsieur Roz-Tagle ?

— Oui.

— Votre cabinet a des problèmes de trésorerie ?

— Pas à ma connaissance.

— C’est-à-dire ?

— L’essentiel de nos bénéfices provient des revenus d’Edwards ; je ne me mêle pas de ses affaires mais il a quelques gros clients qui suffisent à nos besoins. Non, conclut-il, pas de problème d’argent.

— Il n’est pas passé au cabinet dans la journée d’hier ?

— Je ne sais pas, je n’y étais pas.

— Et la secrétaire ?

— Marta est en congé. Je crois qu’elle rentre ce week-end.

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