Caryl Férey - Condor

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Condor: краткое содержание, описание и аннотация

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Condor Condor Condor Caryl Férey vit à Paris. Après s'être aventuré en Nouvelle-Zélande avec sa « saga maorie » (
et
), en Afrique du Sud avec
(récompensé entre autres par le
en 2008 et adapté au cinéma en 2013) puis en Argentine avec
, il nous entraîne avec
dans une exploration sombre du Chili, dans une course-poursuite sanglante transfigurée par l'amour. Le nouveau roman de Caryl Férey nous fait voyager et frémir autant que réfléchir et nous rappelle, s'il le fallait, que l'auteur s'est imposé comme le maître du thriller des grands espaces et de l'ailleurs.

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Schober râla dans le combiné, ce qui n’ébranlait plus son subalterne depuis longtemps.

— Et Roz-Tagle ? relança le boss.

— Apparemment, il n’a pas eu le message d’Edwards.

— Il faudrait en être sûr.

— Je te confirmerai après avoir interrogé Edwards. On est en route. À propos, s’enquit Porfillo par acquit de conscience, j’en fais quoi du fiscaliste ?

Silence cellulaire. Gustavo fixait le marbre du salon dont les rainures affleuraient à la lumière de la lampe chinoise. Il ne voulait pas aller jusque-là mais Edwards ne leur laissait pas le choix. Cet imbécile les avait mis dans une situation impossible.

— Il faut que ça ait l’air d’un accident, dit-il.

— OK… Et son associé, Roz-Tagle ?

— Idem s’il est au courant… Dans tous les cas, il faut le surveiller de près.

Schober entendit des pas dans le grand hall.

— On se rappelle, abrégea-t-il.

Andrea arrivait, les épaules nues sous son déshabillé de dentelle blanche. Le coup de fil avait dû la réveiller, elle qui se couchait tôt.

— Qu’est-ce qui se passe ? fit-elle en le voyant au milieu du salon.

Il portait un pantalon de lin beige, un pull aux manches retroussées. Il tenait un portable à la main. Sa ligne sécurisée.

— Rien d’important…

— À une heure du matin ? On ne dirait pas.

— Bah…

— Tu es tout pâle.

— C’est la lune qui me donne mauvaise mine, tenta-t-il de plaisanter.

On la voyait poindre sur la cime des araucarias. Andrea Schober jaugea son mari. Peu de gens appelaient sur cette ligne, et toujours pour des affaires plus ou moins secrètes — la preuve, Gustavo ne lui en parlait jamais… Dire qu’il était préoccupé ces jours-ci relevait de l’euphémisme. Il avait oublié le présent qu’il lui faisait tous les ans pour leur anniversaire de mariage, un petit cadeau qu’il avait la délicatesse de déposer dans un endroit à elle — tiroir de lingerie, coiffeuse, table de nuit… Ce matin, rien, nulle part.

C’était la première fois en bientôt quarante ans.

— Il y a un problème ?

— Non, pourquoi ?

— Tu as l’air soucieux depuis quelques jours… (Elle désigna le portable qu’il tenait à la main.) Tu as de mauvaises nouvelles ?

Gustavo glissa l’appareil dans sa poche.

— Non… Enfin, tu sais ce que c’est : si tu n’es pas sur le pont vingt-quatre heures sur vingt-quatre…

Il laissa sa phrase en suspens avec un rictus qui se voulait rassurant. Andrea n’insista pas, ni n’évoqua le cadeau oublié. Elle n’avait jamais aimé ce rituel, de toute façon. Leurs regards se croisèrent, points de suspension dans la nuit de Valparaiso. Leurs souvenirs de voyages décoraient le salon de la villa — tapis, abat-jour, instruments de musique, vases, poignards, épée de parade —, témoins de la vie qu’il lui avait offerte. Un contrat tacite les unissait mais Andrea se sentait lasse, de cette maison, du temps qui passe, des secrets de son mari… Ce n’était pas nouveau.

— Viens donc te coucher, dit-elle.

* * *

Les phares chassaient les insectes nocturnes dans les virages. Durán conduisait la berline en silence, portières bloquées, sans un regard pour la loque jetée à l’arrière, Edwards, dont la tête dodelinait contre la vitre teintée. Il semblait dormir, bébé joufflu dans un tee-shirt XXL. Carver et Delmonte suivaient dans l’Audi du fiscaliste, deux lacets derrière lui… Porfillo tapota ses joues vigoureusement : ils arrivaient sur zone.

— Oh, réveille-toi… Réveille-toi !

Une odeur de cuir et de sueur écœurante flottait dans l’habitacle. Edwards émergea péniblement sur la banquette, paupières papillotantes, tandis que la voiture se garait sur une aire de stationnement. Une route côtière. Il faisait presque nuit noire et l’écho des vagues montait jusqu’à eux. Edwards s’ébroua, un goût chimique dans la bouche, constata qu’il portait les mêmes vêtements que le matin et tout lui revint peu à peu : les kidnappeurs qui avaient fait irruption chez lui, l’homme à la mallette, la piqûre dans son cou. Ils l’avaient drogué, bien sûr…

Porfillo fit le tour du véhicule.

— Descends de là, dit-il en tirant la portière.

À l’avant, un taurillon au menton en galoche braquait un silencieux sur son ventre. Trop jeune pour être un ancien de la DINA. Edwards obéit mais ses jambes le portaient à peine. Il s’extirpa avec difficulté de la banquette et sentit la fraîcheur sur sa peau en foulant la terre ferme.

— Avance, ordonna Porfillo.

Les nuages filaient à toute allure sous la lune pâle. Un bruit de moteur se fit alors entendre, celui d’une voiture qui approchait. Edwards songea à se précipiter vers les phares, reconnut son Audi noire et perdit espoir.

— Avance ! aboya Porfillo.

Edwards tituba sur le terre-plein qui bordait la falaise. Un vent violent labourait l’herbe rase du sommet, que les oiseaux avaient fui depuis longtemps. Il vacilla dans les bourrasques. Porfillo se posta devant lui, une veste étriquée boutonnée sur sa bedaine et un marteau à la main.

— Les choses sont simples, mon vieux, annonça-t-il. Tu réponds à mes questions ou je te casse les os…

Edwards recula mais il était déjà au bord du gouffre. Une falaise d’au moins cinquante mètres. Il tenta de faire le point sur la situation, comprit qu’il n’avait pas d’échappatoire. Menton-en-galoche bloquait l’accès à la route, pistolet au poing, Porfillo le menaçait et un homme sortait de l’Audi, maintenant tous feux éteints — Oscar Delmonte.

La peur envahit Edwards, inexorable. L’océan grondait dans son dos, une mer noire. Il vivait un cauchemar.

— Tu as appelé ton associé la nuit dernière sur son portable, commença le tueur. Inutile de nier, tu étais sur écoute. Comment tu as retrouvé ma trace et celle de Schober ?

Edwards frémit un peu plus dans le vent des hauteurs : ils savaient tout. L’ex-agent de la DINA le fixait de ses yeux vides, le marteau comme un jouet d’enfant dans sa pogne.

— Je t’ai posé une question ! siffla-t-il.

— Dans… dans les archives du Plan Condor, répondit l’avocat. J’ai reconnu vos têtes.

Il avait la bouche pâteuse, les jambes tétanisées.

— Comment tu as su pour le Plan Condor ?… Hein ?

Aucune voiture ne passait sur la route. Le coin devait être isolé. Ils le tenaient à leur merci. Il fallait qu’il gagne du temps.

— Ho ! s’énerva le tueur.

— Plusieurs témoignages de la commission Valech parlaient d’un tortionnaire aux mains couvertes de verrues, répondit Edwards. Un agent de la DINA, toi, Jorge Salvi. À moins que tu aies changé de nom.

Le chef de la sécurité gonfla les narines sous le ricanement de son acolyte.

— Et tu es remonté jusqu’à Schober…

— Lui aussi figure dans les archives du Condor, sous une autre identité, confirma Edwards.

Durán continuait de rire sous cape. Ça l’amusait, les histoires de verrues.

— Pourquoi tu as livré la mallette si tu comptais trahir tout le monde ?

— Je ne voulais trahir personne… Ça n’a rien à voir avec l’argent. C’est… c’est quand j’ai découvert vos activités pendant la dictature que j’ai… déconné.

— Tellement que tu as vendu la mèche à ton associé, grogna Porfillo.

— Non… Enfin…

— Tu étais sur écoute, enfoiré ! Alors ? À part Roz-Tagle, tu as prévenu qui d’autre ?

— Personne.

Porfillo brandit le marteau un peu plus précisément.

— Je peux te casser les os un à un, en commençant par les genoux, dit-il. Avec les rochers qu’il y a en bas, personne ne verra la différence… Accouche.

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