Caryl Férey - La jambe gauche de Joe Strummer

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Mc Cash, s’il n’est plus flic, reste borgne et dévoré par une colère aussi vieille que son premier concert des Clash, à Belfast, avant les grèves de la faim de Bobby Sand et les victimes du Bloody Sunday… Plus de femme, pas d’avenir, des illusions perdues… Un ophtalmologue l’informe que s’il persiste à soigner par la destruction tout ce qui l’entoure, il sera vite et définitivement aveugle. Belle raison pour en finir d’une lumineuse balle dans la tête ! L’étincelle pourtant viendra d’ailleurs. Une lettre lui révèle qu’il est le père d’Alice. La mère est morte et c’est à lui désormais qu’il revient de veiller sur la petite… À peine Mc Cash est-il arrivé dans le village de sa fille qu’il trouve une autre fillette noyée. Alice vient le voir. Elle est le témoin qui dérange. Lorsque tombent les morts, Mc Cash redécouvre la peur et l’espoir mêlés. Lui qui voulait mourir mesure de plein fouet la valeur d’une vie. Celle de son enfant…
Caryl Férey, né en 1967, écrivain, voyageur, s’est imposé comme l’un des meilleurs espoirs du thriller français avec la publication de
et
(prix Sang d’Encre 2005, prix Michel Lebrun 2005 et prix SNCF du polar 2005) consacrés aux Maoris de Nouvelle-Zélande.
Plutôt crever
La jambe gauche de Joe Strummer Biographie de l'auteur

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— Salut ! fit-elle en ouvrant la portière.

— Ça va ?

Alice fit signe que oui. Elle coinça son sac de sport parmi les détritus, rejeta sa capuche, dévoilant des chatteries mordorées que le borgne entrevit à peine : il démarra aussitôt.

— J’ai vu ton assistante sociale tout à l’heure, dit-il en surveillant les rétroviseurs.

— Saholy ?

Ça avait plutôt l’air de lui faire plaisir.

— Tu connais son prénom…

— Je vous ai dit : c’est elle qui s’est occupée de moi quand ma mère était malade. Je l’aime bien. Elle a l’air dure comme ça mais elle est gentille.

— On a parlé de toi, dit-il. Et aussi de Le Guillou.

— Ah… (Le visage d’Alice s’assombrit.) Et elle vous a dit quoi ?

— Que tu n’étais pas mythomane.

— Mythomane, c’est ceux qui racontent des bourres ?

Pas si mioche la petite. Ils dépassèrent le terrain de foot, pelliculé de neige, et prirent la direction de Talensac : le foyer où Alice avait séjourné se situait à une poignée de kilomètres.

— On va aller parler à Le Guillou, annonça Mc Cash. S’il a quelque chose à cacher, on va le savoir très vite…

Au mieux elle avait menti et ils étaient quittes pour une sérieuse mise au point, au pire il repassait la patate chaude à Ledu.

Sur le siège voisin, Alice ne disait plus rien.

— Si tu as raconté des salades à tout le monde, dit Mc Cash, il est encore temps de te rétracter.

— Je n’ai pas menti !

— On va bien voir…

Un camion bourré de cochons les croisa à la sortie d’un virage, balançant au passage une gerbe de bruine malodorante. L’abattoir tout proche les faisait hurler de terreur. Alice s’était renfrognée, le menton enfoncé dans son anorak miteux, jusqu’à ce qu’ils arrivent au CDEF de Talensac, le Centre départemental de l’enfance et de la famille, que tous les jeunes appelaient le foyer. Le bâtiment, qui datait des années cinquante, servait d’asile pour les gosses de la région, mais ça aurait pu être une caserne, une école ou une prison, et il ne manquait plus que les barbelés ; heureusement il y avait un grand parc avec des jeux recouverts de neige, et plus loin la forêt… Chaperon bleu, Alice restait clouée au siège de la voiture.

— Allez viens, dit-il, n’aie pas peur.

— Je n’ai pas peur.

— Viens quand même.

Alice finit par sortir mais elle avançait à reculons. Mc Cash en profita pour observer la topographie des lieux : un terrain cerné par des grilles d’environ deux mètres, une forêt et cinq kilomètres de campagne avant de tomber sur le premier embranchement du Meu. Difficile d’imaginer la petite parcourir une telle distance en pleine nuit… Le hall était désert mais une femme de ménage qui javellisait l’escalier leur dit :

— Hou, M. Le Guillou, je sais pas ! Aujourd’hui c’est service réduit ! Faut voir avec M meSainte-Perse !

Marguerite Sainte-Perse travaillait là comme bénévole et se trouvait au petit réfectoire de l’étage ; Mc Cash tira Alice dans l’escalier marron. Les réminiscences lui tombaient dessus comme des mouches. Il comprit mieux pourquoi. Ce qui tordait le cœur, ce n’était pas tant l’aspect impersonnel, la froidure du carrelage ou l’odeur de détergent, que les paires de chaussons alignées dans l’entrée. À les voir ainsi usés, râpés, peluchés, Mc Cash imaginait tous les petits pieds qui s’y étaient fourrés, toutes ces petites pattes désespérées qui, comme Alice, avaient dû vivre et continuer de s’agiter comme si de rien n’était, parce que c’était comme ça, parce qu’on n’avait pas le choix…

— Oui ? s’écria une voix depuis la salle de réfectoire. C’est pourquoi ?

Chignon laqué, la soixantaine stricte et poudrée, Marguerite Sainte-Perse faisait goûter les enfants, en compagnie de la cuisinière ; ils étaient cinq attablés devant les restes d’un gâteau au yaourt, à faire combattre leurs guerriers de l’espace sur la toile cirée ou minauder leurs Barbie mi-putes mi-soumises. Il y eut quelques commentaires sur le bandeau mais Sainte-Perse les fit taire avec autorité avant de l’informer que le directeur du foyer était en congé.

— Pourquoi ? demanda-t-elle.

Mais Mc Cash jurait dans sa barbe. La bénévole regarda Alice comme on se penche sur le vide :

— C’est toi, Alice, qui veux voir M. Le Guillou ?

Sa voix était du bois sec, Alice un vaisseau pris dans la glace. Elle n’avait pas envie de parler. Ce n’était pas à elle de parler. Elle serait le silence immortel.

Sainte-Perse se tourna vers le borgne.

— On peut savoir pourquoi vous le cherchez ? fit-elle d’un ton qui exigeait une réponse.

— Non.

Mc Cash attrapa Alice prisonnière du carrelage et repartit par où ils étaient venus — cette vieille chouette fardée lui rappelait la mère Thatcher.

*

La route de Pleumeleuc était dégagée, la neige solidaire des talus. Patrick Le Guillou habitait une longère isolée du voisinage par un bosquet d’arbres faméliques. Une Citroën était garée devant le portail de bois blanc — la voiture du directeur, d’après Alice. Mc Cash parqua la BM un peu plus loin.

Ils marchèrent jusqu’au portail mais personne ne répondit lorsqu’il fit retentir la cloche.

— Il n’a pas d’autre voiture, Le Guillou ? demanda Mc Cash.

Alice haussa les épaules :

— Je l’ai toujours vu avec celle-là.

Rase campagne, quelques buses au-dessus de champs à peine perturbées par la ligne de TGV qui fusait au loin : l’Irlandais actionna la poignée du portail, constata qu’il était ouvert… Il y avait une terrasse de pierres grises, un barbecue noyé d’eau de pluie, un long jardin d’herbes grasses mais aucune lumière à l’intérieur de la longère. Il était pourtant bientôt cinq heures du soir.

Alice suivit ses pas dans la cour de gravier. Mc Cash tambourinait déjà à la porte. N’obtenant toujours pas de réponse, il colla sa tête à la vitre et, ignorant les yeux interrogateurs de la gamine, réajusta son bandeau.

— Qu’est-ce qu’il y a ?

Mc Cash faisait une drôle de tête.

— Rien, dit-il. Reste là.

Il la planta près du puits de lierre et se dirigea vers la grange au fond du jardin. Le Meu coulait à quelques encablures, faisant la jonction un peu plus loin avec le Garin. Le sens du courant confirmait que la fillette avait pu dériver avant de s’échouer dans la vase…

Ses chaussures étaient trempées lorsque Mc Cash poussa la porte vermoulue. La grange était ouverte aux quatre vents, avec ses ustensiles folkloriques, ses outils, et la bise comme une plainte diffuse qui en fendait les planches… Le Guillou était là, allongé sur la terre battue, la tête prise dans un sac plastique. Il ne bougeait plus, le pantalon descendu sur les chevilles…

Mc Cash se rétracta. Une lame avait jailli dans son dos, à hauteur de la gorge. Rapide, précise, elle découpa sa chair avec une facilité déconcertante : il avait eu juste le temps de plaquer sa main sur sa gorge pour protéger la jugulaire. Le sang coula aussitôt, inondant le creux de sa main. Le tueur voulut retirer le couteau mais l’ex-flic tenait fermement la lame ; l’acier coupait les chairs mais il ne la lâcherait pas.

Mc Cash se retourna en chuintant de douleur. La perception qu’il eut du tueur fut très brève : un masque de cire, deux yeux froids dans la pénombre, un corps emmitouflé, corpulent, qui vacilla sous le choc de son poing, expédié en pleine face.

Le Celte avait les phalanges assez dures pour cogner fort et une vivacité de rat : un flot de larmes aveugla le tueur qui, le nez cassé sous l’impact, recula d’un pas. Il jura dans sa langue, cherchant toujours à dégager sa lame. Un accent slave. Les deux hommes s’empoignèrent furieusement. Dans le corps à corps, Mc Cash lui décocha un coup de tête et se fendit le crâne sur une dent. Sa paume était profondément ouverte, enfin il avait réussi à saisir le manche ; de l’autre main, il tenta de lui arracher les yeux mais l’homme au trench-coat le repoussa. Ne cédant rien, Mc Cash se colla à son visage et le mordit aux lèvres. Le tueur lâcha un cri tandis qu’usant de tout son poids, le borgne le précipitait à terre. Ils roulèrent sur les outils rouillés qui traînaient là. Tirant d’un coup sec, l’homme dégagea la lame de l’emprise de Mc Cash et se rua vers lui, une trajectoire mortelle qui tout à coup se bloqua.

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