Frédéric Dard - Ça ne s'invente pas

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Ça ne s'invente pas» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1972, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Ça ne s'invente pas: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Ça ne s'invente pas»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'Inde mystérieuse, tu connais ?
Tiens : j't'en joue un air à la flûte baveuse !
Si le maharaja n'est pas content, dis-y qu'y s'fasse cuire du bouddha aux pommes !
Et des émeraudes pareilles, t'en as déjà vu, des émeraudes pareilles ?
Vise l'éléphant rose, comme il tend sa papatte à Béru…
Comment ça, lequel qu'a la plus belle trompe ? Qu'est-ce tu sous-entends ?
En tout cas, la princesse, elle, faut voir comme elle donne bien son mignon fouinozof à Sana !
Il est sympa, le fakir, hein ? Il a su rester vieux malgré son jeûne.
Ce qu'il maquille en palanquin, le Gros ? Ben, t'as qu'à lire, tu verras !

Ça ne s'invente pas — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Ça ne s'invente pas», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je veux pas vous convertir à l’hindouisme, mais le Dieu Ganesh est bel et bien le protecteur des pachydermes ou assimilés. La preuve : il subit sans dommage le pourfendage du maharajah, Alexandre-Benoît. Hier c’était le ya dans les endosses, aujourd’hui le sabre in the brioche. Une belle carrière de pelote à aiguilles s’offre à lui.

Stupéfié comme il se doit (mais un peu plus), Tanhnahunecomça reste un court moment indécis, puis, d’un geste violent, il retire son arme. Sa surprise n’a été que de brève durée, après tout ne sommes-nous point au pays des fakirs où des tas de messieurs désœuvrés se traversent les joues avec les lames effilées. Y a accoutumance de sortilège dans l’Inde, oubliez pas !

J’ai dit quelques lignes plus haut qu’il retirait son arme.

Il ne la ramène pas seule !

Dans l’action ; les sangles de la fausse bedaine ont cédé et à présent, la brioche de mon camarade lui pend sur les genoux, comme l’avant de ces avions-cargos assurant le transport des tomobiles entre la France et l’Angleterre.

Regain d’hébétude chez les assistants.

Puis, Mâbitâhungoû, revenu de son étourdissement (en fâcheux état car il s’est sérieusement contusionné dans les bras de son Bouddha) trépigne :

— Duperie ! Duperie ! Ces gens ne sont que des gredins ! Des fripouilles ! Le produit n’existe pas !

Il hèle sa garde, et le grand Pèherlashès entre en trompe (aux Indes, à cause des éléphants qui pullulent, on n’entre jamais en trombe), escorté d’une demi-douzaine d’hommes en armes.

— Assurez-vous de ces deux bandits ! ordonne le beau-frère de Bérurier.

Ce qui est fait aussitôt. Le temps pour un bègue de compter jusqu’à un et demi, nous voilà avec les mains solidement entravées derrière le dos (ou plus justement : devant le dos).

Le Maharajah Tanhnahunecomça fend à brûle-pourpoint celui du Gros. La seconde partie de la supercherie caoutchoutée est alors révélée.

— En fait, il n’est pas Gros ! fulmine le prince dont la ville est Montherlant (ou quéque chose de ce genre).

C’est bien la première fois que j’entends proférer une telle exclamation à propos de mon pote. Comme quoi tout est relatif, pas vrai ?

En tout cas, elle comble d’aise le cher biquet.

— Tu vois, me prend-il à témoin : un connaisseur !

La môme (pardon, la princesse, j’allais indisposer mes lecteurs abonnés à Ici-Paris) Çavajéjoui prend la parole pour la première fois depuis cette rapide échauffourée.

— Je crois qu’il est temps de tout révéler, messieurs !

Froide comme un nez de chien-bien-portant, cette panthère.

— Nous n’avons rien à dire, affirmé-je en plaçant mes deux prunelles dans les siennes, pour la bonne raison que nous ne savons rien.

— C’est ce que nous allons voir !

Sa manière de proférer me titille l’échine. Un squelette ferait du xylophone sur mes vertèbres, l’impression serait sûrement plus jouissive. Je sens que notre destin dérape, au Gros et à moi. Il capote, même ! Coupés de tout, au cœur de l’Inde mystérieuse, entre les mains de ces monarques nantis de pouvoirs régaliens, on est dans les draps en forme de suaire, non ?

La splendide garce s’adresse à notre hôte :

— Mon cher, à présent les grands moyens s’imposent.

— Je le pense aussi, répond Mâbitâhungoû.

Bérurier, quelque peu alarmé, croit bon d’intervenir.

— Hé, dis, Lucien, on va pas continuer de se tirer la bourre entre beaux-frères ! À quoi que ça rime ces giries ? Au lieu qu’on se prend de bec, je ferais mieux d’aller faire le plein des sens à ta petite frelotte qui doit morfondre du baigneur en attendant la bouffe gigantesque. V’là un petit lot qu’a besoin de cajoleries en priorité. Mine de rien, elle est chaude du réchaud, ta sisteur, Mec.

Mâbitâhungoû éclate de rire.

— Elle sera bien plus chaude demain, assure-t-il.

— Qu’entends-tu par là, Lucien ? hasarde le mal-Dégrossi (son harnachement lui pend encore autour de la taille, comme des jambons à un mât de cocagne).

— Au Bandzob, révèle sinistrement l’étrange garçon, on brûle encore les veuves ! L’occasion de me débarrasser de cette crétine est trop belle ; crois-tu frère, que je vais la laisser passer ?

Moi, y a des individus que j’aurais aimé connaître. Ainsi, par exemple, les architectes ayant conçu les palais ou autres châteaux forts. Ils devaient avoir le caberluche drôlement fabriqué pour combiner toutes ces oubliettes, ces caches, ces renfoncements, ces cours intérieures secrètes. Leur cerveau ? Une vraie grille de mots croisés ! Ah, les viceloques !

Ainsi, présentement, mes bien chers frères, nous nous trouvons dans une sorte de puits insoupçonnable depuis l’extérieur, et même de l’intérieur, pour qui n’en connaît pas l’existence.

Figurez-vous une fosse ronde, de dix mètres vingt-quatre de diamètre environ. Une paroi verticale représentant à peu près la hauteur de quatre étages cerne cette piste. Un seul accès (et par conséquent une seule issue) : un portail de bronze. Tout en haut, au ras du jour, par acquit de conscience ou excès de précautions, l’on a tendu une formidable grille tressée de fils plus gros que mon poignet.

— On est chouette, hein ? lamente Bérurier.

— Pas mal, et toi ?…

Des geôles de toute nature, vous le savez depuis le temps qu’on se pratique, j’en ai connu une chiasserée déjà. Des profondes, des aquatiques, des électrifiées, des hérissées de pics, des et cætera (les pires) et d’autres encore. Mais c’est la première fois que je suis prisonnier d’un local dont la porte ne comporte ni clé, ni verrou, ni barre de fermeture d’aucune sorte.

Ça vous la sectionne, hein ?

Vous vous demandez comment il se peut-ce. Y a-t-il un fossé bourré de scorpions ? Des tigres affamés en vadrouille derrière l’huis ? Des gardes aux aguets ? Une barrière de feu ?

Non, mesdames, non, messieurs.

Rien de tel.

La porte seulement, RIEN QUE LA PORTE. Mais, je vous l’ai dit, elle est en bronze et il faut les efforts conjugués (au présent) de vingt hommes musculeux pour l’ouvrir.

Tout simplement.

Si bien, frères-humains-qui-en-même-temps-que-nous-vivez, si bien que, pour la première et sans doute la seule fois de ma vie, je suis incapable de sortir d’un espace non fermé à clé.

Nous n’y sommes point seuls.

Un vieillard y gît. Une loque humaine dont l’apparence s’estompe. Quelques os, une barbe interminable. Il est étendu à plat ventre. Sa tête est grosse comme mon poing. Ses yeux sont tellement enfoncés qu’on dirait deux trous. Il respire à peine. Il a un semblant de loques moisies autour des reins. Je le considère avec une folle compassion. Il est impossible d’être moins vivant que cet individu sans être tout à fait mort.

Je m’accroupis près de lui pour lui parler. Heureusement, il chuchote l’anglais. En termes presque imperceptibles, tel l’abbé Faria dans son cachot du château d’If, il me révèle son étrange et terrible histoire.

Il est prisonnier depuis quinze ans dans ce trou de cul de basse-fosse (j’ai pas écrit trou du, mais trou de , je vous le fais observer, qu’autrement sinon vous me jetteriez le discrédit dessus en allant ragoter de droite et gauche). C’est le père du Maharajah actuel Mâbitâhungoû qui l’a flanqué en ce lieu désespérant (le père, lui, s’appelait Pouhâh). Il avait quelques grosses difficultés à accomplir son devoir d’homme auprès de sa maharanée, et c’était ce bon vieillard délabré, du nom de Trikviitt, qui l’aidait. Trikviitt est fakir hindou de son métier, spécialisé dans la corde droite. Tu lui donnes un rouleau de ficelle, il joue de la flûte, et la ficelle s’élève tel un serpent dressé. Le soir, au moment où Pouhâh rendait visite à sa gerce, Trikviitt embouchait son pipeau et le miracle s’accomplissait pour le défunt maharajah. Dare-dare (si je puis dire, je devrais écrire dard-dard, mais ça me gênerait) son zigouigoui à tête non-pensante se mettait à la verticale et la brave maharanée n’avait plus qu’à se mettre en selle pour le grand steeple-chase des lanciers. Vous me suivez ? Parfait. Je sais que vous me berlurez pas. Vous autres, dès qu’il est question de trucs saugrenus, vous v’là tout ouïe. Bon… Seulement imaginez-vous que Trikviitt avait une méthode de relaxation bien à lui : pour se reposer, il s’asseyait sur ses épaules, la nuque au sol, le buste et les jambes à la verticale. Vous mordez toujours ? O.K. ! Un soir où Pouhâh voulait gâter sa vioque (c’était la fête des mères du palais) il cria bis. Docile, Trikviitt se remit à jouer, mais sans se remettre dans sa position normale, si bien qu’au lieu de se dresser, le clapougnard du maharajah se mit à pendre. Drame ! N’oubliez pas qu’à la base, Pouhâh avait des dispositions naturelles ! Et le naturel, hein ? Jouez-lui de la musique, il revient au galop !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Ça ne s'invente pas»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Ça ne s'invente pas» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Ça ne s'invente pas»

Обсуждение, отзывы о книге «Ça ne s'invente pas» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x