Frédéric Dard - Ça ne s'invente pas

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Ça ne s'invente pas: краткое содержание, описание и аннотация

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L'Inde mystérieuse, tu connais ?
Tiens : j't'en joue un air à la flûte baveuse !
Si le maharaja n'est pas content, dis-y qu'y s'fasse cuire du bouddha aux pommes !
Et des émeraudes pareilles, t'en as déjà vu, des émeraudes pareilles ?
Vise l'éléphant rose, comme il tend sa papatte à Béru…
Comment ça, lequel qu'a la plus belle trompe ? Qu'est-ce tu sous-entends ?
En tout cas, la princesse, elle, faut voir comme elle donne bien son mignon fouinozof à Sana !
Il est sympa, le fakir, hein ? Il a su rester vieux malgré son jeûne.
Ce qu'il maquille en palanquin, le Gros ? Ben, t'as qu'à lire, tu verras !

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Il se fait tout gentil, tout sucre, Béru. Il veut la sauver, la peau de son San-A. Coûte que coûte. Il ne songe qu’à ça. Alors il en roule, enroule, parle d’abondance, noie le problème, le poisson, le maharajah dans ses flots tumultueux d’éloquence.

Et bibi continue de mater le sous-pied du pachyderme. Redoutant que la bestiole n’ait une crampe. Une piaffade impatiente. Une bête est une bête, non ?

Lorsqu’à la fin il se tait, Mâbitâhungoû éclate d’un rire hargneux.

— Imbécile ! dit-il. Ah ! vous voulez honorer votre mariage ! Soit, vous aurez l’occasion de le faire demain, à l’heure du Chplakfâr. On vous placera sur le même bûcher, l’idiote et vous. Avant que les flammes ne vous rôtissent, vous aurez sûrement le temps de vous accoupler si l’envie vous en dit encore, ce dont vous me permettrez de douter !

Il fait claquer ses doigts secs comme le petit bois à allumer les brasiers.

— Hyééééiiii ! gutture le cornac.

Oh, le Santantonio, pardon !

Ce travail éclair, mes commères !

Cet instinct !

Cette détente…

La vérité, c’est que l’enturbanné n’a pas dit exactement « Hyééééiiii, mais plus hyiééééiahôhoûuu ». Vu qu’en cours de cri il a dégusté mes deux talons dans la frite ! Un saut de truite. Merci Schubert ! Hébert ! Le gros léphant, il met son monstre panard sur le bois du billot. Hop, hop ! Grâce et souplesse ! La tronche au Tonio n’y est plus. Une ruée libératoire. Qui a surpris les deux mecs qui me maintenaient.

Les quatre fers en l’air. Et le cornac avec plus une dent de devant ! Défriché des croqueuses, comme par une épidémie de scorbut. Tel est mon score et mon but ! Je caracole avant que les gardes n’aient eu le temps d’intervenir. J’agis sans penser. Comme la flèche accomplissant sa trajectoire, je ne suis qu’action. De grâces !

En un chmolding, j’ai le temps d’enregistrer l’élan de Béru vers moi. Le coup de manche de lance qu’il dérouille de la part d’un lancier de feu de Bengale derrière la vitrine. Déjà je me suis emparé du poignard d’argent ciselé fiché dans la ceinture du cornac estourbi (or not to be). Re-déjà, j’ai bondi sur le vieux Trikviitt, fakir mis à la retraite anticipée. L’ai pris d’un seul bras (pas duraille ; s’il pèse quinze kilos après la mousson, c’est le bout du monde !). Je lui place un couteau sous la gorge.

« Ça y est, San-Antonio a perdu la raison ! » vous exclamerez-vous intérieurement, au risque de fêler vos cordes mentales.

Que tchi, mes bougres !

Santonio sait toujours ce qu’il fait, pourquoi il le fait. Je me plante au milieu de l’arène. Théâtral !

Ce que je dois être superbe et généreux, ainsi. Cette posture de gonze-qui-t’adort, mes jolies crevettes ! Marco Polo au Châtelet ! Lodi au pont Bonaparte ! Le Cid dans la chambre à coucher de Chimène après lui avoir arraché ses crêpes de deuil à la Chandeleur.

— Faites un geste, un seul ! Et je l’égorge. Sous vos yeux ! Vous entendez ? Un fakir ! Vous mourrez tous de mort violente ! Et vous serez plus maudits que Philippe Le Bel (l’inventeur du fusil de guerre) !

Je ne vous garantis pas avoir dit exactement ces mots, mais enfin v’là le sens général de mes paroles.

— Arrêtez-le ! ordonne Mâbitâhungoû, lequel s’est dégagé de certains préjugés qui lui revenaient plus cher que la cuisine au beurre.

Les gardes flottent.

— Emparez-vous de lui, et vite ! glapit le maharajah.

Il y a un certain mouvement, mais prudent. Alors quelque chose retentit dans l’arène (la fosse, la geôle, enfin le machin où qu’on se trouve). Heureusement que l’acoustique est ce que je vous en ai dit sinon le quelque chose serait inaudible tant il est faible. Il s’agit de la voix de Trikviitt.

Le vieux vieillard (il est des pléonasmes opportuns, voire nécessaires) s’excrime en sanscrime. Il use ses dernières ombres de forces à bonnir une sorte de lamentation.

En l’entendant, les gardes glaglatent et il se met à pleuvoir des hallebardes.

Moment fragile, à ne pas rater !

De la barbe à papa d’instant.

De la poussière de temps en suspension.

Je bouge Béru de la pointe du soulier. Il a été sérieusement sonné. J’hésite. Mon cœur bat, vous savez quoi ? Qu’est-ce qui a répondu la chamade, dans le fond ? Il a gagné deux kilos de sucre, bravo ! (On l’applaudit !) Oui, mes très vous, mon cœur bat en effet la chamade, comme dirait Françoise (pas la mienne, celle de Flammarion). Voici pourquoi.

Les deux vilains maharajahs ne sont superstitieux que par sujets interposés. Ils respectent la tradition pour ne pas indisposer le peuple, mais le sang d’un fakir, ah, là là, vous pensez s’ils s’en caressent l’aigrette !

Voyant l’inertie de leurs lanciers à la gomme, ils décident d’intervenir et dégainent leurs grands sabres du dimanche.

À pas lents, ils s’avancent.

Que dois-je faire ?

Profiter de l’inertie des gardes immobiles pour battre en retraite avec mon fakir, ou bien renoncer à tout pour rester en compagnie du Gros, lequel est hors d’état de me suivre ?

Cruel, mais court dilemme.

San-Antonio, vous l’aurez appris dans les manuels scolaires, et même dans l’Emmanuel Roblès, ne peut pas ne pas choisir l’action.

D’ailleurs c’est l’action qui le choisit !

En conséquence, il se met à reculer jusqu’à la porte…

S’élance dans le tunnel obscur, toujours lesté de son léger fardeau.

Tanhnahunecomça se précipite avec un cri que je qualifie sans barguigner de sauvage, sabre au clerc, comme un notaire pédé.

J’ai une esquive tournante.

Olé, toréro !

Ma main droite part en avant.

J’entends un « Ahaaaaarrrrrh » qui me fait mal aux oreilles. Le gros maharajah tombe à genoux en se pelotant l’abdomen.

Il s’est pris une sérieuse entaille dans la couenne. En séton, heureusement pour son futur. Mais enfin, c’est pas en se collant un timbre sur la plaie qu’il réparera cette boutonnière.

J’adresse une prière véhémente à Ganesh. Vaut mieux s’adresser aux dieux de la région, car ils connaissent mieux les us et coutumes.

« Seigneur Ganesh, invoqué-je, donne-moi le sens de l’orientation et permets-moi de trouver la sortie. Ça urge ! Amen ! »

Puis je décide de jouer mon va-tout.

Je fonce, le père Trikviitt ballotte sur mes épaules comme un sac de pommes de terre qui ne contiendrait qu’un peu de bois mort.

— À gauche, à gauche, la petite porte basse ! me clafouille-t-il dans la portugaise.

C’est vrai qu’il a fréquenté le palais pendant des années, le vieux bougre.

Heureusement !

Ganesh vient de m’exaucer en me procurant un cornac.

Nous ne passons pas moins de huit portes (deux basses, trois doubles, deux dérobées et une cochère) avant de nous retrouver hors du palais.

J’ignore si vous connaissez Khunsanghimpur ? Je crois utile de rappeler à ceux qui y ont tété que le palais rose se dresse sur un cobra rocheux, et qu’au pied de ce naja s’étend une forêt qui inspira Kipling quand celui-ci écrivit « Le livre de la Jungle ».

Mon vieux et vénérable guide continue de me driver avec une sûreté de carte Michelin.

— Contournez le mur d’encloque [32] Aux Indes on ne dit pas le mur d’enceinte depuis la campagne entreprise pour la régularisation des naissances. , vous trouverez un sentier étroit. Il faut le prendre.

Dont acte.

— Est-ce que vous apercevez un petit pont de lianes au-dessus du gouffre de Phâdhirak ?

— Je.

— Prenez-le… Une fois que nous serons parvenus de l’autre côté, tranchez les cordes qui le maintiennent ; cela retardera nos poursuivants qui seront obligés de contourner le massif de Lagranhchârtreuz pour atteindre l’autre bord.

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