Frédéric Dard - Passez-moi la Joconde

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Passez-moi la Joconde: краткое содержание, описание и аннотация

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Un petit loulou de Poméranie qui se tortille dans la clarté de mes phares. Il vient de se faire ratatiner par une bagnole.
Moi, bonne pomme, je descends pour lui administrer la potion calmante et définitive.
Et voilà !
Je viens de mettre le doigt dans un engrenage qui conduit à une Joconde au sourire plutôt inquiétant

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San-Antonio

Passez-moi la Joconde

À Chouquet et à Richard, en souvenir des soirées de Magny et d’un pays qui s’appelait autrefois… …et dont les habitants s’appelaient…

Affectueusement,

S.—A.

CHAPITRE PREMIER

C’était bien un chien qui se tordait sur la route. Dans la clarté de mes phares, je l’avais pris pour une feuille de journal chiffonnée et agitée par la brise nocturne. Mais, au fur et à mesure que je m’en approchais, je voyais qu’il s’agissait d’un clébard. Un clébard blanc.

Il s’était fait sucrer par une tire et il remuait encore les cannes, mais il devait avoir les reins cassés.

En le doublant, je sentis quelque chose grincer dans ma boîte à pitié.

Je freinai sec, je coupai le jus et je descendis de voiture. On ne pouvait plus rien pour lui. Ou alors fallait être le Petit Jésus soi-même. Et je ne suis pas le Petit Jésus.

Il agonisait salement, ce pauvre clebs. Ses pattes de devant raclaient le goudron frénétiquement. Des petits cris douloureux et brefs s’échappaient de son museau barbouillé de sang.

Tout ce que je pouvais faire pour sa pomme, c’était de lui filer un atout définitif pour l’envoyer direct au paradis des cadors. Seulement j’avais rien sous la pogne…

Je pensai alors à la manivelle de ma voiture.

Moi, pour tout vous bonir j’ai rien du massacreur de chiens. Sans être du genre « susucre-à-son-Médor », j’ai assez de sympathie pour les cadors.

Aussi, fut-ce en serrant les dents que je lui balançai un vache coup de manivelle sur l’arrière du bocal.

Ça fit un drôle de bruit. Le chien poussa un petit cri dérobé, ses pattes se raidirent et il demeura inerte sur la route comme s’il était clamsé depuis des plombes !

Je poussai alors un juron. En l’assommant j’avais gagné le canard, à savoir un jet de raisiné sur le bénard.

Après ça, soyez bon pour les animaux.

J’étais là sur la route, à fulminer après un cadavre de chien. La nuit était épaisse comme l’intelligence d’un brigadier de gendarmerie ; on n’entendait que ce que les poètes ont convenu une fois pour toutes d’appeler le chuchotement de la brise dans les feuillages. Pas une bagnole, pas une lumière ; tout juste un morcif de lune en croissant qui jouait au drapeau turc dans un coin du ciel.

J’allumai une cigarette.

Pas content, il était, le bonhomme. Une fois de plus j’étais victime de ma bonté naturelle. Après tout j’avais qu’à le laisser claquer seulard, ce chien. Si c’était moi qui me torde sur la route à sa place et qu’il vienne à passer, tout ce qu’il ferait ce serait de pisser contre un poteau en se disant que c’est rigolo tout plein, un flic à l’agonie…

Puis je me dis que du temps que j’y étais, il valait mieux amener le chien mort en bordure de la route, sa carcasse risquait d’envoyer dans les prunes le dégourdi qui profiterait de cette route déserte pour taper le cent quarante.

Ceci pour vous montrer que ma bonté a toujours la parole dans mon intellect. Même lorsque je suis en train de rouscailler après elle, elle continue de faire la loi, celle-là !

Je chopai donc feu Médor par le collier en prenant bien soin de ne pas me tacher davantage. Je fus surpris par. la consistance du dit collier. Il était très épais, beaucoup plus épais que tous les colliers de chien qu’il m’avait été donné de voir auparavant. De plus, il n’était pas en cuir mais en métal…

Comme, dans l’état où se trouvait son possesseur, il ne lui servait plus à rien, je le lui ôtai afin de pouvoir l’examiner à mon aise.

Non, franchement, je n’avais jamais bigle un truc comme ça. Figurez-vous que ce collier ressemblait à une sorte de boudin de métal du diamètre d’un boyau de vélo, renflé sur le dessus, comme une hernie.

Et, juste au-dessus de cette hernie, il y avait une courte tige d’acier, pareille à une minuscule antenne. Cette tige ne mesurait pas plus de cinq centimètres et était terminée par une petite boule percée de trous.

Si vous aviez été là, bande de gnoufs, vous auriez pu constater qu’entre moi et la statue de l’ahurissement, il n’y avait pas plus de différence qu’entre un dictateur de droite et un dictateur de gauche.

J’étais vachement baba… Un engin comme celui-là, semblait davantage destiné à équiper un martien qu’un honnête toutou.

Après l’avoir tourné sous toutes les coutures, je le glissai dans l’une des poches-fourre-tout de ma voiture et je démarrai. Après tout, j’allais pas péter une horloge parce que ce chien portait un collier bizarroïde ! Dans mon job, on est toujours enclin à trouver du mystère jusque dans la dent creuse d’une fourmi.

Or j’étais bien décidé à laisser le mystère tranquille. Je partais en vacances et ça faisait une chiée de décades que ça ne m’était pas arrivé.

J’avais tellement besoin de m’aérer que, pour une fois, le boss avait renoncé à me demander mon adresse. C’était la première fois de ma putain de carrière que ça se produisait, un événement de ce genre. Habituellement, je peux pas aller aux gogues sans que le Vieux ne me dise de laisser mon numéro de téléphone.

D’ordinaire, je ne suis pas au vert depuis deux jours que le bignou se met à carillonner comme la corne de brume d’un port breton un jour de grosse tempête.

Cette fois-ci, ayant quinze jours devant moi, j’avais décidé d’aller respirer le grand air dans une station alpestre, sans rien dire à personne.

Justement un pote à moi tenait un hôtel dans les environs de Grenoble. Depuis mille ans, il me suppliait d’aller étirer mon lard chez lui. Il me disait qu’on avait la Barre des Écrins à tous les étages et le Crépy sur l’évier. De plus, de jolies souris y séjournaient et ça, plus que le reste, m’avait décidé.

Depuis le temps qu’on se connaît, vous devez savoir que je réagis devant les greluses comme un taureau devant une muletta. Une bonne table et la guibole d’une pin up entre les vôtres, il en faut pas davantage à un zigoto de mon format pour trouver que la vie ressemble à une carte postale en couleurs.

Chez Duboin je trouvai tout ça.

Lorsque j’arrivai il venait de réceptionner une rousse qui, si elle n’était pas sacrée miss Univers, n’avait à s’en prendre qu’à elle-même car elle n’avait pas dû poser sa candidature.

Imaginez ce qu’Hollywood fabrique de mieux dans le genre poupée de grand luxe, avec, par-dessus le marché, ce qu’on réussit en France en fait de déesse, et vous approcherez de la réalité.

Elle était tellement chouïa, cette gosse, que ça faisait pas vrai. On savait pas par quel bout l’attraper de peur qu’elle ne se casse entre vos doigts, comme un rêve.

Mais lorsqu’elle se mettait au boulot, alors là, vous pouviez penser que vous arriviez au terminus de la volupté et que vous alliez avoir besoin d’un bavoir jusqu’à la fin de vos jours.

Elle était descendue à l’hôtel en compagnie d’un vieux mironton qui aurait pu être son grand-vieux s’il n’avait été son protecteur.

Le gars avait cinquante ans de plus qu’elle, une gueule qui pendait comme les branches d’un sapin, un râtelier à changement de vitesse et un bandage herniaire.

Je ne sais pas à quoi lui servait la gonzesse, mais il devait pas lui mettre souvent les doigts de pied en bouquet de violettes ; du moins à en juger par son comportement avec mézigue.

Il la baladait juste pour l’agrément de ses yeux défaillants et pour celui des petits futés comme San-Antonio qui ont toujours une place dans leur pageot pour les rouquines comme celle-ci. À mon avis, il aurait eu un boxer, ça lui aurait tenu davantage compagnie et garanti une plus grande fidélité.

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