Frédéric Dard - Ça ne s'invente pas

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Ça ne s'invente pas: краткое содержание, описание и аннотация

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L'Inde mystérieuse, tu connais ?
Tiens : j't'en joue un air à la flûte baveuse !
Si le maharaja n'est pas content, dis-y qu'y s'fasse cuire du bouddha aux pommes !
Et des émeraudes pareilles, t'en as déjà vu, des émeraudes pareilles ?
Vise l'éléphant rose, comme il tend sa papatte à Béru…
Comment ça, lequel qu'a la plus belle trompe ? Qu'est-ce tu sous-entends ?
En tout cas, la princesse, elle, faut voir comme elle donne bien son mignon fouinozof à Sana !
Il est sympa, le fakir, hein ? Il a su rester vieux malgré son jeûne.
Ce qu'il maquille en palanquin, le Gros ? Ben, t'as qu'à lire, tu verras !

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Par la suite, le fakir eut beau s’employer à mort. Souffler dans son instrument pis que le bon Armstrong dans sa trompette. Il eut beau changer de pipeau. Il eut beau jouer « Reviens veux-tu », « Les Trois Orfèvres », « Monte là-dessus », « Si toi aussi tu m’abandonnes », « Le grand air du Toréador de Carmen », « Le pendu de St-Germain », « Fume, c’est du Belge » et « Si tu n’en veux plus, je la remets dans ma culotte ». Il eut beau invoquer des tas de divinités pourtant très opérantes dans ces cas pénibles, rien n’y fit ! Monsieur Mâbitâhungoû-père resta toujours avec un fil à plomb en guise de manche à gigot. D’où sa fureur. Son esprit de vengeance…

— Malheureux vieillard, lamenté-je, comme atroce dut être votre survie. Vous alimente-t-on, au moins ?

— Non : je me nourris d’insectes qui se fourvoient jusqu’ici. À ce propos, soyez gentils, laissez-moi les scarabées phytophages : c’est mon régal…

— Et pour boire ?

— L’eau de pluie… Je fais le plein à la mousson.

— Comment passez-vous vos journées ?

— Je meurs, ça distrait.

Affreuse histoire, hein ? Peu propre à me remonter le moral, n’est-ce pas ?

— De quoi souffrez-vous le plus ? insisté-je.

— De devoir dormir sur de la paille, balbutie le fantôme.

— Vous regrettez votre lit ?

— Plus que la liberté. C’est dur, quand on a passé soixante-dix ans sur une planche à clous, de devoir gésir sur du mou ! Regardez mon dos : il est plein d’escarres… Si je vous disais qu’ils m’ont torturé en me couchant sur un matelas !

— De quoi parlâtes-vous, mes drôles ? ronchonne Béru.

— Ce digne homme me raconte ses petites misères…

— Ah, les dabuches mirontons, tous les mêmes, sous toutes les altitudes : leurs rhumatisses, la quatorze-dix-huit, la dégringolade de l’emprunt russe… Je connais le topo.

Il se mouche d’un pouce fort adroitement appliqué contre la narine opposée à celle qui doit être dégagée.

— Tu parles d’un mariage qui finit en queue de poisson ! Ma sirène qui se pâmait déjà, on lui avait toiletté le frifri et tout, lotionné la calandre pire que pour un défilé. Ça s’appelle un coup rentré, ça, non ?

— Non, justement, objecté-je doucement en matant nostalgiquement le ciel bleu, quadrillé par les monstrueux barreaux, tout là-haut.

Dans ce puits, on se sent perdu corps et âme. Rejeté par l’univers.

— Pourquoi ne vous ont-ils pas exécuté ? demandé-je à Trikviitt.

— Parce qu’au Bandzob l’on n’a pas le droit de tuer un fakir, n’importe les crimes qu’il pourrait commettre. Celui qui assassinerait l’un de nous serait maudit pour six générations et périrait la même année dans d’atroces souffrances, ainsi que tous ceux qui assisteraient au forfait. Ainsi le veulent nos dieux !

Je traduis à Bérurier.

— Dommage qu’on soye pas fakir, déplore mon valeureux compagnon, parce qu’en ce dont y m’concerne, je crois que les carottes sont archi-cuites. T’as entendu mon salingue de beauf, ce qu’il a dit : son rêve, c’est de me bousiller pour avoir un prétexte à faire cramer sa frangine. V’là pourquoi il tenait d’activer le mariage, l’ordure ! M’f’sait signer des contrats en douce, puis me butait, et on allumait Bobonne pour mes funérailles. De la sorte il avait tout à lui, c’te peau : le sacré produit et la part de sa frelotte. Les grossiums, au plus ils sont riches, au plus ils en veulent.

Un roulement caverneux, ample et sourd, retentit, qui, comme disent les pâtissiers turcs, va croissant.

— Allons bon, v’là que le temps se gâte, méprend le Gros lequel croit au tonnerre, c’est la saison de ponta-mousson qu’arrive.

— Il n’est pas question du temps, Gars : c’est l’ouverture de la porte.

Fectivement, celle-ci s’écarte avec une lenteur de replay télévisé. Millimètre par millimètre. Toutes les lourdes qui s’ouvrent, notez bien, s’écartent millimètre par millimètre, seulement elles le font si rapidement qu’on croit qu’elles s’écartent décimètre par décimètre. Je précise en sorte pour vous montrer que si j’use de clichés, c’est en connaissance de Kodak.

Bon, bien, parfait… Donc, l’énorme et ultrapesante porte s’écarte. Aucun système pneumatique ou hydraulique pour faciliter l’opération. Ça fonctionne uniquement au jus de muscles, ça, mesdames. Et l’on entend ahaner les haleurs (ce sont des haleurs non cotés en Bourse).

Dès que l’écartement le permet, des gardes en lances pénètrent dans la fosse, l’hallebarde braquée vers nous. Ils ont la moustache hérissée, l’œil plus noir que le poil et une expression déterminée dont je ne vous dis que ça (et encore c’est trop) !

Derrière eux, entrent trois gus porteurs de trois fauteuils dorés qu’ils vont aligner à l’extrémité de notre geôle. Cette dernière étant circulaire, qu’appelez-vous son extrémité ? me demanderez-vous poliment pour ne pas risquer de prendre ma main sur la hure. À quoi je vous répondrai que j’appelle extrémité la partie la plus opposée à la porte, et c’est tout ce qu’y a pour votre service, eh ben tant mieux !

Pendant cette manœuvre, la formidable porte (j’espère que le terme de formidable vous en donne une certaine notion) continue de s’écarter dans l’ombre.

Un temps mort…

Puis trois personnes radinent : nos trois princes hindous. Mâbitâhungoû (fils de Pouhâh), Çavajéjoui, la belle et perfide motocycliste, et l’infâme Tanhnahunecomça !

Un sacré trio dans le genre, croyez-moi. J’ai encore jamais rencontré trois maharajah de c’t’acabit, mais alors jamais de jamais !

Sans un regard pour nous, ils vont s’asseoir dans les fauteuils.

Mâbitâhungoû frappe dans ses mains.

Un gus enrubanné de frais accourt, portant une espèce de pouf en bois de gratziboum (dont la densité, je vous le souviens, est tellement supérieure à celle de l’eau qui si tu le plonges dans un liquide, la poussée d’Archimède (un homme à principe) est douze fois supérieure au poids du liquide déplacé, ce qui n’est pas un mince éloge !

Il installe le pouf au milieu de la piste.

« Mon Dieu, me dis-je, l’on dirait un billot ! »

Qui dit billot dit bille en tête. Le jeune marié à la même pensée.

— Dis voir, Sana, balbutie le cher camarade de commotion, est-ce que par hasard y z’auraient pas décidé de nous décapiter la tête ?

— Cela se pourrait, conviens-je, ces requins n’étant pas à un pléonasme prêt !

Nouvelle attente.

Cruelle !

Que dis-je, cruelle ! Non, mais ça va pas, moi, aujourd’hui, je faiblis de l’épithète ! Y a des trous dans mes superlatifs ! Je voulais dire in-fer-nale !

Mâbitâhungoû croise ses jambes et décroise sa langue. Il va parler. L’acoustique est d’une qualité extraordinaire dans ce dargeot-de-basse-fosse.

Tu chuchotes et t’es entendu clairement.

— La sono est aussi bonne qu’à la C’ gars-là de Milan, hein ? note Bérurier-le-Vaillant auquel rien n’échappe.

Mais il la boucle, car Mâbitâhungoû s’adresse à lui.

— Cher frère, fait le jeune maharajah, êtes-vous un homme impressionnable ?

— Moi ? grogne le Gr’os [30] Tant qu’il était déguisé en obèse je l’appelais le Grrrrros. Maintenant qu’il est redevenu normal, je crée une notion de contraction dans le qualificatif. C’est ça, le métier de grand écrivain. .

— Oui, vous !

Sa Majesté le prince-annexe Béru hausse les épaules.

— Lucien, rétorque-t-il, je te répondrai d’un mot, d’un seul : « Pas du tout ! »

— Eh bien, nous allons vérifier la chose.

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