Frédéric Dard - Ça ne s'invente pas

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Ça ne s'invente pas: краткое содержание, описание и аннотация

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L'Inde mystérieuse, tu connais ?
Tiens : j't'en joue un air à la flûte baveuse !
Si le maharaja n'est pas content, dis-y qu'y s'fasse cuire du bouddha aux pommes !
Et des émeraudes pareilles, t'en as déjà vu, des émeraudes pareilles ?
Vise l'éléphant rose, comme il tend sa papatte à Béru…
Comment ça, lequel qu'a la plus belle trompe ? Qu'est-ce tu sous-entends ?
En tout cas, la princesse, elle, faut voir comme elle donne bien son mignon fouinozof à Sana !
Il est sympa, le fakir, hein ? Il a su rester vieux malgré son jeûne.
Ce qu'il maquille en palanquin, le Gros ? Ben, t'as qu'à lire, tu verras !

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Un certain brouhaha emplit le palais.

Joyeux.

Mon oreille aussi avertie que le type qu’en vaut deux me révèle qu’il y a de la liesse dans l’air.

Je m’approche d’une fenêtre donnant sur la cour du palais, et j’y découvre un spectacle d’un folklore sûr joint à une extrême rareté. Une nuée de serviteurs, imaginez-le-vous, sont en train de « préparer » six beaux éléphants adultes. Les plus gros qu’il m’ait été prêté de voir jusqu’à tout de suite.

Ces bébêtes, madoué ! Des monstres ! Descendants directs des bons vieux mammouths de nos anciennes campagnes ! On leur peint des arabesques sur le derme (et même sur le pachyderme). On les affuble de tentures en soie pur cocon. Leur arrime des palanquins d’argent sur le dos. Leur attache des grelots aux panards. Un pataucure chinois leur fait les ongles (il parle l’ongulé couramment), tandis qu’un laid-triste lettriste écrit en caractères d’imprimerie sur chaque patte des animaux (lesquelles pattes ont des dimensions de colonne Morris) : Défense d’afficher, emplacement réservé.

« Seigneur ! me dis-je, toute modestie mise à part, cette histoire de mariage est donc vraie ! »

Et de me précipiter dans les salons.

La belle Çavajéjoui est là, en compagnie de ses amis maharajah. Tous trois portent des tenues de rêve (voir descriptif sur le catalogue de la Redoute). Leurs robes et pyjamas sont tuniques au monde. La belle princesse me brandit une expression enamourée qui me courjute le kangourou, mais j’efforce de réagir : les plus belles lèvres cachent des dents !

Elle s’approche en trémoussant du valseur.

— Vous connaissez la nouvelle ? me demande-t-elle.

— Si c’est au mariage de mon ami que vous faites allusion, il m’a prévenu, en effet. À propos, où est-il ?

— On l’habille, répond Mâbitâhungoû.

— Bigre, souris-je, les choses ne traînent pas, chez vous, mon seigneur !

— La vie est brève, rétorque l’aimable jeune homme en tripotant son collier d’ambre, et ma sœur est pressée. La virginité, chez une femme, atteint à un certain moment un point critique. M. Monbraque a joué le rôle d’un détonateur. Elle est folle de lui.

— Vous n’ignorez pas qu’il doit rentrer en France où ses activités l’appellent ?

— M. Monbraque est libre, répond le maharajah [25] Maharajah peut également s’orthographier « maharadjah ». Mais je préfère conserver le « d » pour mon usage intime. .

Pourquoi crois-je percevoir de l’ironie dans sa voix ?

Parce qu’il en a un plein bidon, vous croyez ? Possible.

Mon intérêt se porte alors sur le gros Tanhnahunecomça qui ne cesse de me fixer comme Pygmalion devait fixer Galatée (à l’époque où elle était statue, parce que, faites confiance, à partir du moment où elle s’est animée, il a dû vite en avoir classe !).

Il s’arrange pour m’aborder à son tour.

— Alors, me demande-t-il : « on » a réfléchi ?

— À perte de vue, Majesté.

— Conclusion ?

— Il n’y a pas de conclusion puisque j’ignore la solution de votre problème, à mon vif regret d’ailleurs.

Son regard flamboie.

— Puis-je vous suggérer que vous avez tort ? Votre tranquillité risque d’en pâtir.

Alors là, il finit par me laminer les roustons, le gros sac à suif.

— J’aime tout mieux que la tranquillité, riposté-je.

Son sourire ferait dégobiller un crocodile.

Tout est un bien grand mot, malgré sa brièveté, finit par m’assurer le sinistre personnage. Si nous étions à Hunhanfânh, la capitale de ma principauté, nos pourparlers iraient bon train.

Dois-je conclure de sa menace que mon hôte, le Maharajah Mâbitâhungoû, est étranger aux manœuvres de son collègue ?

Le topo est le suivant, mes fieux. Quatre monarques hindous sont réunis au palais de Khunsanghimpur : deux princesses et deux maharajahs.

L’un des souverains (le prince dont la ville est Hunhanfânh) me réclame le produit de feu Monbraque en assortissant sa requête de menaces non voilées. La princesse Çavajéjoui (également non voilée) me vampe. L’autre, épouse Bérurier. Et le quatrième, le maître du Palais, joue les Ponce-Pilote en ayant l’air de se ficher de tout. Vous trouvez ce mic-mac viable, vous ?

Eh ben not me, mes loutes.

Non, mais… Où ça va, ça ?

Hein ? Où ça va ?

Vous apercevriez Béru, fût-ce à travers un trou de serrure, les bras vous en bançonneraient, le souffle vous en couperet, le tube machin vous en obstruerait et tout à lavement.

Le Gros, dans sa redingote mauve brodée d’argent, avec son voile d’or noué à la ceinture, son pyjama de soie blanche, très bouffant du haut et très serré du bas, avec son turban surmonté d’une aigrette en poilduc de vierge mort-née… Le Gros, avec son sabre enrichi de pierreries à la ceinture, avec son décuple rang de perles autour du cou, avec ses babouches aux pointes relevées (une fois n’est pas cothurne), le Gros paraît surgir d’une ancienne production de la Paramount.

Il est éclaboussant. Triomphant. Sûr de soi.

Beau, peut-être ! Anachronique aussi, je pense. Rare, en tout cas !

Il se cambre dans l’ouverture de la porte, une main à la hanche (très Louis XV), une autre à sa braguette (très Napoléon). Il a une jambe en avant (façon mannequin) et, de ce simple fait, une autre en arrière…

— Gode morninge, mes princes et chers amis, lâche-t-il, dans les tons flûtés, comment est-ce vous trouvez l’heureux fiancé ? C’est du Jules ou pas ?

Il me cligne tout spécialement de l’œil.

— Hé, dis, Gars, m’interpelle le futur beau-frère du Maharajah de Mâbitâhungoû (c’est vrai : j’oublie toujours la particule) j’en sais une qu’aurait une drôle de sacrée commotion si elle me verrait, non ?

— Certes, admets-je. Les épouses sont toujours quelque peu surprises d’apprendre que leur conjoint s’est remarié sans avoir pris la peine de divorcer. Toutes ont un petit côté conformiste assez déroutant.

Mais ce sarcasme ne ternit pas le rayonnement du vertigineux fiancé.

— Vouèle, vouèle, dit-il. Ma future est parée pour la fiesta ?

— Venez ! ordonne Mâbitâhungoû.

On le suit…

Je ne vous décris pas les méandres du palais, ce serait tirer à la ligne.

Donc, pas mon genre.

Toujours est-il qu’après avoir méandré dans cette féerie, nous parvenons dans les appartements de la princesse Vadérhétroçatânas (que vous voudrez bien me permettre d’appeler tout simplement Vadé, à l’instar de Béru, ce diminutif étant d’un maniement plus aisé, merci). Elle est parée pour ses noces, la chérie. Robe brodée d’or et de gemmes, voile de même métal. Un énorme rubis étincelle à son nez, lui composant, nonobstant la qualité de ses reflets, un pif de clown.

De ravissantes demoiselles d’honneur lui peignent les mains et l’oignent d’huiles parfumées. Ces opérations alarment quelque peu le fiancé.

— Mande pardon, demande-t-il à son presque beau-frère. Ça consiste en quoi, ce bigntz ?

— La coutume veut qu’on teigne les mains de la future épouse avec des couleurs indélébiles.

Le Mastar bandonéone du frontal :

— Ça déteint pas, au moins ? J’ai guère envie de me repointer à Pantruche avec un scoubidou chamoiré comme un sucre d’orge.

— Rassurez-vous, le séchage est instantané.

— Bravo ! Et ce machin qu’on la barbouille ?

— Une huile purificatrice.

Nouveau sursaut de mon pote.

— Hé, pas de blague, vot’ frangine risque pas de me poivrer, j’espère ? Vous comprenez, le chiendent que c’est lorsque vous ramenez un petit bouquet garni à la baraque ? C’est propageur, ces machins-là. Au bout de quéque temps tout le quartier l’a chopé et te montre du doigt.

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