Caryl Férey - Plutôt crever

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Si votre meilleure copine vous offre pour vos trente ans les Mémoires de Lacenaire et un calibre .44 dans une boîte à chaussures, méfiez-vous ! Lisez au moins le mode d’emploi. C’est ce qu’aurait dû faire Fred avant d’abattre le député Rogemoux et de prendre la fuite à travers la Bretagne, en voiture, à vélo, à pied ou en kayak… Il aurait trouvé le carnet et les étranges QCM d’Alice. Il aurait vu les six balles creuses et les petits papiers. Il n’aurait pas été traqué par toutes les polices de France et ne serait pas devenu le gibier d’un terroriste basque aux tendances psychopathes. Il n’aurait surtout pas eu dans son sillage, comme une ombre dévorée de colère, le flic borgne Mc Cash. Lui ne lâchera jamais. Fred et Alice non plus. Quoi qu’il advienne. Plutôt crever !
Né en 1967, Caryl Férey a fait ses classes en Bretagne. Il s’est donc mis à voyager, à rencontrer des gens qui, aujourd’hui, donnent chair à ses livres. Il écrit aussi pour les enfants, la musique, le théâtre…

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Luis, prudent, avait seulement déclaré être originaire de Donastia — San Sebastian pour les autres. Il était rarement sorti du pavillon et toujours pour des raisons non évoquées, gardant le silence sur ses activités, ses contacts à l’extérieur, jusqu’à l’arrivée de sa sœur.

Elle qui ne passait presque jamais chez lui trouva ce moment précis pour venir lui empoisonner l’existence. Martial avait bien tenté de lui expliquer qu’elle ne pouvait pas rester, qu’il hébergeait quelqu’un d’important, Alice fit comme d’habitude son petit numéro.

L’Espagnol n’avait pas tardé à se détendre, puis à s’intéresser, voire à carrément se laisser aller : ils avaient bu une première bouteille quand il lui proposa de dîner en leur compagnie. Martial n’était pas chaud mais Luis avait prononcé plus de mots en une heure qu’en trois jours avec lui. À table, et à sa plus grande surprise, Alice parla de ses amis de Jaraï, l’organisation de jeunesse des radicaux, et de l’exposition qu’elle préparait en vue de défendre la « cause ». L’autre opinait du chef, appréciant visiblement ses connaissances, le vin de pays et ses beaux yeux bleus.

À la deuxième bouteille, les siens brillaient comme des pleines lunes. Martial les abandonna à la troisième et partit se coucher en maudissant sa sœur.

Il ne sut jamais ce qui s’était passé après le repas, ce qu’ils avaient bu ou fait, mais au matin, Luis s’était réveillé sans son arme. Et ça, ça ne lui avait pas du tout plu. « Retrouve-la, et vite », avait-il dit dans ce qu’il fallait bien prendre comme un ultimatum. À trois semaines d’une opération préparée depuis des mois, il était en effet hors de question de laisser son revolver dans la nature — et encore moins d’en informer ses supérieurs…

Aujourd’hui encore, Martial se demandait pourquoi Alice s’était enfuie avec le revolver d’un activiste, et ce qu’il faisait là, lui, à la poursuivre, alors qu’il n’avait jamais rien compris à sa sœur.

Rien.

Elle et lui avaient été séparés à la mort de leur mère. Quand leur tante s’était décidée à la rapatrier, il avait déjà ses habitudes au pays et à dix ans, elle était déjà irrécupérable : Alice n’en faisait qu’à sa tête. Le genre d’élève à se retrouver, la même année, à la fois première et dernière de classe — avec le sourire par-dessus le marché. Plus tard, à vingt ans, alors que Martial se demandait si elle n’était pas lesbienne, Alice était tombée brusquement enceinte : bien qu’on ne l’ait jamais vue boire auparavant, elle s’était alors pris une cuite de quatre jours et quatre nuits avec le premier venu jusqu’à ce que mort s’ensuive, puis elle était brusquement partie en Thaïlande pour, paraît-il, construire des cerfs-volants, avant de revenir deux ans plus tard sans plus d’explications, mais toujours avec le sourire.

Alice semblait depuis vivre de l’air du temps mais sous ses airs d’ange en cavale, Martial s’en méfiait. Car si lui ne comprenait rien à sa sœur, Luis, très à cheval sur l’honneur et la famille, le tenait en partie responsable du vol.

— Retrouve-la, avait sifflé Luis, et vite.

Pas besoin d’être neuropsychiatre pour saisir la menace.

Après une fouille minutieuse de l’appartement de sa sœur, Martial avait interrogé ses amis, sans succès : Alice semblait avoir quitté la ville.

Ils dénichèrent sa piste trois jours plus tard — un aller simple pour Rennes, pris l’avant-veille en gare de Biarritz…

La BM roulait maintenant à vive allure sur la quatre-voies. Encore quelques kilomètres et ils arriveraient dans la capitale bretonne. Muré dans ses pensées, ses longues mains à plat sur le volant, Luis mâchouillait les restes de son cure-dent.

Il aimait bien sa BM. C’était une 520 i grise, avec six cylindres qui ronronnaient à ses pieds. Confortable, spacieuse, puissante, la berline avait en prime des papiers en règle et une excellente tenue de route. Luis ralentit à l’abord des grandes surfaces qui délimitaient les faubourgs de la ville et, pour la première fois depuis Niort, se tourna vers le passager.

— Et si ta sœur n’est pas chez le type ?

Martial esquissa une grimace d’impuissance. Évidemment, il avait songé à cette issue.

— J’ai retrouvé du courrier à lui chez elle, dit-il. À ma connaissance, c’est la seule personne qu’elle connaisse ici.

Luis n’avait pas l’air convaincu.

— On sait ce qu’il fait au juste, ce type ?

— Bah, il édite une revue, une sorte de magazine… Alice lui envoie régulièrement ses photos. Je crois aussi qu’elle s’occupe des illustrations…

Luis cracha par la vitre tandis qu’ils dépassaient les barres d’HLM des quartiers sud.

— Ta sœur, de quel bord elle est au juste ?

Martial fit la moue : gamine, Alice préparait souvent à manger pour les sympathisants en réunion de cellule chez la tante, mais si elle avait été bercée par la politique, elle semblait s’en soucier comme de l’horoscope. C’est pour ça qu’il avait tiqué quand elle avait parlé de son expo avec les gens de Jaraï… Ils atteignaient le centre-ville. Plié sur son plan, Martial indiquait le chemin.

— La rue Duguesclin est à droite, après la cathédrale, dit-il. Le type habite au numéro 3… Qu’est-ce qui se passe maintenant ?

Sa voix chevrotait légèrement : le Basque lui avait dit qu’il récupérerait son arme, il n’avait pas dit comment.

— J’aviserai, répondit-il d’une voix blanche.

Son visage se raidit tout à coup : la rue en question était infestée de policiers. Des barrières de sécurité bloquaient le passage tandis que des inspecteurs en civil claquaient les portières des véhicules banalisés. La BM empiéta sur le trottoir.

— Va voir ce qui se passe ! siffla Luis.

Quand Martial revint deux minutes plus tard, son visage avait changé.

— Un député a été assassiné, dit-il dans un souffle. Hier soir, à son domicile : au numéro 3.

Luis resta un instant sans voix, le temps de faire le rapprochement, puis il s’ouvrit d’un rictus amer : dans sa bouche, comme un arrière-goût de Fuego…

5

À la belle étoile

« Bonjour monsieur Le Cairan ! Alors, comment allez-vous monsieur Le Cairan ? Bonjour monsieur Le Cairan ! Alors, comment allez-vous monsieur Le Cairan ? »

Un sourire électoral flanqué sur les lèvres, Philippe Rogemoux répétait sans cesse les mêmes paroles, poignée de main à l’appui, comptine lugubre résonnant dans ma tête d’égaré contre son gré. Je le regardais, effaré, dans la situation de celui qui retient son souffle en se demandant s’il pourra de nouveau respirer. Le député n’arborait plus le pyjama à rayures qu’il portait la nuit du meurtre mais un costume bleu nuit impeccable assorti à une cravate jaune pâle du plus bel effet : « Bonjour monsieur Le Cairan ! Alors, comment allez-vous monsieur Le Cairan ? » Il s’adressait à moi comme à un vulgaire électeur, sans même attendre de réaction, il me parlait le plus naturellement du monde alors que, bon Dieu, il voyait bien la balle dépasser de sa putain de chemise blanche !

Il y avait le trou laissé par l’impact et le petit bout d’acier qui débordait de la chair boursouflée, retournée, juste au niveau du cœur, la balle qui montrait sa sale gueule ensanglantée pendant que l’homme souriait, apolitique, le visage serein, sans peur, sans doute ni reproche, presque innocent…

« Bonjour monsieur Le Cairan ! Alors comment allez-vous monsieur Le Cairan ? »

Dans le port à marée basse, les bateaux dormaient sur la béquille. Des gens, peu. Tombée sur le toit du ciel, la chape de nuages gris rendait l’océan vert émeraude. Installé à la terrasse du bistrot, je repoussai le journal, dégoûté — le goût de moi s’était évaporé de l’autre côté de l’horizon.

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