Caryl Férey - Plutôt crever

Здесь есть возможность читать онлайн «Caryl Férey - Plutôt crever» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2002, ISBN: 2002, Издательство: Édition Gallimard, Жанр: Боевик, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Plutôt crever: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Plutôt crever»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Si votre meilleure copine vous offre pour vos trente ans les Mémoires de Lacenaire et un calibre .44 dans une boîte à chaussures, méfiez-vous ! Lisez au moins le mode d’emploi. C’est ce qu’aurait dû faire Fred avant d’abattre le député Rogemoux et de prendre la fuite à travers la Bretagne, en voiture, à vélo, à pied ou en kayak… Il aurait trouvé le carnet et les étranges QCM d’Alice. Il aurait vu les six balles creuses et les petits papiers. Il n’aurait pas été traqué par toutes les polices de France et ne serait pas devenu le gibier d’un terroriste basque aux tendances psychopathes. Il n’aurait surtout pas eu dans son sillage, comme une ombre dévorée de colère, le flic borgne Mc Cash. Lui ne lâchera jamais. Fred et Alice non plus. Quoi qu’il advienne. Plutôt crever !
Né en 1967, Caryl Férey a fait ses classes en Bretagne. Il s’est donc mis à voyager, à rencontrer des gens qui, aujourd’hui, donnent chair à ses livres. Il écrit aussi pour les enfants, la musique, le théâtre…

Plutôt crever — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Plutôt crever», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ses yeux noirs pétillaient de rage. Le borgne quitta le bureau, souriant à l’idée d’être mis à la porte. Ça lui faisait pareil quand il était petit. La sensation était pourtant nouvelle.

*

Minuit. Mc Cash avait le trac devant la porte de Gwénaëlle Magadec. Il n’avait rien fumé de la journée et les fleurs qui encombraient ses bras commençaient à l’enivrer. Aucun bruit sur le palier, pourtant un filet de lumière filtrait sous la porte. Peut-être la dérangeait-il avec un nouvel amant…

Après un moment d’hésitation, il grimpa à l’étage, déposa le bouquet de fleurs sur le paillasson de madame Bertier, la paranoïaque du deuxième qui lui avait raconté les engueulades entre Le Cairan et Cherroui, et redescendit sur le palier. La sonnette était là, kitsch à souhait, à portée de main. Il hésitait toujours quand la minuterie s’éteignit, le plongeant brusquement dans le noir. Si son cœur battait, c’est qu’il lui en coûtait : et s’il louchait ? Hein ? Si sa prothèse avait bougé, si elle s’était déplacée, hein, il aurait l’air de quoi ? Peut-être qu’il louchait, en ce moment même, comme un imbécile ! Comme un ridicule et méprisable imbécile !

Au prix d’un effort lent mais démesuré, il ôta son bandeau. L’impression d’être nu. Ou mis à nu. Pestant dans sa barbe pour ce qu’il imaginait encore être une faiblesse, il rangea le bout de cuir dans sa poche et sonna.

Les secondes passèrent, trop nombreuses.

L’Irlandais allait partir quand un bruit le retint. Un léger grincement sur le parquet, un miaulement, suivi d’un silence équivoque. Sa respiration se bloqua : par l’embrasure de la porte, un pied apparut, terriblement nu…

27

Baiser

J’avais soudain tout compris : essuyer. Il fallait essuyer. Essuyer. La cave… Sur le coup, le choc m’avait presque fait vaciller. L’espace d’une seconde j’étais tombé dans le trou, celui de ma petite enfance, ce trou noir dans ma tête. Le chaînon manquant avait brusquement resurgi à la lumière de ma conscience, révélé dans toute sa nudité, sa cruauté. « Il fallait essuyer » le corps souillé d’Alice, essuyer les immondices qui la recouvraient dans la pénombre, ces saletés humaines qu’il fallait essuyer… La cave, les mots du Vioc, le ton, la voix, son haleine, tout m’était revenu d’un coup, tout m’était remonté à la gueule, ou plutôt à la cervelle. Du trou d’air qui soufflait dans ma mémoire avait jailli le loup : je devais avoir deux ou trois ans à l’époque mais j’avais enregistré l’intonation mielleuse du grand-père quand il me disait : « Il faut essuyer maintenant, il faut essuyer. » Essuyer le pipi que j’avais fait au lit.

Geignant dans le noir de la cave, j’aurais fait n’importe quoi pour couper à la punition — n’importe quoi, il le savait bien le vieux : si jeune, si petit, il savait bien que je ne me plaindrais à personne, que la terreur suffisait pour me taire à jamais, moi comme les autres.

Aujourd’hui ma sauvagerie avait enfin un nom : le Vioc.

*

Avec le jour naissant, les étoiles s’affalaient une à une dans le ciel. Accroupi dans le fossé qui bordait le camp de vacances, je vérifiai pour la centième fois la présence de la clé dans ma poche. Mes vêtements étaient trempés après la traversée en Zodiac mais je n’avais plus froid. Plus le temps.

Alice se tenait allongée contre le talus, les sens aux aguets, comme une lionne en chasse.

Disparaître.

Avec Mathilde.

Loin.

Je ne savais pas ce qui l’avait poussé à nous épargner mais le flic avait été clair… D’un coup d’œil, j’évaluai la grille de la colonie de vacances : deux mètres tout au plus. Un jeu d’enfant.

Je me tournai vers ma complice, le cœur battant :

— Prête ?

J’allais jaillir du fossé quand quelque chose retint mon élan : un petit morceau de papier, qu’Alice tenait entre ses lèvres… Je dus m’approcher pour lire :

Le goût baiser est-il assez proche de celui du coquelicot ?

[] non

[] à voir

[] et ta (petite) sœur ?

[] Tout Reste Mystérieux

Le goût baiser, allons bon.

Ce n’était ni le moment ni l’endroit mais les grands yeux bleus d’Alice luisaient, atlantiques… Je ne savais pas si elle était la plus belle et m’en fichais bien : je n’avais qu’elle. Je l’embrassai pour la première fois, à pleine bouche. La sensation était à la fois douce et violente. Alice aussi avait l’air d’aimer ça… Le goût baiser…

Enlacés dans le fossé, il nous fallut un temps fou pour nous redresser. Enfin, Alice remit un peu d’ordre dans sa robe froissée, passa sa langue sur ses lèvres humides. Je restai un instant à la regarder, merveille adorée, tout palpitant d’elle. À l’ombre de la colonie, son visage s’éclaira lentement, comme l’aube se lève…

— Alors, elle chuchota, tu m’aimes ?

— Bof.

Le goût baiser…

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Plutôt crever»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Plutôt crever» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Caryl Férey - Plus jamais seul
Caryl Férey
Caryl Férey - Utu
Caryl Férey
Caryl Férey - Mapuche
Caryl Férey
Caryl Férey - Haka
Caryl Férey
Caryl Férey - Condor
Caryl Férey
Caryl Férey - Zulú
Caryl Férey
Отзывы о книге «Plutôt crever»

Обсуждение, отзывы о книге «Plutôt crever» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x