Caryl Férey - Plutôt crever

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Si votre meilleure copine vous offre pour vos trente ans les Mémoires de Lacenaire et un calibre .44 dans une boîte à chaussures, méfiez-vous ! Lisez au moins le mode d’emploi. C’est ce qu’aurait dû faire Fred avant d’abattre le député Rogemoux et de prendre la fuite à travers la Bretagne, en voiture, à vélo, à pied ou en kayak… Il aurait trouvé le carnet et les étranges QCM d’Alice. Il aurait vu les six balles creuses et les petits papiers. Il n’aurait pas été traqué par toutes les polices de France et ne serait pas devenu le gibier d’un terroriste basque aux tendances psychopathes. Il n’aurait surtout pas eu dans son sillage, comme une ombre dévorée de colère, le flic borgne Mc Cash. Lui ne lâchera jamais. Fred et Alice non plus. Quoi qu’il advienne. Plutôt crever !
Né en 1967, Caryl Férey a fait ses classes en Bretagne. Il s’est donc mis à voyager, à rencontrer des gens qui, aujourd’hui, donnent chair à ses livres. Il écrit aussi pour les enfants, la musique, le théâtre…

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Mc Cash secoua la tête : c’était bien le moment de se baigner.

*

— Qui c’est ce type ? fis-je en désignant le cadavre du Basque.

Nous marchions encore dans l’écume, les cheveux ruisselants après le bain nocturne.

— Un autonomiste en planque chez mon frère, répondit Alice.

Je la regardai comme si je ne l’avais jamais vue.

— Basque ?

— Oui. Espagnol.

Elle avança jusqu’au policier, découvrant sans pudeur sa petite toison brune.

— Qu’est-ce qu’il voulait ? demanda Mc Cash.

— Récupérer son revolver.

Bien sûr…

— Tu le connaissais ?

— Pas intimement.

— Et ton frère ?

— Il était avec lui tout à l’heure, sur l’île d’en face…

Elle dit tout bas :

— Maintenant je ne sais pas.

— Hum hum…

Le bandeau du policier avait déteint sur sa joue en un noir poisseux. Il ramassa le gros Smith & Wesson échoué sur le sable, fit tomber le barillet et logea les quatre balles trouvées dans les poches du Basque. Après quoi, il nous jaugea : c’était l’heure du verdict.

Tenant nos dernières calories dans nos bras, nous grelottions de concert. Avec nos cheveux trempés, on aurait plutôt dit deux oiseaux tombés du nid. Deux oiseaux de proie…

— Maintenant vous allez me suivre et la boucler, feula Mc Cash.

Il jeta sa robe déchirée à la figure d’Alice qui le regardait avec ses grands yeux bleus, toujours immobile :

— Allez ! On se dépêche !

Elle enfila sa robe à pois sans s’attarder sur les déchirures et passa devant le cadavre mutilé qui gisait dans l’écume. Enfin, elle prit ma main dans la sienne : le policier borgne nous attendait, grimpé sur les rochers.

Imprévoyant de nature, l’Irlandais avait perdu un temps fou à trouver de l’essence pour le Zodiac, emprunté à la gendarmerie de Quiberon. Il était là, amarré aux rochers de la crique voisine.

Nous stoppâmes à notre tour près du rivage, les mains agrippées l’une à l’autre comme si on allait s’envoler. D’un coup sec, Mc Cash démarra le gros Yamaha du Zodiac.

— Mathilde est au camp de vacances, sur l’île de Houat, dit-il en masquant sa colère. Vous y êtes en une demi-heure. La grille n’est pas haute et le scout qui la garde est seul. Voilà la clé de la porte, dit-il en nous jetant le morceau de ferraille. Le dortoir de droite, en entrant : le lit contre la fenêtre.

Comme nous le fixions sans bouger, il cria :

— Maintenant disparaissez, c’est compris ?! Foutez-moi le camp !

On s’est échangé un regard plein de vie — il nous laissait partir… On a fait un premier pas vers l’écume quand le borgne nous attrapa chacun à la gorge :

— Mais n’oubliez pas, ajouta-t-il d’une voix blanche : la prochaine fois, je vous coupe la tête.

Avant de nous pousser dans le Zodiac.

Comme il ne plaisantait pas, nous avons sauté sur les boudins.

26

Nu

— Qu’est-ce qui vous prend, Mc Cash ?

Anne-Françoise Trémaudan ôta ses petites lunettes d’acier. Debout face au bureau, son meilleur lieutenant semblait fatigué. De fait, même l’insolente poitrine de la commissaire ne semblait plus l’intéresser.

— Je viens de lire ce rapport, reprit-elle en plaquant sa main sur le bureau. Un rapport décousu, absolument indigne d’un policier : le vôtre en l’occurrence !

Le borgne se tenait debout sur la moquette, impassible dans ses chaussettes dépareillées.

— Le préfet est furieux, poursuivit-elle : non seulement vous harcelez l’homme que vous êtes censé protéger, vous laissez filer son petit-fils, et voilà maintenant que vous tuez des activistes basques sur la côte bretonne !

Elle s’emporta :

— Bon sang, qu’est-ce qui vous a pris ?

La colère gonflait son poitrail.

— Je ne sais pas, répondit-il.

— Quoi ?

La commissaire tendit l’oreille, écarlate.

— J’ai interrogé ce type par hasard, alors que je cherchais Le Cairan. Je ne pouvais pas savoir qu’il s’agissait d’un terroriste en planque sur l’île d’Hœdic, se justifia-t-il mollement. Comme il portait son arme sur lui, ça a mal tourné…

Ils se regardaient méchamment.

— Un .44 Special, dit-elle.

— Oui.

— Comme celui qui a tué le député.

— Oui.

— Et vous l’avez abattu.

— Oui.

— Pourquoi ?

— C’était lui ou moi.

Une poignée de secondes s’éparpillèrent sur le bureau de la commissaire.

— C’est votre explication ?

— Oui, patronne.

Malgré l’heure tardive, les voitures bouchonnaient sur le boulevard de La Tour-d’Auvergne.

— Vous allez vous faire casser, assura Trémaudan, et je ne pourrai rien faire pour vous.

— Dommage, fit-il en se concentrant un peu sur son chemisier.

Seulement il était fatigué. De l’autre côté du bureau, la femme ne décolérait pas.

— Et Le Cairan ?

Mc Cash haussa les épaules. Il avait longuement hésité avant de prononcer son verdict, car dans cette affaire, nul n’interférerait entre lui et la justice : ni le préfet, ni la DST, ni même la commissaire. Il déciderait, seul — il l’avait dit. En dernier, Nietzsche l’avait prévenu :

Justice : il vaut mieux se laisser voler que d’avoir autour de soi des épouvantails — c’est du moins conforme à mon goût. Et rien n’est jamais qu’une affaire de goût — et pas autre chose !

Alors il avait jugé. Il n’y connaissait rien en gamins pas plus qu’en éducation, mais au final, un couple en cavale valait mieux que la cave du grand-père. Bénouville, de par ses amitiés, était intouchable ; Mc Cash n’avait pas de preuves mais la gamine avait été explicite. Et causante par-dessus le marché. En graciant son frère, il avait fait un choix. Peut-être le premier. D’autres suivraient. Il l’espérait en tout cas… Un mouchoir à la main, l’Irlandais essuya la larme qui coulait de sa prothèse.

La commissaire plia sa gitane dans le cendrier.

— Et la voiture abandonnée en pleine forêt ?

— Volée, sans doute.

— Une idée de la raison pour laquelle Le Cairan n’a pas prévenu la police ?

— Elle ne valait même pas un contrôle technique, rétorqua-t-il. En cas de vol, vous savez bien que les assurances ne remboursent rien…

La commissaire soupira. Flic avant tout, elle restait persuadée qu’il lui cachait quelque chose. Elle ne savait pas quel intérêt cette tête de pioche avait d’épargner Le Cairan mais ça allait lui coûter cher. Trente-huit personnes liées de près ou de loin aux groupes indépendantistes avaient déjà été interpellées et, même si la balistique n’avait pas encore confirmé que le .44 du Basque était l’arme qui avait abattu le député Rogemoux, le préfet ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin : Legay et ses hommes interrogeaient en ce moment même les différents leaders des groupuscules bretons, activistes ou autonomes… À celui qui faisait le pied de grue dans ses chaussettes dépareillées, elle déclara :

— Étant donné les circonstances, je vous retire l’affaire Bénouville.

Elle attendit une réaction : aucune.

— Franchement, je vous croyais meilleur limier…

Il restait de marbre. Tant pis pour lui.

— Vous êtes de plus suspendu de toute activité jusqu’à nouvel ordre. Je ne sais pas ce que vous avez dans votre sale caboche, Mc Cash, mais il va falloir vous expliquer sur les circonstances de l’exécution de ce Dominguez…

— Je n’ai rien à déclarer.

— Vous expliquerez ça à la commission de discipline, répondit-elle sèchement. Au revoir. Ou adieu. Fichez-moi le camp.

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