Caryl Férey - Plutôt crever

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Si votre meilleure copine vous offre pour vos trente ans les Mémoires de Lacenaire et un calibre .44 dans une boîte à chaussures, méfiez-vous ! Lisez au moins le mode d’emploi. C’est ce qu’aurait dû faire Fred avant d’abattre le député Rogemoux et de prendre la fuite à travers la Bretagne, en voiture, à vélo, à pied ou en kayak… Il aurait trouvé le carnet et les étranges QCM d’Alice. Il aurait vu les six balles creuses et les petits papiers. Il n’aurait pas été traqué par toutes les polices de France et ne serait pas devenu le gibier d’un terroriste basque aux tendances psychopathes. Il n’aurait surtout pas eu dans son sillage, comme une ombre dévorée de colère, le flic borgne Mc Cash. Lui ne lâchera jamais. Fred et Alice non plus. Quoi qu’il advienne. Plutôt crever !
Né en 1967, Caryl Férey a fait ses classes en Bretagne. Il s’est donc mis à voyager, à rencontrer des gens qui, aujourd’hui, donnent chair à ses livres. Il écrit aussi pour les enfants, la musique, le théâtre…

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Por acqui !

Effrayé par l’aspect répugnant des plaies sur son visage, Martial avait reculé, mais dans son état Luis avait encore besoin de lui. Il désigna le scooter des mers amarré au ponton :

— Trouve-moi le gars à qui il appartient, dit-il d’une voix blanche. Vite.

Il fallut près d’une demi-heure à Martial pour trouver le propriétaire de l’engin, un jeune homme bronzé qui payait tournée sur tournée à la buvette du bal. Deux filles et un type de son genre l’accompagnaient sous les lampions. Il fit d’abord celui qu’on dérangeait dans son bain, mais quand Martial lui signala que deux adolescents tentaient en ce moment même de lui voler sa machine, son sang ne fit qu’un tour. Gonflant les pectoraux comme s’il allait affronter un nain, il lui emboîta le pas jusqu’au port, suivi par un blondinet en chemise hawaïenne.

Luis attendait à l’ombre du ponton. Il frappa d’abord le plus grand, à la nuque. Le voyant s’écrouler, son copain envoya une droite de fête foraine avant de s’affaler à son tour : le poing d’acier venait de lui casser la mâchoire.

Le Basque fouilla les poches du premier, trouva les clés et fila vers le ponton. Martial le regardait s’agiter, médusé. Luis passa une manchette sur son visage ensanglanté, grimpa sur le scooter et lança :

— Dépêche !

Vingt minutes plus tard, alors qu’ils naviguaient à vitesse réduite sur une mer cassante, Luis stoppa la machine.

Ciel bas, bruine, visibilité presque nulle. Ils étaient environ à mi-chemin d’Hœdic, dont on devinait les quelques lumières au loin : d’Alice et du type, toujours aucune trace. Pourtant ils étaient là, dans un coin d’obscurité, cherchant à gagner l’île d’en face… Les misérables croyaient-ils encore pouvoir lui échapper ? Ces chiens croyaient-ils vraiment une chose pareille ? Oh oh ! Mais c’était bien mal le connaître ! Bien mal le connaître !

Ses vêtements étaient trempés, le froid s’immisçait partout, ses plaies s’étaient remises à saigner mais Luis ne lâcherait rien. Il avait coupé tout contact avec ses supérieurs. Sur le biplace, Martial commençait à s’inquiéter :

— Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu t’arrêtes ?

La brise marine balayait la crête des vagues. Luis bloqua son souffle et expédia un formidable coup de coude dans son dos. Totalement surpris par la traîtrise de l’attaque, Martial tomba à la renverse. Son nez avait éclaté sous l’impact, un flot de sang affluait dans sa gorge, il pataugeait dans l’eau noire.

— Hey ! cria-t-il. Hey !

Mais Luis remit aussitôt les gaz.

25

Sur les boudins

Statue de peau sous la lune, Alice attendait que je me décide, que je me décide enfin, mais je continuais de ne rien comprendre : le .44 dans les mains, je cherchais une issue au piège qui s’était refermé sur moi.

Elle ne bougeait pas. Ses seins ténus saluèrent l’air d’un frisson — que je tire, bon Dieu, qu’on en finisse ! Elle n’avait pas fait tout ce chemin avec moi pour que je me rétracte, que j’abandonne au dernier moment : allez, encore un effort ! criaient ses grands yeux bleus quand une main invisible l’attrapa par la gorge.

Une lame effilée se planta sous son menton tandis qu’on la tirait en arrière.

— Toi tu bouges plus !

Luis avait surgi des rochers.

La garce qui l’avait humilié était maintenant au bout de son couteau ; il l’aurait probablement égorgée sur-le-champ si je n’avais tenu un revolver. Le costume humide après son périple en scooter, le visage barbouillé de sang, Luis enfonça la lame plus profondément dans la chair.

— Aïe !

— Ferme-la, salope !

— Lâche-la !

— Va te faire foutre !

— Je vais te tirer dans la gueule connard, sifflai-je. Lâche-la, je te dis !

— Toi, lâche le revolver !

— Va te faire foutre !

— L’écoute pas, Fred !

Un dialogue de sourds. Mc Cash apparut à son tour, son .38 de service bien calé contre la paume.

— Oui, lâche le revolver ! siffla-t-il à mon intention. Tout de suite !

— Je peux pas, répondis-je, l’arme toujours braquée sur Luis et Alice.

Mc Cash avança d’un pas.

— Stop ! hurla le Basque. Un pas de plus et je la saigne !

Il avait le visage lacéré et des yeux de dément sous la lune. Bref moment de flottement. La crique était minuscule, impossible de s’échapper. Le policier hésitait : si je tenais ma complice en joue, l’Irlandais n’avait pas prévu qu’un autre homme lui planterait un couteau sous la gorge.

— Il me reste une balle, dis-je au flic.

— Et moi il m’en reste six.

Luis enfonça un peu plus sa lame dans la gorge d’Alice, immobile et nue :

— Lâchez tous les deux vos armes ou je la tue ! menaça-t-il.

Un filet de sang coulait déjà sur son cou.

— Tire ! s’étrangla Alice.

Mais je ne pouvais pas. Je risquais de la toucher.

Mc Cash évalua la situation : il y avait moi qu’il tenait en joue sur sa droite, dans son angle mort, moi qui braquais mon arme sur Alice et le type au couteau, légèrement sur sa gauche. En un éclair Mc Cash fit pivoter son arme vers Alice, visa d’instinct, et tira entre ses jambes. Une chance sur deux de la toucher. Tétanisée, Alice ne réagit pas tout de suite : c’est quand elle sentit la pointe du couteau se relâcher sur son cou qu’elle se jeta à terre. Dans son dos, Luis expulsa un cri de douleur — la balle de .38 lui avait démoli le genou.

Mc Cash se tourna vers moi, qui aussitôt m’écriai :

— Non ! NON !

Luis avait compris que cette fois il ne s’en sortirait pas : la seule femme dont il était spontanément tombé amoureux l’avait possédé, il était perdu pour la cause, à tout jamais, mais il restait l’honneur : le couteau à la main, il se jeta sur Alice, bien décidé à lui ouvrir le ventre. Nue sur le sable mouillé, la jeune femme n’eut pas un geste d’esquive. Mc Cash retourna son arme, trop tard : le type plongeait sur elle.

Soudain, la tête de Luis explosa. Une éclaboussure de chair et de sang gicla sur Alice, le souffle coupé. Quand elle rouvrit les yeux, l’homme gisait dans l’écume, à ses pieds, répandant une nappe sombre autour de lui.

Je laissai tomber le revolver sur le sable.

— Je ne suis pas un tueur, répétai-je doucement.

Relevant son œil du cadavre, Mc Cash rétorqua :

— On sait, ouais…

En attendant, le type n’avait plus de tête : tirée à bout portant, la balle avait perforé le crâne avant de ressortir par la nuque. Un bon tir, évalua le borgne à la lueur pâle des étoiles.

À deux pas, Alice grimaçait de peur et de dégoût. Un liquide noirâtre la recouvrait, elle sentait le jus infect dégouliner sur son corps, il y en avait partout, des petits morceaux de chair et d’os, sur sa peau, par milliers, tiédasses, visqueux…

— Fred, supplia-t-elle, Fred…

Mais je ne bougeais plus. Perdu dans mon abîme, je la regardais, incrédule. Alice était là devant moi, sur le sable, effroyablement nue, le corps recouvert d’immondices. Il fallait l’essuyer. L’essuyer. Essuyer… Le deuxième choc fut plus terrible encore : l’espace d’un instant, je vis mon monde s’ouvrir, puis se refermer. Maintenant elles grouillaient, les réminiscences, dans l’ombre de la vérité. Sur le coup, je manquai de chanceler. Le Vioc. Essuyer. Bien sûr…

Hermétique au drame aphone qui se dénouait près de là, Mc Cash fouillait les poches du mort.

— Luis Dominguez, marmonna-t-il en passant sa Maglite sur ses papiers.

Nationalité espagnole, résidant à Donastia. San Sebastian, en Basque. Dans sa veste, un poing américain et une poignée de balles de .44… Finalement, les types de la DST n’étaient pas si bêtes… Quand il se tourna vers nous, j’avais relevé Alice et, nettoyant d’une main distraite sa peau souillée, l’entraînais lentement vers les flots. Alice marchait en silence, les bras crispés sur sa poitrine, tremblante. On faisait peine à voir. Enfin, quand nous eûmes de l’eau jusqu’au cou, on s’est séparés sans un mot avant de partir au loin, nager, vers le large…

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