Caryl Férey - Plutôt crever

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Si votre meilleure copine vous offre pour vos trente ans les Mémoires de Lacenaire et un calibre .44 dans une boîte à chaussures, méfiez-vous ! Lisez au moins le mode d’emploi. C’est ce qu’aurait dû faire Fred avant d’abattre le député Rogemoux et de prendre la fuite à travers la Bretagne, en voiture, à vélo, à pied ou en kayak… Il aurait trouvé le carnet et les étranges QCM d’Alice. Il aurait vu les six balles creuses et les petits papiers. Il n’aurait pas été traqué par toutes les polices de France et ne serait pas devenu le gibier d’un terroriste basque aux tendances psychopathes. Il n’aurait surtout pas eu dans son sillage, comme une ombre dévorée de colère, le flic borgne Mc Cash. Lui ne lâchera jamais. Fred et Alice non plus. Quoi qu’il advienne. Plutôt crever !
Né en 1967, Caryl Férey a fait ses classes en Bretagne. Il s’est donc mis à voyager, à rencontrer des gens qui, aujourd’hui, donnent chair à ses livres. Il écrit aussi pour les enfants, la musique, le théâtre…

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La dame n’eut pas le temps de s’esclaffer.

— Vous savez, à la longue, les enfants s’ennuient avec des vieux comme nous ! sourit Bénouville en patriarche compréhensif. On n’allait pas couper ses vacances pour une petite fête que nous remettrons à plus tard…

Le borgne opina du chef. Il y eut un silence gêné.

— Vous ne voulez pas de votre orangeade ? demanda la dame depuis son bout de toile cirée.

— Je vous ai dit non, merci.

— Papy ! cria-t-elle dans son maillot. Va donc chercher du vin à monsieur l’inspecteur ! Tu vois bien qu’il n’aime pas l’orangeade !

Mc Cash avait presque envie de rire, pourtant quelque chose l’en empêchait.

— Ne bougez pas, relança Bénouville, je vais vous en chercher à la cave…

Il s’enfuit prestement, laissant le policier seul avec madame. Comme Marie-Jeanne souriait, béate, il se réfugia dans son carnet. Le 26. La veille du crime… Elle reprit son monologue là où elle l’avait laissé :

— Vous savez, monsieur l’inspecteur, mon mari a raison : Mathide est mieux à la colonie qu’ici ! L’été, il y a un monde fou à La Baule, et nous sommes très occupés en ce moment avec les travaux que nous avons entrepris à l’étage. Et puis, nous lui avons envoyé un petit cadeau.

Elle tenta un sourire espiègle.

— Quelle colonie de vacances ?

— Celle de Houat, répondit-elle. Une petite île charmante : c’est l’idéal pour les enfants…

Bénouville revenait de la cave, une bouteille à la main.

— On peut savoir pour quel motif vous recherchez Mathilde ? demanda-t-il doucement.

— Non.

Interloqué, l’homme posa le bourgogne sur la table.

— C’est Frédéric qui est dangereux, reprit-il en cachant mal sa nervosité, pas Mathilde : vous avez vu l’attestation du docteur Hardy ?

— Oui, je l’ai vue. C’est votre médecin de famille, n’est-ce pas ?

— Oui, oui… Pourquoi dites-vous ça ?

— Pourquoi ne pas avoir laissé la garde de Mathilde à votre petit-fils ?

— Je vous l’ai dit, c’est un incapable ! répliqua Bénouville. Un vaurien qui refuse de travailler. Tout de même, monsieur l’inspecteur, on ne peut pas éduquer proprement une enfant sans un minimum ! Frédéric ne fait même pas cet effort !

Deux plaques rouges venaient de faire irruption sur ses joues et son cou. Un voile translucide couvrait son regard.

— Papy ! Sers donc monsieur l’inspecteur ! Tu vois bien que son verre est vide ! s’offusqua la dame.

— Oui, excusez-moi, se reprit-il. J’espère que vous aimez le bourgogne ?

Il approcha le goulot.

— J’en suis féru, singea Mc Cash.

— Ah ! se détendit l’autre, vous êtes un connaisseur, vous !

— Ah ! bah, pour ça, avec mon mari vous tombez bien ! embraya Marie-Jeanne. C’est un grand amateur de vin, vous savez ! Ah ! sa cave, sa cave ! Il n’y en a que pour sa cave ! Il y passe tout son temps !

Mc Cash mit une première gorgée en bouche, fronça les sourcils, l’avala quand même. Puis il posa son verre et évalua la bouteille de bourgogne. Un morgon 88.

Il fut alors saisi d’un doute. D’un effroyable doute.

*

— C’est qui Mathilde Le Cairan ?

Le costume trempé après sa traversée en Zodiac, Mc Cash avait parcouru le bourg de Houat comme un spectre. Le teint livide, une seule idée en tête, il avait filé jusqu’au camp de vacances tout au bout de l’île. Ses pieds peinaient sur le sable meuble ; ce soir, ses cinquante ans pesaient des tonnes. Trois jours sans dope. Une sacrée cure.

— La petite en bout de table, répondit le directeur de la colonie, sorte de boy-scout mal dégrossi portant culottes courtes, foulard et chaussettes en laine.

— Personne n’a cherché à la contacter ces jours-ci ?

— Heu… non. Enfin, si, j’ai reçu plusieurs coups de fil…

— Qui ça ?

— Des gens de sa famille.

— Ses grands-parents ?

— Heu, non : eux je les connais, ils sont venus ici pour amener la petite il y a une dizaine de jours.

— Alors qui ?

— Je ne sais pas, ils ne se sont pas présentés. Mais j’ai reçu un colis pour elle de la part de ses grands-parents. Demain c’est son anniversaire…

Mc Cash secoua sa tête mal peignée. Une Barbie sans doute.

— Hum…

Les joues grasses du type tremblaient dans le pas du policier qui traversait le réfectoire sous le regard impressionné des enfants. Apercevant les couettes brunes d’une gamine en bout de table, il se retourna vers le boy-scout qui lui collait au train.

— J’ai plus besoin de toi.

Le jeune homme stoppa net, soudain gauche dans son grand short marine et sa chemise criblée d’écussons :

— Oui, bien sûr, inspecteur… Mais vous savez, heu, elle ne parle pas, cette petite…

Le borgne le rabroua :

— Ça ne parle pas, à six ans ? fit-il en parlant des enfants.

— Ben, heu, si, normalement : enfin, ça dépend des enfants…

Le vieil adolescent se retira et, comme les gamins s’agitaient en pouffant au-dessus de leur purée, réclama le silence, aussitôt respecté.

C’était une jolie salle en pierre, avec des poutres sombres et des vitraux pour filtrer la lumière. Les gosses paraissaient agités — un pirate agrémentait leur repas. Quant à Mathilde, visiblement, elle n’aimait pas beaucoup la saucisse. La purée, ça allait encore — elle avait peut-être mangé deux bouchées.

— Tiens, viens avec moi, toi… lâcha-t-il.

L’enfant descendit tant bien que mal de son banc et suivit tête basse les pas du géant sous les chuchotements de ses comparses. Surveillant du coin de l’œil ses couettes qui dodelinaient, Mc Cash referma la porte derrière eux. La pièce adjacente faisait office de bureau vide. Ici, ils seraient tranquilles.

Il se planta devant Mathilde, une brunette peu expressive au regard déjà grave. Ses joues rondes étaient couvertes d’urticaire et lui ne savait pas trop comment s’y prendre. Il avait fait parler des suspects récalcitrants, des dealers, des tueurs, des petites frappes, mais jamais de gosse de six ans.

Depuis son détour par La Baule, Mc Cash avait un soupçon. Un terrible soupçon. C’est la bouteille de morgon qui lui avait mis la puce à l’oreille : grand œnologue selon les dires de sa femme, Bénouville lui avait servi un bourgogne lors de sa visite impromptue. Un morgon 88. Proprement imbuvable. Sur le chapitre, Mc Cash connaissait ses classiques : le morgon ne vieillit pas plus de sept ou huit ans. Or, celui de Bénouville en avait déjà plus de quinze.

Ce type « passait son temps à la cave » mais n’y connaissait rien en vin. Qu’y faisait-il donc ?

— Tes grands-parents t’ont amenée ici ? dit-il en s’agenouillant devant la petite fille.

Elle pinça ses lèvres, intimidée.

— Tu t’y plais ? Non ? Oui ? Non ? Dis-moi Mathilde (il l’empoigna doucement par le bras), il faut que je te parle. C’est important. Une chose sérieuse. Il faut que tu me dises la vérité…

La gamine n’en menait pas large. Le bandeau avait l’air de drôlement l’impressionner.

— Dis-moi, tu préfères être là ou chez tes grands-parents ?

Comme elle baissait la tête, boudeuse, il insista :

— Tu aimes bien aller chez tes grands-parents ?

Mathilde se gratta les mains, déjà rougies.

— Tu n’aimes pas aller chez tes grands-parents ? Pourquoi ?

Le menton de la petite commençait à trépider. Il enfonça le clou :

— Pourquoi tu n’aimes pas aller chez tes grands-parents ? Dis-moi. Pourquoi ? C’est à cause de la cave ?

La petite fille le regarda alors avec un air qui n’allait pas du tout à une enfant de son âge.

— Dis-moi, Mathilde, c’est à cause de la cave ? Il t’arrive d’y aller ?

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