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Andreas Eschbach: Des milliards de tapis de cheveux

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Andreas Eschbach Des milliards de tapis de cheveux

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Une vieille femme lui ouvrit. Il la reconnut. C’était la mère d’Ostvan.

« Garliad, je te salue, dit-il. Je viens encaisser la contribution pour Taroa, ta petite-fille.

— Entre, Parnag », répondit-elle simplement.

Il posa son bâton contre le mur extérieur et entra en relevant les pans de sa robe. Elle l’invita à s’asseoir, lui offrit un gobelet d’eau puis se retira pour aller prévenir son fils. Par la porte entrouverte, Parnag put l’entendre monter d’un pas traînant l’escalier qui menait à l’atelier.

Il but une gorgée. Cela lui faisait du bien d’être assis. Il parcourut du regard la pièce qu’il connaissait pour s’y être reposé lors de ses précédentes visites : les murs blancs et nus, l’épée tachée pendant à un crochet, les bouteilles de vin alignées sur une haute étagère. Par la porte entrebâillée, il aperçut furtivement, dans la pièce voisine, l’une des autres femmes du tisseur, occupée à plier du linge. Puis il entendit à nouveau marcher, d’un pas souple et alerte cette fois.

Un homme jeune, au visage émacié et opiniâtre, entra. Ostvan le jeune. Il avait la réputation de se conduire de manière très cassante et très blessante avec ses semblables, et en sa présence on avait constamment le sentiment qu’il ne demandait qu’à vous en remontrer. Parnag le trouvait antipathique, mais il savait qu’Ostvan nourrissait à son endroit un profond respect. Peut-être pressent-il quand même qu’il me doit la vie, se dit avec amertume le vieil homme.

Ils se saluèrent cérémonieusement, et Parnag fit part à son hôte des progrès de sa fille Taroa durant l’année. Ostvan approuvait chaque phrase d’un hochement de tête, mais cela ne semblait pas l’intéresser outre mesure.

« Vous lui inculquez bien l’obéissance et l’amour dus à l’Empereur, n’est-ce pas ? s’enquit-il.

— Bien entendu, répondit Parnag.

— Bien », acquiesça Ostvan. Il sortit de sa poche quelques pièces et compta la somme, qu’il remit au professeur.

Parnag quitta la demeure, plongé dans ses pensées. Chacune de ses venues ici remuait quelque chose en lui, des souvenirs d’un temps lointain, d’un temps où, fort de sa jeunesse et de sa vitalité, il avait cru pouvoir affronter l’univers tout entier, d’un temps où il s’était senti les épaules suffisamment solides pour arracher au monde ses secrets et ses vérités.

Parnag souffla bruyamment, très irrité. Tout cela était bien loin maintenant. Aujourd’hui, il n’était rien de plus qu’un vieil homme bizarre, torturé par le flot débordant de ses souvenirs. En outre, le soleil à l’horizon, dans un ciel rougeoyant et nuageux, dessinait sur la plaine de longues zones d’ombre en jetant ses derniers feux, des feux désormais trop faibles pour réchauffer la terre. Parnag avait intérêt à se dépêcher s’il voulait être rentré avant la tombée de la nuit.

Une ombre mouvante excita son attention. En remontant des yeux à sa source, il découvrit la silhouette d’un cavalier qui se détachait à l’horizon. Un grand corps, comme recroquevillé dans le sommeil, surplombait une pauvre monture de petite taille qui avait toutes les peines du monde à poser une patte devant l’autre.

Sans savoir pourquoi, il eut, à la vue de ce spectacle, le sentiment confus qu’un malheur allait se produire. Parnag s’arrêta et, plissant les yeux, concentra son attention sur l’équipage, sans parvenir cependant à en avoir une vision plus nette. Un cavalier endormi chevauchant à la nuit tombante, cela n’avait absolument rien d’insolite.

Lorsqu’il fut rentré, il constata avec mécontentement qu’il avait oublié de fermer la fenêtre de la salle de classe. Durant toute la journée, l’infatigable vent du nord avait eu le loisir de s’y engouffrer et de disséminer dans la pièce la fine poussière de sable qu’il rapportait du désert. Contrarié, Parnag alla chercher le balai de paille effiloché dans l’armoire où il entassait également le peu de matériel de classe qu’il possédait. Il dut même extraire quelques grains de sable qui s’étaient coincés dans l’embrasure de la fenêtre et en gênaient la fermeture. Il alluma la lampe à huile, et c’est à la clarté chaude et dansante qui s’élevait du réceptacle d’argile qu’il se mit à l’ouvrage : il essuya les tables et les chaises, épousseta les étagères et les livres abîmés par des lectures répétées ; enfin il balaya le sable éparpillé sur le sol.

Alors, épuisé, il s’assit un moment sur une chaise et regarda autour de lui. Cette lumière inquiétante, cette pièce dans la nuit : cela aussi faisait monter en lui les souvenirs que la visite chez Ostvan avait réveillés. C’est ici qu’ils avaient autrefois coutume de s’asseoir pour se faire la lecture et débattre de ce qu’ils avaient lu, phrase après phrase, mus par une passion telle que plus d’une fois l’aube était venue sans qu’ils s’en fussent aperçus. Et puis, brusquement, du jour au lendemain, il avait dissous le petit groupe. Par la suite, il avait toujours soigneusement évité, le soir, de revenir dans cette salle.

Quant aux livres, il les possédait toujours. Il les avait relégués dans un coin sombre du grenier, emballés dans un vieux sac troué noué avec une corde et cachés sous un tas de bois. Il s’était juré, tant qu’il vivrait, de ne plus jamais les en sortir ; peut-être son successeur les découvrirait-il, peut-être pas…

Le malheur s’empare de quiconque commence à douter de l’Empereur.

Étrange… Il se souvint subitement que, tout enfant déjà, c’était cet adage qui l’avait le plus intrigué parmi tous ceux qu’on leur inculquait. Le doute était très certainement chez lui une maladie congénitale, et sa mission était de le combattre.

D’apprendre la confiance. La confiance ! Il était très loin d’avoir confiance. En vérité, pensa-t-il amèrement, je me contente d’éluder la question, voilà tout.

Le malheur s’empare de quiconque commence à douter de l’Empereur, et s’abat aussi sur ceux qui ont commerce avec l’impie.

À l’époque, il avait dû se battre pour entrer en possession de ces ouvrages, et il avait remporté la victoire. Un de ses amis avait entrepris un voyage à la ville portuaire, et il avait réussi à le persuader de les lui procurer ; l’année suivante, c’est avec un sentiment de triomphe sans pareil qu’il les avait reçus de sa main. Cela lui avait coûté une somme astronomique, mais à ses yeux ces livres n’avaient pas de prix. Il aurait donné ses deux mains pour acquérir ces écrits venus d’autres planètes de l’Empire.

Mais en agissant ainsi il avait sans le savoir semé les germes de son doute dans un terreau fertile.

Il fut absolument sidéré de constater que ces livres, qui provenaient de trois mondes différents, mentionnaient tous l’existence des tisseurs de tapis en cheveux. Il butait par moments sur des mots ou des expressions dont le sens lui échappait, mais la description d’une caste supérieure à toutes les autres était parfaitement transparente et ne pouvait faire référence qu’aux tisseurs : des hommes qui consacraient leur vie à la réalisation d’un unique tapis, tissé entièrement à partir des cheveux de leurs femmes et de leurs filles, et destiné à orner le palais impérial.

Il se souvenait encore de l’instant où il s’était interrompu dans sa lecture et, le front plissé, avait levé les yeux et fixé la flamme fumante de la lampe à huile, tandis que naissaient dans son esprit des questions qui ne devaient dès lors plus le quitter.

Il s’était mis à faire les comptes. La plupart de ses élèves ne révélèrent jamais d’habileté particulière pour manipuler des chiffres de cette importance, et même lui, qui avait pourtant fait du calcul l’un de ses talents majeurs, ne tarda pas à être désarmé face à l’immensité de la tâche. Rien qu’à Yahannochia et dans ses alentours vivaient environ trois cents tisseurs. Combien d’autres villes similaires pouvait-il bien exister ? Il l’ignorait, mais ses estimations les plus timorées laissaient présager un nombre absolument phénoménal de tapis qui étaient chaque année convoyés par les marchands jusqu’à la ville portuaire, et de là transmis aux vaisseaux impériaux. Et ces tapis n’étaient pas précisément petits : selon une règle tacite, les œuvres devaient avoisiner, en hauteur comme en largeur, la taille d’un homme.

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