Andreas Eschbach - Des milliards de tapis de cheveux
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Un profond sentiment de malaise envahit Parnag. De quoi ce prédicateur en guenilles pouvait-il bien se souvenir ? Son cœur battait à tout rompre et il entendait le sang cogner dans ses oreilles. Des propos étouffés lui parvinrent : le prêcheur avait repris la parole. Peut-être engageait-il maintenant la foule à le lapider ? Le sens des mots prononcés lui échappait totalement.
Il avait douté de l’Empereur et jeté le malheur sur certains de ses semblables. Son heure était-elle venue de connaître à son tour les affres de la disgrâce ? Son destin allait-il finalement le rattraper, en dépit de tout repentir et de toute pénitence ?
Parnag prit la fuite. Il s’entendit dire quelque chose à son élève préféré, sans doute qu’il le chargeait de veiller à ce que chacun rentre bien chez soi. Puis il s’en fut ; il sentait les pierres crisser sous ses pieds, il entendait les murs des maisons lui renvoyer le bruit de ses pas, des pas de plus en plus rapides. S’il parvenait à l’angle du premier pâté de maisons, il était sauvé. Disparaître à l’abri des regards !
C’est alors qu’il se rappela subitement les circonstances dans lesquelles il avait déjà rencontré cet homme. Il s’arrêta brusquement, laissant, sous le coup de la surprise, échapper un son inarticulé. Était-ce possible ? L’homme qu’il avait connu… un prédicateur ? Bien qu’il eût l’intime conviction d’avoir raison, il ne put s’empêcher de faire demi-tour et de revenir sur ses pas pour s’assurer qu’il ne se trompait pas. Il s’arrêta au coin de la rue qui, à peine un instant auparavant, lui avait servi de refuge, et de sa cachette il observa ce qui se passait sur la Grand-Place.
Aucun doute n’était permis. L’homme assis là, au milieu de cette foule recueillie, cet homme vêtu du saint cilice des prêcheurs errants n’était autre que celui avec qui, dans ses jeunes années, il avait dirigé l’école de Kerkeema. Il le reconnut à sa façon de se mouvoir, et les traits de son visage eux aussi lui redevinrent familiers. Brakart. C’est ainsi qu’il s’appelait.
Parnag poussa un soupir de soulagement ; il venait seulement de prendre conscience qu’une angoisse mortelle avait oppressé sa poitrine tel un étau de fer. Il avait craint que l’autre n’ait démasqué en lui le mécréant, l’impie. Il avait fui par peur d’être lapidé pour hérésie. Mais il n’avait rien à redouter. L’autre l’avait reconnu, et il savait que c’était réciproque ; de ce fait, il savait qu’il était tombé sur quelqu’un qui connaissait son secret. Son sale secret.
Cela s’était produit presque quarante ans auparavant à Kerkeema, la ville située sur les flancs du volcan éteint. La plaine s’étendait à perte de vue ; le soleil, en se couchant, y jetait des ombres bizarres. Ensemble, ils avaient dirigé l’école de la ville ; tous deux étaient de jeunes professeurs, mais, tandis qu’on trouvait Parnag d’un commerce avenant et agréable, Brakart ne tarda pas à être réputé pour son implacable sévérité. Presque tous les soirs il gardait un élève en retenue, et la plupart du temps c’étaient des filles, qu’il prétendait moins attentives en cours que les garçons.
Les années passèrent, jusqu’au jour où une maladie, des flots de larmes et un aveu révélèrent que Brakart s’était conduit, à l’égard de ses élèves de sexe féminin, de manière plus que licencieuse, et que c’était là la véritable raison de l’inflexible discipline qu’il imposait. Il prit ses jambes à son cou et s’enfuit au beau milieu de la nuit, devançant la colère des villageois ; à la suite de cette histoire, Parnag avait été soumis à tant d’interrogatoires déplaisants qu’il avait fini par quitter lui aussi Kerkeema. C’est ainsi qu’il s’était retrouvé à Yahannochia.
Et aujourd’hui leurs routes se croisaient de nouveau. Soudain, Parnag se sentit très mal. Une partie de lui-même exultait à l’idée d’être en sécurité et d’avoir l’avantage sur son adversaire, mais une autre partie trouvait cela déprimant : Est-ce vraiment juste que je m’en tire à si bon compte ? Il avait douté et un jeune homme en était mort. Il avait succombé à jamais au doute, et celui qui aurait pu venger la vérité était entièrement en son pouvoir : c’était une victoire sans péril, un triomphe sans gloire. Non, ce n’était pas une victoire : juste une échappatoire. Il avait certes sauvé sa peau, mais perdu son honneur.
Cet après-midi-là, il resta chez lui. Les tisseurs, avares comme ils étaient, ne seraient pas fâchés de garder leur argent une journée de plus. Il erra d’une pièce à l’autre, époussetant au hasard les objets qui passaient à sa portée et s’abandonnant à ses pensées. Gris. Tout était gris et désespérant.
Il resta un long moment debout dans l’entrée, absorbé dans la contemplation d’une sacoche de cuir accrochée au mur. Cette sacoche avait autrefois appartenu à Abron. Lors de sa dernière visite, le garçon l’avait accrochée là et l’y avait oubliée en partant ; depuis, elle n’en avait pas bougé.
Plus tard dans l’après-midi, il fut pris d’une soudaine envie de chanter. D’une voix éraillée et peu exercée, il entonna une chanson qui, enfant, l’avait fortement impressionné et qui commençait par ces mots : « Je m’en remets entièrement à toi, mon Empereur… » Mais il ne parvint pas à se souvenir de la suite du texte et, pour finir, il renonça.
On tambourina à la porte. Il alla ouvrir. C’était Garubad, l’éleveur de bétail, un homme râblé aux cheveux gris, vêtu de cuir usé par le temps. À l’époque, vingt années plus tôt, Garubad avait lui aussi appartenu à son cercle de discussion.
« Garubad…
— Parnag, je te salue ! » L’homme, massif, semblait d’excellente humeur, à la limite de la surexcitation. « Je sais que ça fait une éternité qu’on ne s’est pas parlé, mais il faut absolument que je te raconte quelque chose. Est-ce que je peux entrer ?
— Bien sûr. »
Parnag s’écarta pour le laisser passer. Cela lui fit une drôle d’impression que son ancien compagnon ait choisi précisément ce jour pour faire irruption chez lui. Ils avaient perdu tout contact depuis des années, en fait depuis que la fille de l’éleveur avait terminé ses études.
« Tu ne devineras jamais ce qui m’est arrivé, s’exclama Garubad en guise d’introduction. Il fallait absolument que je vienne te raconter ça. Tu te souviens des soirées qu’on a autrefois passées ici, chez toi, quand on était encore jeunes, hein ? Tu te rappelles toutes ces choses dont on parlait, non ? Moi, je m’en souviens comme si c’était hier ; tu nous as tout appris sur les planètes et les lunes, sur les étoiles qui sont de lointains soleils… »
Mais qu’est-ce qui se passe aujourd’hui ? se demanda Parnag. Pourquoi cette époque de ma vie resurgit-elle d’un coup comme ça ?
« Bon, d’abord tu dois savoir que, tel que tu me vois, je reviens tout juste de mener mes bêtes au pré, et le voyage a été plutôt long. Quelqu’un, je crois que c’était une des marchandes ambulantes, m’a raconté que l’ancien lit du fleuve donne un peu d’eau depuis quelques semaines. Comme pour le moment la situation autour de la ville n’est pas spécialement bonne, j’ai pris mes précautions et j’ai descendu mes moutons de Kepponie dans la vallée ; là, je leur ai trouvé un bon pâturage et tout ce qu’il faut, tu sais ce que c’est. Bref, trois jours à l’aller avec les moutons et un jour au retour tout seul. »
Parnag prenait son mal en patience. Garubad s’écoutait volontiers parler et en venait rarement au fait sans de longues circonlocutions.
« Et voilà le meilleur : au retour, je fais un crochet par les rochers de Scharbat – j’étais de toute façon dans le coin – pour voir si par hasard je ne pourrais pas mettre la main sur quelques-uns de ces cristaux qu’on y trouve de temps en temps. J’avais à peine commencé de chercher que le voilà qui sort d’une des grottes !
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