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Andreas Eschbach: Des milliards de tapis de cheveux

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Andreas Eschbach Des milliards de tapis de cheveux

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La jeune historienne secoua la tête.

« La question doit être élucidée. Il faut que le Conseil soit mis au courant ; il faut renvoyer quelqu'un… » Elle regarda Emparak. « Et tout cela a fonctionné durant tout ce temps ?

— L'empereur est mort peu après l'instauration du système des tapis. Son successeur, le onzième et dernier empereur, ne s'est rendu à Gheera qu'une seule fois, brièvement. Quelques notes laissent entendre que tout cela l'écœura, mais il ne s'est pas décidé à y mettre un terme, vraisemblablement par fidélité aux empereurs qui l'avaient précédé. À son retour il fit rayer la province de toutes les cartes stellaires et de toutes les bases de données, s'en faisant ainsi le seul dépositaire. À partir de là, la machinerie a continué de tourner, millénaire après millénaire. »

Le silence s'abattit sur ce couple si différent.

« Telle est donc l'histoire des tapis de cheveux », murmura Lamita, bouleversée.

Emparak acquiesça. Puis il referma l'armoire.

La jeune femme regarda autour d'elle, encore abasourdie par ce qu'elle venait d'entendre. Elle suivit des yeux les couloirs et les galeries transversales qui se déroulaient à l'infini et où s'alignaient d'innombrables autres armoires identiques à celle-ci.

« Toutes ces autres armoires, demanda-t-elle lentement, que contiennent-elles ? »

L'archiviste la regarda. Une lueur d'éternité brillait dans ses yeux.

« D'autres histoires », dit-il.

ÉPILOGUE

NŒUD APRÈS NŒUD, ses mains répétaient sans cesse les mêmes gestes, nouant et renouant sans cesse les fins cheveux, des cheveux si fins et si ténus que ses doigts en étaient saisis de crampes et ses yeux cernés de rouge. Et pourtant, quels que fussent ses efforts et son empressement, l'avancée de l'ouvrage était à peine perceptible. À toute heure du jour il se tenait là, accroupi, courbé avec application au-dessus du châssis sur lequel son père et les pères de son père s'étaient penchés avant lui, avec sous les yeux le verre grossissant hérité de ses ancêtres et rendu presque opaque d'avoir tant servi, les bras appuyés sur la planche calée sous sa poitrine et ne guidant l'aiguille qu'au seul bout de ses doigts tremblants. Nœud après nœud, il tissait avec une hâte fébrile, tel un homme traqué qui lutte pour la vie. Son dos le faisait souffrir jusque très haut dans la nuque, et une douleur aiguë cognait dans sa tête, qui lui comprimait les yeux de sorte qu'il ne parvenait parfois plus à distinguer l'aiguille. Il essayait de ne pas prêter attention aux bruits d'un genre nouveau qui emplissaient la maison : il tentait d'ignorer les discussions animées et séditieuses de ses femmes et de ses filles en bas, dans la cuisine, et surtout la voix qui sortait de l'appareil qu'elles y avaient installé et qui diffusait en continu des discours blasphématoires.

Puis l'escalier craqua sous le poids d'un pas lourd. Elles ne pouvaient donc pas le laisser en paix ! Au lieu d'accomplir les devoirs que la nature leur imposait, elles restaient assises toute la journée à dégoiser ces inepties sur les « temps modernes » ; les visites étaient continuelles et les nouveaux venus se mêlaient à ce verbiage incessant. Il souffla bruyamment et acheva le nœud qu'il était en train de faire. Sans écarter le verre grossissant, il saisit l'un des cheveux qu'il avait apprêtés sur le coussin près de lui, après les avoir peignés avec soin et mis un par un à la bonne longueur.

« Ostvan… »

C'était Garliad. Il serra les dents jusqu'à se faire souffrir mais ne se retourna pas.

« Ostvan, mon fils… »

Furieux, Ostvan arracha le bandeau qui maintenait la vieille loupe sur son front et se retourna d'un geste brusque.

« Vous ne pourriez pas me laisser tranquille ? s'écria-t-il, le visage rouge de colère. Vous ne pourriez pas enfin me laisser tranquille ? Combien de temps allez-vous continuer à négliger vos devoirs et à m'interrompre sans cesse dans mon travail ? »

Garliad se tenait là, avec ses longs cheveux d'un blanc de neige. Elle le regardait de ses yeux clairs sans dire un mot. Ce regard affectueux et compatissant le mit hors de lui.

« Qu'est-ce que tu veux ? lança-t-il d'une voix rageuse.

— Ostvan, fit-elle doucement, quand vas-tu enfin te décider à t'arrêter ?

— Ne recommence pas ! » cria-t-il en lui tournant le dos et en replaçant correctement le verre grossissant sur son front. Ses doigts reprirent l'aiguille et saisirent un autre cheveu.

« Ostvan, ce que tu fais là n'a aucun sens…

— Je suis tisseur, comme mon père était tisseur et ses pères avant lui. Que devrais-je faire d'autre ?

— Mais personne n'achètera plus ton tapis. Il n'y a plus de marchands. Les navigateurs impériaux ne viennent plus. Tout est différent maintenant.

— Des mensonges. Rien que des mensonges.

— Ostvan… »

Ce ton maternel dans sa voix ! Pourquoi ne s'en allait-elle pas ? Pourquoi ne pouvait-elle redescendre dans la cuisine et le laisser en paix, le laisser faire en paix ce qu'il avait à faire ? Tisser un tapis pour le palais de l'Empereur : telle était sa mission, son office divin, le sens de sa vie… Il reprit son ouvrage précipitamment, négligemment, nerveusement. Il faudrait qu'il défasse tous ces nœuds plus tard, lorsqu'il aurait retrouvé son calme.

« Ostvan, je t'en prie ! Je ne peux pas voir ça. »

Ses mâchoires rageusement serrées lui faisaient mal.

« Tu ne m'arrêteras pas. J'ai une dette envers mon père. Et je m'en acquitterai ! »

Il poursuivit fébrilement son travail comme s'il y avait pris la fuite, comme s'il s'était agi d'achever dans la journée l'ensemble de l'immense tapis. Nœud après nœud, ses mains répétaient sans cesse les mêmes gestes, rapidement, très rapidement, perpétuant une tradition ancestrale, nouant et renouant sans cesse les cheveux fins et ténus, accroupi au châssis de bois craquant, ses bras tremblants appuyés sur la planche sale et polie calée sous sa poitrine.

Elle ne partait pas. Elle restait plantée là. Il sentait douloureusement son regard fixé dans son dos.

Ses mains se mirent à trembler, à tel point qu'il dut s'interrompre. Il ne pourrait pas travailler dans ces conditions. Pas tant qu'elle serait là. Pourquoi ne se décidait-elle pas à partir ? Il ne se retourna pas mais serra un peu plus l'aiguille entre ses doigts. Il attendit. Sa respiration se fit plus lourde.

« J'ai une dette envers mon père et je m'en acquitterai ! » Elle se taisait.

« Et… ajouta-t-il avant de s'interrompre et de reprendre. Et… » Il ne put poursuivre. Il touchait là une limite qu'il n'avait pas le droit de franchir. Une fois encore, il prit un cheveu, tenta de le faire passer dans le chas de l'aiguille, mais ses mains tremblaient trop.

Elle ne partait pas. Elle se tenait là. Se taisait. Attendait.

C'est alors que les mots jaillirent, d'une voix qui éclata comme du verre brisé.

« J'ai une dette envers mon père. Et… et j'ai une dette envers mon frère ! »

Et il se produisit ce qui n'aurait jamais dû se produire : sa main dérapa, l'aiguille s'enfonça dans le tapis et en déchira la fine trame vaporeuse. Un accroc long comme la main ruinant le fruit de plusieurs années d'effort…

Alors enfin vinrent les larmes.

FIN

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