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Andreas Eschbach: Des milliards de tapis de cheveux

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Andreas Eschbach Des milliards de tapis de cheveux

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— Elle n’est plus ma fille », dit Moarkan d’un air sombre. Puis il ordonna : « Donnez le signal du départ ! Et rayez de nos cartes le nom de Yahannochia ; jamais plus nous n’y reviendrons. »

Lentement mais inexorablement, la caravane du marchand se mit en branle, telle une coulée de roches. Cette fois, pour assister au départ du convoi, seuls quelques enfants se tenaient au bord du chemin. La monstrueuse cohorte de voitures, de bestiaux et d’hommes se mit en marche dans un nuage de poussière, laissant derrière elle des traces de roues et de sabots si profondément imprimées dans le sol que plusieurs semaines seraient nécessaires pour les recouvrir.

De sa cachette située dans les faubourgs de la ville, Dirilja attendit que la caravane ait disparu derrière l’horizon, puis elle patienta encore une journée avant de se risquer au-dehors. La plupart des gens ne la reconnurent pas, et les autres se contentèrent de détourner le regard.

Elle parvint, sans attirer l’attention, à se faire indiquer le chemin qui menait à la maison d’Ostvan, le tisseur. Munie de quelques provisions, d’une bouteille d’eau et d’un fichu gris pour se protéger du soleil et de la poussière, elle se mit en route.

Sans monture, le trajet était long et pénible. Elle observa avec envie une petite marchande très âgée qui venait à sa rencontre à dos d’âne, tirant derrière elle deux autres bêtes chargées d’une multitude de ballots d’étoffes, de paniers et de sacoches de cuir. Avec l’argent qu’elle possédait, Dirilja aurait pu s’acheter n’importe quelle bête en ville ; mais personne n’aurait rien vendu, pas même une vieille rosse, à une jeune femme comme elle, seule sur les routes.

Lorsque le sentier rocailleux devint plus raide, elle dut faire des pauses de plus en plus fréquentes et, quand le soleil fut haut dans le ciel, elle se réfugia dans l’ombre d’une roche qui surplombait le chemin et se reposa jusqu’au moment où elle sentit ses forces lui revenir. À ce rythme, il ne lui fallut pas moins de la journée pour arriver à destination.

La maison se tenait là, toute de guingois, blanchie et rongée comme le crâne d’un animal mort depuis des années. Des cavités noires de ses fenêtres, elle semblait fixer avec attention la jeune femme qui, épuisée, se tenait sur le pas de la porte soigneusement balayé et regardait autour d’elle, indécise.

Brusquement, une porte s’ouvrit et un petit enfant sortit de la maison d’un pas chancelant et mal assuré, suivi d’une femme svelte aux longs cheveux bouclés.

Quand Dirilja vit que l’enfant était un garçon, son cœur se serra.

« Excusez-moi, est-ce la maison d’Ostvan ? demanda-t-elle d’une voix blanche.

— Oui, répondit la femme en l’examinant de la tête aux pieds avec curiosité. Et vous, qui êtes-vous ?

— Je m’appelle Dirilja. Je cherche Abron. »

Une ombre obscurcit le visage de la femme.

« Pourquoi donc le cherchez-vous ?

— Il était… C’est-à-dire, nous avions… Je suis la fille de Moarkan, le marchand. Abron et moi nous étions promis… mais il n’est pas venu et… »

Les mots lui restèrent dans la gorge lorsque la femme s’avança vers elle et la prit dans ses bras.

« Je m’appelle Garliad, dit-elle. Dirilja, Abron est mort. »

Garliad et Mera, la première femme d’Ostvan, la menèrent à l’intérieur. Elles l’assirent sur une chaise et lui tendirent un verre d’eau. Dirilja raconta son histoire et Mera, la mère d’Abron, la sienne.

Et, lorsque tout fut dit, elles se turent.

« Que vais-je faire maintenant ? demanda doucement Dirilja. J’ai quitté mon père sans sa permission ; il ne peut faire autrement que me répudier, et, si je venais à croiser de nouveau sa route, il serait obligé de me tuer. Je ne peux plus retourner auprès de lui. »

Garliad lui prit la main.

« Tu peux rester ici. Quand nous lui aurons parlé et que nous lui aurons tout expliqué, Ostvan te prendra pour concubine.

— Ici, tu es en sécurité, c’est toujours cela, dit Mera avant d’ajouter : Ostvan est âgé. Trop âgé pour pouvoir te toucher, Dirilja. »

Dirilja hocha lentement la tête. Son regard tomba sur le petit garçon assis par terre qui jouait avec un petit châssis de bois ; puis, par la porte grande ouverte, ses yeux se perdirent au loin, par-delà les multiples vallées, par-delà les multiples crêtes rocheuses, dans un désert poussiéreux et aride, dominé par un soleil impitoyable et un vent incessant. Alors elle ouvrit sa sacoche et commença de déballer ses affaires.

CHAPITRE III

LE PRÉDICATEUR

UNE SOUDAINE BOURRASQUE le décoiffa, lui rabattant les cheveux dans le visage. D’un geste rageur, il les remit en place, puis examina avec mécontentement les cheveux blancs restés accrochés entre ses doigts. Chaque fois que le cours inexorable des années lui apparaissait de façon aussi tangible, cela lui soulevait le cœur. Il se frotta les mains, comme pour se débarrasser du même coup de ces sombres pensées.

Trop longtemps il s’était attardé dans toutes ces maisons ; trop souvent il avait tenté de faire entendre raison à des pères récalcitrants. L’expérience d’une longue vie aurait dû le convaincre qu’il ne faisait que perdre son temps. À présent, le vent du soir s’était levé et fouettait sa grise cape râpée ; la fraîcheur nocturne se mit à se faire sentir. Devoir cheminer sur les longs sentiers retirés qui serpentaient entre les maisons isolées des tisseurs lui pesait chaque année davantage. Il décida de ne plus faire qu’une seule visite avant de prendre la route du retour. La maison d’Ostvan était justement sur le chemin.

Il devait toutefois bien admettre – et parfois cette pensée le réconfortait quelque peu – que le grand âge offrait aussi certains avantages : aux yeux d’autrui, cela lui conférait une autorité et une respectabilité que le statut peu considéré de professeur ne lui avait jamais offertes. Il était de moins en moins souvent contraint de se lancer dans de vaines discussions sur l’intérêt pour les enfants de recevoir l’instruction dispensée à l’école ; il arrivait de moins en moins souvent qu’un père refuse catégoriquement de payer la contribution pour l’année scolaire à venir. Et, de plus en plus souvent, un simple regard sévère suffisait à étouffer dans l’œuf de telles objections.

Mais, si j’avais le choix, tout cela ne serait pas une raison suffisante pour me convaincre de vieillir, pensa-t-il, tout essoufflé, en grimpant péniblement la pente du chemin. Il avait pris l’habitude d’être en avance sur le calendrier et de récolter les fonds un peu plus tôt que prévu, afin de pouvoir effectuer son périple durant la saison froide. En effet, ces journées sur les routes étaient toujours harassantes, en particulier lorsqu’il lui fallait rendre visite aux tisseurs qui, tous, habitaient loin à l’extérieur de la ville ; mais, si l’on espérait obtenir quelque chose d’eux, il fallait impérativement, eu égard à leur rang, faire soi-même le déplacement. Et il ne voulait plus se risquer à de tels périples dans la fournaise des premiers mois de l’année.

Il atteignit enfin la terrasse devant la maison. Il s’octroya quelques minutes de repos et, tout en reprenant son souffle, examina la maison d’Ostvan. C’était un bâtiment plutôt ancien, comme la plupart des demeures des tisseurs. L’œil perçant du professeur reconnut dans l’ordonnancement des pierres une technique d’assemblage en usage au siècle précédent. Certaines parties étaient de construction plus récente, même si elles paraissaient tout aussi anciennes.

Qui cela intéresse-t-il donc encore, de nos jours ? songea-t-il, d’humeur morose. Un savoir de plus qui s’éteindrait avec lui… Il frappa à la porte tout en jetant un bref coup d’œil sur sa mise, s’assurant que sa robe de professeur tombait correctement. Il importait d’avoir l’air correct, surtout ici.

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