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Andreas Eschbach: Des milliards de tapis de cheveux

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Andreas Eschbach Des milliards de tapis de cheveux

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— Garde tes boniments. Ta vie à toi est toute tracée. Je t’ai tout appris, tout ce qu’un tisseur doit savoir, tu n’as besoin de rien d’autre. Tu es capable de faire tous les styles de nœuds ; imprégner, teindre, je t’ai initié à toutes ces techniques, et tu connais les modèles que nous ont transmis nos ancêtres. Lorsque tu auras ébauché le canevas de ton propre tapis, tu te choisiras une femme qui te donnera beaucoup de filles aux chevelures variées. Et, le jour de vos noces, je détacherai mon tapis de ce châssis, je l’envelopperai, je te l’offrirai et tu le vendras à la ville aux marchands impériaux. C’est ce que j’ai fait avec le tapis de mon père, c’est ce que mon père a fait avant moi avec le tapis de son père, et celui-ci avec le tapis de son propre père, mon aïeul ; cette coutume se transmet de génération en génération depuis des milliers d’années. Je m’acquitte de ma dette envers toi, tu devras faire de même avec ton fils, lui-même à son tour avec le sien et ainsi de suite. Ainsi en a-t-il toujours été, ainsi en sera-t-il toujours, jusqu’à la fin des temps. »

Abron, cruellement touché par ces propos, laissa échapper un soupir.

« Oui, bien sûr, père, mais cette perspective ne m’enchante guère. À vrai dire, je préférerais renoncer à devenir tisseur.

— Je suis tisseur, donc tu seras tisseur aussi ! Ostvan, d’une main tremblante de rage, désigna le tapis inachevé. « Ce tapis représente le travail de toute une vie, tu entends, de toute ma vie, et c’est la somme que tu en retireras qui te fera vivre jusqu’à la fin de tes jours. Tu as une dette envers moi, Abron, et j’exige que tu t’en acquittes un jour auprès de ton fils. Et plaise à Dieu qu’il ne te cause pas autant de soucis que tu m’en causes ! »

Abron n’osa pas regarder son père en face lorsqu’il rétorqua :

« Certaines rumeurs courent, en ville… On parle d’une rébellion, d’une possible abdication de l’Empereur… Qui paiera les tapis si l’Empereur n’est plus là ?

— Les étoiles s’éteindront avant que la gloire de l’Empereur ne pâlisse ! s’écria Ostvan d’une voix retentissante. Aurais-tu donc oublié cet adage ? Tu l’as pourtant souvent entendu de ma bouche, et la première fois tu étais tout juste en âge de prendre place à mes côtés pour me regarder travailler ! Crois-tu peut-être qu’un simple mortel puisse comme cela, par caprice, bouleverser l’ordre du monde que Dieu lui-même a voulu ?

— Non, père, murmura Abron. Bien sûr que non. » Ostvan le dévisagea.

« Maintenant va travailler à l’ébauche de ton tapis.

— Oui, père. »

Tard dans la soirée, Garliad fut saisie des premières douleurs. Les femmes l’accompagnèrent dans la pièce qu’elles avaient apprêtée en prévision de l’accouchement ; Ostvan et Abron restèrent dans la cuisine.

Ostvan alla chercher deux gobelets, une bouteille de vin, et ils burent en silence. Par moments leur parvenaient de la pièce voisine les cris et les gémissements de Garliad, puis la maison retombait dans le silence. La nuit promettait d’être longue.

Lorsque son père se leva pour aller chercher une seconde bouteille de vin, Abron demanda :

« Que se passera-t-il si c’est un garçon ?

— Tu le sais aussi bien que moi, répliqua Ostvan d’une voix caverneuse.

— Et que feras-tu ?

— Selon une loi immuable, un tisseur n’a droit qu’à un seul fils, car le tapis d’un tisseur ne peut nourrir qu’une seule famille. » Ostvan désigna une vieille épée toute tachée qui pendait au mur. « Voilà ce dont ton grand-père s’est servi pour tuer mes deux frères le jour de leur naissance. »

Abron se tut.

« Tu affirmes que c’est Dieu qui a voulu cet ordre du monde, s’exclama-t-il soudain avec violence. Ce doit être là un dieu bien cruel, ne trouves-tu pas ?

— Abron ! gronda Ostvan.

— Je ne veux rien avoir à faire avec ton dieu ! s’écria le jeune homme en s’élançant hors de la cuisine.

— Abron ! Reste ici ! »

Mais il monta précipitamment l’escalier qui menait aux chambres et ne réapparut pas.

Ostvan attendit donc seul, mais il laissa son verre de côté. Les heures passèrent et ses pensées s’assombrirent. Finalement s’élevèrent dans le silence les cris d’un nouveau-né mêlés à ceux de l’accouchée, et Ostvan entendit les lamentations et les pleurs des femmes. Il se leva à grand-peine, comme si chaque mouvement le faisait souffrir. Il décrocha l’épée du mur et la posa sur la table. Puis il attendit, debout, patiemment résigné, jusqu’à ce que la sage-femme sorte de la chambre, le nouveau-né dans les bras.

« C’est un garçon, dit-elle, impassible. Allez-vous le tuer, maître ? »

Ostvan contempla le visage rose et fripé de l’enfant.

« Non, dit-il. Il vivra. Je veux qu’il s’appelle Ostvan, tout comme moi. Je lui apprendrai l’art de tisser des tapis de cheveux, et, si je ne devais pas vivre assez longtemps, un autre se chargera de parfaire son éducation. Ramène-le auprès de sa mère et répète-lui ce que je viens de te dire.

— Oui, maître », répondit la sage-femme en sortant avec l’enfant.

Alors Ostvan s’empara de l’épée sur la table, monta l’escalier qui menait aux chambres et tua son fils Abron.

CHAPITRE II

LES MARCHANDS

YAHANNOCHIA s’apprêtait pour la venue annuelle du marchand de tapis en cheveux. C’était comme un réveil pour la ville qui, sitôt cet événement passé, retomberait pour le reste de l’année dans sa torpeur, une torpeur accrue par un soleil de plomb.

Tout d’abord apparurent des guirlandes accrochées çà et là aux toitures basses, ainsi que de maigres gerbes de fleurs qui tentaient tant bien que mal de cacher la misère des murs tachés par les années. De jour en jour s’accrut le nombre des fanions de couleurs vives flottant au vent, un vent qui n’était pas tombé et continuait de balayer les faîtes des toits ; et les odeurs qui s’exhalaient des chaudrons fumant dans des cuisines obscures empesaient l’air des étroites ruelles. Tout devait être fin prêt pour la Grande Fête. Des heures durant, les femmes peignèrent leurs longs cheveux et ceux de leurs filles en âge de prendre part aux réjouissances. Pour finir, les hommes reprisèrent leurs souliers. Des fanfares répétaient, produisant d’infâmes bruits de ferraille qui se mêlaient au bourdonnement diffus et permanent de voix énervées. Les enfants, qui d’ordinaire jouaient tristement et sans bruit dans les ruelles, couraient dans tous les sens en hurlant, et tous avaient revêtu leurs plus beaux habits. C’était une agitation bariolée, une fête des sens, l’attente fébrile du Grand Jour.

Enfin ce jour arriva. Les cavaliers que l’on avait envoyés en reconnaissance revinrent et, suivis de la foule, se pressèrent dans les ruelles pour annoncer au son des trompettes :

« Le marchand arrive !

— Lequel est-ce ? demandèrent en chœur des centaines de voix.

— La caravane porte les couleurs de Moarkan », rapportèrent les éclaireurs avant d’éperonner leurs chevaux qui reprirent leur course au galop. Et des centaines de voix colportèrent la nouvelle, le nom du marchand fit le tour des maisons et des huttes, chacun y allant de son commentaire. « Moarkan ! » On se remémora la date du dernier passage de Moarkan à Yahannochia, ainsi que les marchandises qu’il avait apportées après les avoir sélectionnées dans de lointaines cités. « Moarkan ! » Les conjectures fusèrent sur les contrées qu’il avait traversées sur son chemin, sur les villes dont il pourrait, pour y être passé, donner des nouvelles ou même du courrier. « Moarkan arrive !… »

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