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Andreas Eschbach: Des milliards de tapis de cheveux

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Andreas Eschbach Des milliards de tapis de cheveux

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Mais il fallut encore deux longs jours avant que l’imposante caravane du marchand ne franchisse les murs de la ville.

Les fantassins, qui ouvraient la marche, furent les premiers à faire leur entrée. De loin, on aurait dit une seule et même gigantesque chenille au dos hérissé de piquants étincelants et qui progressait en rampant sur la voie commerciale menant à Yahannochia. Ce n’est que lorsque la masse fut plus proche que l’on reconnut des hommes revêtus d’armures de cuir, leurs fers de lance pointés vers le ciel, dardant ainsi les rayons du soleil dans des éclairs de lumière. Ils firent leur entrée d’un pas lourd et fatigué, le visage recouvert d’une épaisse croûte de poussière et de sueur, le regard vide, épuisé, hagard. Tous portaient au dos, comme marqués de son sceau, les couleurs du marchand.

Vint ensuite la garde à cheval. Maîtrisant à grand-peine les ébrouements de leurs montures, les soldats du marchand cheminaient, armés d’épées, de sabres, de lourds fouets et de couteaux. Nombre d’entre eux portaient fièrement à la ceinture une arme brillante mais déjà ébréchée par le temps, et tous jetaient des regards condescendants sur le peuple massé de part et d’autre de la voie. Malheur à quiconque osait s’aventurer trop près du convoi ! La réponse du fouet était immédiate ; et c’est sous ces claquements que les cavaliers se frayaient un large sillon parmi la foule des curieux, libérant ainsi le chemin pour la caravane qui les suivait.

Les voitures étaient tirées par d’imposants buffles ; leur poil hirsute et emmêlé dégageait une odeur écœurante, une puanteur dont seuls ces buffles avaient le secret. Avec force grincements et couinements, les voitures se rapprochèrent en cahotant, traçant péniblement, de leurs roues ferrées et imparfaites, de lourds sillons sur le sol desséché. Tous savaient que ces chariots étaient remplis de marchandises précieuses provenant de contrées lointaines, de sacs d’épices rares, de ballots de fines étoffes, de fûts de mets délicats et coûteux, de chargements de bois précieux et de coffrets débordant de pierres d’une valeur inestimable. Les rouliers gratifiaient la foule de regards furibonds, mais, imperturbablement assis à leur poste, fouet au poing, ils encourageaient les buffles à ne pas se laisser distraire par l’inhabituelle agitation qui les cernait, et à ne pas ralentir leur impassible marche.

Puis s’avança, tirée par seize buffles, une imposante voiture somptueusement parée : c’était celle du marchand et de sa famille. Tous les badauds tendirent le cou dans l’espoir d’apercevoir Moarkan en personne, mais le marchand ne se montra pas. Les rideaux demeurèrent tirés ; seuls les deux rouliers, perchés sur leur siège, offrirent leur morosité à la vue des curieux.

Enfin parut la voiture des tapis de cheveux. Des murmures parcoururent la foule massée sur le bord de la voie. L’attelage du colosse d’acier ne comptait pas moins de quatre-vingt-deux buffles. Le gigantesque coffre blindé ne présentait aucune fenêtre, aucune lucarne ; seule une porte étroite donnait accès à l’intérieur, et le marchand était seul à en posséder la clé. Sous le poids de ce géant de plusieurs tonnes, les huit larges roues s’enfonçaient profondément dans le sol en émettant de puissants grincements, et le roulier devait constamment fouetter l’échine des buffles pour les faire avancer. La voiture était escortée de soldats à cheval ; l’œil sans cesse aux aguets, l’air méfiant, ils semblaient redouter à chaque instant d’être attaqués et dévalisés. Tous savaient que l’on transportait dans cette voiture, outre les tapis dont le marchand avait déjà fait l’acquisition en chemin, l’argent destiné à payer ceux qu’il serait encore amené à acheter. Énormément d’argent.

Suivirent d’autres voitures : celles où vivaient les serviteurs principaux du marchand, la voiture de ravitaillement pour les soldats et celles affectées au transport des tentes et de tout le matériel requis par une caravane de cette envergure. Et les enfants suivaient la queue du cortège en courant, ils criaient à tue-tête, sifflaient, hurlaient, tout excités qu’ils étaient par le spectacle.

Le convoi fit son entrée sur la Grand-Place au son des fanfares. Fanions et étendards flottaient sur de hauts mâts, et les artisans de la ville mettaient la touche finale aux étals qu’ils avaient dressés dans un angle du marché et sur lesquels ils proposaient leurs produits, dans l’espoir de faire de bonnes affaires avec les hommes de Moarkan. Lorsque les voitures de la caravane s’immobilisèrent, les serviteurs du marchand se mirent aussitôt à l’ouvrage et montèrent pour la vente leurs propres étals et leurs propres tentes. De toutes parts retentissait un brouhaha de voix, de cris et de rires qui le disputait au cliquetis des outils et des pieux de métal. La foule compacte des habitants de Yahannochia se tenait timidement en marge, car les soldats à cheval guidaient leurs fières montures au milieu de cette agitation marchande et, en guise d’avertissement, portaient la main au fouet accroché à leur ceinture dès qu’un villageois leur semblait devenir par trop indiscret.

Les édiles apparurent, vêtus de leurs plus somptueux atours et flanqués de soldats municipaux. Les gens de la suite du marchand s’écartèrent sur leur passage et libérèrent une ruelle pour leur permettre de rejoindre la voiture de Moarkan. Les notables attendirent alors patiemment, jusqu’à ce qu’une petite fenêtre s’ouvre de l’intérieur et que le visage du marchand en sorte. Il échangea quelques mots avec les plus hauts dignitaires, puis fit un signe à l’un de ses serviteurs.

Ce dernier, le héraut de la compagnie, grimpa sur le toit de la voiture avec l’agilité d’un lézard, se campa sur ses jambes et s’écria, les bras écartés :

« Yahannochia ! Le marché est ouvert ! »

« Depuis quelque temps, des rumeurs étranges circulent ici au sujet de l’Empereur, dit l’un des notables de la ville à Moarkan, dans le brouhaha provoqué autour d’eux par l’ouverture des réjouissances. Peut-être en savez-vous davantage ? »

Les yeux de Moarkan, de petits yeux rusés, se plissèrent.

« De quelles rumeurs parlez-vous, monsieur ?

— Il paraîtrait que l’Empereur aurait abdiqué.

— L’Empereur ? Comment l’Empereur pourrait-il abdiquer ? Le soleil pourrait-il briller sans lui ? Les étoiles pourraient-elles continuer de luire dans le ciel ? » Le marchand secoua sa lourde tête. « Pourquoi les vaisseaux impériaux continueraient-ils, comme depuis tant d’années, de m’acheter les tapis de cheveux ? J’ai moi aussi entendu ces rumeurs, mais je n’y ajoute aucune foi. »

Pendant ce temps, sur une grande estrade parée pour l’occasion, on mettait la dernière touche aux préparatifs du rituel qui, en réalité, justifiait à lui seul la venue du marchand : la remise des tapis de cheveux.

« Citoyens de Yahannochia, approchez et regardez ! » s’écria le maître de cérémonie, un colosse à barbe blanche vêtu de brun, de noir, de rouge et d’or – les couleurs de la Guilde des tisseurs. Alors tous coupèrent court à leurs occupations, tournèrent leur regard vers l’estrade et s’approchèrent lentement.

Cette année, ils étaient treize tisseurs à avoir achevé leur œuvre et donc prêts à l’offrir à leur fils. Les tapis étaient fixés sur de grands châssis et enveloppés de tissus gris. Douze des treize tisseurs étaient présents ; courbés sous le poids des ans, ils se tenaient à grand-peine sur leurs jambes, considéraient le monde qui les entourait en clignant de leurs yeux rendus à moitié aveugles. L’un des treize étant mort récemment, il était représenté par un membre plus jeune de la Guilde. De l’autre côté de l’estrade se tenaient treize jeunes hommes, les fils des vieux tisseurs.

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