Andreas Eschbach - Des milliards de tapis de cheveux
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Dirilja ouvrit une fenêtre latérale de la voiture, du côté qui ne donnait pas sur l’estrade, et elle se pencha dehors. Sa magnifique longue chevelure fit sensation, et, chaque fois qu’elle croisait le regard de quelqu’un, elle lui faisait signe de s’approcher et demandait :
« Connaîtriez-vous un jeune homme nommé Abron ? »
À la plupart ce nom ne disait rien, mais certains le connaissaient.
« Abron ? Le fils d’un tisseur, non ?
— Oui, vous le connaissez ?
— À une époque, il allait souvent à l’école, mais son père était contre, à ce qu’on a entendu dire.
— Et maintenant ? Que fait-il maintenant ?
— Je l’ignore. Cela fait longtemps qu’on ne l’a pas vu, très longtemps… »
Dirilja trouva une vieille femme qui connaissait Abron ; alors, quoi que cela lui coûtât, elle se fit violence et lui posa la question qui obsédait son cœur :
« Savez-vous s’il s’est marié ?
— Marié ? Abron ? Non… dit la vieille femme. Si tel était le cas, cela aurait dû se faire l’an passé, ou l’année d’avant, au cours de la fête ; et je l’aurais su car, voyez-vous, mon logis donne directement sur la place du marché : je vis dans une petite chambre sous les toits, dans cette maison, là, en face… »
Entre-temps, les préparatifs pour le rituel nuptial avaient débuté. Tandis que l’on vendait les derniers tapis, les pères menaient sur le bord de l’estrade leurs filles en âge de se marier, et, lorsque le marchand quitta la scène, accompagné du maître de la Guilde, l’orchestre se lança dans une danse endiablée. Ondulant au rythme de la musique, les jeunes filles s’avancèrent lentement vers les jeunes tisseurs pour les attirer dans la ronde ; ils se tenaient au milieu de la scène, leur coffre rempli d’argent près d’eux, et considéraient avec embarras le spectacle qui s’offrait à leurs yeux.
À présent, les villageois se rapprochaient en masse de l’estrade et encourageaient les jeunes gens de leurs applaudissements. Les jeunes filles faisaient tourbillonner leurs jupes, et le mouvement de leurs têtes faisait s’envoler leurs longues chevelures qui, dans la lumière du soleil couchant, virevoltaient comme autant de feux follets. Emportées par la danse, elles s’avançaient ainsi vers le jeune homme qui leur plaisait, effleuraient furtivement son torse ou sa joue et reculaient d’un bond ; elles l’attiraient, le charmaient, riaient en lui jetant un regard aguicheur, retroussaient même brièvement leur jupe au-dessus du genou ou, d’un geste rapide, suggéraient les formes de leur corps.
La foule exulta lorsque l’un des jeunes hommes se décida à quitter son cercle et à entrer dans la danse pour y rejoindre l’une des filles. Elle lui lança des regards prometteurs, tout en reculant d’un air faussement effarouché ; elle passa lentement le bout de sa langue sur ses lèvres entrouvertes, espérant bien ainsi évincer du jeu celles qui tentaient également leur chance auprès de l’élu, et elle l’attira jusqu’auprès de son père afin qu’il demande sa main en prononçant la formule traditionnelle. Ainsi que l’exigeait la coutume, le père manifesta ensuite son désir de jeter un coup d’œil au coffre du tisseur, et ils se frayèrent ensemble un passage au milieu de cette danse endiablée, pour atteindre au centre de la scène le cercle des jeunes gens, un cercle maintenant de plus en plus restreint car tous se lançaient petit à petit dans la ronde, en quête de celle qu’ils choisiraient pour première femme. Là, le jeune tisseur devait soulever le couvercle de son coffre, et, si le père était satisfait de ce qu’il renfermait, il donnait son consentement. Le maître de la Guilde entrait alors en scène pour examiner la chevelure de la femme, et, s’il n’y avait aucune objection, il décrétait l’union et l’inscrivait dans le registre de la Guilde.
Dirilja avait les yeux rivés sur le spectacle mais ne saisissait pas vraiment ce qui se jouait devant elle. Le rituel nuptial lui paraissait plus stupide et futile qu’un jeu d’enfants. Une fois encore, elle revécut en pensée les heures qu’elle avait alors passées avec Abron, trois années auparavant, la dernière fois que le convoi de son père avait fait halte à Yahannochia. Elle revit son visage devant le sien, sentit à nouveau sur ses lèvres le goût des baisers qu’ils avaient échangés, et sur son corps les douces caresses de ses mains ; elle se remémora l’angoisse qu’ils avaient éprouvée à l’idée d’être surpris dans leur intimité, une intimité qui, pour deux jeunes gens qui n’étaient pas mariés, avait largement franchi la limite des convenances. Elle entendit le son de sa voix, et de tout son être lui revint la certitude d’autrefois, la certitude d’un amour véritable.
En un éclair, elle sut qu’il lui serait impossible de continuer à vivre sans avoir élucidé le sort d’Abron. Elle pouvait bien sûr essayer de l’oublier, mais le prix qu’il lui faudrait payer pour cela était trop élevé : impossible de sacrifier une telle certitude intérieure. Elle ne saurait jamais si elle pouvait se faire confiance à elle-même. Ce n’était pas une question d’honneur bafoué ni de jalousie froissée. Si le monde était ainsi fait qu’une certitude comme celle qu’elle avait éprouvée au plus profond de son être pouvait n’être qu’illusion, alors mieux valait le quitter.
Elle regarda par toutes les fenêtres de la voiture mais ne découvrit son père nulle part. Il était probablement attablé avec les autorités de la ville, à mener ses transactions secrètes.
Sur la place du marché, on allumait les premiers flambeaux, tandis que Dirilja commençait d’emballer des vêtements et quelques bricoles dans une petite sacoche.
La musique avait cessé. De nombreux étals étaient déjà démontés, les marchandises rembarquées dans les voitures et l’argent compté. La plupart des villageois étaient rentrés chez eux.
Sur l’estrade, la cérémonie de mariage entre les jeunes tisseurs et leurs épouses principales avait cédé la place au marchandage des concubines. Les torches éclairaient le podium de leurs flammes dansantes. Des hommes attendaient là, debout, leurs filles près d’eux, des filles d’un âge plus ou moins avancé. Quelques tisseurs assez âgés, la plupart du temps accompagnés de leur femme, passaient en traînant les pieds de l’une à l’autre, l’œil inquisiteur ; ils tâtaient l’opulente chevelure des jeunes femmes entre leurs doigts experts, et entamaient çà et là des discussions approfondies. Le choix d’une concubine ne requérait pas de pompe particulière ; le père donnait son accord, la fille suivait le tisseur, le cérémonial s’arrêtait là.
Le lendemain matin, tandis que la caravane guettait le signal du départ pour reprendre la route et que les voitures étaient prêtes à partir, les buffles, agités, raclaient le sol de leurs sabots en soufflant bruyamment, et les fantassins attendaient, formant un grand cercle autour du convoi. Le soleil s’éleva toujours plus dans le ciel sans que le camp fût levé. On racontait que Dirilja, la fille du marchand, avait disparu. Mais, naturellement, nul n’osait poser plus de questions.
Enfin on entendit des chevaux lancés à vive allure dans les ruelles de la ville. Un homme de confiance du marchand se dirigea en hâte vers la voiture et frappa aux carreaux. Moarkan ouvrit la porte et sortit, vêtu de ses plus somptueux habits et portant tous les insignes de son rang. Le visage de marbre, il attendit que ses éclaireurs lui fassent leur rapport.
« Nous avons cherché partout, en ville et sur les chemins qui mènent aux domaines, expliqua le chef des cavaliers, mais nous n’avons trouvé nulle part trace de votre fille.
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