Daniel Pennac - Le cas Malaussène (tome 1 - Ils m'ont menti)

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Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti): краткое содержание, описание и аннотация

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Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans
, mon neveu
est né orphelin dans
, mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans
. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde.
Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. Benjamin Malaussène

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— Et comme je ne sais pas ?

— Tous les quatre mouillés un peu partout. Difficile d’être exhaustif, ce sont des garçons très actifs.

— Lapietà les tient par où ?

— Essentiellement par l’attribution frauduleuse de marchés publics : stations d’épuration, canalisations, des kilomètres de tuyauteries européennes, un barrage en Tchéquie, je t’en passe… La juge Talvern en sait beaucoup là-dessus.

Silence.

Gorgées.

Question de Benoît Klein :

— D’après toi, une chance qu’ils aient effacé Lapietà ?

Réponse de Joseph Silistri :

— Peu probable. Si Lapietà disparaissait, les dossiers de ces quatre-là apparaîtraient aussi sec.

Gorgée de l’un.

— Lapietà et ses réseaux…

Gorgée de l’autre.

— C’est à ça que sert un long séjour au ministère, mon p’tit Joseph.

Silistri se souvenait de cette longévité ministérielle. Un tempérament aussi sanguin que Lapietà, personne ne s’attendait à ce qu’il dure comme ministre. Trois semaines de maroquin et un clash sur un coup de tête, voilà ce qui était prévu. Eh bien, pas du tout… Stable, Lapietà. Ministre tout à fait exemplaire. Titres de Unes à l’appui : « Inlassable explorateur des marchés étrangers », « Fer de lance de nos entreprises », « Le ministre randonneur », « Polyglotte et voyageur ». Photos à l’avenant : Lapietà dans l’avion présidentiel, Lapietà sur la muraille de Chine, Lapietà en Irlande, Lapietà au Brésil, Lapietà et l’anneau du pape…

— Lourdé de LAVA pourquoi, alors, mon p’tit Benoît ?

— Pas vraiment lourdé. Il a fini ce qu’il avait à faire, c’est tout.

— En l’occurrence ?

— En l’occurrence, si mon verre reste vide tu restes con.

Joseph Silistri déboucha la deuxième bouteille et le divisionnaire Benoît Klein, issu des très hautes écoles, expliqua au divisionnaire Silistri, monté des rues les plus basses, que, chargé par les administrateurs de diversifier l’activité du groupe LAVA en investissant dans l’immobilier, Lapietà s’était fait une spécialité du rachat de promoteurs « structurellement déficitaires ».

— Des boîtes en faillite, quoi. Tu me suis ?

— Jusqu’ici oui, mais vas-y mou. Ne te transforme pas en rubrique économique.

— Tu devrais y arriver, Joseph, c’est juste des truands. Lapietà est de mèche avec certains mandataires liquidateurs qui proposent au tribunal de vendre ces promoteurs en faillite au groupe LAVA plutôt qu’à un autre. Sur la base de dossiers indiscutables, cela va de soi.

— Moyennant quoi ?

— Ça, tu le demanderas à la juge Talvern.

Silistri eut un frisson. Il ne se voyait pas assis devant la juge Talvern, occupé à lui demander : Ma petite Verdun, jusqu’où trempent tes collègues ? Elle le savait, pourtant. Elle savait tout. Putain, songea Silistri, Dieu sait si je ne suis pas superstitieux, mais cette petite sait tout sur tout, depuis toujours, et moi je le sais de source sûre, puisque ce qu’elle ne sait pas, elle me le demande. Soyez mes oreilles, Joseph . Dès qu’il avait lu le SMS de la juge Talvern, Silistri avait appelé Klein.

Klein qui, maintenant, lui remplissait son verre.

— Joseph, à propos de la juge Talvern, quelque chose me travaille.

— Dis toujours.

— Comment une jeune femme peut-elle être aussi laide ?

Silistri fut surpris par l’expression « jeune femme ». Klein n’avait pas dit cette fille, cette gonzesse, cette nana, ni bien sûr cette meuf, ni même cette femme…

Cette « jeune femme »… C’était une émotion presque paternelle.

— Merde, Joseph, ses moustaches, ses cheveux gras, ses culs-de-bouteille, son putain de kilt, son dos voûté, ses chaussettes roulées, ses sandales de jésuite, et cette odeur, ce machin poudré, presque délétère, bon Dieu…

Une émotion grand-paternelle , rectifia Silistri.

— Elle n’a personne ? Je ne sais pas moi, un père, un frère, une famille… Quelqu’un qui la regarde un peu…

Il ne pense même pas qu’elle puisse être mariée, se dit Silistri. Fugitivement, il vit la masse considérable de Ludovic Talvern s’asseoir sur le divisionnaire Benoît Klein.

— Quel âge a-t-elle ? demandait Klein. Elle est encore toute jeune, non ?

Vingt-neuf ans, calcula Silistri. Nom de Dieu comme le temps passe ! Et il décida d’abréger le supplice de son collègue. Après tout, lui-même ressentait quelque chose d’approchant, face à la juge Talvern. Et ça ne datait pas d’hier.

— Benoît, tu te souviens de Thian ?

Klein mit trois secondes à ressusciter la silhouette de l’inspecteur Van Thian.

— Thian ? La gâchette ? Le Viet ? Le copain de Pastor ? Celui qui s’est fait descendre à l’hosto ? Bien sûr.

— Bon. Tu te rappelles qu’à la fin de sa vie il se trimballait avec un bébé sur le ventre, dans un harnais de cuir ? Un bébé qui nous regardait dans les yeux ?

— Je n’ai jamais vu ce gosse, mais j’en ai entendu parler, oui.

— Eh bien, c’était elle. C’est la juge Talvern. Sur le bide de Thian elle a vu le monde tel qu’il est, c’est tout. Elle a entendu siffler ses balles.

Klein ouvrait à nouveau la bouche, mais Silistri lui remplit son verre.

— Revenons à nos moutons. Donc Lapietà rachetait des promoteurs en faillite, c’est ça ?

Une longue gorgée fit passer l’image de la juge Talvern.

— C’est ça, oui. Lapietà a racheté à tour de bras, licencié à tout va, remonté de nouvelles structures, elles-mêmes revendues après dégraissage, et ainsi de suite jusqu’à gonfler à mort les finances du groupe LAVA. Le boulot fini, il se tire, point barre. Il passe à autre chose. Au foot, en l’occurrence, qui n’est pas d’un rapport négligeable non plus.

— C’est tout ?

— C’est tout. Et demain, tu entendras Legendre justifier son pseudo-licenciement en parlant d’un « bonus de départ lié à ses performances au sein du groupe LAVA, lesquelles sont loin d’être négligeables ». Il le dira benoîtement, vu que c’est Benoît moi-même qui lui ai écrit son laïus.

*

Mot pour mot ce que vient de réciter Legendre.

À présent, le ramier en est à ses conclusions :

— En conséquence, chers collègues, nous nous trouvons devant une banale tentative d’intimidation. Une bande d’irresponsables qui s’estiment spoliés a enlevé Georges Lapietà. Le chiffre symbolique de la rançon me conforte dans ma conviction première : ce n’est pas un enlèvement sérieux. On veut faire sens, comme on dit aujourd’hui ! Et si on réclame ce parachute c’est qu’on est de la maison LAVA ! Si vous aviez pris ces éléments en considération et si vos services avaient été plus réactifs, vous nous auriez épargné le ridicule de trouver le montant de cette rançon à la Une de toute la presse ce matin !

Nous y voilà, pense Silistri, le ridicule…

Maintenant tombe la pluie des consignes : embastiller tout le syndicalisme de LAVA, en passer chaque membre à la moulinette, se lancer à l’assaut des succursales, fouiller quelques centaines d’entrepôts… Bref, retrouver Georges Lapietà vite fait, il y va de…

Il y va de quoi, au fait ?

Il y va de quoi ?

Pendant que Legendre sème consignes et menaces, Silistri laisse son regard errer sur les plus gros bonnets de l’assemblée, ses camarades, les divisionnaires Foucart, Allier, Goujon, Bertholet *, Klein, Menotier, Carrega *, et le ramier lui-même : tous à la veille de la retraite. Moi compris, conclut Silistri. Pas un seul jeune. À l’antiterrorisme, les jeunes, tous. État d’urgence oblige. Paris saute. La terreur mitraille à tout va. Affaire de jeunes, l’antiterrorisme. Pour nous, les vieux, une seule consigne : retrouver Lapietà et réussir notre départ. La grosse affaire. Partir comme des truands splendides après le dernier gros coup, sortir de scène la tête haute et le cul empanaché. Un casting à la Sam Peckinpah *, voilà ce qu’on est devenus : Apportez-moi la tête de Lapietà ! Mais sur ses épaules, hein ! Pensez à ma retraite !

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