Hervé Bazin - Au nom du fils

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Au nom du fils: краткое содержание, описание и аннотация

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Au nom du fils On remarquera que ce thème de la paternité n’a été que rarement traité dans le roman français (Balzac, bien sûr… Encore que
soit surtout l’histoire d’un vieillard dépouillé par ses filles.) Que cette lacune soit comblée par le romancier de
, c’est-à-dire de la haine filiale, cela peut étonner mais cela est logique : Hervé Bazin est le romancier des difficultés de la famille, toute son œuvre en témoigne. Disons que le temps a fait aussi son œuvre, et que, si l’auteur n’est point ici acteur comme naguère, il a connu depuis, auprès de ses propres enfants, les sentiments qui font de ce livre le chant d’amour d’un père.
Ceci dit (pour reprendre une citation d’Emile Henriot) « il écrit toujours de la même encre empoisonnée, de la même plume furieuse, n'ayant pas encore désarmé et cependant c'est un homme en train de se transformer que nous retrouvons… »

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Restait une solution : vendre la maison en viager. Mais c’était pour Laure se séparer de tout ce à quoi elle tenait et, au surplus, dépouiller ses neveux. Quand je le lui proposai, le soir même, à mots couverts, elle eut un sursaut :

« Vous n’y pensez pas ! Les enfants arrivent à un âge où peut se poser, de manière aiguë, le problème de l’appartement. On peut très bien diviser le mair. »

Je la remerciai, chaleureux, et regrettant qu’à cet effet il fût plus difficile de diviser le pair.

Et la vie reprit. Rien ne fut réglé, sauf la succession, plus faible encore que nous le pensions. Louise refusa sa part. Michel, qui avait parlé d’accepter au moins la nue-propriété, ne put qu’imiter sa sœur. Bruno me fit une scène, parce que la loi m’interdisait d’en faire autant au nom d’un mineur.

Il m’inquiétait un peu. La mort de sa grand-mère l’avait touché, mais n’expliquait pas sa gravité. Il se montrait nerveux, préoccupé, sans raisons apparentes. Il n’avait pourtant pas d’ennuis avec les Lebleye ; j’avais de nouveau rencontré le père qui, sans se compromettre, m’avait tout de même dit :

« J’espère que son travail aux postes ne va pas empêcher Bruno de continuer son droit. Malgré mon habitude des affaires, voyez-vous, il y a des moments où je regrette de ne l’avoir pas fait. »

Bruno ne devait pas non plus avoir d’ennuis avec Odile. Pour en être sûr, il suffisait de le regarder, près d’elle, de me souvenir d’un temps où nous avions l’un pour l’autre ce sourire soudé au plomb chaud du silence.

XXVI

Je serai toujours un jobard. Je voyais bien que ça n’allait pas, que Bruno tournait autour de moi, cherchant l’occasion de me dire quelque chose et y renonçant à la dernière minute, selon la méthode : Remets-à-demain-ce-qui-demain-sera-plus-facile. J’avais même cru deviner chez Odile, je ne dis pas une emprise, car elle devenait évidente, mais bien une pression, tout au moins une attente énervée. Il va de soi que, ne sachant aborder personne et détestant en moi cette faiblesse, je la déteste encore plus quand je me sens le bourreau, quand je deviens à mon tour le bonhomme inabordable autour de qui l’on tergiverse et murmure.

Je me disais : « Quoi, les Lebleye feraient-ils machine arrière ? À cause de la situation ? Mais ils l’ont pratiquement acceptée. Songeraient-ils à un autre parti, plus brillant ? Alors ça, mes enfants, vous me la baillez belle, tout Chelles sait que l’agence Lebleye marche mal, qu’elle est âprement concurrencée par au moins cinq autres cabinets. D’ailleurs nous tenons la fille, nous la tenons bien, nous ne lâchons pas ; je n’ai pas du tout envie de voir s’effondrer Bruno, j’ai eu assez de mal à m’efforcer, je ne me vois pas du tout m’efforcer encore pour une autre, plus dangereuse et voleuse d’enfant que cette petite, après tout convenable, mesurée, capable de faire l’affaire, de ne pas mettre en morceaux la famille. »

Une inquiétude m’avait encore traversé : « Aurait-on eu vent, par hasard, de l’origine un peu particulière de Bruno ? D’abord, on ne peut pas le lui reprocher. Si quelqu’un a le droit d’avoir la salive amère à ce sujet, c’est moi et moi seul, qui depuis longtemps ne l’ai plus. Ensuite, je ne vois pas comment on saurait ; il n’y a que trois témoins, dont un vient de mourir et je réponds des deux autres, murés depuis quinze ans dans leur précieux silence. Du bon, du très bon acte de naissance que nous possédons, nul ne nous ferait démordre. » Je ne voyais pas, je ne vois jamais. J’étais prêt, en tout cas, à défendre mon fils…

Et voilà que, légèrement en retard et se brûlant pour avaler son petit déjeuner, Bruno laisse tomber son bol qui par miracle ne se casse pas, ne lui répand même pas son chocolat sur les pieds. Pourtant il jure, se baisse, ramasse le bol et d’un geste excédé le renvoie s’écraser sur le carreau. Laure, qui repassait le linge de Louise — car Louise lui envoie son linge ! — se baisse à son tour, ramasse les morceaux devant son neveu et dit, avec un calme plus vexant que tout reproche :

« Il y a quelque chose qui ne va pas, mon petit. »

J’enchaîne :

« S’il y a quelque chose qui ne va pas, tu pourrais peut-être le dire, Bruno. »

Retraite arabe. À la porte, Bruno se retourne :

« Excuse-moi, dit-il, je craignais que ça te hérisse. Nous en parlerons à midi. »

Laure attend que le bruit de ses pas décroisse, reprend son fer et l’enfonce dans une manche de chemisier, qui se met à fumer.

« Sortir tous les jours ou presque avec une jeune fille, dit-elle, et savoir qu’on l’attendra trois ans, il y a de quoi travailler un garçon.

— Et vous croyez… ?

— … qu’il va vous demander de hâter ce mariage, oui, j’en mettrais ma main au feu.

— Avant même d’avoir fait son service ! Qu’il n’y compte pas », grogne M. Astin.

Entracte. Je passerai mon humeur sur mes cancres. Bruno qui de Neuilly-Plaisance n’a pas trois kilomètres à faire et revient déjeuner avec sa tante, a oublié que d’ordinaire je ne rentre pas avant le soir. Mais je rentrerai tout exprès. Bruno attaque déjà l’escalope.

« Alors ? dit le père.

— Écoute, Papa, laisse-moi finir », dit le fils, la bouche pleine.

Quatre coups de fourchette, Bruno s’essuie les lèvres, boit, se ressuie, c’est un garçon bien élevé.

« Écoute, Papa… »

Je ne fais que cela, de l’écouter ; Laure aussi, qui mâche presque sans remuer le menton. Enfin la bonde saute et fuse une petite homélie, qu’on a dû préparer, entre deux mandats-cartes.

« Écoute, Papa, voilà, je suis nommé maintenant, je gagne ma vie. Bien sûr, ce n’est pas le Pérou, et il n’y a pas de quoi me vanter, mais dans quelques années, si j’ai pu continuer mon droit, si je réussis l’École Sup, je passerai dans les cadres… »

Préambule. Rien à faire avec le sujet : nous savons tout cela. On insiste pourtant tandis que je chipote dans le ravier. On me fait briller les titres qui flamboient au-dessus du peuple des blouses grises, dans la poussière des bacs à paquets, des casiers perforés, des petits sacs à sous-caisse : contrôleur, inspecteur, rédacteur, receveur et, pourquoi pas, puisqu’il y en a, directeur. Mais Bruno est modeste et, dans cette modestie, pratique :

« De toute façon, si je bute, dès que je serai commis principal, je demanderai une petite recette. Avec les remises, ça devient intéressant…

— Bref… ? dit papa.

— Bref, répète Bruno sans ironie, puisque je suis dans la filière, je ne vois pas pourquoi nous attendrions, Odile et moi. »

Laure ne bouge ni ne cille. Pas plus que moi. Bruno se fait tentateur :

« Que je me marie ou non, ça ne change rien. Nous pourrions loger ici, avec toi. Odile travaillerait…

— Et vous laisseriez le ménage à votre tante ? demande soudain M. Astin, pointu.

— Mon Dieu, dit Laure, s’il n’y avait que ça !

— Et vous parasiteriez la famille, reprend M. Astin, sévère, vous la parasiteriez gaiement, comme le fait normalement un enfant, mais comme il n’est pas d’usage que le fasse un homme, quand, prenant femme, il prend ses responsabilités ? Là-dessus encore, passons, je ne suis pas chien. Mais tu crois qu’avec tes moyens, une fois marié, tu ferais ton droit, ton École Sup, ou quoi que ce soit ? J’en ai connu des pressés, fous de petites bien sages, qui les ont épousées trop vite, en se jurant de continuer leurs études, avec plus de cœur que jamais, n’est-ce pas, et qui se sont enlisés dans leur lit, puis dans le boulot, la bricole, les fins de mois, les mille emmerdements du quotidien. Sans compter les braillements ! Les petits ménages, qui veulent hâter leurs grandes amours, ils les hâtent si bien, en effet, qu’ils se retrouvent très vite sur un tas de couches sales. »

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