Hervé Bazin - Lève-toi et marche

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Lève-toi et marche: краткое содержание, описание и аннотация

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« Non, je ne suis pas, je ne serai pas une infirme ordinaire, que mon orgueil bouleverse mes défaillances ! » Ordinaire, la vie de Constance, vingt ans, ne le sera pas. Paralysée, elle aura une influence décisive sur les êtres qu'elle a choisis pour agir à sa place. Mais le mal dont elle est atteinte empirera et, malgré sa volonté farouche, il ne lui sera même pas accordé de vivre par personnes interposées.
Contre une morale formelle et consacrée, Constance est le champion de la sincérité et de la générosité constructive. Elle incarne le courage personnel, et se raillant elle-même avec un désespoir discret, elle remplace ce premier devoir humain : dominer les servitudes du destin.
Courageux, poignant, tendre et sensible,
est un des grands romans d'Hervé Bazin.

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— Mais c'est Nouy ! Que fait-il là ? Vous n'êtes tout de même pas venue avec lui ?

La voix de Pascal, qui vient d'apercevoir Serge derrière la vitre, est brusquement devenue dure, sèche, fort peu apostolique. Il rougit et son nez, en se plissant à la racine, fait bouger ses lunettes. Ses mains froissent son drap, devant lui. Je fais un petit signe amical, qui peut s'adresser à l'un et à l'autre, qui peut vouloir dire : « Du calme » aussi bien que : « Attends-moi encore une minute ! » Puis je m'explique tranquillement :

— Serge nous a amenées en auto. Il n'a pas osé entrer. Cela valait peut-être mieux : on ne tire rien des gens qui font figure d'accusés.

— Mais enfin, s'écrie le pasteur, je ne vous comprends plus, Constance. Après ce que Nouy nous a fait ! Vous n'allez pas me dire que vous le revoyez, que vous le soutenez. Vous ne pouvez pas à la fois vous intéresser à lui et à…

Il n'ose achever : « … à moi ». Mais ses yeux deviennent durs. Pourtant ils ne m'empêcheront pas de me sentir très à l'aise. J'ai pour moi la loi et les prophètes, mon petit pasteur !

— Je ne soutiens pas Nouy. Je le retiens. J'essaie de le retenir. Sur un autre plan, je fais un peu votre boulot. Vous me comprenez ?

— Non, dit Pascal.

Allons-y d'un morceau de bravoure ! Pas moyen de faire autrement. Rendons-lui sa monnaie.

— Si, mais vous êtes rancunier. Du moins Pascal Bellorget est rancunier. Car, professionnellement, le pasteur de Charonne ne peut pas l'être, le pasteur de Charonne est d'accord avec moi. Il aurait peut-être fallu attendre un peu, je vous l'accorde. Mais je ne peux pas attendre. Pour ne rien vous cacher, ceci est probablement ma dernière sortie… Si, si, vous le savez bien. Alors j'essaie de mettre les bouchées doubles, de rattraper quelques bévues… Ah ! je n'ai pas fait de miracles ! On ne fait jamais de miracle. Et j'ai été ridiculement présomptueuse. Mais ce qu'il y a d'épatant dans ce monde, c'est que rien n'y est jamais définitif, le succès comme l'échec. Je vous avoue même que ça m'embêterait de le quitter pour cet autre monde qu'on dit meilleur et où il n'y aura plus rien à faire qu'à ouvrir ses quinquets sur des perfections immobiles. Si j'étais ange, je serais jalouse des hommes… Le mot « mieux » ne les réchauffe pas, eux !

Encore hostile, Pascal m'observe avec attention.

— Il y a un cantique, dit-il, qui exprime un peu cette idée-là. Mais ce n'est qu'une pieuse boutade.

Son sourire trop mince s'élargit peu à peu. Mais la canine y reste plantée.

— Et je ne crois pas, dit-il encore, que ces choses souffrent la plaisanterie.

— Les visites sont terminées, messieurs-dames ! proclame une infirmière qui passe, importante, un galon sur le front et les mains dans les poches de sa blouse, à l'exception des pouces dont saignent les ongles carminés.

— Au revoir, murmure Pascal avec une réticente douceur.

* * *

Troisième transport. Troisième démarrage. La parole reste à la Buick. « Et maintenant, à la maison ! » ai-je crié, exactement comme l'acteur doit crier : « Et maintenant à la tour de Nesle ! » Pauvre allégresse. En fait, je suis assez perplexe. Je réfléchis, enfouie sous mes couvertures.

— Pas froid ? lance Serge, qui est toujours aux petits soins et qui me surveille, dans le rétroviseur.

Son regard semble dire : « En voilà une qui ne nous enquiquinera plus très longtemps. » Aujourd'hui, toutefois il n'y coupera pas.

— Dis donc, Serge…

Ce préambule ne lui dit rien qui vaille. Il accélère, il corne longuement.

— Tu n'étais pas un peu amoureux de Catherine ?

— C'est bien le moment d'en parler !… Tu te fous de moi ?

Mathilde se retourne et fronce les sourcils. Ce que je peux être gaffeuse, n'est-ce pas !

— Après la connerie qu'elle vient de faire !… reprend Serge, pesant sur le gros mot.

— Tu aurais préféré qu'elle la fasse avec toi ! Je sais. Elle aussi du reste.

Feu rouge. Stop. Ce répit permet à Serge de se retourner à son tour. Il a l'air furieux. Mais ce que je cherchais tout à l'heure sur le visage de Pascal se trouve sur le sien. Ai-je raison ? Une demi-putain, un demi-escroc, ça irait bien ensemble. Blanc sale et vilain noir donnent du bon gris. Histoire très morale. Je n'ignore pas que si Pascal m'entendait penser il hurlerait : « Vous ne faites pas de morale, malheureuse ! Vous faites de la fantaisie. » Bien possible. Et zut, au surplus ! Je ne suis pas philosophe. Je n'entortille pas les mots.

— Elle a osé te dire ça ?

— Non, bien sûr. Mais…

Feu vert. Vert espérance qui n'a pas fini de lui clignoter dans l'œil. Serge est bien obligé de repartir, de faire face en avant. Ce qui me délivre. Ouf ! je ne trouvais plus de mots. Faut-il qu'il ait envie de ce mensonge, pour ne pas se rendre compte à quel point il était mal ficelé ! Il l'a avalé tout rond, alors qu'il me reste en travers de la gorge. Cette bonne gueule épanouie que je vois dans la glace, je lui flanquerais des claques avec plaisir. Mais silence, silence ! Ne sortons plus d'autres énormités. Regarde les rues, Constance. Regarde les passants, les étalages, les arbres, les voitures. Pour la dernière fois. Avec un déchirant sentiment d'adieu.

XXVI

— Elle est revenue, ta Cathie-catin !

— Vous êtes sûr ?

Le père Roquault, douze doigts en l'air, le cou hissant haut un profil encore jaune, me crachote des confidences. Depuis quelques jours, il se lève, passe des heures auprès de son rideau. De temps en temps, de préférence lorsqu'il vient d'entendre Mathilde dégringoler l'escalier, il tape trois coups dans la cloison, ce qui signifie : « Qu'attends-tu pour venir me voir ? » Cette fois, il s'est glissé jusqu'à moi :

— Rien ne m'échappe, tu sais. De mon poste de guet, je l'ai vue passer derrière sa fenêtre, en pyjama bleu. Il s'agit bien d'elle. Sa sœur porte des chemises de nuit et elle n'a pas…

Geste des deux mains, pour soutenir quelque chose à la hauteur des pectoraux.

— Qu'est-ce qu'on fait ? ajoute-t-il.

Le père Roquault second secrétaire de la S. S. M., voilà qui est bien drôle ! Si j'attendais une aide de ce côté-là ! Je feins l'ignorance pour ne pas lui enlever son aigre joie de nouvelliste, pour le maintenir en appétit. Mais il faudra être prudente. Ce damné petit vieux commence à fourrer le nez dans mes affaires exactement comme je fourrais le mien dans celles des autres. Sans en avoir été prié, il se mêle de tout, il s'informe, il commente, il prend parti. Qu'il me souffle mes pions aux dames, soit ! Pas ailleurs. Car il joue, lui, il s'amuse. Moi, je ne joue plus. Et il le sait très bien, que je ne joue plus ! Il me l'a dit lui-même. Enfin ! Peut-être m'est-il utile à mon insu ; peut-être m'a-t-il été donné, en dernière heure, pour m'interdire la pose, pour me redonner ce goût d'accommoder les choses sérieuses à la vinaigrette. Mais qu'il est crispant ! Ecoutez-le !

— Il faut la consoler, hein ! Quand je l'ai aperçue, Troulala, cette fille sensible versait des torrents de larmes… Officiellement, elle pleure son film. Ma soigneuse, qui est une amie de la concierge d'en face, m'a raconté que Mme Rumas se plaint à tout le quartier : « Figurez-vous que cet affreux Nacrelle » a retiré son rôle à ma fille pour le donner à une » petite intrigante… » Moins jobarde que complaisante, la bonne perceptrice ! Il est vrai que dans sa jeunesse elle aurait passablement…

— Ah ! cessez d'abîmer tout le monde, père Roquault.

Le vieux ricane, mais cesse de danser autour de mon fauteuil. Père Roquault… Dans ma bouche, maintenant, c'est une apostrophe. Soudain, il me prend une main, la gauche, celle qui est encore vivante ; il la tapote entre les siennes, il minaude :

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