Hervé Bazin - Un feu dévore un autre feu

Здесь есть возможность читать онлайн «Hervé Bazin - Un feu dévore un autre feu» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1980, ISBN: 1980, Издательство: Éditions Le Livre de Poche, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Un feu dévore un autre feu: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Un feu dévore un autre feu»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un feu dévore un autre feu, un grand roman d'amour, un drame de la passion, enchâssé dans un drame social dont les vingt dernières années nous ont fourni de bouleversants exemples. Imaginaire, se déroulant dans un pays non précisé, en vingt-six jours, cette histoire, où l'amour triomphe malgré tout, emprunte ses passages les plus intenses au tragique le plus réel de notre temps.

Un feu dévore un autre feu — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Un feu dévore un autre feu», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Passons, Olivier, voulez-vous ?

Olivier ne broncha pas. Cette manie qu’il avait de rouler lui-même ses cigarettes, de les enduire pensivement de salive, c’était aussi pour M. Mercier une façon de mimer la bonhomie. Premier point, la note de service : valable pour tous, n’est-ce pas ? Et maintenant, voyons, de quoi s’agissait-il ?

— Je vous ai fait venir tous les deux, reprenait le patron, pour examiner le cas d’Alcovar et de son amie. Aucun problème pour Maria que personne ne recherche : à condition de ne pas avoir entre-temps été convaincue du crime d’assistance à un ennemi public, elle pourrait quitter le pays sans notre aide. Mais Alcovar, lui, risque de nous rester sur les bras avec une dizaine de notables pour qui je n’arrive pas à obtenir des sauf-conduits. Du moins sans contrepartie. La Junte s’est aperçue qu’en lâchant des ennemis jurés, elle courait le risque de voir se former un gouvernement légal en exil. Désormais elle négociera chaque tête, âprement.

— Zut ! dit Selma. J’aimerais pouvoir souffler.

— J’entends bien, fit M. Mercier. Dans ton état, l’héroïsme est déconseillé.

Il grattait du briquet. Un fil bleu se mit à monter de la cigarette et c’est un coin de bouche qui ajouta :

— En ce qui concerne le sénateur, le nouveau ministre de l’intérieur, son ennemi personnel, vient de lui retirer sa nationalité. Il le fait également bénéficier d’une procédure chère à nos conventionnels : la mise hors la loi. En vertu de quoi n’importe qui, pour toucher la prime, peut maintenant se contenter de l’abattre. Pour le sauver je ne vois qu’une solution : nous adresser aux Américains.

— Quoi ! fit Olivier.

— Enfin, réfléchissez, Legarneau ! Leur intervention a été si voyante qu’ils ont besoin de se dédouaner. La Junte n’a rien à leur refuser et je suis à peu près sûr qu’ils sauteront sur l’occasion.

— Mais vous craignez, dit Olivier, suave, que l’intéressé refuse l’aide de ceux qui l’ont d’abord enfoncé et vous allez nous demander de le convaincre.

— On ne peut rien vous cacher…

Le téléphone sonnait. M. Mercier décrocha :

— Oui, dit-il, il est chez moi, je vous le passe… Olivier, le standard vous cherche, il paraît que c’est urgent.

Et renvoyant de la fumée par le nez il considéra d’un air curieux son conseiller qui, l’ébonite sur l’oreille, semblait soudain changé en statue de sel.

*

Il y avait de quoi. Au bout du fil une voix connue, commettant une énorme imprudence, débitait :

— Allô, monsieur Legarneau ? Je suis Maria, la jeune fille au pair que vous avez engagée. Excusez-moi, je crois nécessaire de vous prévenir de ce qui vient d’arriver à M me Fidelia, votre domestique.

— Une seconde ! On m’appelle sur une autre ligne, fit Olivier, commençant à comprendre.

Il plaqua une paume sur l’appareil avant de jeter :

— Prenez l’autre écouteur. Vite ! C’est Maria : elle use d’un stratagème pour dérouter la table d’écoute.

Puis il retira sa main :

— Vous disiez, mademoiselle ?

Tête couchée, M. Mercier tirait une lippe, branlait du chef pour approuver Selma qui, d’un geste vif, venait d’appuyer sur le bouton de l’enregistreur. La voix reprenait :

— Oui, monsieur, je suis Maria, la jeune fille au pair que vous avez engagée. Je suis arrivée vers midi, comme prévu, juste à temps pour voir sortir de chez vous trois messieurs dont un grisonnant, assez petit, un médecin sans doute, et deux autres, plutôt grands, qui transportaient une jeune femme évanouie et l’installaient sur la banquette arrière d’une voiture. J’ai pensé qu’il s’agissait de M me Fidelia.

— Vous ne savez pas vers quel hôpital ils l’ont emmenée ? dit Olivier, entrant dans le jeu.

— Non, monsieur, je n’ai pas pu atteindre la voiture avant son départ. Il ne s’agissait d’ailleurs pas d’une ambulance, mais d’une voiture-radio. J’ai seulement pu entendre le médecin crier dans l’appareil de bord : « Ici Prelato, affaire réglée, nous arrivons. »

— Prelato ? Vous êtes sûre ? Vous auriez dû me prévenir tout de suite, dit Olivier.

— Je regrette, monsieur, j’hésitais. Je suis entrée dans la maison par l’arrière avec la clef que vous m’aviez remise. J’ai achevé le ménage et commencé à laver le linge qui traînait. M me Legarneau m’avait dit qu’elle essaierait de passer vers une heure avant de reprendre son travail. J’attendais…

— Excusez-la : elle a été retenue, dit Olivier. Et ne vous inquiétez pas, je vais faire le nécessaire.

M. Mercier avait déjà raccroché son écouteur, stoppé l’enregistrement, jeté son mégot dans un cendrier à pied dont il actionnait le tourniquet, le front barré d’un long pli creux :

— Qu’ont-ils contre cette fille ? demanda-t-il.

— Son mari, je le sais depuis peu, était secrétaire de cellule, dit Selma.

— Nous y voilà ! reprit l’ambassadeur, presque guilleret. On veut compléter votre dossier. Ces gens-là sont vindicatifs en diable. Un attaché mexicain a déjà été déclaré, hier, persona non grata. Bien sûr, c’est à moi de jouer. Je vais tonner un peu et m’étonner beaucoup… L’affaire est trouble et j’obtiendrai sûrement que Prelato s’en tienne là. Par prudence, néanmoins, puisque nous sommes vendredi, je vous expédie d’autorité chez moi, au bord du lac, avec Vic et Selma. Vous rappellerez Maria pour l’avertir de votre absence, sans autre précision… Chapeau ! Cette fille a du sang-froid.

— On n’a pas trouvé le sénateur, dit Selma. Mais que fera-t-il sans nous ?

— Si ton frigo est vide, il jeûnera ! De banquet en banquet, il arrive que j’en rêve ! conclut M. Mercier, tapotant sa bedaine.

XIII

C’est Maria qui, au petit matin, s’est écriée :

— Tout va bien. Jamais nous n’avons été plus exposés…

Et c’est vrai. Même si la perquisition ne doit pas se reproduire, reste que l’attention, la malveillance sont attirées sur cette maison. Reste que, si la police enquêtait sur elle, Maria serait bien empêchée de dire où et pourquoi elle avait un moment disparu. Et puis il y a le téléphone dont l’insistance ressemble à une surveillance : il a déjà sonné six fois, mettant à l’épreuve les nerfs de Maria, obligée de répondre d’une voix neutre, ancillaire, que non, ce n’est pas M me Legarneau, partie pour plusieurs jours à la campagne, qui est au bout du fil ; que non, ce n’est pas non plus Fidelia, malade, mais Maria, sa remplaçante, trop nouvelle pour en savoir davantage.

Elle ne ment pas. Où sont les Legarneau ? Combien de temps vont-ils rester absents ? Mystère. Vont-ils d’ailleurs pouvoir rentrer ? Et s’ils ne rentrent pas que vaudra ce refuge ? Là, ce n’est plus un mystère. Ce sera la fin de l’aventure. Mais sans doute s’habitue-t-on au pire. Le recours contre l’insupportable vient de son excès même, au-delà de quoi, si nous sommes en vie, c’est ce miracle qui prime. Mais qu’a-t-il donc Manuel ? L’air détendu, il fredonne — faux, du reste — en compulsant ses notes. Mais qu’a-t-elle donc, Maria ? Elle a osé s’esclaffer lorsque à la télévision — livrant une fois de plus leurs visages à des millions d’amis silencieux, mais aussi à des milliers de délateurs possibles —, l’annonceur a fourni la liste de vingt citoyens déclarés apatrides et de onze autres réputés hors-la-loi. Quand il a ajouté que les primes de capture allaient être triplées, elle a même frisé la plaisanterie de mauvais goût :

— C’est trop peu ! Mais si vous poussez jusqu’au milliard…

Peu après elle a resserré d’un cran la ceinture de Manuel en lui expliquant que, Selma faisant son marché le samedi matin et n’ayant donc pu s’y rendre, il n’y avait plus rien sur les claies nickelées du réfrigérateur. Puis elle s’est mise à danser devant le buffet, toute rose et disant qu’après tout c’était très bien comme ça, qu’il restait du lait en poudre, du sucre et de la farine, qu’on mangerait de la galette avec des olives et des anchois, puisqu’il restait aussi sur la planchette, au-dessous du bar, les amuse-gueules de l’apéritif.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Un feu dévore un autre feu»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Un feu dévore un autre feu» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Un feu dévore un autre feu»

Обсуждение, отзывы о книге «Un feu dévore un autre feu» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x