Caryl Férey - Pourvu que ça brûle

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De la Nouvelle-Zélande à l'Australie en passant par l'Indonésie, la Jordanie, le Chili ou les Etats-Unis, un carnet de route très rock, l'autoportrait en noir et blanc de l'auteur de
et
, Caryl Férey, chantre du thriller engagé, avec qui la réalité devient fiction survoltée.
Caryl Férey a grandi en Bretagne, près de Rennes, une terre qu'il aime pour ses côtes déchiquetées, ses concerts dans les bistrots et ses tempêtes. Grand voyageur, il a bourlingué en Europe à moto et fait un tour du monde à 20 ans. Depuis, il n'a plus cessé de le parcourir. En 1998,
a marqué ses débuts d'auteur de polar. Suivront
(grand prix des lectrices de Elle policier, prix Quais du polar, etc.), adapté au cinéma, et
, paru en mars 2016.

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2

« Quand tu dis que tout est interdit, on pense à des choses assez anodines… en tout cas généralement moins “répréhensibles” que consommer ou vendre de la drogue », me fait fort justement remarquer mon éditrice. Celle-ci ne se drogue pas, je tiens à le préciser. Il reste que, quand on est rock à vingt ans, on s’attache plus à savoir si on peut « cracher à la gueule de tout ce système » (Trust) et fumer un petit joint de temps à autre plutôt que de traverser sur les passages cloutés. En Nouvelle-Zélande par exemple, le barman du Cornerbar m’avait invité à plonger en tuba dans une réserve où s’ébattaient les poissons après un pique-nique au gin-tonic et à l’herbe locale. J’en avais vu de toutes les couleurs. À Singapour, c’était le cachot direct.

3

« Ça sonne vraiment bien mais le sens ? À cette époque Cantat ne dit pas tes mots, comment les déchirerait-il ? » se demande mon éditrice, qui connaît pourtant ses chansons par cœur. Eh bien, quand on écrit pendant des années huit heures par jour avec la même voix à bloc dans les tympans, les mots prennent son émotion, sa puissance évocatrice, son « son ». Alors oui, la voix de Cantat chez moi déchirait tout, mes livres sont pleins de ces petits papiers éparpillés.

PS : on notera au passage que les réflexions de votre éditeur vous poussent à préciser ce qui vous semble entendu, et qui ne l’est pas. J’ai la fâcheuse tendance à croire que les lecteurs sont dans ma tête, qu’ils « voient ce que je veux dire », eh bien non, pas forcément.

4

« On se croirait parfois dans SAS ! » commente mon éditrice. À ceux qui seraient choqués par ce type de réflexions, la Bête a l’humour deuxième, voire troisième degré qui, si on le prend au premier, peut le faire passer pour un demeuré raciste, sexiste et inconséquent. Je connais trop les failles de son cynisme pour me laisser berner : on est plus près de Desproges que de Bigard.

5

« Tu n’as jamais croisé de hibou dans la forêt bretonne ? » me taquine mon éditrice. Aucun de la sorte. J’ai beau avoir grandi près de la forêt de Paimpont, je ne me promène pas avec mon petit pot de beurre la nuit dans les bois. Ce n’était pas un hibou à la Walt Disney mais une sorte de grand-duc blanc d’une beauté à couper le souffle, perché sur la branche d’un arbre mort au milieu d’un désert austral tout aussi majestueux. Quelle chance de vivre un moment pareil. À cinq ou six ans déjà, apprenant que le dernier lion d’Asie venait de mourir, je pleurai pendant des heures, inconsolable à l’idée qu’un tel animal n’existerait plus jamais. Je voulais être Daktari, le vétérinaire des bêtes sauvages de la série télévisée, me marier avec une lionne, chasser les braconniers (à mort, hein), sauver mes amis les animaux de la folie des hommes.

6

« Tu devrais lire sur ton propre pays ! » me suggère mon éditrice. Le jour où je verrai des jeunes femmes postées tous les dix mètres devant les universités de France et de Navarre, c’est sûr que je me poserai d’autres questions. Si la pauvreté en France pousse certaines personnes à se prostituer pour étudier, on ne peut la comparer à celle qui a détruit la moitié de l’Argentine, les gens se retrouvant du jour au lendemain sans argent ni moyen de le récupérer, les banques ayant fermé en emportant leurs économies. Les Argentins ont été victimes d’un vol organisé, une spoliation à grande échelle par les plus riches, qui n’ont pas hésité à spéculer contre leur propre monnaie avant de rapatrier leurs dollars à l’étranger, les banques et les instituts financiers parmi lesquels l’inévitable FMI. Qu’en bout de course une jeune femme voulant coûte que coûte poursuivre ses études soit contrainte d’écarter les cuisses en se bouchant le nez me révolte. Ce n’est pas une pose de chevalier blanc, juste une douleur partagée et une colère brute.

PS : « Ton éditrice te fait juste remarquer que tu écris parfois de manière trop lapidaire sur ce qui te rend dingue ! » me renvoie cette dernière comme droit de réponse : elle a raison !

7

« Ce qui veut dire ? » demande mon éditrice. Rien, justement. Clope-Dur était dans le dur, il aurait pu parler tout aussi bien chinois, ou avec des lettres de l’alphabet qui n’existent pas.

8

« C’est encore très long et un peu bling bling », apprécie mon éditrice au cours d’une séance de travail. Oui, ce n’est pas tous les jours qu’on se retrouve invité au Festival de Cannes quand on vient d’un bled où les notaires ont la classe d’une andouillette. Si ce genre d’expérience anthropologique ne vous intéresse pas plus que ça, je vous conseille de filer directement au chapitre suivant, ça se passe en Amérique, avec des Indiens.

9

Lors des corrections de ce présent ouvrage, mon éditrice me fait remarquer qu’il faudrait que « j’arrête de vous en mettre plein la vue » avec mes habitations chics à l’étranger… J’ai dormi dans les champs pendant des semaines en Espagne, me suis réveillé dans une décharge publique au Portugal, sur des plages, des places publiques, dans du foin, sur des potes parfois quand il faisait trop froid (Koala-Grimpant est mon nom d’Indien), sur le sable de différents déserts, des parkings, sous des ponts, des abris de bus, dans un tunnel routier pour me protéger d’un orage de montagne, des cabanes au milieu de la jungle, au bord de rivières, de canaux, de mers, dans des bouges infestés de bestioles, des niches où il ne manquait plus qu’un chien, des lits où l’on préfère se coucher habillé, sur des moquettes douteuses entouré d’inconnus, sous un casino pendant quinze jours, dans une tente déchiquetée sur un ancien terrain militaire à Saint-Servan après le passage de vandales qui avaient aussi déchiré les fringues de nos vacances, aux roues de mon Enfield et dans je ne sais combien de voitures… Maintenant que je ne suis plus au RMI, je peux bien offrir à mes équipiers toujours plus ou moins fauchés quelques jours dans un putain de loft à Santiago ou ailleurs tout en profitant de l’aubaine pour imaginer l’appartement où vit mon héros, non ? « Oui ! » concède mon éditrice.

10

« Nickel ! » s’enflamme mon éditrice. Après toutes les versions boiteuses que j’ai proposées — des mois que nous sommes sur ce projet de livre un peu hybride —, ça valait le coup de se creuser la tête ensemble. Je crois qu’on va aller boire un verre en terrasse pour fêter ça, tant qu’il fait beau et qu’on est vivants…

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