Caryl Férey - Condor

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Condor: краткое содержание, описание и аннотация

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Condor Condor Condor Caryl Férey vit à Paris. Après s'être aventuré en Nouvelle-Zélande avec sa « saga maorie » (
et
), en Afrique du Sud avec
(récompensé entre autres par le
en 2008 et adapté au cinéma en 2013) puis en Argentine avec
, il nous entraîne avec
dans une exploration sombre du Chili, dans une course-poursuite sanglante transfigurée par l'amour. Le nouveau roman de Caryl Férey nous fait voyager et frémir autant que réfléchir et nous rappelle, s'il le fallait, que l'auteur s'est imposé comme le maître du thriller des grands espaces et de l'ailleurs.

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— Non… (Schober secoua la tête.) Non, il faut que je finalise l’affaire, c’est l’histoire de vingt-quatre heures. Je signe ces fichus papiers, après on verra comment récupérer Andrea.

— Personne ne t’a contacté à son sujet ?

— Un ravisseur, tu veux dire ? Non… Personne.

Porfillo continuait de trouver ça louche.

— Le tueur de la villa a parlé à Andrea avant la fusillade, dit-il. Si elle avait été kidnappée par ce type, ou pour le compte de Roz-Tagle, ils auraient déjà cherché à te contacter.

— Hum… On veut peut-être me laisser mariner, dit Schober, se servir d’Andrea comme moyen de chantage et faire monter les enchères.

Porfillo gratta ses verrues, peu convaincu. Il sentait le coup fourré. Andrea au fond n’avait jamais été qu’une petite pute.

— Il y a une chambre au premier, fit Schober pour marquer la fin de l’entrevue. Tu n’as qu’à t’installer là en attendant le médecin.

Porfillo acquiesça mollement, empoigna son bagage en tenant son doigt blessé contre sa poitrine et racla ses semelles sur les marches comme pour effacer ses empreintes.

Le vent du soir courait dans les feuillus qui ceinturaient le rancho . Gustavo regarda le ciel tomber sur la montagne. Les roches rosissaient au crépuscule et il ne savait plus quoi penser. Où était Andrea ? Pourquoi restait-elle silencieuse ? Qui était le tueur engagé par Roz-Tagle — et dans quel but ? Gustavo se sentit soudain seul, et le mauvais pressentiment ne le quittait pas, comme si tout ce qui arrivait était déjà écrit…

L’appel de la clinique privée le sortit de sa léthargie : l’estomac perforé, Carver n’avait pas supporté le choc postopératoire.

* * *

Stefano chassait les camions sur l’autoroute du Nord, les doublait dans un bruit de tonnerre.

La Panaméricaine qui remontait le couloir chilien s’arrêtait à La Serena : après quoi, un désert accidenté voyait les routiers prendre le pouvoir sur une route étroite, aux virages acrobatiques. Semi-remorques chargés de liquides hautement inflammables dépassant en pleine côte une file de camions cul à cul, convoi doublant dans les lacets de collines vertigineuses à grand renfort de klaxon, en aveugle, en vous frôlant à plus de cent, Stefano grognait des injures face aux embardées suicidaires de ces fous du volant. La fatigue commençait à se faire sentir. Il conduisait depuis des heures, happé par le défilé des bandes blanches, l’esprit en boucle entre deux flashes info à la radio. Toujours pas de nouvelles de la tuerie dans la villa. Porfillo et ses sbires avaient dû nettoyer la place : avec un agent de la DEA sur le carreau, eux non plus ne voulaient pas avoir affaire à la police. Ça ne disait pas si Schober resterait à San Pedro, si Manuela tiendrait sa langue comme elle le lui avait promis…

Elle et Stefano s’étaient séparés après une courte mais intense discussion dans sa voiture. Il lui avait dit ce qu’il savait sur les activités occultes de Schober, son implication dans les meurtres et son intention de le voir finir ses jours en prison. Elle n’avait émis aucun commentaire, se contentant d’opiner. Ils ne s’étaient pas étreints en se quittant, trop secoués sans doute par ce qu’ils venaient de vivre, mais le regard de Manuela le hantait toujours. Pourquoi lui avait-elle sauvé la vie ? Pour se racheter de ses fautes ? Parce que, comme lui, une infime parcelle de son cœur l’aimait encore ? Stefano était bouleversé, par elle, la mort perpétuée dans son sillage. Le monde qu’il s’était bricolé depuis son retour d’exil avait été pulvérisé. Il avait laissé Popper se faire lyncher par les gamins, abattu deux hommes, peut-être trois avec Carver, et il se sentait prêt à en tuer d’autres, qu’importe les conséquences…

Des animitas — « petites âmes » — ponctuaient les bas-côtés, cortège funèbre de sépultures baroques rappelant le prix humain payé à l’expansion d’un pays en perpétuel chantier. À chaque kilomètre ou presque se dressaient des croix blanches et des couronnes de fleurs pour célébrer le dieu du pneu, du gasoil. Stefano se concentra sur l’asphalte, d’interminables lignes droites tirées au cordeau sur un désert de rocaille et de cactus où s’extrayait la première richesse de la nation : les mines du Nord, l’or poussiéreux du Chili.

Il profita d’une station-service pour faire le plein d’essence et d’ empanadas . Gabriela ne rappelait pas. Eux aussi devaient être en route. Stefano était resté évasif au téléphone après la fusillade. Il y avait des douilles de P38 un peu partout sur la scène de crime et il ne voulait pas les mouiller si on l’accusait. Il n’avait pas dit non plus ce que le couple Schober représentait pour lui. Gabriela s’apitoierait sur son destin d’homme floué quand lui avait un goût de sang dans la bouche. Ils étaient convenus de se retrouver à San Pedro d’Atacama, où Schober était parti pour affaires. Pour eux cela seul importait…

D’autres kilomètres se couchèrent sur l’asphalte, le laissant divaguer au fil de ses pensées. Manuela était partout, dans les nuages qui striaient le ciel, les tombes de bord de route, les traces d’accident. Stefano revoyait son visage au moment de se quitter, les larmes qui affleuraient à ses paupières sans dire leur nom et ce dernier regard fuyant dans la nuit de Valparaiso. Qu’en ferait-il ? Le paysage changea sans qu’il y prît garde. Quelques chevaux égarés dans des champs arides broutaient les maigres racines que le soleil épargnait ; d’un côté l’océan Pacifique, les crêtes éblouies des vagues partant en fumée d’embruns, de l’autre des kilomètres de cactus et de poussière. Il entrait dans le grand désert du Nord qui s’étendait jusqu’en Bolivie et au Pérou. Des nids d’arbustes s’accrochaient à la terre, asséchés par le soleil et le sel marin, autant de lagunes vides, domaine des oiseaux et du vent…

L’après-midi s’étirait comme un ruban incandescent. Stefano coupa par le littoral et Taltal, fit une nouvelle pause avant de rejoindre la funeste Ruta 5. Une route superbement monotone, où des larmes de fatigue se mêlaient à d’autres plus anciennes. Les camions par dizaines arpentaient le désert, fourmis guerrières dans une course au profit qui ne faisait pas de prisonniers : des bouts de pneus éclatés jonchaient la route à deux voies, des bouts de ferraille, de carcasses après les freinages d’urgence dont témoignaient les barrières défoncées. Toujours aucune nouvelle de la tuerie chez Schober à la radio… Stefano atteignit Antofagasta avant la nuit, un enfer de baraquements, de machines, de tubes, de cheminées crachant du sable, des camions toujours, lourdement chargés et soulevant des torrents d’air âcre.

Ses yeux le brûlaient. Il dépassa un fort en pneus façon Mad Max, puis le pénitencier austère qui marquait la fin de la zone industrielle ; tombant de fatigue, il loua une chambre à la sortie de la ville.

C’était un hôtel-dortoir pour mineurs conçu comme une prison, avec ses coursives et ses escaliers en fer, ses chambres minuscules et sa télé plantée face au lit simple comme ultime gage d’abrutissement. Le tenancier demanda deux mille pesos pour la nuit, qui devinrent bientôt cinq cents. Stefano avala les restes d’ empanada froids et appela Gabriela. Elle et l’avocat avaient pris un vol pour Antofagasta via Santiago, loué une Mercedes à l’aéroport et ralliaient la petite station balnéaire de Mejillones pour la nuit. Stefano n’épilogua pas au téléphone : le bureau indigène de San Pedro n’ouvrant pas avant le lendemain, ils se donnèrent rendez-vous là-bas à neuf heures et se souhaitèrent bonne nuit.

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