Caryl Férey - Condor

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Condor: краткое содержание, описание и аннотация

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Condor Condor Condor Caryl Férey vit à Paris. Après s'être aventuré en Nouvelle-Zélande avec sa « saga maorie » (
et
), en Afrique du Sud avec
(récompensé entre autres par le
en 2008 et adapté au cinéma en 2013) puis en Argentine avec
, il nous entraîne avec
dans une exploration sombre du Chili, dans une course-poursuite sanglante transfigurée par l'amour. Le nouveau roman de Caryl Férey nous fait voyager et frémir autant que réfléchir et nous rappelle, s'il le fallait, que l'auteur s'est imposé comme le maître du thriller des grands espaces et de l'ailleurs.

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— D’où vient la cocaïne ?

— Je sais pas… Je m’occupe… que des écoutes.

— Tu mens ! Pour quelle officine tu travailles ? (Le canon brûlant toucha sa paupière.) Dis-moi !

— La DEA…

Drug Enforcement Administration , l’agence antidrogue américaine. Stefano grimaça sans relever son arme.

— C’est la DEA qui fournit la coke à Schober ?

— Non… Des lots détournés… confisqués…

— Quel rapport avec Edwards ? Les meurtres ?

— Je… sais pas. I swear

Carver donnait des signes de faiblesse, l’œil vitreux. Stefano se tenait accroupi, l’adrénaline pulsant à pleines veines. Il avait tué deux, peut-être trois hommes si celui-ci venait à mourir. Il songeait à se redresser quand il sentit une menace dans son dos. Trop tard : l’épaule gauche brisée, Oscar Delmonte s’était traîné depuis la terrasse, son revolver à la main maintenant brandi vers l’intrus. Il y eut une seconde de stupeur entre les deux hommes. Stefano s’apprêtait à recevoir l’impact mais la détonation retentit avant que Delmonte ne presse la détente : projeté en avant, le douanier tomba face contre terre et ne bougea plus. Le cœur de Stefano battait à tout rompre : celui de Delmonte avait explosé sous le choc hydrostatique, répandant déjà une petite flaque rouge qui allait grossissant sur le marbre.

Un silence lugubre emplit le grand hall. Andrea se tenait dans l’embrasure de la porte, pâle comme un linge. Elle posa le Glock sur le meuble chinois, sans un mot. Stefano se redressa avec peine, les jambes molles devant la femme qui venait de lui sauver la vie. Elle ne disait rien, choquée par ce qu’elle avait commis. Ça sentait la poudre, la peur à plein nez.

Stefano avança vers Andrea et la prit dans ses bras. Elle tremblait. Elle tremblait contre son épaule.

— Merci, souffla-t-il dans ses cheveux. Merci…

L’espace d’un instant, Stefano ne savait plus s’il serrait Manuela ou la femme de Schober. Un instant seulement : car il ne fallait pas rester là. S’ils avaient l’intention de le liquider, les types de la sécurité avaient dû désactiver les caméras de surveillance avant d’entrer dans la villa mais Porfillo allait demander des renforts. Stefano se dégagea de leur étreinte et regarda Andrea droit dans les yeux.

— Écoute… Un avocat de Santiago enquête sur une affaire de meurtres et de trafic de drogue, une affaire dont Schober est la pierre angulaire. De quoi finir sa vie en prison, lui et ses complices. On n’a pas encore tous les éléments mais tu dois te tenir à l’écart de tout ça… Tu comprends ?

Elle fit signe que oui. Stefano se noyait dans ses yeux.

— Tu connais quelqu’un chez qui tu pourrais te mettre au vert ? reprit-il. Un endroit où disparaître quelques jours ?

Elle réfléchit une poignée de secondes.

— Oui, dit-elle enfin. Oui…

— Schober connaît cette personne ?

— Non… Juste son prénom, répondit Andrea. C’est une amie du tai-chi… Il sait à peine qu’elle existe.

— Bon… Tu as une voiture, j’imagine ?

— Oui.

— Prends-la, dit-il. Laisse-moi ton portable, un numéro où je peux te joindre, et disparais deux ou trois jours, le temps de régler l’affaire. Je te tiendrai au courant. D’ici là, fais la morte.

Andrea releva la tête vers son amour de jeunesse.

— C’est déjà fait, Stefano, murmura-t-elle. C’est déjà fait…

Une larme perlait à sa paupière. La seule qui les trahirait.

Stefano essuya ses empreintes sur le Glock pendant qu’elle enfilait une veste, sans un regard pour les cadavres qui jonchaient le hall.

— Fichons le camp d’ici, dit-il.

8

Porfillo roulait depuis des heures sur la Panaméricaine. Son doigt arraché lui tirait des jurons douloureux et ce n’était pas le paysage de collines désertiques qui allait atténuer son ressentiment. Le tueur dans la villa était un pro. Un type sûrement en lien avec Roz-Tagle. Un messager de la Mort. Dans tous les cas, Porfillo avait préjugé de leur force… « Le fils de pute », répétait-il, sa main gauche cramponnée au volant de la Fiat. La droite pissait le sang. Il serrait le moignon de l’auriculaire dans un mouchoir, la douleur l’élançait et cette saloperie n’en finissait plus de couler.

Porfillo était passé chez lui pour soigner sommairement la blessure, embarquer quelques affaires et des médicaments avant de quitter Valparaiso par la voie express, selon la volonté de Schober, qui s’occupait du reste. Le boss était furieux. L’intervention dans la villa avait viré au fiasco. Durán travaillait sous ses ordres à la sécurité du port, Delmonte à la douane, leur disparition éveillerait les soupçons des flics, et le seul rescapé de la fusillade, Carver, s’il survivait à son opération, serait difficile à rapatrier aux États-Unis. Schober avait envoyé des hommes faire le ménage dans la villa mais, aux dernières nouvelles, Andrea Schober n’était plus là. Elle avait disparu, elle et sa voiture…

Porfillo roulait toujours, fiévreux. Les pilules de speed l’empêchaient de dormir, il avait mal aux mâchoires à force de les broyer et la chaleur ne tombait pas. Prochaine station à cent kilomètres, affichait une pancarte. Il venait de faire le plein, sans rien manger. Les six cafés avalés depuis son départ précipité lui pesaient sur l’estomac, il manquait une phalange à son petit doigt et il avait envie de tuer… Les kilomètres de désert défilaient, monotones, faits d’arbustes rabougris et de bétail rachitique cuisant dans les enclos de fermes plus ou moins à l’abandon. Il y avait toujours un terrain vague à la sortie des rares villes croisées, des graffitis sur des murs à demi écroulés, des gens par terre qui vendaient des rebuts sur des couvertures, des boissons dans des glacières, un pays de gueux dressés à coups de trique. Le soleil poussiéreux n’arrangeait pas l’impression de déshérence.

Porfillo passa Coquimbo, Rio de Janeiro miniature avec sa croix blanche érigée sur la colline, et poursuivit sa route sur la Panaméricaine.

La population se raréfiait à mesure qu’il s’enfonçait dans le désert, quelques granges bancales accablées de chaleur, du vide au kilomètre, un champ d’éoliennes surgissant au sommet des collines, l’air sec dans l’habitacle de la Fiat et toujours cette foutue ligne droite qui l’hypnotisait. Porfillo ébroua sa carcasse, les yeux brûlants de fatigue. L’overdose de café-machine n’en finissait plus de lui tordre le ventre. Il fallait qu’il chie. Une envie pressante. Dans ces cas-là, il pensait à autre chose, sa maîtresse, Mónica, qui s’inquiéterait peut-être de son absence au port, à sa passion pour le football. Le Chili avait été bon lors de la dernière Coupe du monde, il pensait aux buts marqués en serrant les fesses, 3–1 contre l’Australie, 2–0 contre l’Espagne, l’honneur du pays quand ils s’étaient qualifiés pour les huitièmes de finale, puis cette défaite glorieuse contre le Brésil organisateur, 1–1 avant la fatidique série de penalties. Et puis la Copa América…

Une aire d’autoroute se profila enfin. Il ralentit sur la file de droite. La station semblait fermée depuis le vingtième siècle mais il y avait une cahute un peu plus loin qui vendait des viennoiseries et des sandwiches pour les routiers de passage. Porfillo bifurqua et gara la voiture sur l’espèce de parking prévu à cet effet, près des deux gros bahuts qui prenaient le soleil du désert.

Il boutonna sa veste pour cacher l’arme à sa ceinture et poussa la portière de la Fiat. Un vent chaud le cueillit aussitôt.

— Putain…

Il marcha jusqu’aux routiers accoudés au comptoir, qui conversaient à l’ombre du boui-boui. Deux moustachus bedonnants. En cuisine, un édenté et sa femme s’activaient autour du four à micro-ondes. Au menu du jour, pain et fromage fondu. Porfillo s’adressa au vieux sans un regard pour sa pomme pourrie de femme et les deux sangliers qui se détendaient après les kilomètres de poussière avalée.

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