Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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L’image d’Edwyn disparut.

Elle fut remplacée par celle d’un autre homme, beaucoup plus jeune celui-ci, une sorte d’éphèbe aux boucles blondes. Entouré d’un halo de brume, le garçon aux cheveux d’or regardait John avec de grands yeux envieux. Plus loin, la mer battait la plage. Allongé dans le creux d’une dune où il somnolait, John revisionna le visage de l’éphèbe au-dessus du sien… Si près… Si près qu’ils s’embrassèrent. John enfonça ses mains dans le sable, asphyxié par l’air marin. Au loin, la mer cognait la plage : impossible d’entendre les pas de la jeune fille qui cheminait jusqu’à ce coin de dune. Surplombant le nid de sable au creux duquel les jeunes amants s’enlaçaient, Betty avait retenu un cri. L’éphèbe, couché sur John, ricana. Les traits poupins de la gamine faisaient peine à voir mais il riait toujours. Secouée par les spasmes de sa souffrance, Betty se griffa le visage pour ne pas croire ses yeux maudits. John voulut se lever, crier, nier la vérité au monde qui ne l’écoutait pas, mais Betty n’entendait plus rien. Foudroyée en plein vol, elle disparut de son piédestal. John tenta alors de se lever mais l’éphèbe le maintenait sous lui. Ses lèvres grimaçaient mais dans le souffle du vent, son cri n’était qu’amour aphone. Quand il se dégagea enfin, Betty avait disparu dans les flots…

John fut réveillé par un autre cri : celui d’Edwyn. D’un geste brusque, le mari d’Eva avait d’abord voulu ouvrir la chemise de John mais il s’était soudain rétracté sous le coup d’une douleur inattendue. Les yeux ronds, Edwyn regarda sa main entaillée. Il chercha par terre et trouva la lame de rasoir, encore retenue par une chaîne d’argent brisée.

— Mais qu’est-ce que c’est que ça ?! glapit-il. Une lame de rasoir ! Mais tu es fou ou quoi !

Hagard, John répondit par des balbutiements où de plates excuses s’escrimaient en vain. Voyant son embarras, Edwyn lâcha d’une voix blanche :

— Bon, ce n’est pas grave. Monte là-haut. Je vais nettoyer ça et je vous rejoins.

John tituba jusqu’à l’escalier. Edwyn se tenait la main en maugréant. La blessure était superficielle mais il saignait beaucoup. Il ramassa la lame et fila vers une des salles de bains de la maison.

John s’ébroua, saisit la bouteille de whisky et, agrippé à la rambarde, monta l’escalier. Il faisait un effort terrible pour rester lucide mais le fiel du souvenir s’était immiscé en lui. Il faudrait payer pour ça.

Eva était allongée sur le couvre-lit. Elle grelottait dans son peignoir. La bouteille à la main, John réajusta sa chemise tachée de sang. À son regard vitreux, Eva comprit que quelque chose n’allait pas.

— John, qu’est-ce qui se passe ?

— Rien… Rien.

Mais ses yeux n’avaient pas de cible : ils bougeaient sans cesse, incapables de définir une limite. John s’assit sur le bord du lit. Ses mèches retombaient sur son front en sueur. Eva écrasa sa cigarette et posa la main sur son épaule.

— John, parle-moi. Que s’est-il passé ?

La tête lui tournait.

— Je t’assure, tout va bien. Juste un petit problème, mais rien de grave, rien…

Il posa la bouteille de whisky sur la table de nuit. Eva découvrit les taches rouges sur sa chemise.

— Que signifie tout ce sang ? (Comme il ne répondait pas, elle insista :) Et Edwyn, où est-il ?

— Il… Il arrive. Ne t’en fais pas. Je… Eva, je t’aime.

Ses pupilles flottaient dans le mouillage de ses yeux clairs.

Eva retira la chemise de son amant et se cala contre lui. Elle aima le contact de cette peau contre la sienne, ce torse qu’il lui offrait comme une tombe tiède au creux de son épaule. Elle murmura :

— J’ai peur. Peur de toi, peur de lui, et aussi de moi.

Elle avait les yeux mouillés, deux mers.

— Ne t’en fais pas. Ne…

Edwyn entra dans la pièce, un pansement autour de la main. Il émit un ricanement d’ivrogne à la vue des deux amants.

— Alors, les amoureux, on n’est pas encore couché !

Edwyn ne portait rien d’autre qu’un kimono de soie couleur pêche, kimono qu’il ôta sans plus tarder. Son sexe était dur, gros. Il glissa sous les draps et invita sa femme à le suivre. Eva refusa d’abord d’enlever son peignoir mais son mari le tira brusquement, laissant poindre deux petits seins ronds. Eva grimaça. Des larmes de honte montèrent à ses yeux. Edwyn lança à leur invité :

— Sacrée paire de miches, hein !

Mais John ne l’écoutait pas. Avec des gestes mécaniques, il retirait ses affaires. Une fois nu, il resta assis sur le bord du lit, sans bouger. Edwyn le prit par la main, ouvrit les draps en grand et le tira vers lui. À ses côtés, Eva, humiliée, ne disait plus un mot.

Edwyn bandait. Il attira la main de John sur son sexe. Le contact était chaud. Les doigts de l’homme tremblaient. Dans sa tête, plus rien n’existait. Il y avait cette musique, là-haut, et le bruit des vagues, là-bas, le visage de Betty au loin, déchiré de larmes, l’éphèbe qui ricanait et les cheveux blonds qui se perdaient dans la tempête… John était maintenant sous les draps, sujet aux caresses intimes d’Edwyn, trop ivre pour s’embarrasser de timidité. Eva, elle, ne disait rien, pétrifiée à demi nue près de ces hommes obscènes. Elle aurait voulu pleurer mais elle ne savait pas le faire. Les caresses d’Edwyn devinrent plus osées tandis qu’il se rapprochait du sexe de John. Sa bouche courait sur son ventre tendu sans rien deviner des démons qui le possédaient.

Une fosse à ciel ouvert. Sang des hommes. Coulant sur la mer. Le sable battu par les vents. Jeunesse.

Gaspillage. Betty. John qui serre de toutes ses forces le cou de l’éphèbe, et lui qui continue de rire comme si sa poigne n’avait aucun effet sur lui, John serrant plus fort, des larmes plein les yeux, John qui broie le cou du démon, ses doigts qui se plantent dans sa glotte, s’enfoncent, triturent, appuient encore ! encore ! et l’autre qui rit toujours, qui rit jusqu’à en perdre haleine, et John ravagé de larmes sans desserrer son étreinte jusqu’à ce que l’éphèbe, enfin, transforme son rire en agonie. Une agonie lente. Convulsion. Son corps tendu s’agrippant à son visage, et puis la mort qui est tout au bout, au bout de ses doigts contractés… Enfin, un corps qui se détend, complètement mort avec un rire convulsif fendu sur les lèvres bleuies, l’éphèbe tout mort, tout bleu, et John horrifié qui court sur le sable, qui court sans pouvoir crier jusqu’à la mer où Betty vient de pénétrer… Karekare et ses courants meurtriers… Betty déchirée qui s’en va au gré de la mort, Betty et ses quatorze ans qui dérive vers les requins du large, proie facile pour les prédateurs du monde, Betty noyée, dévorée par les bêtes, le visage rongé de larmes, les joues labourées par ses ongles, et John qui s’use dans les vagues sans espoir de l’en sortir, quatorze ans jetés dans la tourmente du monde trop vieux. Et puis soudain, au milieu des flots en furie, une lumière bleu électrique qui jaillit de l’écume, le renverse et le saisit par le cou pour le rouler contre le sable des fonds. John sous les lames rejeté vers la côte comme un rat crevé d’une poubelle, les yeux brûlés par le sel et toujours cette lumière bleue qui grandit, grandit dans sa tête, une douleur insupportable, des mots qui se croisent, la mort au fond, les couleurs, l’océan, bleu électrique, une douleur à se tordre le ventre, à se vomir sur le plancher : Betty ! Eva ! Cette chaleur, cette lueur… John ouvrit de grands yeux terrorisés.

Vite.

Sur la table de nuit, la bouteille de whisky se mit à briller d’un vif éclat bleu. Tout se mêle, s’embrouille, le son et les visions, la vie, la mort, le passé, le présent surtout. Edwyn lui a tourné le dos, Eva ne bouge pas, un cri au bord des lèvres. Il attend. Attend… la fenêtre ouverte… vite, sortir du cauchemar.

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