Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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— Peut-être s’agit-il du même homme ? risqua-t-elle.

— Oui, mais on se trouve face à un problème : que viendrait faire le peintre ou la victime du chantage cinq ans plus tôt dans le meurtre d’Irène Nawalu ? Et ce fait annihile complètement votre raisonnement…

— À moins…

— À moins que quoi ?

— À moins que ce type ne connaisse le meurtrier de Carol. Certains psychopathes sont capables d’influencer des êtres plus faibles de telle manière qu’ils peuvent en quelque sorte tuer par procuration. S’il se sent menacé, un psychopathe peut inciter au meurtre un pauvre diable, appelons-le notre psychotique…

Jack commençait à se faire au jargon de la jeune femme.

— Vous avez déjà vu des psychopathes avoir des complices ? lança-t-il d’un air soupçonneux. Et ça n’explique pas le carnage exercé sur Pete et Katy. Celui qui a fait ça est un monstre : vous avez pensé aux circonstances de leur mort ? Le tueur a découpé Katy, probablement encore vivante, pour en faire bouffer à Pete ! Vous imaginez ça, vous ! Bouffer un morceau de votre amoureux qu’on vient de saigner sous vos yeux ! Et vous voulez encore le sauver ?! Ah ! il rugit. Eh bien, ce sera sans moi, ma petite !

Ann retint son souffle. Ces mots lui donnaient envie de vomir. Presque autant que le visage déformé de Jack : car à cet instant, c’était lui, le fou sanguinaire dont il goûtait si bien la mort future…

Le bar de l’hôtel se vidait. Ils mirent dix minutes et un autre verre pour se remettre d’aplomb, se demandant en silence pourquoi ils se sentaient si mal à l’aise ensemble. Au fond d’elle, Ann avait peur de Fitzgerald. Quant à lui, il éprouvait un sentiment de haine-amour pour cette fille qui secouait trop de chaînes dans le cachot sordide de son esprit. L’alcool aidant, ils reprirent le fil de leur enquête, émettant toutes sortes d’hypothèses — aucune ne leur convenait vraiment. Minuit sonnait un peu partout dans le pays. Jack finit par pester dans son quatrième verre.

— Bordel ! Il me faut des preuves. Or, nous n’en avons aucune.

— Eh bien, créez-en.

Jack lança un œil noir sur sa droite : Ann souriait.

20

Bashop s’allongea sur le bitume : le corps désarticulé d’Edwyn White commençait à se raidir. Au-dessus, le balcon du deuxième étage se dessinait dans le jour naissant.

Le sergent Bashop avait quarante ans et une longue carrière derrière lui. Il n’avait pas l’aura de Fitzgerald mais un solide sens du pragmatisme policier.

Edwyn White. Grosse fortune. Belle propriété. Des voitures plein le garage. Jardin entretenu avec soin. Grille automatique. Pas de gardiens. Quant au chien, il semblait dormir vingt-quatre heures sur vingt-quatre. À hauteur d’yeux, pas la moindre fenêtre voisine : le feuillage des arbres les cachait — pas de témoins envisageables.

Le policier inspecta le cadavre d’Edwyn et remarqua tout de suite la main bandée : il souleva le pansement et constata que la blessure était fraîche. Une coupure assez profonde. Le reste du cadavre ne lui apprit pas grand-chose ; la tête avait éclaté sous le choc, répandant une flaque de sang poisseuse sur le perron. Il se releva, invitant le photographe à faire son travail, et se dirigea vers la maison.

Bashop avait une figure un peu ingrate — celle, assez rare, des mauvais métissages —, des tempes légèrement grisonnantes, une peau grasse et un nez cassé. Il portait toujours la même cravate et les mêmes semelles de crêpe depuis des années. Fitzgerald ne l’aimait pas : Bashop était un économe. Dans ses gestes, ses habitudes, sa façon de dépenser la vie. C’était pourtant un bon policier. Hickok l’avait chargé d’interroger les ouvriers de l’abattoir où travaillait Carol Panuula, mais aussi de cette nouvelle affaire : la mort d’Edwyn White.

Entourée de flics en civil et d’infirmiers, Eva White attendait, assise sur le canapé du salon, jambes serrées. Les yeux mi-clos, elle faisait infuser une cuiller d’argent dans un café. Les hommes se taisaient autour d’elle. C’était une fille superbe malgré sa mine décavée et l’évident manque de sommeil qui alourdissait ses traits. Son petit menton se renfrognait, la bouche était sensuelle, sans vulgarité. Cette femme avait une classe innée.

Le sergent pénétra dans le salon et glissa quelques mots à l’oreille d’un agent de police. L’homme en uniforme opina du chef avant de filer aux étages. Enfin, Bashop s’approcha du canapé. Eva frémissait dans le peignoir blanc qu’elle tenait près du corps. Un infirmier lui tendit un cachet qu’elle avala sans demander de quoi il s’agissait. Elle regarda le sergent d’un œil torve tandis qu’il se présentait. Eva semblait réellement bouleversée. Les policiers bourdonnaient dans la pièce. Certains relevaient les empreintes, d’autres prenaient des photos.

Bashop ne put s’empêcher de reluquer le décolleté généreusement je-m’en-foutiste de la femme.

— Bonjour, madame. Je suis le sergent Bashop…

Eva leva la tête de son café et évalua le policier d’un regard incendiaire.

— Edwyn White était votre mari ?

— Non, c’était mon chien de traîneau.

O.K. Méthodiquement, Bashop posa les questions d’usage à la veuve flambant neuve. Eva y répondit du mieux possible, les pommettes luisantes de larmes tièdes. C’en devenait touchant, à force de mensonge.

L’interrogatoire ne dura qu’un quart d’heure. John avait prévu les réponses pour Eva, et Eva la vie avec John.

Tout se déroulait selon leur plan jusqu’à :

— Vous savez comment votre mari s’est blessé à la main ?

Les traits grossiers du sergent s’étaient affinés. Eva resta bouche bée devant sa face sournoise. La panique gagnait du terrain. John ne l’avait pas préparée à ça. Ses lèvres s’agitèrent mais elles ne savaient plus que balbutier. Un agent apparut dans le salon de luxe.

— Sergent, on a trouvé quelque chose dans la poubelle de la salle de bains…

Le cœur d’Eva battait à tout rompre. Bashop la pria de s’excuser et rejoignit le policier : dans un sachet de plastique, une lame de rasoir ensanglantée montrait sa gueule coupante.

Le sergent grimpa aux étages et transporta sa bedaine naissante jusqu’à la chambre. Les draps étaient aussi défaits que la mine de la propriétaire. Bashop renifla trois fois : une forte odeur de whisky persistait.

*

— Que pensez-vous de cette affaire ? demanda Hickok, bien calé entre les accoudoirs de son fauteuil amovible.

Bashop fit la moue. Évidemment, Edwyn White n’était pas n’importe qui. Mais déjà plusieurs détails le chiffonnaient.

Le procureur du district était un homme de flair ; il connaissait les White et le milieu dans lequel ils évoluaient. Le couple avait d’ailleurs participé au réveillon organisé chez lui l’avant-veille. Hickok avait des prétentions et il était toujours mauvais de voir un de ses invités en première page du New Zealand Herald. Cet accident sentait le coup fourré. L’instinct du procureur le trompait rarement. Après tout, il était policier avant d’être homme de loi.

Edwyn n’avait pas succombé à une overdose. Bien sûr, le jeune homme avait des mœurs curieuses : son homosexualité était un secret de Polichinelle et son mariage avec Eva O’Neil un pittoresque alibi. Mais, s’il se droguait à l’occasion, Edwyn n’était pas un idiot. Il tenait à sa situation, à son niveau de vie et à son indépendance. Jamais il ne se serait injecté une dose intraveineuse aussi vertigineuse : car d’après les dires de sa femme, Edwyn, se sentant mal, aurait pris l’air sur le balcon. Fatiguée, elle l’aurait laissé seul. Puis, inquiète par son absence prolongée, elle aurait quitté ses draps pour finalement retrouver son mari mort, deux étages plus bas.

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