Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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John pesta au guidon de sa moto. Encore une fois, ses crises l’avaient trahi. Téléphoner maintenant à Eva serait trop risqué : la police était peut-être déjà là… Il accéléra.

19

— Vous aimez quoi dans la vie ?

— L’idée d’un sentiment commis à deux.

Haussement de sourcils.

— Coupable ou innocent ?

— Les deux, bien sûr ! et Ann se mit à rire.

Des comme ça, elle pouvait en produire à volonté. Une vraie usine à bonheur.

Jack Fitzgerald et Ann Waitura buvaient un verre au bar de l’hôtel de Rotorua où ils étaient descendus pour la nuit. Depuis les révélations de Mc Cleary, ils avaient besoin de se vider l’esprit — le bout de chair humaine trouvé dans l’estomac de Pete avait exacerbé leur imagination morbide. Le fantôme de Katy gravitait entre le ciel et la mer, beaucoup de questions restaient sans réponse mais pour la première fois, leur association se justifiait : ils avaient autant besoin l’un de l’autre.

Dans le bar de l’hôtel, une poignée de clients s’éparpillait aux tables vernies ; du faux luxe, moquette bordeaux et lustres de pacotille. Mc Cleary, écœuré, était parti se coucher. Quant à Wilson, il préparait ses affaires pour un séjour encore indéterminé à Auckland.

Jack demanda à la fille qui sirotait son gin-fizz en léchant goulûment le sucre autour du verre.

— Que pensez-vous de cette histoire de fémur ?

— Pas la moindre idée.

— Et cette histoire de voiture ?

— Fausse piste, dit-elle sans hésiter. Ce n’est pas le meurtrier de Carol qui a suivi les deux jeunes gens jusqu’à Rotorua. Ça n’a aucun sens. Notre homme n’a pas le profil de l’assassin froid et déterminé, capable d’attaquer la partie en prévoyant plusieurs coups à l’avance. Non. Notre tueur exécute ses crimes à l’instinct, lors de crises occasionnelles : jamais par préméditation. Je reste sur mes positions.

Jack aima cette assurance, même s’il n’était pas foncièrement d’accord.

— Et s’il avait voulu récupérer les bandes du dictaphone ? rétorqua-t-il. Le tueur aurait très bien pu se rendre compte qu’elles pourraient le compromettre et décider de les récupérer coûte que coûte, avança-t-il pour tester sa propre thèse.

Ann voyait bien où il voulait en venir.

— Trop compliqué. Notre homme n’a pas le goût du meurtre. Je pense même que s’il réalisait constamment ce qu’il faisait, il se tuerait. De rage, de haine, de dégoût, c’est comme vous voulez. Mais jamais il ne pourrait préméditer deux meurtres si rapprochés l’un de l’autre. L’homme que nous cherchons n’est pas un serial killer mais un psychotique nourrissant son délire pour se soigner. C’est mon idée de départ…

— Dans ce cas, qui aurait eu intérêt à tuer les gosses ?

— Une personne que le contenu des bandes compromettait…

Jack aurait vendu ses yeux pour avoir ce cloporte au bout de son canon. Commettant une nouvelle entorse à son code de conduite, il commanda deux verres d’alcool au barman. Pour quelqu’un qui buvait peu, Ann le trouva plutôt ivrogne.

— Que s’est-il réellement passé l’autre soir avec votre ami Lamotta ? demanda-t-elle à brûle-pourpoint.

— Ce n’était pas un ami.

Ann nota que Jack n’avait pas envie d’en parler : comme c’était une femme, elle enfonça le clou.

— Il est mort, non ?

— Oui. Je crois que je n’ai pas eu assez envie de le sauver.

Son regard était resté de marbre. Ann eut soudain l’envie de se coucher dessus, totalement nue. Idée saugrenue qu’elle réprima aussitôt : Fitzgerald n’était pas en marbre.

— Lamotta, c’était un proxénète, non ? Carol tapinait pour lui ?

— Non. Des types lui ont foutu une telle trouille qu’il a consenti à la laisser travailler seule. Lamotta avait la mort aux trousses. Malheureusement, il est mort avant de révéler l’identité de ceux qui lui filaient une telle frousse…

Dans sa voix, pas l’ombre d’un regret.

— Et les types qui vous ont amoché ? fit-elle en redoublant d’énergie autour de son gin-fizz.

— Une bande de merdeux, sans doute de South Auckland. Osborne est sur le coup.

— Et hier soir ? lança la fine mouche. À la tête que vous aviez ce matin, vous avez dû dormir deux heures. Et votre sale humeur n’explique pas bien votre histoire de fantôme. Celui après lequel vous avez couru toute la nuit…

Jack avait oublié ça. Pas elle. À contrecœur, il livra le compte rendu de sa nuit :

— Je suis allé au Sirène. Un type était sur le point de vendre de la dope. Il portait une lame de rasoir autour du cou. Ça m’a fait tiquer. Quand il a remarqué ma présence, il s’est enfui. Je n’ai pas réussi à le rattraper…

Cette dernière phrase lui arrachait la gueule.

— Vous m’en parlez un peu tard, reprocha-t-elle. Je croyais que nous avions conclu un pacte ?

— Je collabore en vous révélant cette pièce du dossier. Je n’en ai parlé à personne. Pas même à Hickok.

— Vous avez une idée de l’identité de ce type ?

— Osborne est également sur ce coup.

— Sacré Osborne !

— C’est un bon flic.

— Je vous crois. Mais si cet homme s’est enfui, c’est qu’il avait quelque chose à se reprocher, non ? Drogue ?

— Possible. J’ai secoué les puces des serveurs du Sirène mais personne ne l’avait jamais vu. (Il barbouilla ses lèvres de mousse blanche :) Qu’avez-vous trouvé au sujet de Carol ?

— Eh bien, je dirais que c’était une fille issue d’un milieu peu aisé qui avait souffert de discriminations et qui avait décidé de tout faire pour renier ses origines. Ses relations extérieures au travail tendaient dans ce sens : Katy et Pete étaient des gosses d’un milieu social assez élevé, Carol fréquentait les boîtes à la mode et s’était même fendue d’une voiture qui n’était pas une guimbarde utilitaire. Elle tapinait et posait nue non pas pour arrondir ses fins de mois, mais pour économiser. Son corps était un moyen, l’argent un but. Elle n’avait aucun état d’âme à se prostituer. Sa cause était juste, ce qui ne l’empêchait pas d’aimer le sexe. Vous m’avez dit que Carol couchait surtout avec des Blancs. En suivant son raisonnement, les Blancs représentaient justement tout ce qu’elle désirait : argent, pouvoir, avenir.

— Ou le contraire ! Peut-être Carol avait-elle jugé les Blancs responsables de sa condition sociale. Le fait d’enregistrer ses coïts était aussi un moyen de les tourner en ridicule.

— Finalement, vous êtes plus fin psychologue que vous le paraissez ! se moqua-t-elle gentiment.

— Dois-je le prendre pour un compliment ou une critique ?

— C’est souvent la même chose.

Leurs regards se croisèrent. Pas farouches.

— Mais pourquoi Carol enregistrait-elle ses coïts ? Ce point reste assez obscur. Prenait-elle son pied ainsi ou…

— Ou quoi ?

— Peut-être était-ce un moyen de pression…

— Expliquez-vous avant que je ne recommande deux verres.

— Imaginez-la enregistrant ses ébats amoureux au dictaphone : au début, Carol fait ça pour des raisons personnelles, ou sexuelles. Et puis un jour, elle tombe sur un type qui a une situation et une bonne raison de cacher ses écarts. Elle peut le faire chanter… La gamine n’avait aucun scrupule. Au début, le type marche dans la combine mais ensuite, il en a assez de payer. Il la fait tuer en faisant passer sa disparition pour un meurtre de psychopathe. Quand il se rend compte que les bandes sont dans la voiture de Carol, Pete et Katy sont en route ! Il les suit et les supprime…

Il but.

— Quelque chose me chiffonne dans votre histoire. Le compte de Carol gonflait grâce à ses « revenus » de Quay Street. Mais les billets de cent dollars sont censés provenir du peintre, et non de la victime d’un chantage…

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