Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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Ann plongea sa tête dans ses mains. Son visage pâlit tandis qu’une flopée de bébés larmes naissaient dans ses yeux. Jack eut un grognement animal :

— Katy…

18

Edwyn et Eva White habitaient une magnifique propriété fichée au sommet du mont Éden — point stratégique sur la ville, avec au nord le centre et ses buildings, au sud les maisons tranquilles d’une banlieue sans fin : Auckland, la troisième ville la plus étendue au monde. En contrebas, on apercevait l’Eden Park, le stade de rugby réservé aux terribles All Blacks dont on dit communément qu’ils portent le deuil de leurs adversaires.

Eva se fichait pas mal du rugby, de l’engouement populaire et de la fierté patriotique qui en résultait : elle portait son propre deuil avec une élégance sauvage que n’auraient pas reniée les meilleurs spécialistes. Quant à son mari, il avait besoin d’un défoulement physique de tout autre nature…

Edwyn White possédait un bateau à moteur pour visiter les îles alentour, un voilier de douze mètres pour régater avec ses amis masculins, trois voitures de grand standing, une maison sur l’île du Sud où il n’allait jamais et une autre à Tahiti (lieu de villégiature des Néo-Zélandais à l’aise dans leurs dollars) où il ne se rendait guère plus souvent, deux domestiques qui n’apparaissaient qu’en journée, un prétendu chien de garde (un immonde bâtard qu’Eva avait insisté pour garder malgré sa comique passivité), un lourd portefeuille en bourse que tenait un agent de change choisi par les soins de son défunt père et des valeurs immobilières bien placées. Le tout faisait de lui un riche rentier de trente-quatre ans et un notable pervers. De toute façon, Edwyn ne savait rien faire. Même tout petit, il n’embrassait pas ses parents — lesquels brillaient, il est vrai, par leur absence. Ce fils unique saccagea si bien ses études de droit que son père s’était résolu à le mettre de côté. Par ailleurs, Edwyn avait déjà de fortes tendances homosexuelles. Comme il eût été inconvenant que ces penchants naturels éclatent au grand jour, on choisit de le marier à la première pin-up du coin, laquelle se chargerait de tenir son rôle de femme lors des innombrables cocktails où le couple serait invité. Au nom du père, Edwyn obéit sagement. La paresse n’a pas d’enfants rebelles.

Eva O’Neil pataugeait à l’époque dans la fange du show-biz local — meilleur moyen trouvé pour s’anéantir aux frais de la princesse. Edwyn croisa ce visage d’ange fatal dans une pub télé vantant les mérites de chaussures anglaises et décida de la rencontrer, via un ami producteur. Père et fils imaginaient que la souplesse exquise de sa démarche télévisée augurait la même élasticité quant à ses idéaux masculins.

De fait, Eva n’attendait rien ni personne. Le pacte d’un milliardaire cherchant à placer son fils ne l’émut donc pas outre mesure : quitte à se pulvériser le minois, autant que ça se passe entre gens de mauvaise compagnie.

Ainsi, Eva O’Neil et Edwyn White se marièrent.

C’était sans joie, sans passion, sans équivoque. Eva était belle, paumée et n’avait nul endroit où aller. Le soir de leur nuit de noces, un homme se glissait dans leur lit ; ce soir-là, le couple divorça moralement, sans rien briser du contrat qui les liait l’un à l’autre. Eva attendait sa mort comme un coup de fil anonyme.

Depuis, Edwyn ne faisait strictement rien. Ses loisirs se résumaient à vaquer de séjours en week-ends — molles vacances passées d’ordinaire sans sa femme. Eva n’avait jamais cherché à lier amitié lors des soirées très privées où le couple était convié. De provenance douteuse, elle resterait seule avec ses pitoyables mystères dont personne n’avait que faire… Jusqu’à ce curieux Noël où John avait subitement débarqué. Partir avec lui, forcément, c’était tentant.

Elle pensait à tout ça, debout face à la glace de la salle de bains. Son rouge à lèvres nacré dérapa sur la commissure de sa bouche.

— Tu as l’air bien nerveuse, ma chérie ? lança Edwyn dans son dos.

Sa voix était perfide, presque moqueuse.

— Pas plus que d’habitude. Et garde tes « ma chérie » pour tes conquêtes !

Edwyn sourit en réajustant la cravate de son costume bleu nuit.

— En tout cas, il semble te faire de l’effet…

— John ? On se connaît à peine ! protesta-t-elle en fourrant vaille que vaille sa poitrine dans le bustier noir d’une courte robe.

— C’est peut-être ça qui t’excite, hum ? D’ailleurs, je te trouve très belle ce soir. (Il s’approcha de sa femme, l’enlaça, et glissa à son oreille :) Nous formons un sacré beau couple tous les deux, hein ? (Comme elle ne répondait pas, il ajouta :) Nous avons le pouvoir, tu sais ce que ça veut dire ? C’est pour ça que nous resterons toujours ensemble. Tu comprends ça, n’est-ce pas, ma chérie ?

Il embrassa sa nuque. Elle eut un geste de recul. Eva mourait poliment, à petit feu, mais ce soir, la perspective de continuer sa vie avec Edwyn, ses manières précieuses et son fric pas gagné, l’horrifiait. Elle croisa son visage dans le miroir : à côté de son spectre rampant, un ange volait loin dans le ciel de ses désirs enfouis.

*

Minuit, Eden Terrasse. Eva et Edwyn poussèrent la porte du hall. John les suivait. Le repas avait traîné jusqu’à minuit au grand dam de la jeune femme, de plus en plus nerveuse au fur et à mesure que les deux hommes sympathisaient.

John portait une chemise blanche sans cravate et un complet noir un peu passé de mode. Eva l’avait d’abord trouvé très beau, avant de réviser son jugement face à l’attitude ambiguë de son amant. Entre les escargots au beurre persillé et les viandes en sauce, les deux hommes firent plus ample connaissance, Eva n’intervenant que pour de banales réponses à leurs questions, non moins banales. John avait changé depuis leur dernière entrevue. Ses yeux ne pétillaient plus en la voyant et c’est à peine s’il faisait attention à elle, préférant réserver la brillance artificielle de ses propos à Edwyn. Celui-là riait fort, sous le charme de ce séducteur qu’il croyait intéressé par le physique de sa femme. Les bouteilles de bon vin avaient donné du tanin à leurs mots. Edwyn était cultivé, éduqué et dépravé. Comme John. Leurs discussions n’avaient été que paraphrases alors qu’Eva rêvait tant de métaphores.

À la fin du repas, John avait accepté de se joindre à eux pour un dernier verre à la maison. Eva savait ce que cela signifiait et John n’était pas assez sot pour être naïf à ce point. Enfourchant sa moto (quel charmeur ! pensa Edwyn en le voyant grimper sur sa machine déglinguée), il les avait suivis jusqu’à la propriété d’Eden Terrasse…

Eva pénétra dans l’immense hall et enfonça ses talons dans le marbre de l’entrée en signe de vengeance. Ravalant les larmes de dégoût qui coulaient dans sa gorge, elle grimpa l’escalier de bois laqué qui menait à la salle de bains. Là, elle se rougit la peau en se démaquillant et balança du coton à tout va. Les salauds. Les hommes bifurquèrent vers le fumoir afin de déguster un whisky certifié trente ans d’âge. Au pas chancelant d’Edwyn, John nota qu’il avait un peu trop forcé sur l’alcool.

Continuant de faire le beau, le jeune millionnaire servit deux larges whiskies. Ils trinquèrent. John avait certes bu mais un étrange malaise commençait à poindre. L’impression de se sentir en trop. Ou pas assez…

Edwyn défit le nœud de sa cravate. John réprima son malaise en plongeant les yeux dans le whisky qu’il tenait à la main mais le fond du verre était bleu. Un bleu encore pâle, mais bleu. La crise allait venir. Quand il releva les yeux, Edwyn avait enlevé sa chemise et titubait vers lui, à l’étroit dans sa veste. Non, quelque chose n’allait pas, il fallait se concentrer, surtout ne pas paniquer : John tenta un sourire, sans succès. Edwyn ôta le whisky de ses mains et le posa sur un guéridon. Puis il s’approcha de l’étranger, colla son torse bronzé à sa veste et passa une main distraite sur son épaule. John eut un geste de recul mais l’autre était trop soûl pour le sentir. Tout s’embrouilla, comme dans la fin d’un rêve.

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