Frédéric Dard - C'est toi le venin

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C'est toi le venin: краткое содержание, описание и аннотация

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Victor Menda a tout perdu dans un casino de la Côte d'Azur.
Alors qu'il erre la nuit, désabusé, il a une brève aventure avec une femme mystérieuse dont il ne réussit pas à voir le visage.
En recherchant sa trace, il fait la connaissance des demoiselles Lecain, de riches héritières vivant recluses. L'aînée, Hélène, s'occupe avec dévouement de sa sœur Eve, une infirme de vingt ans, clouée sur son fauteuil roulant. L'irruption du jeune homme dans leur vie agit comme un catalyseur. Si Eve tombe très vite sous le charme de Victor, lui n'a d'yeux que pour Hélène… Un triangle amoureux à l'équilibre précaire se met en place. Mais les apparences sont trompeuses et quelqu'un tire les ficelles dans l'ombre. Une seule question : qui ?

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J’ai retrouvé l’âcre bien-être que j’avais ressenti, la veille, dans le patio, en compagnie de mes deux nouvelles amies. Sous les étoiles de cette nuit méditerranéenne, Ève et son baiser vénéneux n’a été qu’un souvenir improbable qui ne me persécutait plus. J’ai respiré aussi profondément que j’ai pu l’air sucré. J’aurais voulu aspirer la nuit entière… Elle était grisante et d’une infinie richesse…

Au bout d’un instant, il m’a semblé percevoir un frémissement dans le patio.

Tout de suite, j’ai cru qu’un chat venait rôder là, mais, en y regardant de plus près, je me suis aperçu que quelqu’un longeait le mur afin d’éviter la lumière de la lune.

Je ne suis pas plus courageux que la moyenne des hommes ; seulement je pense sincèrement que la moyenne des hommes est courageuse. Plié en deux, j’ai dévalé la colline en prenant soin de rester dans l’axe de la maison afin d’éviter que le rôdeur m’aperçoive. Parvenu près du patio, j’ai coulé un regard par-dessus le muret pour voir où se trouvait l’individu. Je n’ai plus vu personne. Était-il rentré ? Si oui, ça lui avait été facile, car je n’avais pas refermé la porte du hall derrière moi.

Et pourtant, mon instinct aiguisé par l’appréhension me disait que la silhouette furtive se trouvait encore à l’extérieur.

La nuit était soudain d’un calme effrayant. Les flonflons du bal s’étaient tus et il ne subsistait que la plainte creuse de la mer, là-bas, et les petits cris nostalgiques des grenouilles.

J’ai contourné le patio… et je suis parvenu sur la face principale de la demeure. La forme était là… Mais, au lieu de chercher à s’introduire dans la maison, elle s’en éloignait en évitant l’allée pour ne pas faire de bruit. Il s’agissait d’une silhouette féminine… Je me suis ramassé sur moi-même afin de piquer un sprint décisif. Aussitôt que je serais à découvert, la femme s’enfuirait, et comme elle possédait une fameuse avance sur moi, je ne voulais pas risquer de la perdre.

Contrairement à la fugitive, j’ai choisi les dalles de l’allée à cause de mes pieds nus. Une ultime aspiration, puis j’ai foncé…

Le claquement de mes pieds sur le ciment l’a fait se retourner. J’ai failli prendre mal au cœur en reconnaissant Hélène. Mon élan s’en est trouvé coupé net, et mes muscles m’ont été douloureux de cet arrêt brutal. Au lieu de s’enfuir, Hélène m’attendait. Je me suis avancé vers elle d’un pas un peu flottant. Lorsque j’ai été tout près d’elle, je me suis aperçu qu’elle souriait. Elle portait une jupe provençale, lourde et ample, avec un léger pull à col montant.

— Vous m’avez fait peur ! a-t-elle soupiré…

— Où alliez-vous ?

Ma voix était rauque. Elle contenait quelque chose de brutal qui m’a fait un peu peur. J’ai senti que mes mains tremblaient.

— Faire un tour…

— Je croyais que vous ne sortiez jamais la nuit ?

— En effet, mais ce soir je n’arrivais pas à dormir…

— Alors, vous alliez sortir la voiture pour racoler un type sur la plage !

Je vous jure que, dans la pénombre, j’ai vu saillir sa mâchoire. En tout cas ses yeux se sont mis à étinceler.

— Êtes-vous devenu fou, Victor ?

— Je me le demande ! On sent en effet sa raison chanceler lorsqu’on découvre qu’une fille comme vous n’est en réalité qu’une putain !

Elle m’a rendu la gifle que j’avais administrée à sa cadette. Son geste a été tellement rapide que je n’ai pu l’éviter. Une chaleur intense a embrasé la partie gauche de mon visage. Cette réaction m’a calmé instantanément.

— Qu’est-ce qui vous a pris de m’insulter ? a-t-elle questionné de sa voix mesurée. Pourquoi m’avez-vous dit que j’allais racoler un homme ? Comment avez-vous pu avoir une pareille pensée ? Comment avez-vous osé me la jeter ainsi à la face…

J’ai respiré un grand coup. L’odeur du thym m’a paru beaucoup moins agréable que tout à l’heure… J’avais quelque mal à rajuster mes pensées.

— Écoutez, Hélène, je vous ai menti en vous disant que j’avais été renversé par votre voiture…

— Je m’en doutais…

Surpris, j’ai questionné :

— Pourquoi ?

— Mais parce que je suis une femme ordonnée, Victor, je verrouille toujours mon garage et je suis bien certaine que personne n’emprunte nuitamment ma voiture !

À la véhémence de cette protestation, j’ai réalisé l’étendue de mon erreur. Si ç’avait été elle, la désaxée de l’autre nuit, elle aurait tâché au contraire de renforcer mon hypothèse au lieu de la repousser.

— Vous ne m’avez pas laissé finir, Hélène…

C’est à ce moment-là que nous avons vu une lumière s’éclairer au premier étage de la maison.

— C’est chez Ève, a-t-elle chuchoté… Pourvu qu’elle ne nous ait pas entendus…

Réalisant que nous étions plantés au beau milieu d’une zone de clarté, elle m’a entraîné sur la gauche, en direction d’une pinède. Une fois dans l’ombre des arbres, nous nous sommes assis sur le sol sableux jonché de vieilles pommes de pins. Un long moment nous avons surveillé la lumière du premier. Elle a fini par s’éteindre et alors nous avons été délivrés d’une vague angoisse.

— Vous disiez ? a enchaîné Hélène…

— Oui… La fameuse nuit, votre voiture est bel et bien sortie malgré vos précautions… Seulement, elle… elle ne m’a pas renversé, Hélène… Il s’est produit autre chose…

— Autre chose ?

Dieu, qu’il était difficile de lui raconter la vérité ! Ce regard clair posé sur moi m’ôtait toute possibilité d’expression.

— Que vous est-il arrivé, Victor ?

— Je me promenais. La voiture a stoppé près de moi… Il y avait, je vous l’ai dit, une femme à l’intérieur, une femme dont je n’ai pas pu voir le visage… Elle m’a prié de monter avec elle, vous… vous comprenez ?

Je me suis tu. Elle a baissé la tête. Sa voix était bizarre lorsqu’elle m’a demandé :

— Et… vous êtes monté ?

J’ai hésité.

— Oui.

J’ai eu peur qu’elle insiste, qu’elle me pousse aux détails, mais au lieu de ça elle a mis sa tête dans ses mains et j’ai senti qu’elle pleurait.

Je lui ai relevé la tête en appuyant du plat de la main sur son front.

— Hélène…

— C’est pour cela que vous êtes venu ici, n’est-ce pas ? Vous espériez retrouver cette fille ?

— Oui, Hélène, mais je voulais la retrouver uniquement pour voir à quoi elle ressemblait dans la vie courante. Je pensais que c’était une folle. Je le pense toujours, du reste…

— Et si j’avais été cette femme, qu’auriez-vous fait ?

— Je ne sais pas… Je suppose que je vous aurais insultée, que j’aurais fait du scandale !

— Alors, tout à l’heure, vous avez cru…

Elle n’était pas indignée, mais désespérée plutôt.

— Mettez-vous à ma place, Hélène… Quand je vous ai vue quitter la maison en vous cachant, vous diriger vers le garage…

— Oui, bien sûr…

— Et déjà tantôt, puisque nous en sommes aux confidences, j’ai eu cette pensée lorsque nous nous sommes trouvés tous deux dans la voiture…

— C’est pour cela que vous vous êtes levé ? Vous me surveilliez ?

— Grand Dieu, non ! Tout comme vous, je n’arrivais pas à m’endormir… J’ai été sollicité par cette belle nuit.

J’ai levé les yeux. À travers les branches aériennes des pins, on voyait un ciel qui avait ensorcelé Van Gogh.

Hélène a regardé aussi. Alors j’ai passé ma main sur son épaule et je l’ai attirée contre moi sans penser que ma poitrine était nue. Au contact de sa joue contre ma peau, elle a eu un sursaut et s’est jetée en arrière.

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