Frédéric Dard - A tue… et à toi

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A tue… et à toi: краткое содержание, описание и аннотация

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Dubois, lui, tout en gobant ses marennes, m'expliquait en détail la gastro-entérite de sa femme de ménage…
C'est vous dire si la plus totale harmonie régnait dans la salle à manger de ces bons amis !
Et soudain, au moment pile où la mère Dubois se la radinait, portant triomphalement une gigantesque marmite recelant le cassoulet : vlan ! ou plutôt « dring ! » le bignou s'est mis à carillonner…

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San Antonio

A tue… et à toi

A mon pote Jean CLARIEUX et à sa siouze.

Affectueusement.

S.-A.

L’auteur, ayant pu apprécier l’imbécillité de ses contemporains, tient à préciser que ceux d’entre eux qui se reconnaîtraient dans ces pages ne seraient que des mégalomanes [1] … Et je suis poli ! .

S.-A.

PREMIÈRE PARTIE [2] On ne soulignera jamais assez l’intérêt que présentent les deux mots « première partie » au début d’un ouvrage.

Car, en affirmant au lecteur qu’il va aborder le livre par une « première partie », on lui donne indirectement l’assurance que l’ouvrage en comportera au moins deux. Or, pour qu’il y ait lieu à une deuxième partie, il faut obligatoirement qu’il se soit passé quelque chose au cours de la première, vous pigez ?

Il y a tellement de livres qui ne renferment rien !

UN GUEULETON A BASE DE CASSOULET ET QUI SE TERMINE PAR DU RAISIN !

Ça faisait un bout de temps que mes potes Dubois me turlupinaient pour que j’aille tortorer chez eux. J’éludais, because Dubois est toubib et qu’il éprouve le besoin de raconter toutes les véroles qu’il soigne. Ce gars-là est toujours en représentation. Nippé comme un péquenot et bavard comme un marchand de cravates à la sauvette. Une vraie nature !

Ce qui m’a décidé, c’est la bouffetance. Chez eux, on s’enquiquine mais on graille bien. La mère Dubois est une aimable baleine de deux tonnes qui cuisine comme un chef — un chef de chez Larue, bien entendu. Elle, sa spécialité, c’est la sauce ! Pour ça, elle est douée, y a pas ! Cette vocation lui est venue alors qu’elle était toute petite et qu’elle apprenait le piano… Le tabouret étant trop bas, on l’avait fait asseoir sur le Larousse culinaire. Tiraillée entre le Mozart ouvert devant ses yeux et le Brillat-Savarin fermé sous ses fesses, elle avait — parant la difficulté — fini par céder au second.

Donc, ce soir-là, je becquetais chez les Dubois. Le doc s’était fringué en supergala : futal de velours côtelé ; veste de coutil ; chemise de grosse toile (à carreaux rouges), baveuse lie-de-vin, vous voyez le tableau en technicolor ? Il ressemblait moins à l’arbitre des élégants qu’à celui du match de boules de Fousy-les-Deux-Saint-Troudu ! Par-dessus le marka, chauve comme un boîtier de montre… Il n’aurait pas eu une bonne femme de cette dimension, on lui aurait décerné son brevet de cocu, comme ça, de confiance, sur simple présentation de son crâne pointu…

Le repas se déroulait suivant des rites ancestraux… Les huîtres avaient ouvert les festivités, et Dubois une boutanche de Riesling… Sa baleine nous annonçait un cassoulet dont les effluves parvenaient mollement à nos narines dilatées… Dubois, lui, tout en gobant ses marennes, m’expliquait en détail la gastro-entérite de sa femme de ménage… C’est vous dire si la plus totale harmonie régnait dans la salle à manger de ces bons amis !

Et soudain, au moment pile où la mère Dubois se la radinait, portant triomphalement une gigantesque marmite recelant le cassoulet : vlan ! Ou plutôt « dring » ! le biniou s’est mis à carillonner.

Dubois, sans ôter sa serviette de son cou, est allé décrocher. Il a bougonné quelque chose, puis il est revenu. Son front interminable, pareil à un œuf d’autruche, se ridait sous l’effet de la préoccupation.

— Quel métier de galérien ! a-t-il déclaré.

On avait compris.

— Une urgence ! s’est écriée sa camarade de lit.

— Oui…

— On n’a pas idée ! Et mon cassoulet, alors ?

Il reniflait bon, le cassoulet ! Gratiné, doré, brûlant, fumant, obsédant, gras, comestible, plantureux… Il attirait l’estomac comme le derrière d’une pin-up attire le regard.

— C’est vraiment grave ? ai-je hasardé.

Il a haussé les épaules…

— Un de mes bons clients… Il m’a demandé d’arriver de toute urgence sans me donner d’explications.

— Et c’est un gars sérieux ou un maniaque ?

— Très sérieux !

Je ne pouvais contester.

— Mange toujours une assiette, a supplié Mame Dubois.

Déjà elle servait des porcifs qui auraient nourri une ville assiégée.

— Je vous préviens, San-Antonio, m’a-t-elle attaqué : je mets du confit d’oie dans le cassoulet.

Je lui ai débité les compliments qui s’imposaient, comme quoi l’oie était l’animal le plus remarquable de la création. Je n’en voulais pour preuve que l’usage que les poètes avaient fait de ses plumes, et les Allemands de sa démarche… Sans compter, évidemment, celui qu’elle faisait de sa chair, elle, la grosse mère Dubois !

Sur ce, le doc a posé sa serviette.

— Excusez-moi, a-t-il soupiré. Je ferai le plus rapidement possible… Mais il faut que j’y aille : devoir professionnel avant toute chose !

Dans un sens, je n’étais pas fâché qu’il décarre, le toubib… Je savourerais mieux la becquetance de sa femme.

Le cassoulet, je le préférais sans postillons. Et Dubois, quand il jacte, faut toujours qu’il vous inonde. Ses discours, malheureusement, il les livre sans parapluie… Quand je viens chez sa pomme, j’hésite chaque fois à prendre ma combinaison imperméabilisée.

La grosse avait aussi ça de bath, en plus de son don culinaire, c’est qu’en clappant, elle ne bonnissait pas une broque. Fallait voir le turbin. A la baïonnette, qu’elle le chargeait, son cassoulet… De la manière qu’elle bâfrait, on avait envie de sonner la charge… La graisse lui dégoulinait aux commissures… Il en perlait dans ses bacchantes… Ça zigzaguait sur ses quatorze mentons et ça plongeait directo dans son décolleté du genre béant ! A partir de là, on la perdait, comme ces rivières souterraines qu’il faut charger en colorants pour les retrouver… C’était le gouffre de Padirac : bonsoir tout le monde, rien ne va plus !

Elle clappait à la soudard, en faisant claquer ses mandibules ! Le régime dissocié, elle l’ignorait, Mame Dubois ! Avec ses quarante-huit livres de nichons à entretenir, elle ne pouvait se permettre la carotte râpée-citron. Il lui fallait de la calorie : de la crème fraîche, de l’huile, du beurre et du carné aussi, du féculent, du qui-tient-au-corps ! Parole, je me suis arrêté de mastiquer pour la voir dans son numéro. Au milieu de la scène de l’Olympia, elle aurait fait un malheur… Les fans allaient encore arracher la peluche de M. Coquatrix ! Et les imprésarios allaient faire queue dans l’antichambre, en lui brandissant l’Amérique par contrats !

De temps en temps, en se balançant une fourchetée de bâfrante, elle perdait ses fayots… Y en a même un qui s’est payé un viron dans ses roberts… Il y a été englouti, pareil à un suppositoire happé par des fesses voraces ! Son soutien-choses, c’était comme qui dirait l’annexe des objets perdus… Quand les invités paumaient un trousseau de clés ou une carte d’abonnement sur les chemins de fer, il leur restait encore un espoir de les retrouver dans le giron de la bonne dame !

Elle a levé un œil globuleux sur moi.

— Vous ne mangez pas ?

L’inquiétude lui dévorait la bouille.

— Mais si…

— Comment le trouvez-vous, mon cassoulet ?

— Formidable !

— Oui, a-t-elle reconnu, toute modestie mise à part.

La sonnerie du bigophone a remis ça, stridente ! La gravosse a avalé dans un effort superbe la moitié d’une cuisse d’oie. J’ai regardé dégringoler la bouffetance dans son tout-à-l’égout.

— Faut que j’y aille, a-t-elle éructé en me regardant d’un œil éperdu.

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