Frédéric Dard - C'est toi le venin

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C'est toi le venin: краткое содержание, описание и аннотация

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Victor Menda a tout perdu dans un casino de la Côte d'Azur.
Alors qu'il erre la nuit, désabusé, il a une brève aventure avec une femme mystérieuse dont il ne réussit pas à voir le visage.
En recherchant sa trace, il fait la connaissance des demoiselles Lecain, de riches héritières vivant recluses. L'aînée, Hélène, s'occupe avec dévouement de sa sœur Eve, une infirme de vingt ans, clouée sur son fauteuil roulant. L'irruption du jeune homme dans leur vie agit comme un catalyseur. Si Eve tombe très vite sous le charme de Victor, lui n'a d'yeux que pour Hélène… Un triangle amoureux à l'équilibre précaire se met en place. Mais les apparences sont trompeuses et quelqu'un tire les ficelles dans l'ombre. Une seule question : qui ?

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— Hélène… Je voudrais vous dire…

— Non, taisez-vous…

— Hélène, je crois bien que je vous aime… Tout à l’heure, quand j’ai pensé que vous étiez la folle en question, j’ai failli tomber…

Elle s’était adossée au tronc rêche d’un arbre. Je ne voyais plus son visage. Je me suis agenouillé devant elle et sans qu’elle esquisse un geste de défense j’ai posé mes mains sur ses épaules. Je l’ai sentie trembler.

— Hélène, je vais vous embrasser…

Je me suis penché en avant. Ma bouche a trouvé la sienne dans le noir ; une bouche d’ombre… Je l’ai serrée contre mon torse nu. Alors, sans plus lutter, elle a noué ses bras dans mon dos et quelques instants plus tard nous nous débattions dans le sable comme deux bêtes saoules de désir.

CHAPITRE VI

J’étais étendu, les bras en croix, contemplant de nouveau la nuit étoilée. Hélène avait posé sa tête sur mon ventre. Ses mains serraient mon torse, farouchement.

— Voilà qui va renforcer ton doute au sujet de ma vie nocturne, a-t-elle soupiré.

— Non, Hélène…

Pouvais-je lui dire qu’au contraire, en s’abandonnant, elle m’avait administré la preuve contraire ? Notre étreinte n’avait rien eu de commun avec ce bas accouplement de l’autre nuit. Hélène s’était donnée comme une fille chaste sait se donner : calmement, de tout son corps certes, mais surtout de toute son âme.

Je lui ai caressé les cheveux, et j’ai répété :

— Non, Hélène, je sais que ça n’était pas toi…

Je ne saurais vous dire combien de temps nous sommes restés ainsi rivés l’un à l’autre, jouissant de cette plénitude morale plus que de l’amour lui-même.

— Hélène…

— Oui ?

— Tu m’aimes ?

Lorsqu’un homme pose en pareille circonstance cette question à une femme, vous pouvez être assuré que, neuf fois sur dix, elle lui répond un truc dans le genre de « Aurais-je fait “ça” sinon ? »

Hélène s’est contentée de dire oui. Mais elle l’a bien dit.

Au fond de la pinède, il y avait la voie ferrée. Un train est passé, rompant l’enchantement dans lequel nous flottions.

— Il faudrait peut-être rentrer ? ai-je demandé.

— Ce serait raisonnable, en effet…

Lorsque nous avons été debout, je l’ai embrassée. Ses vêtements étaient chiffonnés et pleins de sable… J’ai senti son corps tiède et vibrant contre le mien et je crois avoir été sur le point de perdre la tête une seconde fois, mais elle s’est écartée de moi.

— Viens…

Elle m’a pris la main pour m’entraîner. Nous avons marché vers la maison. Une petite brise marine s’était levée qui agitait des ombres sur le flanc de la colline.

Avant d’entrer, je l’ai obligée de s’arrêter.

— Hélène, je voudrais te dire quelque chose…

— Moi aussi, Victor…

— Eh bien, dis !

— Non, toi d’abord…

— Hélène, je n’ai jamais été aussi totalement heureux que ce soir. Bon, voilà, à toi, maintenant…

— Je voulais te dire la même chose, Victor.

Nous sommes entrés. Machinalement, le hall étant obscur, elle a actionné le commutateur. Nous nous sommes arrêtés, pétrifiés. Ève se tenait immobile dans son fauteuil, près de l’escalier. Elle nous a considérés et j’ai senti que pas un seul détail de notre équipée ne lui échappait. Elle a vu les brindilles de pin accrochées aux poils de ma poitrine, les vêtements froissés de sa sœur, le sable qui coulait de nos cheveux… Elle a vu nos figures dévastées par l’amour…

Hélène l’a fixée sans faiblir. C’est Ève qui, la première, a détourné le regard.

Elle a hésité, puis, manœuvrant ses roues, elle s’est jetée dans son monte-charge et a tiré le cordon qui l’actionnait. Nous l’avons regardée s’élever lentement. Ses yeux froids allaient d’Hélène à moi, alternativement. Et puis nous n’avons plus aperçu que ses pauvres jambes mortes, et elle a tout à fait disparu.

Hélène a porté une main à son front.

— C’est affreux, a-t-elle balbutié…

Je ne me sentais pas très fier, je vous l’avoue. Déjà, sans le fameux baiser de l’après-midi, cette sorte de flagrant délit eût été terriblement gênant ; mais après ce qui s’était passé entre Ève et moi, il créait ce qu’on appelle une situation sans issue.

— Qu’allons-nous faire ? a soupiré Hélène…

— Allons nous coucher, demain nous verrons bien…

— C’est que…

— Oui ?

— J’ai peur, Victor.

— De quoi ?

— Qu’elle fasse une bêtise. Avec son tempérament… Je… Je redoute le pire !

— Ne te mets pas martel en tête, elle va pleurer un bon coup et s’endormir. Demain, on essaiera de lui faire comprendre.

— Lui faire comprendre quoi ?

— Mais, que nous nous aimons !

— Tu t’imagines peut-être qu’elle en doute encore ?

— Non, bien sûr. Je voulais dire, nous lui expliquerons qu’il est normal que tu aimes un homme et qu’elle doit accepter cette idée…

Hélène semblait terriblement désemparée. J’avais beau essayer de la raisonner, ma voix sonnait aussi faux qu’une pièce de plomb.

— Elle n’acceptera jamais cette idée-là !

— Ne dis pas de bêtises…

Elle se tordait les mains. Je la trouvais terriblement belle et je vous jure bien que j’étais fou d’elle.

— Victor…

Je l’ai encouragée du regard.

— Victor, il faut absolument que tu ailles la trouver… Que… Que tu lui expliques, puisque tu crois pouvoir lui faire comprendre…

Demain…

Demain il sera peut-être trop tard. Tu ne la connais pas. Elle serait capable de…

— De quoi ?

— De faire n’importe quoi, rien que pour se venger… Si tu ne veux pas la voir, je vais y aller, moi.

C’était cela qu’il fallait éviter avant toute chose.

— Très bien… Couche-toi, je vais lui parler.

* * *

Le fauteuil roulant d’Ève avait été astucieusement conçu pour permettre à l’infirme le maximum de liberté. Il était pourvu d’un système à bascule permettant de renverser le dossier et d’un élévateur sous le siège, qu’une manivelle actionnait. Grâce à ces deux opérations, Ève pouvait se hisser au niveau de son lit et s’y laisser rouler ; inversement, elles lui permettaient par le même mouvement d’aller du lit au fauteuil sans le concours d’un tiers.

Lorsque je suis entré dans sa chambre, elle était au lit, et le fauteuil vide avait un aspect sinistre. Elle devait s’attendre à la visite de l’un de nous, car elle avait volontairement omis de tirer la targette.

Elle m’a regardé approcher d’un air d’intense jubilation.

— Tiens, s’est-elle écriée… Voilà l’homme de la maison !

L’allusion m’a cueilli à froid et j’ai bredouillé un lamentable :

— Ne faites pas l’idiote.

Elle m’a montré du doigt.

— Vous vous exhibez dans les foires, Monsieur Menda… Avec votre torse nu, on dirait un briseur de chaînes…

Elle a ricané.

— Alors qu’en réalité, tout ce que vous êtes capable de briser, c’est la paix d’une maison.

J’ai tiré une chaise près du lit et je me suis assis.

— On est jalouse, petite fille ?

Elle a éclaté d’un rire très proche des larmes.

— Jalouse, moi ! Et de vous encore ? Dites, mon vieux, vous feriez un petit complexe de supériorité que ça ne m’étonnerait pas !

— J’aime votre sœur, Ève !

On l’a clouée. Elle croyait que j’allais ergoter, mais ma cruelle franchise a stoppé son ironie.

Ce n’est pas vrai…

Si. Je n’y peux rien… Franchement je ne l’ai pas cherché. Elle m’aime aussi.

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