Frédéric Dard - C'est toi le venin

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C'est toi le venin: краткое содержание, описание и аннотация

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Victor Menda a tout perdu dans un casino de la Côte d'Azur.
Alors qu'il erre la nuit, désabusé, il a une brève aventure avec une femme mystérieuse dont il ne réussit pas à voir le visage.
En recherchant sa trace, il fait la connaissance des demoiselles Lecain, de riches héritières vivant recluses. L'aînée, Hélène, s'occupe avec dévouement de sa sœur Eve, une infirme de vingt ans, clouée sur son fauteuil roulant. L'irruption du jeune homme dans leur vie agit comme un catalyseur. Si Eve tombe très vite sous le charme de Victor, lui n'a d'yeux que pour Hélène… Un triangle amoureux à l'équilibre précaire se met en place. Mais les apparences sont trompeuses et quelqu'un tire les ficelles dans l'ombre. Une seule question : qui ?

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Du coup, je prenais feu pour ce projet.

— Vous pensez à ce que coûterait une plaisanterie de ce genre ?

Elle s’est tournée vers Hélène.

— Chérie, nous sommes riches, n’est-ce pas ?

Hélène était grave. Elle méditait la question et a mis un moment à répondre.

— Assez pour envisager cela, oui, Ève !

Et on s’y est mis immédiatement. La demeure a été jonchée de plans, d’esquisses, de dessins. Amélie allait ouvrir la grille plusieurs fois par jour, au notaire, aux marchands de fonds, aux architectes…

Je suis rentré en correspondance avec les grosses maisons de disques. Là, mon petit nom m’a servi. On trouvait normal qu’un type ayant eu des émissions à la radio se lance dans cette branche, comme on trouve normal qu’un ancien sportif achète un café lorsqu’il se retire de la compétition.

Hélène et moi avons, dans les semaines qui ont suivi, visité un nombre incalculable de pas de portes… Nous ne les trouvions jamais assez grands. Et puis un jour, à force de chercher, nous avons bien entendu découvert l’oiseau rare : un ancien garage en plein centre de Cannes. Les travaux à faire étaient plus importants que ce que nous avions prévu, mais nous pouvions obtenir des résultats supérieurs à ceux initialement envisagés.

Le magasin de vente devait occuper tout le rez-de-chaussée… Tandis que le premier étage était réservé à la Galerie…

L’achat du local a été rapidement conclu. Tandis que les travaux commençaient je me suis occupé de la publicité. Je me suis rendu à la rédaction des journaux niçois et dans les postes régionaux… SI j’y étais allé pour solliciter un job, ainsi que je l’avais prévu en arrivant sur la Côte, on m’aurait sans aucun doute envoyé paître… Mais du moment que je me présentais en grossium, on trouvait mon initiative intéressante. J’ai promis des prix de faveur à ces messieurs, moyennant quoi, ils ont annoncé l’ouverture de « La Boîte aux Rêves » (c’était la raison sociale choisie par Ève). Ils ont rappelé mon activité antérieure, ont célébré mon talent… Certains ont même cru devoir publier ma photographie à la rubrique artistique.

J’ai vu des gens influents qui m’ont présenté à Picasso, d’autres m’ont emmené au Cap Ferrat chez Cocteau et j’ai obtenu des deux maîtres la promesse que mon vernissage serait placé sous leur patronage. Bref, je vivais une merveilleuse aventure, d’autant plus merveilleuse que j’avais le sentiment de revenir de loin. Sans les demoiselles Lecain, il y aurait eu pas mal de chances pour que je fusse devenu clochard. Aussi l’amour que je portais à Hélène se doublait-il d’une reconnaissance sans limite. Quant à Ève, je lui savais gré d’avoir surmonté son… coup de foudre. Sa tendre résignation me touchait au plus haut point et maintenant je nourrissais vraiment à son endroit cette solide affection que je lui avais promise la nuit de la « mise au point ».

Au fur et à mesure que je prenais conscience de ma chance, j’y prenais également goût. Je découvrais que la fortune est une chose irremplaçable ici-bas, car elle ouvre les portes les plus hermétiques et vous donne une puissance agréable à manœuvrer… J’avais été bien inspiré en venant sonner à la grille de cette demeure. Le destin, ce jour-là, guidait mes pas. Certes, je me disais que tout cela ne m’appartenait pas, mais cependant, j’en disposais, et dans le fond, le résultat était identique.

* * *

Tous les matins, levé à six heures, j’allais rejoindre Hélène au portique et nous rivalisions de prouesses tous les deux.

Lorsque nous étions bien fatigués, nous allions prendre une bonne douche et nous retrouvions Ève à la table du patio où Amélie servait le petit déjeuner. C’était, je crois, le plus gai des repas. Tout en grignotant des toasts, nous établissions le programme de la journée. Hélène s’occupait de la partie commerciale ; Ève de la partie artistique. Assise devant une pile de catalogues, elle choisissait les disques et les notait avec leurs références sur un grand registre. Quant à moi, j’allais surveiller les travaux, une partie de la matinée. L’après-midi, je recevais les entrepreneurs à la maison…

Ce matin-là, lorsque nous sommes revenus de la douche, nous avons été surpris de ne pas trouver Ève à sa place coutumière.

Amélie, interrogée, nous répondit qu’elle ne l’avait pas encore aperçue.

— Servez le café, Hélène, je vais aux nouvelles…

Je suis monté jusqu’à la chambre de l’infirme. J’ai frappé et, ne recevant pas de réponse, je suis entré.

Elle dormait profondément, bien que d’ordinaire elle fût levée depuis longtemps à ces heures. Un peu inquiet, je me suis approché du lit pour m’assurer qu’elle n’était pas malade.

Elle respirait très calmement. J’appuyai ma main sur son front : elle n’avait pas de fièvre… Sans doute avait-elle dû lutter plus longtemps que de coutume contre l’insomnie avant d’être terrassée par le sommeil au petit matin.

J’allais me retirer sur la pointe des pieds, lorsque je m’aperçus qu’une de ses pauvres jambes pendait hors du lit. Craignant qu’elle ne puisse la remonter sur sa couche au réveil, je m’en saisis délicatement pour la replacer entre les draps. Je fis alors une surprenante constatation qui me laissa perplexe. Ève avait des éclaboussures de boue sur la cheville.

C’était tellement inattendu, tellement incroyable, que je suis resté un moment immobile, comme pétrifié. Puis j’ai gratté l’une des particules de boue avec l’ongle et je l’ai recueillie dans ma main. Je l’ai écrasée dans ma paume… Elle s’est effritée. C’était bien de la boue !

Ce n’était, me direz-vous, qu’un détail idiot, et pourtant il me bouleversait. Comment cette terre était-elle venue se loger sur cette jambe inerte depuis des années ? Sur cette malheureuse jambe qui ne marchait plus ! Qui fallait jamais sur les chemins ?…

J’ai instinctivement cherché les chaussures d’Ève. Elle mettait toujours de gros chaussons fourrés… Ils se trouvaient près du lit. Je les ai examinés et j’ai pu constater que leur semelle souple était propre…

Ne sachant que penser, je suis descendu rejoindre Hélène.

Elle beurrait des tartines en fredonnant une vieille chanson d’école. Ses cheveux retenus par un ruban de velours noir scintillaient à la lumière. Elle était radieuse et sa beauté s’affermissait.

— Alors ? m’a-t-elle demandé.

Je me suis assis.

— Elle dort très profondément, je n’ai pas eu le courage de la réveiller…

— Vous avez bien fait…

Nous avons pris notre petit déjeuner sans parler. Puis, comme Hélène s’apprêtait à quitter la table, je l’ai saisie par le bras. Elle a eu un regard effrayé en direction de l’ascenseur. Elle avait une frousse bleue que sa cadette surprît une marque d’intimité entre nous.

— Dites, Hélène, à la suite de quoi Ève est-elle paralysée ?

— Polio… À treize ans…

— Je suppose qu’on a tout tenté pour…

— Tout ! Elle est restée trois mois à Garches… Papa, qui vivait encore à cette époque, l’a emmenée à Stockholm, chez un spécialiste de la question… Résultat, vous le savez…

Ce qu’elle me disait a chassé les pensées biscornues qui me hantaient.

— Pauvre gosse…

J’ai suivi Hélène jusqu’au seuil de sa chambre située au fond du couloir, après la salle de bains commune aux deux sœurs. Elle était surprise en constatant que je ne m’en allais pas.

— Vous voulez me parler, Victor ?

Je suis entré et j’ai repoussé la porte du genou. J’avais terriblement envie d’elle. Je ne pouvais plus supporter le platonique de nos relations. Elle m’avait fait vivre des instants que je n’étais pas près d’oublier.

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