Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1979, ISBN: 1979, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

Tire-m'en deux, c'est pour offrir — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Tire-m'en deux, c'est pour offrir», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

TIRE-M'EN DEUX, C'EST POUR OFFRIR

Pour Pierre Quet,

En souvenir de notre nuit de Chine et

de ce qui s’ensuivit.

Archi-amicalement.

San-Antonio

PETITE SUITE BÉRURÉENNE

— Qu’est-ce que tu fais, ma jolie ?

— Je suppute.

— Y a pas de sot métier.

* * *

— Il est trop cradingue pour venir à la soirée.

— Et si y s’nettoie ?

— Si y s’nettoie, c’est donc ton frère !

* * *

— C’est bon de manger, hein, ma chérie ? Ça fait digérer.

AUTOMNALE

La pluie rageait sur notre tonnelle. Je contemplais les vieux ceps tordus auxquels s’agrippaient farouchement d’ultimes feuilles.

Le raisin que donne notre vigne fait grincer des dents ; pourtant, j’aime sa saveur aigrelette. Chaque grain est plein de gros pépins durs comme des plombs de chasse. Quand tu as recraché la peau inavalable et lesdits pépins, ne te reste en bouche que ce goût vinaigre. Je suis seul à manger notre récolte. M’man s’est avouée incapable de consommer la moindre grappe. Et le petit Toinet, notre moutard recueilli, a pleuré comme un veau, le jour où je lui en ai fait déguster. Dans le fond, c’est bien d’avoir un vignoble pour son usage exclusif. Même les piafs respectent ma vigne. Ils ne sont pas fous.

La pluie rageait, embarquée par des bourrasques brutales. Elle tombait à peu près droite, et puis une giclée de vent la propulsait contre notre maison et, d’un seul coup, les vitres de la croisée devenaient opaques.

C’était la fin de la journée, quand les pénombres automnales prennent possession. Le salon avait un air pas catholique dans cette lumière de sépulcre. Il semblait un peu hostile, ce qui est rarissime chez nous, à Saint-Cloud, où tout, au contraire, respire le calme ouaté. Il y fait douillet comme chez une vieille fille de province. Je me souviens d’une où je fréquentais, jadis, sous prétexte qu’elle était encore un peu notre cousine du côté de m’man. Il me reste dans le pif l’odeur de sa cuisine. Ça sentait la confiture de coing. Une vieille horloge à balancier racontait l’éternité sur deux notes. Un gros chat gris et blanc roupillait sur le coussin jaune d’un fauteuil d’osier. Il avait toujours froid, ce greffier. Et il a eu une fin tragique : il s’est glissé dans le four de la cuisinière qu’Edmonde venait d’allumer. Là-dessus elle a fermé la porte du four et s’en est allée à la messe. La grande : celle qui dure plus d’une plombe. De profundis minet, ce gros con frileux.

A un moment donné, la sonnette de la grille s’est mise à tintinnabuler comme une perdue à l’autre bout du jardin. Je me suis penché. Je n’ai distingué qu’un pébroque à travers l’écran de flotte. M’man est sortie sur le perron pour crier d’entrer. J’ai vu surgir une silhouette claudicante, celle d’une forte femme vêtue de sombre qui avançait en mettant son parapluie devant elle comme un bouclier.

On parlementait dans le vestibule.

Bientôt Félicie a entrouvert la porte du salon.

— Tu peux venir, Antoine ?

Elle avait l’air navrée et la voix comme pour des condoléances.

Je l’ai rejointe.

Une dame se tenait sur le pas de la porte, une grosse sexagénaire mal fagotée et variqueuse. Elle restait de profil à cause de son pépin qu’elle gardait ouvert. Sa frime me disait quelque chose.

— C’est Mme Mayençon, notre voisine, a dit m’man.

Notre pauvre baraque est cernée maintenant d’odieux immeubles tentaculaires, un bon millier de personnes nous cohabitent, mais pour ma Félicie, cette grosse dame demeurait « notre » voisine.

L’arrivante chialait curieusement, en gonflant ses joues. De temps en temps, ça s’échappait, et elle faisait « bouaoufff » ou un truc de ce genre par nécessité, afin de se remettre les poumons à jour. C’était infiniment pitoyable et ridicule.

— Son mari vient d’avoir une attaque, a expliqué ma merveilleuse femme de mère, tu veux bien aller voir pendant que je téléphone à leur docteur ?

J’ai filé le train à la gravosse, sous la flotte. Ma vieille me hurlait de prendre mon imperméable, mais je lui répondais que « Ça va bien je m’abrite sous le parapluie de madame. » Elle me foutait la pointe des baleines dans les falots, à vouloir m’héberger sous son riflard, cette vieille conne. Je trottinais, le dos rond, à son côté. Tout en chougnant, elle me racontait les circonstances. Ils étaient à table, parce qu’ils mangent toujours de très bonne heure depuis que Clovis a vendu son magasin de photographe. Ils bouffaient des châtaignes au lait, vu qu’ils sont d’origine auvergnate. Et puis le Clovis s’est dressé sur sa chaise en faisant « Holà, holà ». Et puis il a voulu se lever, mais tout ce qu’il a fait, c’est chuter de son siège. Elle a voulu le relever, mais elle a entendu dire qu’il est recommandé de ne pas toucher les gens dans ces cas-là. Simplement, elle lui a glissé un oreiller sous la tête, lui a mis une couvrante sur le corps et elle est partie chercher de l’aide. Bon Dieu, est-ce qu’elle avait pas oublié ses clés, dans l’affolement ? Non, les voilà. Et dire qu’on va peut-être le retrouver mort, Clovis !

Mais Clovis vivait toujours. Tant bien que mal, certes. Il respirait menu en geignant car ça lui causait une douleur atroce de respirer, ce pauvre bonhomme. Il s’agissait d’un petit être grisâtre, rêcheux, avec plein de subtiles et douteuses odeurs sur toute sa personne. L’intérieur de ses doigts était brun foncé, mais ça ne devait pas provenir de la nicotine car les deux mains avaient ce même aspect. Sans doute les produits chimiques utilisés dans sa profession ? Il portait un tricot de laine gris par-dessus un maillot de corps gris aussi (mais là c’était la crasse), un vieux futal élimé, qui accompagnait un veston noir, jadis, probablement, lorsqu’il se mettait en grande tenue pour aller tirer le portrait aux mariés huppés. Sa vioque avait dégrafé le pantalon et on voyait son vieux calcif dégueu, pas racontable le moins, qui émergeait dans ses charentaises.

— Ne bougez pas, le médecin va venir, ai-je dit en m’agenouillant sur le plancher.

Il m’a regardé, en biais car il se tenait sur le côté gauche. Son regard contenait une infinie résignation. Il acceptait la situasse, philosophiquement.

— Vous êtes LE commissaire ? a-t-il haleté.

— Oui, monsieur Mayençon…

Il me connaissait, bien que je n’eusse aucun souvenir du bonhomme. Lui, il avait le temps de regarder ses voisins. Son environnement avait de l’importance. Pour moi qui galope sans cesse, les gens sont une sorte de toile de fond anonyme, un camaïeu de tronches ternasses.

— Je vais mourir, a-t-il dit.

Je me suis efforcé de rire.

— Si tous les gens qui font une petite crise cardiaque devaient en mourir, notre planète serait moins surpeuplée.

Sa vieille s’est mise à hurler que « Non, Clovis, t’as pas le droit, et qu’est-ce que je deviendrais sans toi ? ». Je lui ai conseillé d’aller préparer la chambre, vu qu’on coucherait son julot lorsque le toubib se pointerait. Cela dit, je me gaffais que l’homme de l’art le parachuterait droit sur l’hosto le plus proche, vu son état critique, le père Mayençon.

Quand sa bergère a été sortie, il m’a dit :

— Vous voyez cette grosse armoire ?

Elle était rustique, très chouette : pointes de diamant ! Elle tenait tout un pan de mur.

— Eh bien ?

— Dans le tiroir du bas, tout au fond, vous trouverez une grande enveloppe jaune. Allez la chercher.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Tire-m'en deux, c'est pour offrir» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»

Обсуждение, отзывы о книге «Tire-m'en deux, c'est pour offrir» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x