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Frédéric Dard: Tire-m'en deux, c'est pour offrir

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Frédéric Dard Tire-m'en deux, c'est pour offrir

Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous. C'est le cas du présent chef-d'œuvre. En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer. J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours. Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ? Ou si je deviens gâtoche ? A toi de juger !

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— Pourquoi vous l’avait-on délivré ?

— J’avais été attaqué, une nuit, par des petits truandaux de quartier.

— Pour quelle raison ?

— Une histoire de fesses. J’ai porté plainte. C’était au début de ma vie de bâton de chaise. Un ami de mon père, haut placé, est intervenu pour me faire obtenir ce permis.

— Vous aviez peur ?

— J’ai eu peur pendant quelque temps, et puis…

Il se tut. Il était très fatigué. Sa peau était bleue sous ses yeux. Ses taches de rousseur, assez nombreuses, avaient l’air d’insectes sur sa figure blafarde.

Curieux à quel point j’étais persuadé de l’innocence de ce garçon. Dès que j’avais été informé de son histoire. Peut-être parce que je l’avais abordée par l’autre bout, non ? C’est-à-dire par un élément inconnu des juges.

— Vous êtes-vous aperçu de la disparition de votre revolver ?

— Non. Je l’avais pratiquement oublié ; vous savez, ces objets-là, quand on les achète, on les manipule pendant quelques jours pour se donner des impressions de cow-boy et puis on passe à autre chose et l’on n’y pense plus.

Il prit une goulée d’air. Ici l’air avait des relents de merde et d’éther. L’autre gonzier continuait d’avaler son extrait de naissance, mais il aurait dû suivre des cours auprès d’un boa car ça passait mal. Il passait mal.

— Bon, vous êtes arrivé chez votre oncle, en début d’après-midi…

— Oui.

— Vous ne vous étiez fait précéder d’aucun coup de téléphone ?

— Non.

— Ça se fait, pourtant, dans le monde de M. de Bruyère.

— Dans le mien aussi, fit Gaspard mélancoliquement, mais je craignais, en le prévenant de ma visite, qu’il refuse de me recevoir ou prétexte un empêchement.

— Vous teniez à le cueillir par surprise ?

— Il représentait pour moi l’opération « dernière chance », je ne voulais pas la rater.

— Parvenu au château, ses gens vous ont dit qu’il se promenait à cheval.

— En effet.

— Et votre réaction a été de décrocher un fusil ?

— Comprenez-moi : je savais que mon oncle en aurait pour longtemps. C’était rasoir, sa grande bâtisse. J’ai voulu tuer le temps…

— En tuant des corbeaux ?

Il m’a regardé le plus intensément qu’il lui était possible de le faire.

— Des corbeaux, mais pas mon oncle, a-t-il déclaré.

— Vous voulez bien me raconter votre balade en forêt ?

— Ça faisait un bout de temps que je n’avais pas vu d’autres arbres que ceux des Champs-Elysées. Brusquement, j’avais l’impression de renaître.

— Vous avez massacré des corbeaux ?

— Pas des corbeaux, mais des garennes.

— Rien d’autre à signaler ?

— Non, rien.

Je me suis levé pour arpenter la salle, je venais de bicher des fourmis dans une guitare à cause de ma fausse position sur son pucier. Le mec au chou-fleur geignait de plus en plus parcimonieusement.

Je me suis penché sur lui. Il était là, crucifié sur sa pauvre couche carcérale, le vieux forban, abandonné de tous, et surtout de Dieu, en cet instant d’absolu dénuement. J’ai touché son front, presque pieusement, pour dire d’esquisser un geste humain, un geste de compassion. Mais pour l’aider vraiment, il aurait fallu que je lui décharge mon pote Tu-Tues dans la tronche. On ne pouvait rien de mieux pour sa pomme. J’ai soupiré : « Allez, Seigneur, le faites plus chier, quoi. » Puis j’ai serré sa pogne inerte. Voilà que je devenais grandiloquent avec moi-même. Théâtral, disons. T’as de ces dérapages, parfois. Irréfléchis comme sur du verglas. Tu t’offres un tête-à-queue. Ta vie a un soubresaut.

Ensuite tu rectifies ta direction et reprends une bath vitesse de croisière.

Gaspard me regardait aller venir. Je comprenais que ses jours, à lui, n’étaient plus en danger. Il était en train de refaire son raisin perdu. Il travaillait du globule, le fils d’Alacont ; hématies et leucocytes s’en redonnaient à cœur joie dans ses tuyaux.

— Il est fini ? m’a-t-il demandé.

— Presque.

— Ce matin encore il m’a parlé.

— Pour vous dire quoi ?

— Il parlait d’avenir.

J’ai hoché la tête.

— Ouais, d’avenir, toujours, les hommes. C’est beau, dans un sens.

Et puis, tout de go, je lui ai lâché :

— Quelque chose ne tourne pas rond dans votre histoire du 4 avril.

— C’est-à-dire ?

— Vous venez de me raconter que vous considériez cette visite à votre oncle comme étant l’opération de la dernière chance, exact ?

— Exact.

— Et voilà que vous rentrez de votre virée en forêt, raccrochez le flingue à son râtelier et déclarez aux larbins que vous n’avez plus le temps d’attendre M. le comte. Pour un garçon qui jouait son va-tout, un tel comportement est illogique.

— Peut-être, à première vue… Mais je suis, ou plutôt j’étais, un type inconstant… Je…

Je l’ai stoppé de quelques petites tapes rapides sur l’épaule.

— Hé, ho ! Gaspard… On continue de tout se dire ou bien on commence à se vendre de la salade de saison ?

Là, il a cillé. Ses yeux verts sont partis au plafond. Et il ne valait pas un coup de cidre, cependant, le plaftard, jaune pisseux, avec des lézardes qui ressemblaient au delta de l’Amazone sur une carte de giographie (comme dit Béru).

Bon Dieu ce qu’il était beau, à cet instant, d’Alacont. Romantique à outrance.

Je lui suis venu en aide.

— Tu veux que je te dise, Gaspard ?

Le tutoiement m’était venu spontanément. Il ne s’agissait pas d’un tutoiement de flic interrogeant un suspect, mais d’un tutoiement d’aîné. Tu piges ? D’aîné.

— Mon idée, à moi, c’est qu’au cours de ta vadrouille dans la forêt de Goupillette, tu as buté sur le cadavre de Clotaire de Bruyère. La frousse t’a chopé et tu t’es tiré ventre à terre.

Les râles du cancéreux ont cessé. Je suis allé jusqu’à sa couche. Il n’était pas mort, au contraire ; il avait les yeux ouverts. De vilains yeux chafouins de gredin qui, d’emblée, le rendaient antipathique. La mort l’ennoblissait, mais il suffisait d’une rémission, d’un petit afflux de vie, pour qu’il retourne dégueulasse, cézigue.

— Je n’ai pas tué mon oncle, m’a lancé Gaspard.

— Mais tu l’as vu mort ?

— Oui.

— Pourquoi n’as-tu jamais parlé de la chose ?

— C’eût été presque avouer ma culpabilité.

— T’es con.

— Vous me croyez, vous, quand je vous dis que je suis innocent ?

— C’est parce que je te crois innocent que je suis ici.

D’un seul coup d’un seul, il a paru complètement guéri. Lourdes ! Il s’est soulevé sur sa couche. Des couleurs lui sont venues.

— Merci ! m’a-t-il dit. Merci. Mon premier instant de bonheur depuis le 4 avril 76.

— Tout arrive, tu vois.

J’ai sorti les photos de ma poche et sélectionné celle qui représentait la femme de la clairière.

— Tu connais cette personne ?

Je ne voulais pas rater sa réaction. Avant de lui abandonner l’image, je me suis accroupi au pied de son lit pour être aux premières loges de son visage, si tu veux me permettre l’expression, qui me convient car je me comprends à demi mot, et tout ce que tu peux rechigner, je m’en branle au sang !

Il a saisi le cliché d’une main tremblante d’épuisement. Pas un muscle de son visage n’a bougé. Son regard qui exprimait la curiosité s’est éteint. Il a fait une petite mimique négative.

— Jamais vue, a dit Gaspard.

Sur ces entrefaites, le docteur est revenu en coup de vent. S’est arrêté devant le plumard du cancéreux.

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