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Frédéric Dard: Tire-m'en deux, c'est pour offrir

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Frédéric Dard Tire-m'en deux, c'est pour offrir

Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous. C'est le cas du présent chef-d'œuvre. En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer. J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours. Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ? Ou si je deviens gâtoche ? A toi de juger !

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César Pinaud « P.S. : Dans l’hypothèse où vous auriez rassemblé un stock de papier de couleur, il va sans dire que nous sommes prêts à l’épuiser avant que de nous vouer exclusivement à l’usage du fameux papier blanc dont l’apparence liliale me va droit au cœur.

Satisfait, il ôte son chapeau pour essuyer d’un revers de bras sa tête emperlée. Écrire est une besogne sudative, au même titre que le terrassement ou le maniement du ringard. Beaucoup de cons se figurent que nous faisons un métier de feignant, les romanciers. Rien de plus faux (sinon une faux). L’écriture fatigue, et même épuise davantage que l’effort physique ; projeter sa pensée mobilise le corps. La transmutation ne s’opère qu’au prix d’un apport héroïque de la viande. Mais tu t’en fous et tu as parfaitement raison. Que serait ma vie si tu abondais dans mon sens, pauvre gonfle ? Qui est-ce qui me sécuriserait si tu me donnais raison ? J’imagine mes doutes en pareil cas, mes errances, et j’en frissonne. Je t’en supplie, continue à me décroire, à me douter, à m’outre-passer, merci. Amen.

Pinaud bâille. Sa nouvelle disponibilité intestinale le rend apte à toutes les aventures.

— C’est calme plat, ces jours, me fait-il remarquer, on sent que le Vieux est en Bolivie, au congrès interpolices.

Il rebâille. Je détourne les yeux pour fuir cette mousse écœurante, nicotinisée, qu’il propose à l’admiration environnante.

— Viens avec moi, lui dis-je, on va aller prendre l’air.

— Au Bois ?

— Non : en forêt.

* * *

Ce qu’il y a de merveilleux, en Sologne, c’est que c’est partout pareil : la forêt, des routes qui la découpent, quelques beaux domaines cachés derrière les frondaisons, des étangs mélancos. Et puis du gibier, naturliche. Et comme il y a du gibier, des gardes-chiasses, naturellement, des vrais, en costar de velours potelé, casquette à visière noire, leggings accent solognot garanti.

Une pancarte bleue, passablement rouillée, indique : « Domaine de Bruyère-Empot ». On suit la flèche, en Indiens dociles que nous sommes, au milieu de cette sylve. Bientôt, le chemin moussu vient buter contre un immense portail de fer.

Pinaud descend carillonner et, en attendant qu’on nous vienne accueillir, le cher homme compisse le pilastre à petits jets mutins annonciateurs de prostate.

Mais personne ne surgit, sonne que sonneras-tu. On tente d’ouvrir, en vain. Tout est verrouillé. J’essaie d’apercevoir le château, mais comme l’allée principale décrit une courbe et que des arbres plantureux, voire majestueux, la bordent, il est impossible de mater.

Le portail est purement symbolique vu qu’aucun mur ne le prolonge de part et d’autre. Il se dresse comme une barrière douanière ; le passage est libre de gauche et d’à droite, si l’on excepte un fossé noirâtre qui doit s’emplir d’eau pendant la mousson. Je franchis icelui d’un pas agile et m’avance cavalièrement dans l’allée (je n’ai aucun mérite à cela puisqu’il s’agit d’une allée cavalière).

— Hep, là-bas ! crie une voix qui roule les « r », bien que son interjection n’en comporte pas.

Et un garde se pointe, fusil à l’épaule, suivi de deux chiens renifleurs qui s’obstinent à lui humer les talons.

L’homme trimbale une bacchante de cinquante centimètres, dans les tons queue de vache rousse. Il a les yeux en boutons d’uniforme et arbore une décoration évasive au revers de sa veste.

Il radine d’une allure martiale, sévère et juste.

— Eh bien, où alliez-vous ? demande-t-il.

— Au château, réponds-je, parce que je te jure que c’est la vraie véritable vérité.

— Le château est fermé, montrez-moi vos papiers !

Je lui présente ma brème professionnelle. Le garde épanouit de la physionomie.

— Oh, bon, vous en êtes un ! il remarque.

Note que je préfère ça à « vous en êtes une ».

— Depuis quand le château est-il fermé ? je lui demande.

— Ça fait bien deux ans. Y a des problèmes de succession depuis la mort de m’sieur le comte.

— Vous êtes de par ici, bien entendu ?

— Oh ça oui, depuis au moins les croisades, rigole le brave homme.

— Vous avez dû suivre l’affaire, non ?

— Tout le monde l’a suivie au pays ; une très triste affaire. C’était un éruditieux, m’sieur le comte. Il ne sortait de ses livres que pour se donner de l’exercice. Il disait que les belles pensées fleurissent dans les corps sains, c’était sa devise.

Il ajoute :

— Ce qui rejoint ce que vous dites quelques paragraphes plus haut, quoi !

Ayant fait la part du surréalisme, je me consacre à l’enquête.

— Cher ami, connaissez-vous la dame dont voici la photographie ?

Ses bons gros doigts malhabiles s’emparent du carton. Le garde visionne la femme brune à la raie médiane.

Il n’hésite pas.

— C’est Mme de Mouillechagatte, assure-t-il.

Je sursaille.

— La romancière ?

— Je sais pas si elle est romancière, tout ce que je sais, c’est qu’elle écrit des livres, assure ce digne personnage.

Donc, il s’agit bien de Sidonie de Mouillechagatte, l’auteur un poil scandaleux de « Va, tu es rétro, Satanas. » J’ai vu plusieurs fois des photos d’elle dans les rubriques de livres, comment se fait-il que le cliché pris par Clovis Moyençon ne m’ait pas frappé ? Il fait dire que le bas bleu en question n’est pas au sommet de mes préoccupations.

— Elle habite la région ?

Le garde velouré, casquetté, leggingsé, fusillard, mouille son doigt le plus long comme s’il s’apprêtait à l’enfoncer dans un réceptacle récalcitrant et finit par le brandir plein sud.

— Mouillechagatte est à une lieue et demie d’ici, révèle le protecteur des lapins solognots. Vous suivez la départementale sur quinze cents mètres, puis vous prenez le vicinal de gauche.

Je le remercie.

— C’est-y qu’aurait un relent d’enquête à propos de l’affaire ? demande le garde.

Je m’aggravis.

— Monsieur, lui dis-je, je crois savoir que vous êtes assermenté, n’est-ce pas ? Eh bien, je le suis également.

Le plus gros des deux chiens de chasse débouche l’anus du pauvre Pinaud qu’il obstruait de sa truffe et nous partons à la conquête de la vérité.

Le château de Mouillechagatte n’a rien d’opulent. De dimensions modestes, réparé avec goût, il enchante l’œil de l’arrivant. Des roseraies l’entourent, un délicat étang en forme de tache d’encre sur un buvard le miroite, et y a même plein de moutons blancs à paître dans les environs immédiats. Ils sont si blancs, si délicats que tu regardes à deux fois, t’assurer qu’ils ne portent pas un ruban rose autour du cou, comme sur les tableautins pour salon bourgeois que ça représente Marie-Antoinette jouant à la bergère, cette conne, au lieu de s’occuper du bon peuple de France.

Une Rolls blanche, décapotable, est remisée un peu à l’écart sur un parking saupoudré de graviers roses. Tu sens illico que les proprios de cette crèche ont les moyens, tout au moins ceux de faire accroire qu’ils en ont, ce qui revient au même, et même au plus.

Je range ma pompe et m’avance vers la masure, suivi de Mister Fossile et Marteau. Juste que je pose mon premier pied sur la première marche, des clameurs s’en échappent. Un vache dialogue ponctué de bris (le Bris et la Fureur, moi je te l’annonce) s’échange.

Et c’est une voix de dame qui répond à une d’homme. Et y se disent tout ce que je vais avoir le bonheur à haute tension de te relater pas plus tard qu’immédiatement :

— Roquet !

— Truie !

— Pourri !

— Vérole !

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