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Frédéric Dard: Tire-m'en deux, c'est pour offrir

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Frédéric Dard Tire-m'en deux, c'est pour offrir

Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous. C'est le cas du présent chef-d'œuvre. En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer. J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours. Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ? Ou si je deviens gâtoche ? A toi de juger !

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« Je revenais à ma petite affaire, nouveau coup de sonnette. Et pour des babioles : passer un flacon de sel à Madame, lequel se trouvait à cinquante centimètres de sa main, notez. Vous savez, les Russes blancs, ils y ont pris peine ! Ah ! les cochons ! Sympathiques, dans leur genre, notez bien. Mais si tyranniques. Par besoin ! La tyrannie, pour eux, fait partie des arts nobles. Enfin, à présent, ils achèvent de disparaître. Leurs propres enfants sont devenus communistes, par réaction. Je crois que mon éjaculation précoce date des Russes blancs, monsieur. Cette anxiété de la sonnette pendant que j’enfilais dame Marthe. Le qui-vive ! Cette hantise de devoir reculer en plein envol. Ça vous pousse aux reins, de pareilles affres. On s’exerce à la hâte. On jouit à toute volée. Et après, cela vous reste. Vos étreintes sont d’une brièveté consternante. On a beau se raconter du triste, pendant, s’exhorter au self-control, penser à la France, rien n’y fait. Le foutre, monsieur, ça n’obéit pas.

Un grand cri déchirant comme une corne de brume au loin des côtes de Saint-Pierre-et-Miquelon retentit.

— Et voilà le travail ! annonce le larbin, ça c’est Monsieur qui part. Madame jouit silencieusement, mais Monsieur est un gueulard. Il ne peut pas s’empêcher de s’extérioriser. Et encore il s’est amendé : il n’y a pas si longtemps, il n’arrêtait pas de hurler en besognant.

La porte s’ouvre rapidement. Sidonie de Mouillechagatte surgit. C’est bien elle, avec la coiffure de la photo. Elle a ses jupes retroussées à la taille, donc les fesses et le sexe exposés, et elle trottine jusqu’à l’escalier sans nous accorder attention.

— Vite ! vite ! murmure-t-elle.

— Ses ablutions, confie le valet de chambre. Madame éprouve toujours une vive répulsion « après ». Songez que depuis un bon moment déjà elle n’est plus concernée ; alors le dégoût vient, fatalement.

« C’est si délicat, ces choses de l’amour, cela joue sur des riens. Voyez, le foutre par exemple, monsieur, combien il peut être l’objet du plus vorace désir et de la plus vive répulsion de la part d’une même personne. Simple question de moment. Nous sommes les jouets du moment », conclut le philosophe domestique.

Je zyeute dans le salon. M. de Mouillechagatte est occupé à se laver la queue dans l’eau des roses après avoir déposé — sage précaution — les fleurs épineuses sur le piano.

M. de Mouillechagatte est un drôle de type, plus vieux que son âge, n’importe son âge ; grand, un peu voûté, la chevelure taillée en brosse, ce qui lui fait un dessus de tronche comme un fer à repasser à la renverse. Il a le nez du général Massu. Les oreilles extrêmement décollées, un léger bec-de-lièvre, un regard très lourd.

Il porte un costume de chasse de hobereau, râpé comme il sied à un campagnard bien né. Le pantalon tire-bouchonne encore sur ses brodequins à gros lacets de cuir.

S’étant lavé zézette à loisir, il s’essuie la queue aux rideaux de satin de la fenêtre, pète large et se reculotte posément.

Les deux larbins entreprennent alors de ramasser avec petites pelles et balayettes les nombreux débris joncheurs. Ils font preste, en gens d’expérience habitués à escamoter les décombres de leurs maîtres. L’on dirait ces machinistes de cirque qui savent si bien remplacer les accessoires du numéro achevé par ceux du numéro à suivre.

Sidonie de Mouillechagatte reparaît, primesautière, guillerette, décente. Cette fois, elle nous avise et un sourire de grande courtoisie l’embellit. C’est une dame d’allure romantique, plus que pas laide, sans toutefois être réellement belle. Elle est habillée dans les tons parme et se parfume à la violette pour compléter.

— Messieurs ? elle s’enquiert.

Je lui présente ma carte poulardière.

Cela ne l’émeut pas.

— Oui ? demande-t-elle simplement.

— Madame, nous aimerions avoir une conversation avec vous, seul à seul ? Est-ce possible ?

— Mais certainement, entrez !

Elle nous pousse dans le salon où son époux finit de reboutonner sa braguette.

— Foutez-moi votre camp, grand con, dit-elle à son mari. Je suis avec des journalistes.

Le châtelain nous salue d’un courtois : « Heureux de vous accueillir », puis avance sa dextre qui torcha des rois, trois siècles auparavant.

— Adolphe Mouillechagatte, se présente-t-il.

— Ils s’en branlent, déclare son épouse, ces garçons viennent pour moi, et non pour vous, grand con !

Conscient du bien-fondé, Mouillechagatte se retire.

Les domestiques de même.

La porte est fermée.

Tu la verrais rupiner dans son salon Louis Chose, la Sidonie, vrai, tu la prendrais pour George Sand. D’ailleurs, un portrait de Chopin trône sur le piano, dédicacé.

— Eh bien, nous voici tranquilles, messieurs, je vous écoute.

— Madame, dis-je, un supplément d’enquête vient d’être ordonné, concernant l’affaire de Bruyère.

Elle sourit.

— A la bonne heure !

— Pourquoi ? demandé-je vivement.

— Mais parce que j’ai toujours pensé que ce grand sot d’Alacont n’est pas l’assassin. J’ai lu toute l’œuvre d’Agatha Christie, mon cher monsieur, et j’y ai appris que lorsqu’un suspect paraît trop coupable, il est innocent. Grande œuvre que celle de Lady Christie, croyez-moi. Vous oblige-t-on seulement à la lire dans la police ? Non, je parie ? Je reconnais bien là l’incurie française !

« Et pourtant, et pourtant que d’enseignements vous y puiseriez ! Elle savait tout, la vieille chérie. Rien de ce qui touchait à la chose policière ne lui était étranger. »

Elle tapote les plis de sa jupe paysanne (de luxe). Depuis un moment, elle considère Pinaud avec une dévorante attention, ce qui intimide mon haltère égale [5] Bien qu’ alter ego soit masculin, il me convient de le foutre au féminin en l’honneur de ma vieille Baderne. .

— Dites-moi, demande-t-elle tout de go (car elle parle couramment l’anglais), ne seriez-vous pas un Manivail du Treuil de la Margèle ?

— Eh bien, heu, je, c’est-à-dire, évite d’infirmer la Vieillasse.

— Je l’aurais juré ! trépigne Sidonie de Mouillechagatte. Vous savez à quoi je l’ai reconnu ? A votre lobe ! A ma connaissance, seuls les Manivail du Treuil de la Margèle ont le lobe en creux avec un petit défaut de pigmentation au centre. C’est signé ! Êtes-vous un descendant de la branche cadette ?

— Eh bien, à vrai dire, je…

— Je le savais ! clame Mme de Mouillechagatte. Voyez-vous, bon ami, un sens de l’observation comme le mien, ça n’existe qu’en un seul exemplaire. Je vous dis à quoi j’ai su ? Ces deux taches brunes sur la face interne de votre index et de votre médius à la main droite. Alors là, pas de doute. Déjà Gaëtan, le grand-père d’Alcide, les avait.

Pinuche examine ses deux doigts incriminés, jaunis par la nocive nicotine de ses mégots.

— Vous n’ignorez pas, je l’espère, que nous sommes petits-cousins ? lui demande Sidonie.

— Ah, groummm, groummm, vraiment ? enorgueillit Pépère.

— Bédame, réfléchissez, poursuit notre hôtesse. Votre père, le baron Alfred, était le cousin germain de ma regrettée grand-mère, Pulchérie du Carreau du Temple, née Bellemotte de la Fourre ; conclusion : nous sommes issus de germains. Venez me donner l’accolade, cousin !

Pinuche retire son mégot, le loge sur son oreille, à l’épicier, retire son chapeau dévasté par l’âge et les intempéries, ce qui provoque une averse de pellicules sur le tapis virgulé de foutre. Rosissant, flageolant, éperdu, il s’approche de sa singulière parente si miraculeusement retrouvée et la baise au front.

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