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Frédéric Dard: C'est toi le venin

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Frédéric Dard C'est toi le venin
  • Название:
    C'est toi le venin
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Fleuve Noir
  • Жанр:
  • Год:
    1957
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • Рейтинг книги:
    5 / 5
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C'est toi le venin: краткое содержание, описание и аннотация

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Victor Menda a tout perdu dans un casino de la Côte d'Azur. Alors qu'il erre la nuit, désabusé, il a une brève aventure avec une femme mystérieuse dont il ne réussit pas à voir le visage. En recherchant sa trace, il fait la connaissance des demoiselles Lecain, de riches héritières vivant recluses. L'aînée, Hélène, s'occupe avec dévouement de sa sœur Eve, une infirme de vingt ans, clouée sur son fauteuil roulant. L'irruption du jeune homme dans leur vie agit comme un catalyseur. Si Eve tombe très vite sous le charme de Victor, lui n'a d'yeux que pour Hélène… Un triangle amoureux à l'équilibre précaire se met en place. Mais les apparences sont trompeuses et quelqu'un tire les ficelles dans l'ombre. Une seule question : qui ?

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Au moment où je pénétrai dans le hall, Ève atterrissait. Tout en m’apitoyant sur elle, je ne pouvais m’empêcher d’admirer l’aisance de ses gestes. Elle manœuvrait son fauteuil aussi aisément que vous marchez. On sentait qu’il était devenu son prolongement direct.

Ce matin, elle portait une chemise écossaise incomplètement boutonnée, ce qui permettait d’apercevoir son soutien-gorge blanc.

Cette vision de ses « dessous » m’a incommodé, comme m’avait incommodé la veille la contemplation de ses formes idéales.

Je me suis avancé vers elle, m’efforçant de sourire.

— Bien dormi, Ève ?

Elle a ricané.

— Vous plaisantez, je suppose ? Voilà des années que je dors mal.

— À votre âge ?

— Mon âge n’a rien à voir dans cette insomnie, vous devez vous en douter…

— C’est la nuit que vous composez ?

— Oui.

— Voilà donc pourquoi vos poèmes sont si… noirs ? Rien n’est plus mauvais que les idées horizontales.

Elle dardait sur moi son regard limpide. Ce matin-là, il était encore plus clair que la veille.

— J’aimerais avoir des idées… verticales, Victor. Seulement, c’est tout à fait impossible.

Que pouvais-je dire ? Dans son cas, elle avait droit à l’amertume.

— Vous ne me demandez pas mon âge, à moi, a-t-elle murmuré…

J’ai rougi.

— Parce qu’on le lit sur votre frimousse : vous avez dix-huit ans, non ?

— Erreur : vingt !

— C’est la même chose…

— Et vous ?

— Vingt-huit…

Elle me détaillait avec une superbe impudeur, poussant son examen jusqu’à tourner autour de moi dans son damné fauteuil.

— Vous êtes plus que beau, m’a-t-elle dit enfin, parodiant ma déclaration à Hélène… Vous êtes presque joli.

Furieux, j’ai protesté.

— C’est pour vous foutre de ma figure que vous m’avez demandé de rester ?

— Non, c’est plutôt pour vous regarder… Je finissais par me demander si les hommes existaient.

Amélie est apparue. Elle ne pouvait pas me souffrir et ses petits yeux en boutons de bottine ne me le dissimulaient pas.

— Le petit déjeuner est servi…

J’ai marché à côté du fauteuil d’Ève jusqu’au living. Hélène nous y attendait. Elle avait troqué son short contre une jupe paysanne et son maillot contre un corsage blanc. Elle faisait de plus en plus jeune fille.

Après avoir dégusté un bol de café fort, j’ai écarté ma chaise de la table.

— Cette fois, c’est décidé : je vous quitte…

Elles se sont immobilisées simultanément avec la même expression consternée.

— Le voilà qui recommence, a soupiré Ève.

Je me suis levé pour arpenter la pièce car je ne tenais plus en place.

— Il est inutile de souligner l’inconvenance de ma présence ici, ai-je poursuivi. Je n’ai pas le tempérament d’un maquereau et je ne me laisserai jamais goberger par des femmes.

« Que voulez-vous, ça n’est pas mon genre !

— Vous employez des mots qui gâchent tout, a murmuré Hélène.

— J’emploie ceux qui s’appliquent à la situation, voilà tout ! Bon Dieu ! réfléchissez un tout petit instant… Me voici chez vous, que je ne connais pas, mangeant à votre table, dormant sous votre toit, sans posséder un centime en poche et sans avoir la moindre idée de la façon dont je vais m’en procurer… Vous estimez que c’est normal ?

Ève me contemplait comme on admire un tableau. C’est tout juste si elle ne mettait pas sa main en viseur devant ses yeux.

— J’aime quand il se fâche, a-t-elle soupiré. Il est formidable, ainsi, tu ne trouves pas ?

— Tais-toi donc ! a crié Hélène.

Je ne l’avais pas encore vue aussi excitée. Ses joues étaient toutes rouges. Dans son regard brillant on pouvait voir tournoyer de minuscules bulles d’or.

— Écoutez, Victor, je regrette que vous n’ayez pas compris à qui vous avez à faire. Nous sommes deux pauvres filles malgré notre argent. Nous vivons dans cette maison un peu comme des prisonnières…

— De la faute à qui ? lui ai-je rétorqué. Pourquoi vous être enfoncées dans cet isolement ? Tout le monde a des amis !

— Tout le monde sauf nous… Si vous saviez… Il y a les circonstances… Notre père était un renfermé. Il a eu, je dois le reconnaître, pas mal de déboires… Ma mère est morte en me donnant le jour… Il l’a pleurée pendant dix ans avant de se remarier… Sa seconde femme aurait presque pu être sa fille. Elle est restée avec lui le temps de donner le jour à Ève… puis elle s’est sauvée avec un homme. Alors il est venu ici avec ses filles… Il ressemblait à une bête malade. Il a creusé un formidable fossé entre nous et… l’extérieur…

Hélène s’est tue. Des larmes zigzaguaient sur ses joues en feu. Elle ne les sentait pas couler…

D’un seul coup j’ai tout compris… Elles n’avaient jamais connu la bonne vie chaude et bruyante du dehors. Elles ne savaient pas « faire »… C’est pourquoi elles s’accrochaient brusquement à moi… À moi qui représentais le reste du monde !

— Et puis, la maladie d’Ève n’a rien arrangé, a ajouté Hélène.

— Sans moi, tu aurais pu avoir ta chance, a murmuré l’infirme… J’y pense très souvent, tu sais… Tu as mon fauteuil roulant accroché au cou comme une entrave… Si au moins tu n’avais pas ce grand cœur qui te pousse à tous les sacrifices…

Quelque chose d’amer, d’aigre-doux, perçait dans ces paroles.

Je me suis assis, fatigué soudain par cette notion aiguë de leur détresse.

— Bon, écoutez…

Elles se sont tues.

— Ça va, je reste encore quelque temps… Mais à la condition que je trouve un emploi par ici…

— Merci, a murmuré Hélène…

— Un emploi, a grommelé Ève, c’est facile, je vous engage…

Pourquoi fallait-il qu’elle dise toujours des mots maladroits ?

— Comme jardinier ? j’ai demandé.

— Non, comme secrétaire… Nous allons écrire un livre ensemble… Combien voulez-vous ?…

Hélène était au supplice une fois de plus. Comme elle ne pouvait constamment désavouer sa sœur, elle se contentait de détourner les yeux d’un air résigné.

— Malgré votre fortune, Ève, je suis trop cher pour vos moyens… Bon, je file, à ce soir…

Je suis parti sans ajouter un mot.

* * *

Cela m’a fait du bien de retrouver le mouvement des rues, la mer, la foule bigarrée des baigneurs. Le climat de la maison était débilitant. Je sentais bien que je ne pourrais y demeurer très longtemps, car mes nerfs ne tiendraient pas le coup.

Je n’avais pas un sou vaillant, mais cela ne m’effrayait pas trop. Par opposition à la vie végétative des demoiselles Lecain, la mienne me paraissait riche d’espoir et je ne comprenais plus mon désir d’en finir, l’autre soir.

Je suis allé à la plage en musardant par les petites rues brûlantes. L’air était immobile et le ciel paraissait blanc. J’ai trouvé un petit endroit escarpé dans les rochers. Je m’y suis allongé, les mains derrière la nuque, afin de me laisser bercer par le chant monstrueux de la mer…

À midi, la faim s’est mise à me tenailler. J’ai eu envie alors de regagner mon nouveau gîte, mais une élémentaire fierté d’homme m’a retenu. J’ai réfléchi à ma situation. Quand je parlais de « trouver du travail » ici, j’émettais plus un souhait qu’un projet. Je ne voyais pas très bien le genre d’emploi pouvant me convenir, à moins, naturellement, d’abdiquer toute ambition et de me faire loueur de pédalos ou garçon de restaurant !

J’avais une certaine instruction et je balbutiais l’anglais. C’était plutôt chétif. Je mesurais combien j’avais été mal inspiré de quitter la capitale sur un coup de tête. À Paris, tout le monde « fait son trou ». Il suffit de s’acharner. Tandis que dans ce pays de vacances…

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