Karine Giébel - Chiens de sang

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Chiens de sang: краткое содержание, описание и аннотация

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Courir, toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d’eux ; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l’ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D’instinct. Elle sait qu’ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son coeur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu’une proie. Il n’existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais.
Les chasseurs d’un côté, les proies de l’autre.
Karine Giébel
Chiens de sang
Biographie d'auteur

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Marcel leur adresse un signe, tandis que Katia se précipite joyeusement à sa rencontre. Poignées de main, banalités ; la pluie, l'orage, la dernière battue au sanglier ; la dernière recherche au sang ayant permis de retrouver et d'achever un cerf qui agonisait dans la forêt.

Marcel est fier de lui.

Margon s'impatiente, pestant de perdre ainsi son temps. Sauf qu'il faut sauver les apparences. Il interroge le vieux, l'air de rien :

— T'as croisé quelqu'un, aujourd'hui ?

— Personne… Sauf une fille.

— Une fille ? répète Séverin Granet avec appréhension.

— Oui, y a dix minutes, un peu plus haut… Moi, j'étais assis et elle arrivait sur le chemin…

— Tu lui as causé ? demande Margon en essayant de paraître naturel.

— Non ! Quand elle m'a vu, elle s'est sauvée en courant !

Le patriarche rigole.

— Je sais pas, je lui ai fait peur ! Elle a détalé comme un lièvre !

Il crache son tabac chiqué par terre. Gilles se demande pourquoi le vieux n'est toujours pas passé à la clope. C'est tout de même plus pratique.

— On aurait dit qu'elle avait le feu quelque part ! ajoute encore le doyen.

— Sans doute ! répond le pharmacien. Allez, on y va !

— Vous rentrez pas ? s'étonne Marcel. Avec l'orage…

— On ne va pas tarder à faire demi-tour, assure Séverin. Mais on voudrait pas revenir bredouilles !

Ils font leurs adieux au vieux, reprennent leur progression.

Margon regarde Séverin et balance :

— Elle s'est noyée, tu disais ? Apparemment, elle est pas plus noyée que toi ou moi !

— Ouais, maugrée Granet. Heureusement qu'elle a pas parlé à Marcel !

— Elle a tellement les jetons qu'elle a dû croire que c'était l'un de nous ! Ou alors, elle a oublié ses lunettes !

Il sourit.

Il est bien le seul.

— En tout cas, elle est devant nous… Elle a un quart d'heure d'avance, pas plus. On la tient.

Hugues murmure, sans que personne ne l'entende :

— Aidez-la, Seigneur. Aidez-la, je vous en prie… Aidez-nous…

*

— Ton idée n'est pas mauvaise, admet Sarhaan.

— Elle est excellente, tu veux dire ! proteste Rémy.

Le Black reste circonspect. Il traduit le plan du Français à Eyaz qui prend le temps de réfléchir à cette proposition. Finalement, il ne semble pas convaincu non plus.

— Je pense que le fou a dû prévoir ça aussi, finit par dire le Malien.

— Non ! assure Rémy. Non ! Il est certain qu'on va courir droit devant, sans s'arrêter, sans réfléchir. Jusqu'à ce qu'il nous rattrape et nous flingue ! Mais moi, je dis qu'il faut revenir sur nos pas pour retourner à son putain de château ! On rentre, on appelle les flics, on prend des fusils et on les attend ! Ou bien on pique les clefs d'une bagnole, celles du portail et on se casse !

Malgré la fatigue, il est surexcité. Échafaude des stratagèmes tous plus rocambolesques les uns que les autres. Se prend à rêver qu'ils vont s'en sortir avec les honneurs.

Qu'ils deviendront des héros ayant terrassé la lie de l'aristocratie. Qu'ils feront la une des médias, susciteront l'admiration des foules, recevront la médaille du courage.

Ou plus encore.

Le droit de vivre, dignement.

— Doucement, l'ami, réplique Sarhaan… Il y a forcément quelqu'un dans cette baraque ! Je te dis qu'il a tout prévu…

— On a un flingue j'te rappelle !

— Ouais… Mais ils peuvent être plusieurs gars armés… Et nous, on sait pas s'en servir de ce revolver !

— Eyaz, il sait, lui… N'est-ce pas, Eyaz ? You know… euh… Traduis, Sarhaan !

Le Malien pose la question au Tchétchène qui hausse les épaules en guise de réponse. En anglais, il explique que ce n'est pas bien sorcier d'utiliser un pistolet. Appuyer sur la détente est à la portée du premier venu, pense-t-il.

— Bon, s'impatiente Rémy, on y va ?

Sarhaan hésite encore. Il demeure prudent.

— Il reste un problème, dit-il enfin.

— Quoi ?… Quoi ?!

— Faut retrouver le chemin… Pas évident !

— On va y arriver… Je le sens !

Sarhaan consulte sa montre. Il a l'impression de fuir la meute depuis des jours et des jours.

Normal, il fuit depuis si longtemps.

La misère, le chômage, la maladie. Les keufs et les charters.

Sa vie n'est faite que de ça.

Mais cette fois, ce pourrait bien être l'ultime cavale.

Il emboîte le pas à Rémy et à Eyaz.

Heureusement qu'ils sont trois. Ce serait mieux s'ils étaient quatre.

Il repense à Hamzat. Il ne cesse d'y penser, de toute manière.

Est-ce parce qu'il s'était attaché à lui ? Est-ce de l'empathie ? Ou bien seulement la peur de finir comme lui ?

— C'est beau, la Tchétchénie ? demande soudain Rémy. Euh… It's nice, your country ?

— La guerre, répond simplement Eyaz. Bombes, soldats russes…

Évidemment.

Rémy, qui a décidément besoin de parler, ajoute :

— Et le Mali, c'est comment ?

— Pauvre, résume Sarhaan.

— T'as pas envie d'y retourner ?

Sarhaan ricane.

— On dirait le ministre de l'Intérieur qui parle !

— Non, c'est pas ce que je veux dire ! s'offusque Rémy.

— Je sais, je rigole !… Si, bien sûr que j'ai envie d" retourner. Quand j'aurai assez d'argent pour faire vivre correctement ma famille…

— Et là, ils vivent avec quoi ? Avec le fric que tu leur envoies ?

— C'est ça…

Sarhaan s'en veut de mentir ainsi. Mais il n'a pas le courage de dévoiler la vérité, beaucoup moins belle que son histoire.

— Tu sais, je t'aime bien ! ajoute Rémy. Et puis je trouve que ton prénom est vachement classe ! Sarhaan… Sarhaan…

— Ça veut dire libre en français.

Comme quoi, on ne porte pas toujours bien son prénom.

*

Ses pas sont de plus en plus laborieux. Comme s'il manquait de l'huile dans les rouages. Comme si les bougies étaient encrassées.

Par trop de kilomètres.

Trop de boue.

De douleur.

Elle s'en veut tellement… Tout à l'heure, elle a aperçu un homme en kaki armé d'un fusil. Prise de panique, elle a bifurqué, s'enfonçant à toute vitesse dans l'épaisse forêt, persuadée qu'elle venait de tomber sur une sentinelle démoniaque. C'est en constatant que personne ne la suivait, qu'aucun coup de feu n'avait été tiré, qu'elle a réalisé sa méprise.

Il ne faisait pas partie du groupe, il aurait pu la secourir.

Il était sa chance, elle l'a laissée s'envoler. Ça lui coûtera peut-être la vie.

Il y a des erreurs qu'on paie plus cher que d'autres.

Elle a finalement réussi à rejoindre le sentier, mais sa petite incursion dans le sous-bois lui a valu une chute mémorable. Rien de bien méchant, sauf qu'elle est blessée à la cheville.

Une douleur supplémentaire dont elle se serait volontiers passée, qui risque de la ralentir davantage encore.

Il pleut fort, à nouveau. L'orage s'approche, s'éloigne. La menace, la nargue. Si seulement il pouvait foudroyer ses poursuivants !

Diane, déesse de la chasse. Traquée par des chasseurs.

Il y a quelque chose qui cloche.

Mais elle a toujours eu l'impression que quelque chose clochait dans son existence.

Peut-être est-ce héréditaire ? Elle ne peut s'empêcher de songer à son grand-père maternel, qu'elle n'a pas connu. Disparu avant sa naissance, alors qu'il était parti découvrir les chaînes de l'Himalaya. Un grand explorateur, son aïeul. Un aventurier.

Son corps n'a jamais été retrouvé, bien sûr. Et sa grand-mère a succombé au chagrin.

Mais non, elle ne veut pas que l'histoire se répète. Ne veut pas disparaître à son tour.

De temps à autre, elle consulte la carte abîmée par le bain glacé. La première route se trouve à des kilomètres. La première habitation, plus loin encore.

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