Karine Giébel - Chiens de sang

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Chiens de sang: краткое содержание, описание и аннотация

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Courir, toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d’eux ; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l’ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D’instinct. Elle sait qu’ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son coeur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu’une proie. Il n’existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais.
Les chasseurs d’un côté, les proies de l’autre.
Karine Giébel
Chiens de sang
Biographie d'auteur

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Les paysages n'ont plus rien de grandiose à ses yeux fatigués. Ils sont devenus hostiles, un point c'est tout.

Diane n'a croisé personne.

Pourtant, elle n'abandonne pas, posant un pied devant l'autre, comme un robot.

Elle n'a pas envie de mourir, pas envie de tomber dans les griffes de ses persécuteurs. Dès qu'elle ralentit, elle songe à ce qu'ils pourraient lui infliger. Ces ordures sont capables de toutes les horreurs, sans doute. De la rouer de coups, l'enterrer vivante, la précipiter du haut d'une falaise. Et pourquoi pas de s'amuser un peu avec elle avant de la tuer ?

Rien que d'y penser la pousse à hâter le pas.

Elle a mangé une barre de céréales, a vidé jusqu'à la dernière goutte de boisson énergétique, remplacée par de l'eau de source.

Si elle doit passer la nuit dehors, elle crèvera de froid. Elle a perdu du sang, est affaiblie ; elle n'y survivrait pas, sans doute.

Alors, hors de question de se terrer dans un coin ; il faut avancer.

Elle sera arrivée au hameau le plus proche avant le crépuscule.

Ce soir, elle sera sauvée. Ce soir, elle dormira à l'hosto et ses poursuivants en cellule.

Elle se répète ce refrain inlassablement, pour s'injecter de la force en intramusculaire. Et elle pense à lui.

Elle n'a jamais cessé de penser à lui, de toute manière.

*

Le Lord ne sourit plus. Perdre un de ses clients ne figurait pas au programme des réjouissances.

Il avait pourtant interdit à quiconque de s'écarter du groupe. Se faire piquer son flingue, quel abruti !

Heureusement, ce gros débile de Balakirev n'est pas mort. Mais salement amoché, tout de même. Ses larbins l'ont foutu dans le 4x4 avec ordre de le conduire aux urgences. Accident de chasse sera la cause officielle de son état. Il est tombé de cheval, sa tête a violemment heurté un rocher, son pied est resté coincé dans l'étrier… Le temps que les autorités débarquent pour vérifier, le terrain sera nettoyé.

Les trois fuyards ne perdent rien pour attendre. S'ils croient qu'ils vont le narguer encore longtemps !

Il s'adresse à ses invités, les harangue d'un ton un peu théâtral. On va choper ces enfoirés. Et on va les exterminer. Vous êtes là pour ça, non ? Vous avez payé assez cher pour ça, non ?

Finalement, ce regrettable incident confère un intérêt supplémentaire à la balade. Les veneurs ne semblent pas contrariés par ce qui s'est passé ; au contraire, la battue devient dangereuse, le gibier se rebelle. Il est armé.

Ça les excite.

Ce n'est plus une simple boucherie. Ça devient une vraie chasse où ils ont l'impression de mettre leur vie en péril.

Le Lord remonte en selle, imité par ses troupes.

Il ne s'est pas trompé en choisissant ses proies ! Il savait que ces mecs-là lui donneraient du fil à retordre. Qu'ils feraient durer le plaisir.

Qu'ils contenteraient à merveille ses richissimes adeptes de sensations fortes.

Pour un peu, il aurait presque envie de récompenser leur audace en leur laissant la vie !

Presque.

Delalande est concentré ; le gibier qu'il a choisi sera-t-il le prochain à périr ? Il n'est pas pressé. Il sait que le meilleur moment dans la chasse, c'est l'attente, l'approche, le désir. Ce moment où, pour assouvir ses pulsions, il donnerait n'importe quoi.

Ce moment unique qui précède le meurtre.

Celui pour lequel il paie une fortune au maître de cérémonie. Et pour lequel il serait prêt à payer bien plus encore.

Pour lequel il serait prêt à offrir tout ce qu'il a. Son fric, son âme.

Comme le tox donnerait tout ce qu'il possède à son dealer pour une simple dose…

*

13 h 00

Les chasseurs s'accordent une courte halte. Dix minutes, tout au plus. Dans un silence pesant, seulement troublé par les grondements de l'orage qui approche des monts cévenols, ils avalent quelques bouchées de pain, quelques tranches de saucisson. Quelques gorgées de vin.

De quoi recharger les batteries.

— Cette salope nous aura fait courir, grogne soudain Roland Margon. Putain, quand je vais lui mettre la main dessus…

Séverin Granet le considère avec effarement.

— Quoi ? T'as quelque chose à redire ?

— Écoute, je suis pas sûr que…

— Que quoi ? coupe le pharmacien. Vas-y, on t'écoute !

Séverin hésite quelques secondes.

— Je suis pas sûr qu'on doit continuer.

— Tu veux quoi, alors ? Finir ta triste vie en centrale ? Perdre tout ce que tu as ?

— Mais…

Mais, mais mais ! Mais quoi ?! aboie Margon. T'as une autre solution, peut-être ?

— Calmez-vous, les gars, supplie Hugues.

— Toi, l'aubergiste, ta gueule ! s'emporte Roland.

— Me parle pas sur ce ton !

Margon se lève. Impressionnant du haut de ses presque deux mètres.

— Je te parle comme je veux ! On a dit qu'on se débarrassait de cette fille, alors on se débarrasse d'elle ! C'est clair ?

— Tu penses que c'est toi qui commandes, peut-être ?

Margon sourit.

— Je crois, oui… Parce que vous êtes bien incapables, tous autant que vous êtes, de prendre la bonne décision ! Si je n'étais pas là, vous seriez déjà chez les gendarmes en train de passer aux aveux en pleurnichant !

Il se rassoit, sûr d'avoir établi son autorité. Mais Gilles a des choses à dire.

— Si t'étais pas là, on n'aurait peut-être pas buté l'autre con ! C'est toi qui as voulu qu'on aille l'emmerder ! C'est toi qui as trouvé la photo de Julie dans sa poche !

— Et alors ? Heureusement que j'I'ai trouvée, cette photo ! Sinon, cet enfoiré aurait recommencé en tuant une autre fille ! Ta sœur, peut-être ! Aujourd'hui, qui sait !

— On sera jamais sûrs que c'était lui le tueur, souligne Hugues. Il avait pas une tête de criminel…

Le pharmacien lève les yeux au ciel.

— Les gendarmes sont allés l'interroger après le crime mais ils ne l'ont pas arrêté, poursuit l'aubergiste.

— Des incapables ! affirme Roland.

— N'empêche que tout ça, c'est de ta faute ! s'insurge Gilles. Et t'avais pas à tirer sur la photographe ! C'était pas ce qu'on avait prévu ! On devait juste la choper et lui parler !

— Tu commences à me casser les couilles, petit ! prévient M argon.

Mais le jeune homme reste sourd aux avertissements ; il continue à chatouiller le chef de meute, à le prendre à rebrousse-poil.

— À cause de toi, on a tué un type et on poursuit une pauvre fille ! À cause de toi, on est dans la merde, jusqu'au cou !

— Ça te va bien de me faire la morale ! réplique Margon d'un ton glacial. C'est pas moi qui ai menti aux : képis sur mon emploi du temps le jour du meurtre… N'est-ce pas ?

Gilles reste sans voix, pris la main dans le sac. Alors le pharmacien enfonce le clou en s'adressant à son père.

— Et c'est pas moi qui ai couvert mon fils en racontant des bobards aux gendarmes…

— Tu sais très bien pourquoi on a fait ça ! s'offusque Séverin. Je t'ai expliqué !

— Ouais… N'empêche que ton dégénéré de fils traînait bel et bien dans les parages le jour où Julie a été étranglée… Même que pour le cacher, vous avez filé une jolie somme au vieux Martin pour qu'il se taise !

Gilles se lève, les poings serrés.

— C'est pas moi qui l'ai tuée !

— Vraiment ? sourit le pharmacien.

— C'est pas lui ! martèle Séverin.

— Alors pourquoi ce faux témoignage ?

Séverin met quelques secondes à répondre tandis que l'aubergiste écarquille les yeux.

— Tu connais les gendarmes, s'ils avaient su que Gilles était là le même jour, ils auraient commencé à le soupçonner et… Et c'était juste un mauvais concours de circonstances !

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